Pour les industriels comme pour le gouvernement et les élites, elles constituent un élément clé d'une stratégie économique fondée sur la qualité des produits et sur la validation institutionnelle de cette dernière, au service d'une stratégie commerciale.81 La France, moins riche que ses concurrentes en matières premières, notamment en combustibles minéraux, est plus marquée par la consommation de sa clientèle aristocratique puis bourgeoise. Elle a, dès le xviie siècle, mis l'accent sur la qualité esthé-tique et technique, aux dépens du bon marché absolu des produits industriels. Cette politique est continuée au xixe siècle, indépendamment de l'essor d'une grande industrie certes puissante, mais moins influente que d'autres secteurs, comme celui des arts industriels très exportateurs.82 L'Exposition universelle de 1867 s'inscrit pleinement dans cette perspective, qui n'est pas contradictoire avec une libéralisation des échanges, promue en France en faveur des consommateurs… et des branches exportatrices.83 Dire pour autant que l'Exposition universelle de 1867 a été un succès complet n'est pas complètement exact.84 Certes, les points positifs sont indéniables. survetement ed hardy L'organisation, malgré quelques retards, a été globalement efficace et les délais ont pu être tenus. Les visiteurs n'ont pas manqué et, pour un été, Paris a été le lieu vers lequel ont convergé tous les regards. La France s'y est montrée sous un jour favorable et les partisans du libre échange comme les industriels y ont trouvé des sources de satisfaction.85 Cependant, pour reprendre les termes utilisés par Napoléon III cette même année, des nuages sont apparus dans le ciel du pays organisateur. Face aux progrès réalisés par les états allemands, la France semble faire des pas timides dans la voie de la modernisation. Dans le domaine des arts décoratifs, même si les craintes exprimées en 1851 et en 1862 devant la concurrence anglaise ont diminué, il s'en faut de beaucoup pour que les industriels fran?ais satisfassent l'ensemble de la critique. Enfin, dans le domaine social, le gouvernement et les intellectuels favorables au patronage ne remportent qu'un succès de fa?ade. doudoune moncler homme pas cher La comparaison étrangère en matière d'éducation, notamment face aux états allemands, et la méfiance des populations ouvrières vis-à-vis des élites annoncent déjà les débats et les crises ultérieurs. La crise allemande de la pensée fran?aise, pour reprendre l'expression de Claude Digeon, est déjà vive avant même la guerre de 1870.86 Enfin, le phénomène des Expositions universelles est en train d'éclater. Dans un souci de succès financier, les organisateurs ont infléchi le programme hérité des précédentes manifestatio""Dans le présent ouvrage, M. Cassan, son équipe de Limoges, ainsi que d'autres historiens poursuivent leurs investigations dans cette strate sociale homogène formée par les officiers moyens. Qu'entend-on par cette expression? C'est selon le directeur de cette publication: une notion qui s'applique à des titulaires de charges non anoblissantes, mais d'un rang honorable; ils forment le personnel supérieur de cours telles que les élections, les bailliages, les sénéchaussées, les présidiaux, les greniers à sel, les ma?trises des Eaux et Forêts, les maréchaussées… On peut y inclure sans difficulté les officiers des grandes seigneuries; en revanche, c'est par une extension sans doute justifiée du point de vue social et technique, mais plus discutable du point de vue institutionnel, que le recueil a admis deux articles, l'un sur les notaires de Paris du xvie au xviie siècle (R. Descimon), l'autre sur les activités professionnelles des gens des comptes en Bretagne (D. doudoune moncler anger Le Page).2 Dans son avant-propos, M. Cassan indique la fa?on dont les co-auteurs ont abordé leur sujet. Ils ont étudié les pratiques professionnelles de leurs officiers et ils ont cherché à saisir en quoi consistait le quotidien laborieux de ces magistrats subalternes. On se réjouit du choix de cette problématique, en partie axée sur la technique, parce qu'on sait depuis longtemps que l'esprit d'une technique c'est celui qui anime un travail donné; que le travail par essence, quel qu'il soit, opère une transformation grande ou petite, consciente ou non et que la transformation, c'est le tissu de toute histoire.3 Reconnaissons que le travail, considéré comme agent historique de première importance est plut?t négligé à présent et c'est un des mérites de ce recueil d'avoir fait, jusqu'à un certain point, l'archéologie des techniques du tertiaire judiciaire et adminis-tratif. Il est juste de rappeler que l'histoire de ces techniques a été abordée, pour le xixe siècle, dans les travaux de M.
