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  #1 linda55236 on 22 Nov 14

   

  6 S'inscrivant dans la perspective d'un profond renouvellement de l'histoire politique depuis le milieu du XXe siècle et dans la continuité des travaux amorcés en 2000 sur le thème ?Explorer le politique aux XVIIe et XVIIIe siècles?, ces rencontres scientifiques visaient à approfondir la réflexion en la faisant porter sur un espace restreint, celui de la ville mais sur une durée plus longue (du XIVe au XVIIIe siècle), permettant d'associer historiens médiévistes et modernistes. La ville a été retenue comme objet d'étude parce qu'elle se prête mieux à une micro analyse et parce qu'elle est aussi le lieu de pratiques originales, la matrice de formes spécifiques de souveraineté. Par ailleurs, la dimension comparative a été privilégiée, dans le temps, afin de poser la question des commencements et des évolutions entre Moyen ?ge et Révolution fran?aise, mais aussi dans l'espace, dans l'intention de mesurer l'enracinement des pratiques politiques dans des traditions ou des héritages locaux. Car c'est là le principal enseignement de cet ouvrage collectif, qui permet de nuancer certains préjugés tenaces en montrant que les pouvoirs princiers et municipaux ne sont pas nécessairement antagonistes, qu'ils peuvent au contraire entretenir des relations littéralement symbiotiques et mutuellement profitables, tant d'un point de vue politique que financier, social aussi.8 Olivia CarpiBernard DELPAL et Olivier FAURE (dir.), Religion et enfermements (XVIIe-XXe siècles), Rennes, PUR, 2005, 240 p.9 Les textes rassemblés dans ce volume sont le fruit des recherches menées entre 1997 et 2003 à l'Université de Lyon III, sous l'impulsion de Bernard Delpal puis d'Olivier Faure, au sein du groupe de recherche intitulé ?Enfermements, marges et société?. Sac longchamp bleu marine soldes
  Ce groupe, constitué de spécialistes de diverses disciplines tels que des juristes et des praticiens de la justice, des historiens fran?ais et européens, ou encore des militants de terrain, a permis de confronter des savoirs et des expériences originales, à l'image d'une journée consacrée à l'art en prison pour laquelle sont intervenus un ancien détenu et le premier président de la Cour de cassation.10 Le choix des textes retenus pour cette publication s'explique par la volonté de confronter le religieux et le médical afin de montrer que, contrairement à ce que l'on a longtemps pensé, il n'y a pas de fracture entre les deux domaines mais quantité d'interactions, le religieux construisant le social et inversement le social influen?ant les structures et les pratiques religieuses. Ce sont donc bien les inter relations entre religion et enfermement qui se trouvent analysées ici. Le plan choisi repose sur les types de population et les situations auxquelles ces populations sont elles-mêmes confrontées?: enfants et jeunes adultes, malades, marginaux et déviants, handicapés et prisonniers. Les travaux de Michel Foucault, travaux qui ont fait l'objet de remises en cause convaincantes, ont servi de catalyseur en stimulant une importante réflexion sur la question de l'enfermement. En effet, les études récentes ont bien montré que si les institutions avaient un caractère répressif, elles avaient aussi une vocation charitable, celle de recueillir, de secourir et d'enseigner. Mais s'il faut rester très attentif au décalage entre les textes normatifs et le vécu, ainsi qu'à l'infinie variété des situations, il ne s'agit pas pour autant de passer d'un excès à l'autre, les institutions de renfermement n'étant pas plus des lieux de libération que des espaces répressifs. tee shirt ralph lauren pas cher Il a donc paru nécessaire de formuler de nouveaux questionnements et, précisément dans le cadre de ce travail, de s'interroger sur les relations entre les religions et les enfermements.11 La situation est paradoxale puisque l'église catholique a inventé à la fois la charité hospitalière et l'isolement. Le retrait du monde est en effet considéré dès l'époque moderne comme un idéal, un schéma repris à l'époque contemporaine. Les institutions closes apparaissent alors comme une utopie organisée, les établissements étant chargés de transmettre à leurs pensionnaires de solides convictions religieuses et de leur inculquer un certain nombre d'habitus chrétiens.12 Ce modèle, qui aurait d? rester confiné dans l'univers catholique, a été transféré à la société parallèlement à la sécularisation de celle-ci. Ainsi, des congrégations religieuses ont investi la psychiatrie tandis que les médecins des prisons se sont emparés des techniques de la confession pratiquées par les aum?niers. Le schéma du lieu clos a également séduit les informateurs sociaux et les cités idéales proposées par les premiers socialistes s'inspirent de la philosophie du retrait du monde. survetement burberry soldes
  C'est en ce sens que l'on peut dire que les institutions closes apparaissent comme ?l'expression d'une utopie consistant à forger un individu nouveau et une société parfaite?. Des exemples concrets (les maisons de correction pour enfants, les asiles pour orphelins, les asiles d'aliénés, les centres antituberculeux, les prisons…) viennent illustrer ces orientations. Les acteurs des institutions ont également leur place?: élites dévotes, classes dirigeantes, personnalités (clercs ou la?cs) isolées, personnel hospitalier. Les femmes sont également très présentes, aussi bien les femmes pieuses que les religieuses et les hospitalières.13 L'ouvrage se cl?t par une réflexion sur le cas du Québec au XIXe siècle, réflexion qui dépasse de très loin le sujet abordé pour faire figure de conclusion générale. En montrant que la pratique de l'enfermement atteint son apogée au siècle de la démocratie libérale, Jean-Marie Fecteau invite à reconsidérer cette pratique non seulement en termes de modernité et non plus d'héritage, mais aussi paradoxalement à l'interpréter comme une pratique de liberté, comme de véritables laboratoires de perfection d'où sortirait un homme nouveau.14 Scarlett BeauvaletDes moulins à papier aux bibliothèques, le livre dans la France méridionale et l'Europe méditerranéenne (XVIe-XXe siècle), actes du colloque tenu les 26 et 27 mars 1999 à l'Uni versité de Montpellier III, réunis par Roland Andréani, Henri Michel et élie Pélaquier, Montpellier, Université Paul Valéry, 2003, 2 t.

