Le temps de l'histoire , 2003, 252 p.9 Ce volume résulte d'un colloque consacré à la Nativité et au temps de No?l, qui s'est tenu en décembre 2000 à la Maison Méditerranéenne des Sciences de l'Homme d'Aix-en-Provence. Le projet, con?u d'emblée comme une approche pluridisciplinaire et sur la longue durée (de l'Antiquité à nos jours), a réuni des spécialistes de disciplines variées autour de trois thèmes : l'Enfant Jésus et son culte à travers les siècles, No?l, fête chrétienne, fête pa?enne et les représentations de l'Enfant Jésus. Un premier volume consacré à l'Antiquité et au Moyen ?ge a déjà été publié et nous avons ici le second qui embrasse les xviie-xxe siècles.10 à la suite d'une introduction qui rappelle l'héritage paléochrétien et médiéval (vol. 1), les seize contributions consacrées à l'époque moderne et contemporaine s'ordonnent de manière chronologique. Si le récit de la Nativité est déjà présent dans les évangiles de Matthieu et de Luc, c'est surtout à partir du xiie siècle, avec Saint Bernard de Clairvaux, que se dessine une sensibilité nouvelle à l'égard de la Nativité, sensibilité qui s'épanouit pleinement au xviie siècle que l'on peut considérer comme le grand siècle de l'Enfant Jésus. Sac longchamp pliage pas cher On doit cet épanouissement de la spiritualité et de la dévotion à la Nativité à l'influence espagnole. Si Thérèse d'Avila y a consacré peu de textes, elle a en effet institué la coutume d'offrir une statuette de l'Enfant Jésus à chaque maison lors de sa fondation. De même, l'introduction du Carmel réformé en France et l'action de Pierre de Bérulle vont jouer un r?le déterminant dans l'enracinement de la dévotion à l'Enfance. Dans ses conférences et ses entretiens spirituels, Bérulle développe longuement ce premier état de Jésus, celui de l'infans, des textes qui seront appelés à une longue postérité. Les femmes ont été particulièrement sensibles à cette spiritualité, plusieurs d'entre elles, comme Catherine de Jésus, Marguerite du Saint-Sacrement, Marie de Sainte-Thérèse, Jeanne Perraud et à une époque beaucoup plus récente Thérèse de l'Enfant-Jésus, faisant l'objet de plus amples développements. Inversement, cette forme de dévotion à l'Enfance du Christ est relativement peu choisie par les confréries (seulement 6 % d'entre elles choisissent de célébrer leur fête annuelle au moment de No?l), reflet sans doute du manque d'un ancrage solide et de la concurrence de nouvelles dévotions comme celle au Saint Nom de Jésus.11 Plusieurs contributions, consacrées à l'iconographie de la Nativité, montrent la permanence du thème jusqu'à l'époque contemporaine, avec toutefois un changement dans les productions, celles-ci concernant davantage l'annonce aux bergers, l'adoration des mages et surtout la crèche au xixe siècle. chaussure burberry soldes Une des évolutions importantes qui se dessine à l'époque contemporaine concerne l'association beaucoup plus étroite de la sainte Famille au temps de No?l, bien que la dévotion à l'Enfant Jésus seul connaisse toujours un rayonnement considérable dans d'autres zones géographiques comme à Prague. Les contributions sur les crèches et le théatre de No?l permettent de s'interroger sur les éléments pa?ens qui subsistent ou interviennent dans la célébration de la fête. Dès l'époque moderne d'ailleurs, aussi bien les réformateurs protestants que les évêques tridentins s'étaient inquiétés de la persistance de vestiges du paganisme. Il est bien certain que le xxe siècle se marque par un très fort courant de sécularisation de la fête avec la diffusion du Père No?l, les cadeaux, les sapins de No?l, les repas et colis organisés par des associations caritatives… bien que localement (voir les exemples en Provence, en Alsace, en Allemagne ou en Pologne), les traditions restent fortement ancrées. Tout ceci contribue à maintenir la dualité entre No?l : fête chrétienne, fête pa?enne.12 L'ensemble est bien mené, l'approche originale démontre une fois de plus toute la richesse d'une réflexion pluridisciplinaire et sur la longue durée.Scarlett BeauvaletSerge BIANCHI, Des révoltes aux révo-lutions. manteau ralph lauren pas cher Europe, Russie, Amérique (1770-1802). Essai d'interprétation, Rennes, PUR, 2004, 488 p.13 Cet essai est né de la nouvelle question ouverte en 2004-2005 au concours du CAPES et de l'agrégation : Révoltes et révolutions en Europe (Russie comprise) et aux Amériques de 1773 à 1802 . L'ouvrage, qui démarre par une série de réflexions sur la question elle-même, ses contours, ses limites et les termes mêmes de révoltes et révolutions, est construit selon un plan à la fois chronologique et spatial, l'approche thématique venant clore l'ensemble. L'auteur fait preuve d'un manifeste souci pédagogique, présentant à chaque fois un état de la question avant de se livrer à des essais comparatifs. Ainsi, il brosse dans le premier chapitre un tableau de l'Europe et des mondes européens au début des années 1770 avant de passer à la révolution américaine, puis à une analyse des révoltes et révolutions dans l'ensemble des espaces géographiques concernés. De même, il donne un tableau des relations internationales européennes avant d'examiner dans le détail les différents processus révolutionnaires.
