suite.19 Synonyme ?d'efficacité? et de succès, le modèle militaire servit d'exemple, une fois la guerre contre les ?Blancs? gagnée (fin 1919) pour mener des expérimentations qui devaient être, aux yeux des dirigeants bolcheviks, autant de ?raccourcis vers le communisme?. L'une des plus marquantes fut la ?militarisation du travail? pr?née tout particulièrement par Trotski et chaleureusement approuvée par Lénine, pour lequel le modèle d'organisation militaire et le modèle politique du Parti étaient très proches [31] [31] Voir le texte de L233;nine de 1915, «?La faillite de la...suite Au IXe congrès du Parti (mars 1920), Trotski développa sa conception de la militarisation du travail dans l'état socialiste, fondée sur ?le droit de la dictature du prolétariat d'envoyer chaque travailleur orienté, encadré, affecté comme le soldat, à la place requise par l'état?. Les termes mêmes employés par le Commissaire du peuple à la Guerre étaient révélateurs?: les ouvriers n'étaient que de la rabsila - de la force de travail - et les paysans du mujitskoie syrie - ?de la matière première moujik? [32] [32] Deviatyi Siezd VKP (b) (IXe Congr232;s du PC (b). Sac burberry pas cher ..suite. Initié (dès la fin de 1918) sur le réseau ferré, puis étendu à des milliers d'entreprises, le régime de la ?militarisation du travail?, qui signifiait l'interdiction des grèves et de tout changement non autorisé de travail, l'imposition d'une discipline rigoureuse, la subordination complète des syndicats et des comités d'usine à l'effort productiviste, s'appliqua bient?t aux soldats démobilisés, contraints de s'engager dans des ?armées du travail? et astreints à un véritable travail forcé (dans les mines, sur des chantiers de construction de routes ou de remise en état des voies ferrées) au sein de ?bataillons du travail?. La forme la plus extrême de cet enrégimentement général fut le projet de ?régulation étatique de l'agriculture?, développé, en septembre 1920, par Nikolai Ossinski, l'un des responsables du Commissariat du peuple à l'Approvisionnement. Véritable apothéose théorique du Communisme de guerre, ce projet prévoyait la création, dans tous les villages, de ?comités de semailles? qui, disposant du monopole des semences, mettraient en ?uvre un plan précis et obligatoire de culture décidé au plus haut niveau politique. Cette ?régulation étatique de l'économie privée paysanne? devait être la troisième phase de la création d'une ?culture militaro-soviétique? (N. lacoste vetements homme soldes Ossinski) engagée en 1918 avec la ?dictature du ravitaillement? et poursuivie, début 1920, avec la ?militarisation du travail?. Ce projet resta mort-né. Au même moment, d'immenses révoltes paysannes embrasaient les régions agricoles les plus ponctionnées depuis des années par les réquisitions (province de Tambov, toute la Moyenne-Volga, la Sibérie occidentale). Début mars 1921, la conjonction de la révolte de Kronstadt et des révoltes paysannes contraignit les dirigeants bolcheviks à battre en retraite, à proclamer la NEP.20 La société russe paya un terrible tribut à cette guerre de huit ans, à ce ?second temps des troubles? [33] [33] C'est le g233;n233;ral D233;nikine qui, le premier, caract233;risa... sac longchamp soldes violet pas cher suite?: une douzaine de millions de morts, dont les deux tiers de civils, tout particulièrement frappés à partir de la fin de 1917, lorsque les frontières s'estompèrent entre la sphère civile et la sphère militaire, entre la guerre et la politique, l'ennemi ?extérieur? et l'ennemi ?intérieur?, entre les violences de guerre, les violences sociales et les violences politiques.21 Dans l'ex-Empire russe, les années de la guerre civile furent globalement plus meurtrières que celles de la Grande guerre. D'ao?t 1914 à février 1918, l'armée russe perdit entre 2,5 et 3,3 millions d'hommes (morts au combat, des suites de leurs blessures, en captivité, disparus), mais la surmortalité des civils resta négligeable. En 1918-1920, l'Armée rouge perdit environ un million d'hommes, dont plus de la moitié d'épidémies, de malnutrition et des suites de blessures non soignées, ce qui en disait long non seulement sur l'état général de cette armée, mais aussi sur un changement, bien plus global, affectant l'ensemble du pays. Les autres formations armées antisoviétiques perdirent entre 500000 et 800000 hommes. Ces pertes militaires restaient très inférieures aux pertes civiles, évaluées à huit millions environ (deux millions emportés par les épidémies, principalement le typhus, cinq millions morts de faim, près d'un million tués lors de pogroms et d'autres massacres de masse perpétrés contre les ?ennemis intérieurs?). Les villes, en proie à d'immenses problèmes de ravitaillement, furent aussi touchées que les campagnes.
