Survetement Lacoste L'un - 0 views

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  #1 opinions1 opinions1 on 08 Aug 14

   

  Un maillage impressionnant de policiers, disposés à chaque carrefour, observe leurs gesticulations silencieuses tandis que la foule passe. Indifférente.Pour les névroses souvent hilarantes, ce serait Woody Allen. Pour le côté oiseau tombé du nid, ce pourrait être Woodywood le pivert. Au scrabble des assonances, Jonathan Ames va surtout chercher ses lettres du côté de «Woodehouse». Solidement engoncé dans une détestation de lui-même, le personnage de son troisième roman est, de l'avis de son auteur, victime d'un « donquichottisme de Juif new-yorkais », « une chevalerie de type qui lit trop ». Ce qui fait de lui un parfait double de Jonathan Ames. Survetement Lacoste
  L'un comme l'autre sont victimes de ces dépressions chroniques qui font les meilleurs délires comiques.C'est ainsi que, de passage à Paris, Jonathan Ames propage le fou rire dans un studio de radio en tentant d'expliquer son livre, en se débattant dans les digressions, et en se morfondant de le faire, dit-il, si mal. Mais l'animal a du métier, l'écrivain est aussi comédien et sait maîtriser ses effets. Béret vissé à l'envers, plutôt grand, plutôt fluet, teint vraiment pâle et yeux vraiment bleus, on le retrouve après son show radiophonique autour d'un café, près de la maison d'édition Joëlle Losfeld. L'éditrice a misé sur lui en cette rentrée littéraire : faisant fi de l'inflation éditoriale, elle a choisi de publier uniquement Réveillez-vous messieurs. Un pari qui mériterait d'être gagnant.Car Jonathan Ames est un ­loser en trompe-l'oeil. http://www.groupecipa.fr/ Avec son air perdu et doux, il égrène son parcours d'enfant du New Jersey - comme Philip Roth, dont il reconnaît l'influence, mais auquel il préfère Malamud. « Je n'ai pas détesté mon enfance en banlieue. Je ne déteste jamais les endroits où je suis. Trop occupé à me détester. » Depuis, il s'occupe à quelques petites autres choses, aussi, Jonathan Ames : enseigner la littérature, tenir des chroniques dans la New York Press, jouer au comédien, avec des apparitions dans Guilty by Suspicion en 1991 avec De Niro ou dans le dernier film de Malkovitch. Ce qui reste pour lui un hobby. Tout comme ses performances avec The Moth, la fameuse compagnie de « urban storytelling » : parmi les membres de la petite bande, on compte notamment l'écrivain et journaliste du New Yorker Adam Gopnick, ou le comédien Ethan Hawkes. http://www.cercleaqua.fr/
  Comme eux, Jonthan Ames livre des monologues de son cru au cours de soirées tenues dans divers lieux de Manhattan, de la New York Library aux bars de Greenwich Village qu'il a, un temps, habités. 25 000 dollars pour avoir glissé sur une plaque de glaceAujourd'hui, Jonathan Ames vit à Brooklyn. Mais n'appartient pas au petit monde des auteurs de ce borough : « Je fréquente les uns et les autres, mais plutôt en satellite. » Pour mieux tournicoter. Et provoquer qui le mérite : à l'entendre, Jonathan Ames aurait été mis sur la liste noire de la société des amis de Wodehouse par des membres qui ne l'avaient évidemment pas lu mais hurlaient au sacrilège. Alors qu'il s'agit évidemment d'un hommage. Dont la genèse ne pouvait être autre que « coup-de-bluesique» : « Oui, c'était en 2000, j'étais déprimé et j'ai relu la série des Jeeves pour me remonter le moral.

   

  <div class="cArrow"> </div><div class="cContentInner">Un maillage impressionnant de policiers, disposés à chaque carrefour, observe leurs gesticulations silencieuses tandis que la foule passe. Indifférente.Pour les névroses souvent hilarantes, ce serait Woody Allen. Pour le côté oiseau tombé du nid, ce pourrait être Woodywood le pivert. Au scrabble des assonances, Jonathan Ames va surtout chercher ses lettres du côté de «Woodehouse». Solidement engoncé dans une détestation de lui-même, le personnage de son troisième roman est, de l'avis de son auteur, victime d'un « donquichottisme de Juif new-yorkais », « une chevalerie de type qui lit trop ». Ce qui fait de lui un parfait double de Jonathan Ames. <a title="Survetement Lacoste" rel="nofollow" href="http://www.groupecipa.fr/Survetement-Lacoste">Survetement Lacoste</a> <br /> L'un comme l'autre sont victimes de ces dépressions chroniques qui font les meilleurs délires comiques.C'est ainsi que, de passage à Paris, Jonathan Ames propage le fou rire dans un studio de radio en tentant d'expliquer son livre, en se débattant dans les digressions, et en se morfondant de le faire, dit-il, si mal. Mais l'animal a du métier, l'écrivain est aussi comédien et sait maîtriser ses effets. Béret vissé à l'envers, plutôt grand, plutôt fluet, teint vraiment pâle et yeux vraiment bleus, on le retrouve après son show radiophonique autour d'un café, près de la maison d'édition Joëlle Losfeld. L'éditrice a misé sur lui en cette rentrée littéraire : faisant fi de l'inflation éditoriale, elle a choisi de publier uniquement Réveillez-vous messieurs. Un pari qui mériterait d'être gagnant.Car Jonathan Ames est un ­loser en trompe-l'oeil. <a title="http://www.groupecipa.fr/" rel="nofollow" href="http://www.groupecipa.fr/">http://www.groupecipa.fr/</a> Avec son air perdu et doux, il égrène son parcours d'enfant du New Jersey - comme Philip Roth, dont il reconnaît l'influence, mais auquel il préfère Malamud. « Je n'ai pas détesté mon enfance en banlieue. Je ne déteste jamais les endroits où je suis. Trop occupé à me détester. » Depuis, il s'occupe à quelques petites autres choses, aussi, Jonathan Ames : enseigner la littérature, tenir des chroniques dans la New York Press, jouer au comédien, avec des apparitions dans Guilty by Suspicion en 1991 avec De Niro ou dans le dernier film de Malkovitch. Ce qui reste pour lui un hobby. Tout comme ses performances avec The Moth, la fameuse compagnie de « urban storytelling » : parmi les membres de la petite bande, on compte notamment l'écrivain et journaliste du New Yorker Adam Gopnick, ou le comédien Ethan Hawkes. <a title="http://www.cercleaqua.fr/" rel="nofollow" href="http://www.cercleaqua.fr/">http://www.cercleaqua.fr/</a> <br /> Comme eux, Jonthan Ames livre des monologues de son cru au cours de soirées tenues dans divers lieux de Manhattan, de la New York Library aux bars de Greenwich Village qu'il a, un temps, habités. 25 000 dollars pour avoir glissé sur une plaque de glaceAujourd'hui, Jonathan Ames vit à Brooklyn. Mais n'appartient pas au petit monde des auteurs de ce borough : « Je fréquente les uns et les autres, mais plutôt en satellite. » Pour mieux tournicoter. Et provoquer qui le mérite : à l'entendre, Jonathan Ames aurait été mis sur la liste noire de la société des amis de Wodehouse par des membres qui ne l'avaient évidemment pas lu mais hurlaient au sacrilège. Alors qu'il s'agit évidemment d'un hommage. Dont la genèse ne pouvait être autre que « coup-de-bluesique» : « Oui, c'était en 2000, j'étais déprimé et j'ai relu la série des Jeeves pour me remonter le moral.</div>

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