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sac de voyage longchamp pliage Entre - 0 views

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    50 Denis VaraschinLaurent DORNEL, La France hostile. Socio-histoire de la xénophobie (1870-1914), Paris, Hachette, 2004, 362 p.51 Le livre de Laurent Dornel traite d'un problème important, longtemps sous-estimé, la xénophobie populaire dans la France républicaine d'avant 1914. Chacun sait, ou devrait conna?tre, la gravité des troubles qui ensanglantèrent Marseille en 1881, Aigues-Mortes, douze années plus tard, ou qui chassèrent du nord de la France des milliers d'ouvriers belges en 1892. Les lecteurs d'Yves Lequin (notamment de La Mosa?que France, 1988) savent que ce ne furent pas des faits isolés, spécialement dans les années de la Grande dépression de la fin du XIXe siècle. Mais ceux qui attendraient de ce nouvel ouvrage une connaissance plus approfondie des événements, des débats et des faits, risquent de rester sur leur faim.52 Passons sur les répétitions inutiles, le manque de rigueur dans le détail, le défaut de précision des descriptions, et sur des absences dommageables dans la bibliographie?: sans l'ouvrage de Joan Scott sur les verriers de Carmaux, comment conna?tre les particularités du métier, et, partant, se donner les moyens de comprendre ce qui laisse l'auteur perplexe, l'attitude des ouvriers verriers par rapport à la main-d'?uvre étrangère?? Ce qui est plus grave est que les méthodes utilisées manquent, elles aussi, de rigueur. longchamp pliage moyen
    Ainsi, quand on dispose d'une source aussi massive, aussi évidemment susceptible d'un traitement sériel que le Barodet (recueil des déclarations des candidats à la députation), pourquoi ne l'exploiter qu'en picorant au hasard des exemples dont rien absolument ne garantit la représentativité?? Recourir à la presse quotidienne parisienne ou provinciale, alors en plein essor, s'imposait évidemment, et l'on ne saurait reprocher à l'auteur le choix du Temps, en dépit de ses tirages modestes, afin de conna?tre l'approche qu'avaient de la question les milieux dirigeants. Mais, par exemple, pourquoi se limiter au Petit Proven?al, proche du maire rouge de Marseille Siméon Flaissières, et ne pas le comparer à son rival modéré, le Petit Marseillais?? Et surtout, pourquoi privilégier, dans la presse quotidienne populaire, le Cri du Peuple et l'Intransigeant, qui n'ont guère dépassé les soixante mille exemplaires dans les années 1880, en laissant de c?té le Petit Journal, dont les tirages, dix à quinze fois supérieurs, atteignaient le million en 1890??53 à défaut d'une approche statistique rigoureuse, pouvons-nous au moins compter sur des études de cas menées avec assez de précision pour qu'on puisse comprendre ce qui s'est passé, et comment, ce qui est un vrai problème politique et historique, l'internationalisme l'a largement emporté dans le mouvement ouvrier fran?ais de la Belle époque?? Pas davantage?: le recours à l'ethnologie se limite à quelques définitions passe-partout, à des considérations sur la frontière franco-espagnole en 1840 (sans qu'il soit fait allusion à ce qui se passe à ce moment-là de l'autre c?té des Pyrénées) ou à la reconnaissance de la nécessité du conflit dans une société. La belle affaire. Qu'est-ce qu'une histoire sociale qui ne sait plus compter, qui ne cartographie plus rien, qui ne décrit rien en détail, pas même les troubles de Lyon après l'assassinat du président Carnot, et qui n'analyse pas non plus rigoureusement les débats de politique sociale menés au Parlement??54 La France hostile est donc plus un essai qu'un livre d'histoire?; et c'est vraiment dommage, parce qu'il aurait valu la peine d'approfondir nombre d'hypothèses soulevées en passant?; dommage aussi parce que la conclusion, qui voit dans la xénophobie d'une partie de la classe ouvrière l'instrument paradoxal de son intégration dans la société mériterait d'être mieux étayée. Pour y réfléchir, en attendant des travaux ultérieurs, relisons Michelle Perrot, Pierre Milza ou Yves Lequin.55 Vincent RobertMohamed-Chérif FERJANI, Le politique et le religieux dans le champ islamique, Paris, Fayard, 2005, 353 p.56 La quatrième de couverture identifie d'emblée Mohamed-Chérif Ferjani comme un intellectuel engagé, aussi bien professeur à l'Université Lyon II - où ce politologue de formation dirige le département des études arabes -, qu'ancien prisonnier politique en Tunisie et fondateur de la section tunisienne d'Amnesty International. sac de voyage longchamp pliage Entre analyse scientifique et essai militant, l'ouvrage entend répondre à tous les tenants d'une lecture politique de l'islam, non seulement les islamistes mais aussi certains islamologues à la vision par trop culturaliste et essentialiste. M.-C. Ferjani s'en prend notamment à un ouvrage de l'historien anglo-américain Bernard Lewis, The Political Language of Islam, paru à Chicago en 1988 et immédiatement traduit en fran?ais pour le compte de Gallimard NRF. Cette critique un peu inattendue d'un livre datant déjà de près de vingt ans et non dépourvu de nuances para?t justifiée par la notoriété de son auteur et l'audience nouvelle prise par ses thèses sur le choc des civilisations après le 11 septembre 2001.57 En réaction, tout le propos de M.-C. vanessa bruno cabas cuir pas cher
    Ferjani est de montrer que le prétendu langage politique de l'islam n'est que le langage de l'islam politique, c'est-à-dire une interprétation parmi d'autres, à laquelle est loin de se réduire ?le champ islamique?. Plaidant lui-même pour la séparation de la politique et de la religion, il rappelle à juste titre que l'idée d'une relation consubstantielle entre ces deux domaines ne résiste ni à l'analyse des faits fondateurs de l'islam ni à l'étude de l'histoire. Il reprend l'une après l'autre les références de ceux qui ont une vision politique de l'islam - le gouvernement du Prophète Muhammad à Médine (622-632), le texte coranique lui-même, l'institution du califat, les traités des penseurs politiques musulmans et la shar?'a - pour en proposer d'autres interprétations élaborées avec les outils de l'histoire, de la lexicographie et de la sociologie politique. Il insiste sur les formes d'autonomie du politique et du religieux dans le modèle prophétique et dans l'organisation de la succession de Muhammad, sur la polysémie des concepts coraniques, sur la diversité des expériences politiques dans l'histoire des sociétés musulmanes, et sur la tradition quiétiste portée par les théories politiques des principales obédiences islamiques elles-mêmes. Il conclut en montrant comment la shar?'a, que son étymologie signale comme une simple ?voie? d'accès à Dieu - la religion elle-même avec son réservoir de normes et de valeurs -, a été politisée et sacralisée en ?loi islamique?.58 Globalement convaincante, l'argumentation peut être per?ue comme elliptique et dense par des lecteurs non spécialistes ou non arabisants, tout en étant déjà familière à un public averti depuis longtemps que Bernard Lewis n'est pas la référence absolue en matière d'islamologie. Elle souffre aussi de faiblesses méthodologiques, liées aux deux registres scientifique et militant du livre et aux conditions de son élaboration, à partir de cours et d'articles antérieurs de l'auteur.

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