Or, Le Verger appara?t comme un témoignage essentiel du r?le des mères dans l'éducation et la formation professionnelle des filles.33 L'identité des deux auteurs est difficile à établir: Madame du Verger mère s'est consacrée à l'éducation de la jeunesse, exer?ant dans les meilleures maisons de Paris le métier de gouvernante. C'est ainsi qu'elle a été amenée à consigner par écrit le fruit de son expérience. La mort l'ayant empêché de publier son ouvrage, c'est sa fille Philippe, elle-même gouvernante, qui s'en charge. Bien qu'il soit difficile de déterminer au juste les r?les respectifs de la mère et de la fille, il semble bien que cette dernière ait revu et enrichi le texte avant de le publier. L'ouvrage est présenté de manière pédagogique, sous la forme de questions et de réponses entre Madame du Verger, éducatrice, et Madame Modeste, mère d'une petite fille assez bien parlant et marchant. Le r?le fondamental de la mère en matière d'éducation est bien mis en avant, l'enfant étant considéré comme un être fragile et imparfait qu'il faut préserver et modeler, tache qui revient de prime abord à la mère. Sac Longchamp Medium pas cher L'entretien se déroule dans un verger, sans doute une réminiscence du verger des Hespérides, l'enfant étant assimilé à une jeune plante, un fruit plein de promesses que les parents doivent cultiver. S'il n'est jamais question des soins du corps, tout le texte est centré sur le devenir psychologique de l'enfant et son apprentissage des vertus religieuses et sociales. Les auteurs se servent ici d'une nouvelle métaphore: les m?urs et les caractères moraux des animaux servent à illustrer les bons et les mauvais comportements.34 Les enseignements des dames Du Verger ont une véritable vocation éducative: ils s'adressent, non pas seulement à un cercle intime de parents ou d'amis, mais à tous les parents et leurs enfants, s'inscrivant dans un ensemble de publications, particulièrement nombreuses à partir des années 1540, rela-tives à l'enfance, à l'éducation et à la santé. Ce qui fait l'originalité de cette publication, c'est le sexe des auteurs, à une époque où presque tous ceux qui s'intéressent à ces questions sont des hommes, et le plus souvent des clercs.35 Scarlett BeauvaletAnne-Fran?oise GAR?ON, Entre l'état et l'usine. L'école des Mines de Saint-étienne auxixesiècle, Rennes, PUR, 2004, 368?p. pull lacoste pas cher 36 Figure de cette "industrialisation à la fran?aise", l'école des Mines de Saint-étienne, pourrait en être l'archétype dans le domaine de l'enseignement supérieur technique. à partir de sources abondantes, tant aux archives départementales de la Loire qu'aux archives municipales de Saint-étienne ainsi qu'à l'école même, l'auteur retrace, à travers l'histoire de cette école, l'élaboration du profil de l'ingénieur industriel. Au cours de ce long xixe siècle, qui commence à la création de l'école en 1816 à la grande inflexion de la fin du siècle, où le monde industriel bascule dans le système de la seconde industrialisation, trois grandes périodes se détachent.37 Tout d'abord des années 1870 aux années1840 s'échafaudent les fondements de la formation des ingénieurs. Depuis l'arrêté de 1747, qui pose l'ébauche d'une école d'ingénieurs civils, à la création des premières écoles pratiques des Mines, comme celles du Mont-Blanc (Pesey en Savoie) et de la Sarre (Geislautern près du Rhin), émerge le Corps des Mines grace à l'intervention cruciale de l'état, calquée sur le modèle allemand. Mais, la chute de l'Empire entra?ne, avec la fermeture de ces écoles, une réorganisation territoriale et l'instauration d'une nouvelle école à Saint-étienne. Progressivement, le premier directeur de l'école des Mineurs, Beaunier, parvient à instaurer une communauté de langage entre tous les acteurs de la filière minéro-métallurgique et insérer l'école dans le milieu industriel stéphanois. chemise lacoste pas cher 38 Puis, pendant les quarante années suivantes (années 1840-1880) se met en place la figure de l'ingénieur civil porteur d'une culture scientifique industrielle. C'est le temps de l'ingénieur expérimentateur. Avec la constitution d'un corps technico-administratif, les gardes-mines, appara?t alors un petit corps, à peine plus de 160 personnes, à la charnière du public et du privé, véritable cadre technique de l'état, qui est chargé de la surveillance des établissements à vapeur, des mines et carrières, accidents du travail, etc. ainsi que de la récolte d'informations pour la statistique de l'industrie minérale. Ces agents secondaires du Corps des Mines n'eurent pas la reconnaissance de leur savoir technique. Malgré les conflits avec l'école des Mines Paris et Centrale, l'école stéphanoise réussit à certifier la qualité de sa formation notamment par la création de la Société de l'industrie minérale, véritable regroupement d'ingénieurs et d'industriels pour confronter et échanger leurs expériences professionnelles.39 Enfin, avec la crise économique des années 1880, le r?le de l'ingénieur se transforme pour devenir celui d'un administrateur.