started by xemma789 on 17 Dec 14
L'organisation, malgré quelques retards, a été globalement efficace et les délais ont pu être tenus. Les visiteurs n'ont pas manqué et, pour un été, Paris a été le lieu vers lequel ont convergé tous les regards. La France s'y est montrée sous un jour favorable et les partisans du libre échange comme les industriels y ont trouvé des sources de satisfaction.85 Cependant, pour reprendre les termes utilisés par Napoléon III cette même année, des nuages sont apparus dans le ciel du pays organisateur. Face aux progrès réalisés par les états allemands, la France semble faire des pas timides dans la voie de la modernisation. Dans le domaine des arts décoratifs, même si les craintes exprimées en 1851 et en 1862 devant la concurrence anglaise ont diminué, il s'en faut de beaucoup pour que les industriels fran?ais satisfassent l'ensemble de la critique. Enfin, dans le domaine social, le gouvernement et les intellectuels favorables au patronage ne remportent qu'un succès de fa?ade. doudoune moncler homme pas cher La comparaison étrangère en matière d'éducation, notamment face aux états allemands, et la méfiance des populations ouvrières vis-à-vis des élites annoncent déjà les débats et les crises ultérieurs. La crise allemande de la pensée fran?aise, pour reprendre l'expression de Claude Digeon, est déjà vive avant même la guerre de 1870.86 Enfin, le phénomène des Expositions universelles est en train d'éclater. Dans un souci de succès financier, les organisateurs ont infléchi le programme hérité des précédentes manifestatio""Dans le présent ouvrage, M. Cassan, son équipe de Limoges, ainsi que d'autres historiens poursuivent leurs investigations dans cette strate sociale homogène formée par les officiers moyens. Qu'entend-on par cette expression? C'est selon le directeur de cette publication: une notion qui s'applique à des titulaires de charges non anoblissantes, mais d'un rang honorable; ils forment le personnel supérieur de cours telles que les élections, les bailliages, les sénéchaussées, les présidiaux, les greniers à sel, les ma?trises des Eaux et Forêts, les maréchaussées… On peut y inclure sans difficulté les officiers des grandes seigneuries; en revanche, c'est par une extension sans doute justifiée du point de vue social et technique, mais plus discutable du point de vue institutionnel, que le recueil a admis deux articles, l'un sur les notaires de Paris du xvie au xviie siècle (R. Descimon), l'autre sur les activités professionnelles des gens des comptes en Bretagne (D. doudoune moncler anger
Le Page).2 Dans son avant-propos, M. Cassan indique la fa?on dont les co-auteurs ont abordé leur sujet. Ils ont étudié les pratiques professionnelles de leurs officiers et ils ont cherché à saisir en quoi consistait le quotidien laborieux de ces magistrats subalternes. On se réjouit du choix de cette problématique, en partie axée sur la technique, parce qu'on sait depuis longtemps que l'esprit d'une technique c'est celui qui anime un travail donné; que le travail par essence, quel qu'il soit, opère une transformation grande ou petite, consciente ou non et que la transformation, c'est le tissu de toute histoire.3 Reconnaissons que le travail, considéré comme agent historique de première importance est plut?t négligé à présent et c'est un des mérites de ce recueil d'avoir fait, jusqu'à un certain point, l'archéologie des techniques du tertiaire judiciaire et adminis-tratif. Il est juste de rappeler que l'histoire de ces techniques a été abordée, pour le xixe siècle, dans les travaux de M.