On doit cet épanouissement de la spiritualité et de la dévotion à la Nativité à l'influence espagnole. Si Thérèse d'Avila y a consacré peu de textes, elle a en effet institué la coutume d'offrir une statuette de l'Enfant Jésus à chaque maison lors de sa fondation. De même, l'introduction du Carmel réformé en France et l'action de Pierre de Bérulle vont jouer un r?le déterminant dans l'enracinement de la dévotion à l'Enfance. Dans ses conférences et ses entretiens spirituels, Bérulle développe longuement ce premier état de Jésus, celui de l'infans, des textes qui seront appelés à une longue postérité. Les femmes ont été particulièrement sensibles à cette spiritualité, plusieurs d'entre elles, comme Catherine de Jésus, Marguerite du Saint-Sacrement, Marie de Sainte-Thérèse, Jeanne Perraud et à une époque beaucoup plus récente Thérèse de l'Enfant-Jésus, faisant l'objet de plus amples développements. Inversement, cette forme de dévotion à l'Enfance du Christ est relativement peu choisie par les confréries (seulement 6 % d'entre elles choisissent de célébrer leur fête annuelle au moment de No?l), reflet sans doute du manque d'un ancrage solide et de la concurrence de nouvelles dévotions comme celle au Saint Nom de Jésus.11 Plusieurs contributions, consacrées à l'iconographie de la Nativité, montrent la permanence du thème jusqu'à l'époque contemporaine, avec toutefois un changement dans les productions, celles-ci concernant davantage l'annonce aux bergers, l'adoration des mages et surtout la crèche au xixe siècle. chaussure burberry soldes Une des évolutions importantes qui se dessine à l'époque contemporaine concerne l'association beaucoup plus étroite de la sainte Famille au temps de No?l, bien que la dévotion à l'Enfant Jésus seul connaisse toujours un rayonnement considérable dans d'autres zones géographiques comme à Prague. Les contributions sur les crèches et le théatre de No?l permettent de s'interroger sur les éléments pa?ens qui subsistent ou interviennent dans la célébration de la fête. Dès l'époque moderne d'ailleurs, aussi bien les réformateurs protestants que les évêques tridentins s'étaient inquiétés de la persistance de vestiges du paganisme. Il est bien certain que le xxe siècle se marque par un très fort courant de sécularisation de la fête avec la diffusion du Père No?l, les cadeaux, les sapins de No?l, les repas et colis organisés par des associations caritatives… bien que localement (voir les exemples en Provence, en Alsace, en Allemagne ou en Pologne), les traditions restent fortement ancrées. Tout ceci contribue à maintenir la dualité entre No?l : fête chrétienne, fête pa?enne.12 L'ensemble est bien mené, l'approche originale démontre une fois de plus toute la richesse d'une réflexion pluridisciplinaire et sur la longue durée.Scarlett BeauvaletSerge BIANCHI, Des révoltes aux révo-lutions. manteau ralph lauren pas cher
Europe, Russie, Amérique (1770-1802). Essai d'interprétation, Rennes, PUR, 2004, 488 p.13 Cet essai est né de la nouvelle question ouverte en 2004-2005 au concours du CAPES et de l'agrégation : Révoltes et révolutions en Europe (Russie comprise) et aux Amériques de 1773 à 1802 . L'ouvrage, qui démarre par une série de réflexions sur la question elle-même, ses contours, ses limites et les termes mêmes de révoltes et révolutions, est construit selon un plan à la fois chronologique et spatial, l'approche thématique venant clore l'ensemble. L'auteur fait preuve d'un manifeste souci pédagogique, présentant à chaque fois un état de la question avant de se livrer à des essais comparatifs. Ainsi, il brosse dans le premier chapitre un tableau de l'Europe et des mondes européens au début des années 1770 avant de passer à la révolution américaine, puis à une analyse des révoltes et révolutions dans l'ensemble des espaces géographiques concernés. De même, il donne un tableau des relations internationales européennes avant d'examiner dans le détail les différents processus révolutionnaires.
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