   

  <div class="cArrow"> </div><div class="cContentInner">6 S'inscrivant dans la perspective d'un profond renouvellement de l'histoire politique depuis le milieu du XXe siècle et dans la continuité des travaux amorcés en 2000 sur le thème ?Explorer le politique aux XVIIe et XVIIIe siècles?, ces rencontres scientifiques visaient à approfondir la réflexion en la faisant porter sur un espace restreint, celui de la ville mais sur une durée plus longue (du XIVe au XVIIIe siècle), permettant d'associer historiens médiévistes et modernistes. La ville a été retenue comme objet d'étude parce qu'elle se prête mieux à une micro analyse et parce qu'elle est aussi le lieu de pratiques originales, la matrice de formes spécifiques de souveraineté. Par ailleurs, la dimension comparative a été privilégiée, dans le temps, afin de poser la question des commencements et des évolutions entre Moyen ?ge et Révolution fran?aise, mais aussi dans l'espace, dans l'intention de mesurer l'enracinement des pratiques politiques dans des traditions ou des héritages locaux. Car c'est là le principal enseignement de cet ouvrage collectif, qui permet de nuancer certains préjugés tenaces en montrant que les pouvoirs princiers et municipaux ne sont pas nécessairement antagonistes, qu'ils peuvent au contraire entretenir des relations littéralement symbiotiques et mutuellement profitables, tant d'un point de vue politique que financier, social aussi.8 Olivia CarpiBernard DELPAL et Olivier FAURE (dir.), Religion et enfermements (XVIIe-XXe siècles), Rennes, PUR, 2005, 240 p.9 Les textes rassemblés dans ce volume sont le fruit des recherches menées entre 1997 et 2003 à l'Université de Lyon III, sous l'impulsion de Bernard Delpal puis d'Olivier Faure, au sein du groupe de recherche intitulé ?Enfermements, marges et société?. <a href="http://www.off7craft.fr/sac-longchamps-promotion-pas-cher/" rel="nofollow" title="Sac longchamp bleu marine soldes">Sac longchamp bleu marine soldes</a> <br /> Ce groupe, constitué de spécialistes de diverses disciplines tels que des juristes et des praticiens de la justice, des historiens fran?ais et européens, ou encore des militants de terrain, a permis de confronter des savoirs et des expériences originales, à l'image d'une journée consacrée à l'art en prison pour laquelle sont intervenus un ancien détenu et le premier président de la Cour de cassation.10 Le choix des textes retenus pour cette publication s'explique par la volonté de confronter le religieux et le médical afin de montrer que, contrairement à ce que l'on a longtemps pensé, il n'y a pas de fracture entre les deux domaines mais quantité d'interactions, le religieux construisant le social et inversement le social influen?ant les structures et les pratiques religieuses. Ce sont donc bien les inter relations entre religion et enfermement qui se trouvent analysées ici. Le plan choisi repose sur les types de population et les situations auxquelles ces populations sont elles-mêmes confrontées?: enfants et jeunes adultes, malades, marginaux et déviants, handicapés et prisonniers. Les travaux de Michel Foucault, travaux qui ont fait l'objet de remises en cause convaincantes, ont servi de catalyseur en stimulant une importante réflexion sur la question de l'enfermement. En effet, les études récentes ont bien montré que si les institutions avaient un caractère répressif, elles avaient aussi une vocation