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xlinda55236

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started by xlinda55236 on 26 Dec 14
  • xlinda55236
     
    De tels arguments nous renvoient bien s?r à Edward Augustus Freeman ou à William Stubbs et, en 1964, Galbraith nous prévenait contre les dangers inhérents à cette conception, mais une partie de cette téléologie est encore articulée par certains historiens. Patrick Wormald n'est pas un Whig; mais en développant l'argument selon lequel le royaume anglais était en dernière lecture "l'état des ages obscurs" le plus réussi et que l'Angleterre est l'état au monde le plus ancien en fonctionnement continu , il me semble prendre des risques importants.9 Ici encore, j'avoue ma perplexité. En effet, Wormald s'est montré particulièrement sensible à la signification du langage contemporain et très prudent dans l'usage qu'il en fait, ce dont témoigne, de manière exemplaire, son brillant article sur Engla lond: the making of an allegiance , dans lequel il démontre le fait, inéluctable et surprenant, de l'utilisation des termes Engla-Lond et Englisc, au xie siècle, d'une manière très proche de celle dont les termes "Angleterre" et "Anglais" sont utilisés aujourd'hui. L'élément le plus significatif de cet argument est la capacité des Anglo-Saxons à créer des termes neufs pour décrire des circonstances politiques modifiées, et leur intérêt pour ce processus. Lorsqu'Alfred unit les hommes du Kent, de Wessex et de Mercie, et qu'il re?ut leur soumission générale à son gouvernement, en 886, sa cour promut un terme nouveau pour définir cette communauté imaginée : Angelcynn. La nouveauté que représentait l'union de plus d'un groupe ethnique sous un chef et une loi, avec une allégeance unique, exigeait un langage novateur dans le domaine de la légitimation. tee shirt ralph lauren
    De la même manière, au xie siècle, un nouveau terme fut forgé pour articuler l'espace territorial de toute l'Angleterre que l'on venait de concevoir. Le caractère sophistiqué et l'imagination dont témoigne ce vocabulaire politique démontrent la flexibilité des réactions anglaises aux circonstances nouvelles de la période ixe-xie siècle. Le jugement implicite qui conduit à refuser d'appliquer de tels arguments à la question de la conceptualisation de l' état semble, par conséquent, asymétrique et inconsistant : il est difficile de croire que si les Anglais avaient ressenti le besoin d'un terme pour désigner l'entité globale et désincarnée d'un état , ils n'auraient pu trouver le langage approprié pour exprimer ce besoin. La capacité des Anglo-Saxons à donner un nom à un nouveau royaume territorial, et à décrire l'unification d'un peuple auparavant désuni, comme à discuter de la nature du pouvoir royal, et à user d'un langage complexe pour marquer son développement et ses transformations, démontre leur aptitude à articuler des vocabulaires appropriés pour désigner des circonstances politiques contemporaines. On pourrait aller plus loin, et avancer l'idée que, s'ils n'adoptèrent pas de terme particulier pour désigner une machine de gouvernement, ou une expression du pouvoir politique, globale, impersonnelle et désincarnée, cela démontre sans doute qu'ils n'avaient pas besoin d'un tel terme, ce qui prouverait, du coup, l'absence d'un concept d' état dans l'Angleterre de la fin de la période anglo-saxonne.10 Une telle discussion est-elle importante ? Si l'on estime - et c'est le cas ici - que le langage ne reflète pas simplement, tel un miroir, de manière transparente, la nature des sociétés passées, mais qu'il est - et c'est fondamental - un constituant des sociétés, alors l'absence d'un terme pour état semble à son tour indiquer l'absence de la notion d'une structure générale relevant de l'existence d'un état, plus importante que les parties séparées que sont le roi, ses agents et les différents outils administratifs et bureaucratiques. Il est impossible d'entretenir un concept sans l'existence d'un langage au sein duquel il puisse être articulé. Pull lacoste Pas Cher Peut-être devrions-nous réfléchir davantage à la définition même de l'état. La définition proposée par Susan Reynolds modifie le modèle classique de Weber : une organisation de la société humaine au sein d'une aire plus ou moins fixe, où le chef, ou le corps gouvernant, contr?le avec plus ou moins de succès l'usage légitime de la force physique . La définition de l'état par Michael Mann, comme un ensemble d'institutions centralisées, différenciées, qui jouissent d'un monopole du moyen de la violence légitime sur une aire territorialement démarquée , appara?t également utile. Au sujet de l'Angleterre du xviie siècle, Michael Braddick évoque la nature désincarnée de l'état, le décrivant comme un esprit sans corps . On pourrait compléter ces différentes définitions en leur ajoutant la nécessité, pour les membres de la société, de reconna?tre l'existence et la légitimité du corps qui contr?lait l'usage de la violence, un corps distinct du roi lui-même. Comme Joseph Strayer l'a suggéré, un état existe avant tout dans les c?urs et les esprits de son peuple ; s'ils ne croient pas à sa présence, aucun exercice logique ne le fera venir à l'esprit . Il est difficile de trouver la preuve de cette conception abstraite dans le contexte anglo-saxon : se contenter de dire que l'Angleterre de la fin de la période anglo-saxonne était un état ne semble pas suffisant. Longchamp le pliage soldes
    à un moment de son argumentation, James Campbell s'interrompt pour se demander dans quelle mesure il pouvait y avoir un sentiment d'engagement émotionnel et idéologique en faveur de l'état anglais: un engagement "nationaliste" ? S'il y avait un tel engagement, jusqu'où allait-il dans la société ? Pour poser ces deux questions sous une forme grossière et tranchée : y avait-il une "nation politique" ; et si oui, qui en était ? Pour répondre à ces interrogations, Campbell a recherché les preuves de l'existence d'une conception du fait d'être anglais, et d'une communauté de personnes liées par l'origine ethnique, par une histoire partagée et (tous ses exemples ici datent de la fin du xe siècle et du xie siècle) par le fait d'appartenir à un royaume unifié. Les données qu'il a collectées constituent des exemples utiles et assez persuasifs, non pas de l'existence d'une conception de l' état , mais plut?t de celle d'une nation (au sens de la communauté imaginée de Benedict Anderson). à la fin du xe siècle et au siècle suivant, les Anglo-Saxons formaient une gens unique, avec un droit et des coutumes communs, le sentiment commun de leur identité ethnique, et une histoire collective préservée par Bède et la Chronique anglo-saxonne. Il se trouvait que cette communauté avait aussi un gouvernement commun, et qu'elle habitait un seul regnum, ou royaume. On doit bien entendu établir une distinction précise entre l'Angleterre de la période anglo-saxonne tardive et celle des périodes précédentes. On peut avancer - comme Bède l'a fait - que les Anglo-Saxons de la période haute étaient à certains égards un seul peuple : en effet, la gens Anglorum avait une même langue, une histoire commune et, une fois convertie au christianisme, une seule religion. Politiquement, toutefois, les Anglo-Saxons demeuraient divisés en une multiplicité de royaumes, regna.

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