started by viet77896 on 31 Dec 14
..suite. Initié (dès la fin de 1918) sur le réseau ferré, puis étendu à des milliers d'entreprises, le régime de la ?militarisation du travail?, qui signifiait l'interdiction des grèves et de tout changement non autorisé de travail, l'imposition d'une discipline rigoureuse, la subordination complète des syndicats et des comités d'usine à l'effort productiviste, s'appliqua bient?t aux soldats démobilisés, contraints de s'engager dans des ?armées du travail? et astreints à un véritable travail forcé (dans les mines, sur des chantiers de construction de routes ou de remise en état des voies ferrées) au sein de ?bataillons du travail?. La forme la plus extrême de cet enrégimentement général fut le projet de ?régulation étatique de l'agriculture?, développé, en septembre 1920, par Nikolai Ossinski, l'un des responsables du Commissariat du peuple à l'Approvisionnement. Véritable apothéose théorique du Communisme de guerre, ce projet prévoyait la création, dans tous les villages, de ?comités de semailles? qui, disposant du monopole des semences, mettraient en ?uvre un plan précis et obligatoire de culture décidé au plus haut niveau politique. Cette ?régulation étatique de l'économie privée paysanne? devait être la troisième phase de la création d'une ?culture militaro-soviétique? (N. lacoste vetements homme soldes Ossinski) engagée en 1918 avec la ?dictature du ravitaillement? et poursuivie, début 1920, avec la ?militarisation du travail?. Ce projet resta mort-né. Au même moment, d'immenses révoltes paysannes embrasaient les régions agricoles les plus ponctionnées depuis des années par les réquisitions (province de Tambov, toute la Moyenne-Volga, la Sibérie occidentale). Début mars 1921, la conjonction de la révolte de Kronstadt et des révoltes paysannes contraignit les dirigeants bolcheviks à battre en retraite, à proclamer la NEP.20 La société russe paya un terrible tribut à cette guerre de huit ans, à ce ?second temps des troubles? [33] [33] C'est le g233;n233;ral D233;nikine qui, le premier, caract233;risa... sac longchamp soldes violet pas cher
suite?: une douzaine de millions de morts, dont les deux tiers de civils, tout particulièrement frappés à partir de la fin de 1917, lorsque les frontières s'estompèrent entre la sphère civile et la sphère militaire, entre la guerre et la politique, l'ennemi ?extérieur? et l'ennemi ?intérieur?, entre les violences de guerre, les violences sociales et les violences politiques.21 Dans l'ex-Empire russe, les années de la guerre civile furent globalement plus meurtrières que celles de la Grande guerre. D'ao?t 1914 à février 1918, l'armée russe perdit entre 2,5 et 3,3 millions d'hommes (morts au combat, des suites de leurs blessures, en captivité, disparus), mais la surmortalité des civils resta négligeable. En 1918-1920, l'Armée rouge perdit environ un million d'hommes, dont plus de la moitié d'épidémies, de malnutrition et des suites de blessures non soignées, ce qui en disait long non seulement sur l'état général de cette armée, mais aussi sur un changement, bien plus global, affectant l'ensemble du pays. Les autres formations armées antisoviétiques perdirent entre 500000 et 800000 hommes. Ces pertes militaires restaient très inférieures aux pertes civiles, évaluées à huit millions environ (deux millions emportés par les épidémies, principalement le typhus, cinq millions morts de faim, près d'un million tués lors de pogroms et d'autres massacres de masse perpétrés contre les ?ennemis intérieurs?). Les villes, en proie à d'immenses problèmes de ravitaillement, furent aussi touchées que les campagnes.