charitable, celle de recueillir, de secourir et d'enseigner. Mais s'il faut rester très attentif au décalage entre les textes normatifs et le vécu, ainsi qu'à l'infinie variété des situations, il ne s'agit pas pour autant de passer d'un excès à l'autre, les institutions de renfermement n'étant pas plus des lieux de libération que des espaces répressifs. <a href="http://www.brasserieparent.fr/veste-ralph-lauren-pas-cher/" rel="nofollow" title="tee shirt ralph lauren pas cher">tee shirt ralph lauren pas cher</a> Il a donc paru nécessaire de formuler de nouveaux questionnements et, précisément dans le cadre de ce travail, de s'interroger sur les relations entre les religions et les enfermements.11 La situation est paradoxale puisque l'église catholique a inventé à la fois la charité hospitalière et l'isolement. Le retrait du monde est en effet considéré dès l'époque moderne comme un idéal, un schéma repris à l'époque contemporaine. Les institutions closes apparaissent alors comme une utopie organisée, les établissements étant chargés de transmettre à leurs pensionnaires de solides convictions religieuses et de leur inculquer un certain nombre d'habitus chrétiens.12 Ce modèle, qui aurait d? rester confiné dans l'univers catholique, a été transféré à la société parallèlement à la sécularisation de celle-ci. Ainsi, des congrégations religieuses ont investi la psychiatrie tandis que les médecins des prisons se sont emparés des techniques de la confession pratiquées par les aum?niers. Le schéma du lieu clos a également séduit les informateurs sociaux et les cités idéales proposées par les premiers socialistes s'inspirent de la philosophie du retrait du monde. <a href="http://www.flashperformance.fr/survetement-burberry-pas-cher/" rel="nofollow" title="survetement burberry soldes">survetement burberry soldes</a> <br /> C'est en ce sens que l'on peut dire que les institutions closes apparaissent comme ?l'expression d'une utopie consistant à forger un individu nouveau et une société parfaite?. Des exemples concrets (les maisons de correction pour enfants, les asiles pour orphelins, les asiles d'aliénés, les centres antituberculeux, les prisons…) viennent illustrer ces orientations. Les acteurs des institutions ont également leur place?: élites dévotes, classes dirigeantes, personnalités (clercs ou la?cs) isolées, personnel hospitalier. Les femmes sont également très présentes, aussi bien les femmes pieuses que les religieuses et les hospitalières.13 L'ouvrage se cl?t par une réflexion sur le cas du Québec au XIXe siècle, réflexion qui dépasse de très loin le sujet abordé pour faire figure de conclusion générale. En montrant que la pratique de l'enfermement atteint son apogée au siècle de la démocratie libérale, Jean-Marie Fecteau invite à reconsidérer cette pratique non seulement en termes de modernité et non plus d'héritage, mais aussi paradoxalement à l'interpréter comme une pratique de liberté, comme de véritables laboratoires de perfection d'où sortirait un homme nouveau.14 Scarlett BeauvaletDes moulins à papier aux bibliothèques, le livre dans la France méridionale et l'Europe méditerranéenne (XVIe-XXe siècle), actes du colloque tenu les 26 et 27 mars 1999 à l'Uni versité de Montpellier III, réunis par Roland Andréani, Henri Michel et élie Pélaquier, Montpellier, Université Paul Valéry, 2003, 2 t.</div>

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