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Sac Hermès Picotin D'autre part - 0 views

Hermès Massai Picotin sac Bolide 31

started by opinions1 opinions1 on 03 Jun 14
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    Comment faire autrement si l'on veut éviter qu'Outreau ne se répète ? Comment ignorer qu'aux yeux de beaucoup de justiciables des interrogations dérangeantes se posent désormais. Parmi lesquelles celle-ci, terrible : combien d'autres juges Burgaud sont actuellement en fonction en France ?Les magistrats ne sont pas seuls en droit d'éprouver un malaise aujourd'hui. Tous les Français le sont. Il revient donc à leurs élus de trouver les bons remèdes. L'autorité judiciaire procède de la loi. La guerre, disait Clemenceau, est une chose trop grave pour la confier à des militaires. Les magistrats doivent admettre qu'ils ne peuvent être les Au-delà des défaillances d'un système procédural, dont certains réclament la refonte complète mais dont nul ne conteste qu'il est perfectible, l'affaire d'Outreau révèle l'état de misère de notre institution judiciaire pénale. Sac Hermès Massai
    L'adoption d'une nouvelle réforme ne fera pas de notre système répressif un lieu de sérénité car le supplice est consubstantiel à la justice pénale. Des modifications même profondes de notre Code de procédure n'éviteront pas les erreurs judiciaires qui existent aussi dans le système accusatoire anglo-saxon. Mais ces changements sont devenus indispensables et il faut espérer que les recommandations qui seront formulées par la commission parlementaire ne conduiront pas à une vingt-quatrième réforme du Code de procédure pénale en cinquante ans que le ministre suivant, appartenant à une nouvelle majorité, s'empresserait d'abolir pour y substituer des mesures exactement opposées ; les réformes libérales succédant aux réformes autoritaires et réciproquement avec la régularité du tic-tac d'un coucou suisse.Pourtant, au-delà des débats relatifs à l'instauration d'un juge de l'instruction qui nous paraît préférable à la systématisation de la collégialité des juges d'instruction, institution qui existe depuis dix ans, mécaniquement coûteuse, et dont les avantages sont douteux , au statut du parquet, à la présence de l'avocat pendant la garde à vue et plus généralement à l'amélioration des droits de la défense, il faut constater que la faiblesse du budget du ministère de la Justice participe à la genèse des catastrophes qui émaillent notre histoire judiciaire dont les plus récentes se déroulèrent à Bruay-en-Artois, à Lépange au bord de la Vologne, enfin à Outreau qui n'en est que la forte réplique.Affirmer que les juges doivent constituer un corps ouvert sur le monde est devenu un lieu commun. Leur confinement à l'Ecole nationale de la magistrature de Bordeaux (ENM) est presque unanimement critiqué mais nul n'ose décider de son déménagement à Paris. D'une part, la décentralisation impose sa loi au préjudice de l'ouverture et de la qualité de l'enseignement qui y est dispensé. Sac Hermès Picotin D'autre part, où trouver l'argent nécessaire à l'insertion de nos futurs magistrats dans la grande ville où le prix du mètre carré et le coût de la vie sont si élevés ?Depuis des décennies, les professionnels savent qu'il conviendrait de cesser de nommer des juges frais émoulus de l'ENM au poste si exposé de juge d'instruction-province, en bas de la hiérarchie judiciaire et faiblement rémunéré, alors que les jeunes magistrats devraient justement faire leurs classes au sein de juridictions collégiales au tribunal et pourquoi pas à la cour d'appel auprès de leurs aînés. Mais comment rompre avec les traditions et où trouver l'argent nécessaire ?La carte judiciaire n'a pas été modifiée depuis la réforme imposée par voie d'ordonnance en 1958 par Michel Debré, dernier garde des Sceaux de la IVe République. Que de migrations pourtant depuis cinquante ans. Des campagnes vers les villes mais pas uniquement. L'intérêt d'un regroupement de juridictions devenues inutiles ou inadaptées est évident : rupture de la solitude, spécialisation des juges, économies d'échelle dans la gestion des moyens, améliorations des conditions de travail des magistrats. Mais comment vaincre les réticences des maires dont le tribunal est un employeur important et aussi un symbole de leur pouvoir ? Comment passer outre les protestations des avocats et autres professionnels installés à proximité du prétoire ? Sur quel poste budgétaire prélever les fonds nécessaires aux déménagements et à la construction de nouveaux locaux adaptés ?Que coûterait le recrutement en nombre suffisant des assistants judiciaires dont le juge pénal manque si cruellement ?Que coûterait la rémunération décente d'experts judiciaires qui, pour compenser des honoraires que l'un d'entre eux comparait récemment à des gages de femme de ménage, se croient parfois tenus de complaire aux juges dont ils deviennent ainsi les obligés, tentés qu'ils sont de compenser la médiocrité du salaire soit par une excessive rapidité dans l'exécution de leurs travaux soit par la sollicitation d'un plus grand nombre de missions ?Que coûterait la réévaluation de l'aide juridictionnelle versée aux avocats commis d'office leur assurant la contrepartie équitable des heures passées dans les cabinets d'instruction, des visites à leurs clients dans des prisons souvent distantes de leur cabinet, de l'étude de dossiers volumineux, situation qui permettrait d'exiger de leur part davantage sans les acculer à des activités qui frôlent le bénévolat et s'apparentent à un sacerdoce ?Que coûterait une réforme du patrimoine carcéral qui impose aux détenus une promiscuité contraire aux principes élémentaires de la dignité humaine et aux personnels pénitentiaires des conditions de travail scandaleuses ?Le budget du ministère de la Justice pour 2006 représentera 2,13% du budget de l'Etat après s'être établi à 1,89 en 2004 et 1,81 en 2001. C'est donc une progression importante, mais qui ne permet pas de remplir les objectifs de la loi de programmation quinquennale qui accuse un retard de 58%. sac Hermès Bolide 31
    En 2002, en matière budgétaire, la France était dépassée en Europe par 22 pays, si l'on rapporte l'effort consenti au niveau de vie du pays. Les dépenses publiques consacrées aux tribunaux, ajoutées à l'aide judiciaire par habitant, représentent moins de 0,2% du salaire moyen français, contre 0,6% au Portugal, 0,4% en Slovénie ou plus de 0,3% en Autriche. Le budget des tribunaux, par habitant, se monte à 28,35 euros, contre 46,98 euros au Portugal, 53,15 euros en Allemagne ou 64,41 euros en Belgique.Les Français ne seraient probablement pas disposés à payer l'impôt nécessaire pour se doter d'une justice pénale décente puisque a priori elle ne les concerne jamais mais ne vise que les autres dont les comportements déviants sont réprouvés.C'est pourquoi le garde des Sceaux devrait, sans attendre, profiter de l'émotion provoquée par l'affaire d'Outreau pour exiger une majoration significative de son budget. La crainte ressentie par les Français d'être un jour confronté à une machine sourde et aveugle gérée par un adolescent qui semble tout ignorer de la vie et par le spectacle navrant donné par son incapacité à s'excuser au motif notamment qu'il est impuissant encore aujourd'hui à comprendre comment tout cela est arrivé, alors qu'il a suivi scrupuleusement les règles du Code de procédure pénale, offre au pouvoir le soutien, éphémère sans doute, de l'opinion publique. Malgré la crise économique profonde, Outreau constitue une opportunité exceptionnelle de faire accepter par les Français le fait que la justice pénale est l'affaire de chacun et que nos libertés justifient des efforts y compris financiers.

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