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sac longchamp pliage pas cher suite - 0 views

started by xcute489 on 24 Nov 14
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    Ne pas s'imaginer, ne plus rêver, ne plus se rappeler. L'image-rêve comme l'image-souvenir ne peuvent fournir aucune clé. Il faut attendre, attendre une autre xA0;image-tempsxA0;. Là repose le principe même du suspensexA0;: suspension non pas du temps mais de l'événement qui le précipite et justifie a posteriori son ralentissement, voire son ralenti. Ce n'est que plus tard, lorsque pèsera une menace de mort sur les personnages principaux du film, que Blaine comprendra le xA0;lachagexA0; d'Ilsa, et que lui, le cynique, soudain réconcilié autant avec son histoire qu'avec l'Histoire, va s'engager en aidant Ilsa et son mari, chef d'un réseau de résistance, à quitter Casablanca et à fuir les nazis. La scène, magnifiquement décrite par Marc Augé (p. 87), est non pas le symétrique - ce serait trop simple - mais d'une certaine manière le grisé, le bougé de celle du bar décrite plus haut, où l'image-rêve redevient image-souvenir, mais d'un souvenir qui se décline au futurxA0;: xA0;Ni lui [Blaine] ni nous n'oublierons jamais cette apparition [le visage d'Ilsa sortant de la pénombre, à peine effleuré par le projecteur]. longchamp pliage pas cher
    Pour lui, pour nous, irréelle et évidente, elle est déjà un souvenirxA0;.15 Aussi comprend-on mieux l'angle d'attaque de Marc Augé, et qu'il se soit placé sous l'enseigne du cinéma si l'on considère que c'est précisément le temps, l'écoulement et l'empreinte du temps, c'est-à-dire la vieillesse - la vieillesse mais aussi la mort - qui constituent le socle du livre, le centre de ses préoccupations et réflexions. D'abord la mort du père survenue il y a longtemps déjà, mais dont Marc Augé confie qu'il ne se le rappelle, ne se le représente, ne se l'imagine que jeune (p. 69), plus jeune que lui qui est devenu en quelque sorte son a?né (p. 74)[9] [9] À propos de cette exp233;rience que peuvent nous infliger... sac longchamp pliage pas cher suite, si bien que cette temporalité décalée, inversée, ne peut être redressée que dans une série de flash-backs (par exemple, la période de l'exode qu'il vécut avec sa mère partie sur les voies ferrées et routes de France à la recherche de son mari mobilisé et battant en retraite avec l'armée, puis démobilisé) où l'enfant qu'il n'est plus rejoint le père qui n'est plus. Puis la vieillesse et la mort récente de cette mère que, ces dernières années, il prit à témoin - lui réservant somme toute le r?le de chef opérateur - de ses propres souvenirs d'enfance mais qui, pour elle, étaient avant tout des souvenirs d'épouse et de jeune maman. Autre bifurcation, autre dérapage de la temporalité, autre déviation des souvenirs - ces xA0;anciens présentsxA0; (Deleuze 1985) que, serait-on au plus proche comme l'est un jeune enfant de sa mère, on ne peut totalement partagerxA0;: leur angle de vue, leur découpage, leur montage ne seront jamais les mêmes[10] [10] Ces anciens pr233;sents ne sont pas pour autant de futurs...suite -, et qui se résolvent, là encore, dans une image éminemment cinématographique où le temps, se dilatant et se creusant à la fois dans la profondeur de champ, fait se c?toyer, se superposer, s'embo?ter des plans et des mouvements distincts, tout comme elle suscite d'autres fa?ons de le regarder et de le sentir s'écouler. C'est, en définitive, à voir le temps que le cinéma nous invite (cf. Sac longchamp promo
    Aumont & Marie, 2005xA0;: 107). Ce que Marc Augé a réussi à transposer dans l'écriture de son livre, mais que l'on retrouve, comme un fil rouge, dans toute son ?uvre anthropologique, depuis ses premiers travaux sur les Alladian jusques et y compris ses analyses des xA0;non-lieuxxA0; où il me semble que c'est paradoxalement moins l'espace que le temps qui pour lui s'offre au regard, à la sensation, à l'imagination, à la pensée, tel que, par exemple, un Michelangelo Antonioni a pu le suggérer dans quelques-uns de ses films (L'éclipse, Le Désert rouge) et nous en faire percevoir ce qu'on pourrait appeler la xA0;géométrie temporellexA0; à travers de longues séquences de paysages urbains et industriels où les seules ames qui vivent ne semblent vivre qu'au temps présent.16 La dernière scène de Casablanca (le livre), entièrement écrite au futur de l'indicatif (sorte de flash-forward ), n'est pas sans m'évoquer le premier plan-séquence de La Comtesse aux pieds nus de Joseph Mankiewicz, et en cela réside la xA0;force d'attractionxA0; du cinéma - Marc Augé y insiste à plusieurs reprises - qui nous amène à voir les choses à travers ses images qui deviennent la chose mêmexA0;: Harry Dawes (Humphrey Bogart encore), le trench assombri et froissé par la dernière pluie à laquelle va succéder un ciel de tra?ne, se recueille sur la tombe de Maria Vargas (Ava Gardner) que l'on vient de mettre en terre, et se remémore sa vie d'abord en voix off puis en images (un zoom avant sur la statue qui figure Maria, et surplombe sa sépulture, introduit le premier flash-back du film). Marc Augé écrit (pp.x00A0;113-114)xA0;:17 xA0;Je me retrouverai immergé d'un seul coup, sous la pluie fine, au plus profond des dépressions anciennes. Je louerai une voiture. Le lendemain, une embellie accrochera des éclats de lumière aux murs de granit et au vernis des camélias, réveillant en moi le désir de pousser jusqu'à la mer, peut-être, à travers les routes mouillées.

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