started by xred456 on 17 Dec 14
L'entretien se déroule dans un verger, sans doute une réminiscence du verger des Hespérides, l'enfant étant assimilé à une jeune plante, un fruit plein de promesses que les parents doivent cultiver. S'il n'est jamais question des soins du corps, tout le texte est centré sur le devenir psychologique de l'enfant et son apprentissage des vertus religieuses et sociales. Les auteurs se servent ici d'une nouvelle métaphore: les m?urs et les caractères moraux des animaux servent à illustrer les bons et les mauvais comportements.34 Les enseignements des dames Du Verger ont une véritable vocation éducative: ils s'adressent, non pas seulement à un cercle intime de parents ou d'amis, mais à tous les parents et leurs enfants, s'inscrivant dans un ensemble de publications, particulièrement nombreuses à partir des années 1540, rela-tives à l'enfance, à l'éducation et à la santé. Ce qui fait l'originalité de cette publication, c'est le sexe des auteurs, à une époque où presque tous ceux qui s'intéressent à ces questions sont des hommes, et le plus souvent des clercs.35 Scarlett BeauvaletAnne-Fran?oise GAR?ON, Entre l'état et l'usine. L'école des Mines de Saint-étienne auxixesiècle, Rennes, PUR, 2004, 368?p. pull lacoste pas cher 36 Figure de cette "industrialisation à la fran?aise", l'école des Mines de Saint-étienne, pourrait en être l'archétype dans le domaine de l'enseignement supérieur technique. à partir de sources abondantes, tant aux archives départementales de la Loire qu'aux archives municipales de Saint-étienne ainsi qu'à l'école même, l'auteur retrace, à travers l'histoire de cette école, l'élaboration du profil de l'ingénieur industriel. Au cours de ce long xixe siècle, qui commence à la création de l'école en 1816 à la grande inflexion de la fin du siècle, où le monde industriel bascule dans le système de la seconde industrialisation, trois grandes périodes se détachent.37 Tout d'abord des années 1870 aux années1840 s'échafaudent les fondements de la formation des ingénieurs. Depuis l'arrêté de 1747, qui pose l'ébauche d'une école d'ingénieurs civils, à la création des premières écoles pratiques des Mines, comme celles du Mont-Blanc (Pesey en Savoie) et de la Sarre (Geislautern près du Rhin), émerge le Corps des Mines grace à l'intervention cruciale de l'état, calquée sur le modèle allemand. Mais, la chute de l'Empire entra?ne, avec la fermeture de ces écoles, une réorganisation territoriale et l'instauration d'une nouvelle école à Saint-étienne. Progressivement, le premier directeur de l'école des Mineurs, Beaunier, parvient à instaurer une communauté de langage entre tous les acteurs de la filière minéro-métallurgique et insérer l'école dans le milieu industriel stéphanois. chemise lacoste pas cher
38 Puis, pendant les quarante années suivantes (années 1840-1880) se met en place la figure de l'ingénieur civil porteur d'une culture scientifique industrielle. C'est le temps de l'ingénieur expérimentateur. Avec la constitution d'un corps technico-administratif, les gardes-mines, appara?t alors un petit corps, à peine plus de 160 personnes, à la charnière du public et du privé, véritable cadre technique de l'état, qui est chargé de la surveillance des établissements à vapeur, des mines et carrières, accidents du travail, etc. ainsi que de la récolte d'informations pour la statistique de l'industrie minérale. Ces agents secondaires du Corps des Mines n'eurent pas la reconnaissance de leur savoir technique. Malgré les conflits avec l'école des Mines Paris et Centrale, l'école stéphanoise réussit à certifier la qualité de sa formation notamment par la création de la Société de l'industrie minérale, véritable regroupement d'ingénieurs et d'industriels pour confronter et échanger leurs expériences professionnelles.39 Enfin, avec la crise économique des années 1880, le r?le de l'ingénieur se transforme pour devenir celui d'un administrateur.