A la suite de ce voyage, en novembre 1989, un mandat d'arrêt avait été lancé contre lui par la justice autrichienne, prenant le relais de son homologue allemande.Irving est accusé de faire l'apologie du troisième Reich et de nier l'existence des chambres à gaz. Il a déjà prononcé des discours semblables dans de nombreux pays : en Argentine, aux Etats-Unis, au Canada. Mais en Allemagne et en Autriche, où l'identité nationale d'après-guerre s'est forgée sur le rejet des crimes du nazisme, on ne plaisante pas avec la Shoah.Des rassemblements de nostalgiques du nazismeL'affaire Irving rebondit en 2000, tandis que se joue l'acte final du procès en diffamation qu'il a intenté à une scientifique américaine, Deborah Lipstadt (1). Celle-ci a publié en 1995 un ouvrage dénonçant ses penchants négationnistes . Elle étaye ses accusations en décrivant les discours enflammés prononcés lors de rassemblements de nostalgiques du nazisme.chemise lacoste pas cher Le 21 avril 1990, notamment, l'Anglais se rend à la brasserie Löwenbräukeller de Munich, tristement célèbre pour avoir servi de décor au putsch manqué d'Adolf Hitler en 1923. Les «ultras allemands» y célèbrent le national-socialisme en chemises brunes et tenues bavaroises traditionnelles. Apparaissant sous un slogan évocateur : «Wahrheit macht frei» (la vérité rend libre), grossière allusion au sinistre adage ornant le fronton du camp d'Auschwitz («Arbeit macht frei», le travail rend libre), David Irving dénonce la supercherie des camps de concentration, simples «camps de travail forcé», et la rouerie des organisations juives, qui auraient fabriqué de toutes pièces le mythe de la Shoah.Grâce au travail acharné d'un historien de Cambridge, Richard Evans, qui a décortiqué la logique nauséabonde de l'oeuvre d'Irving, celui-ci est débouté de sa plainte le 11 avril 2000 et sommé de payer de lourdes indemnités à Deborah Lipstadt et son éditeur. La Haute Cour de Londres le qualifie de «négateur actif de l'Holocauste», «antisémite et raciste», «polémiste d'extrême droite pronazi». Sa réputation de spécialiste des archives du troisième Reich et de son histoire militaire allemande est définitivement compromise.Une capacité à dissimuler son antisémitisme Auparavant, David Irving s'était fait un nom en publiant un livre intitulé Hitler's War (La Guerre d'Hitler).robe lacoste pas cherSorti en 1977, l'ouvrage impressionne par son caractère extrêmement fouillé, grâce à une exploitation remarquable des archives nazies. De nombreux succès de librairie, écrits dans la même veine, vont suivre. Le talent d'Irving réside dans sa capacité à dissimuler son antisémitisme derrière une plume habile et une rigueur toute scientifique en apparence.Il n'hésite pourtant pas à minimiser les atrocités nazies et assure que Hitler ignorait tout de la solution finale jusqu'en 1943, sous prétexte qu'aucun document directement signé de sa main ne prouverait sa responsabilité dans l'extermination des populations juives d'Europe. Une aberration intentionnelle, que révèle par Richard Evans : Irving a consciencieusement manipulé les faits, dissimulé des documents qui ne cadraient pas avec ses thèses ou en falsifié la traduction. Pire, il a fidèlement consigné les confidences que lui ont faites d'anciens dignitaires nazis, sans jamais les remettre en doute.Vénéré des mouvements néonazis, Irving, sûr de ses talents d'orateur, aime les provocations.veste lacoste pas cher En 2000, il n'a pas hésité à donner du «Mein Führer» au juge londonien qui lisait ses conclusions. A Vienne, les autorités judiciaires, inquiètes d'éventuels débordements, ne veulent pas donner la possibilité au prévenu, incarcéré par précaution dans la ville de Graz, de se donner en spectacle, voire de s'ériger en martyr de l'extrême droite. Le procès devrait durer une seule journée. L'historien déchu risque jusqu'à dix ans de prison. Mais si le tribunal estime qu'il représente un «danger particulier», cette peine pourrait être doublée.(1) Deborah Lipstadt, Denying the Holocaust : the Growing Assault on Truth and Memory, Penguin Books 1995. Stockholm relance l'enquête sur le meurtre d'Olof Palme Suède.
Le 21 avril 1990, notamment, l'Anglais se rend à la brasserie Löwenbräukeller de Munich, tristement célèbre pour avoir servi de décor au putsch manqué d'Adolf Hitler en 1923. Les «ultras allemands» y célèbrent le national-socialisme en chemises brunes et tenues bavaroises traditionnelles. Apparaissant sous un slogan évocateur : «Wahrheit macht frei» (la vérité rend libre), grossière allusion au sinistre adage ornant le fronton du camp d'Auschwitz («Arbeit macht frei», le travail rend libre), David Irving dénonce la supercherie des camps de concentration, simples «camps de travail forcé», et la rouerie des organisations juives, qui auraient fabriqué de toutes pièces le mythe de la Shoah.Grâce au travail acharné d'un historien de Cambridge, Richard Evans, qui a décortiqué la logique nauséabonde de l'oeuvre d'Irving, celui-ci est débouté de sa plainte le 11 avril 2000 et sommé de payer de lourdes indemnités à Deborah Lipstadt et son éditeur. La Haute Cour de Londres le qualifie de «négateur actif de l'Holocauste», «antisémite et raciste», «polémiste d'extrême droite pronazi». Sa réputation de spécialiste des archives du troisième Reich et de son histoire militaire allemande est définitivement compromise.Une capacité à dissimuler son antisémitisme Auparavant, David Irving s'était fait un nom en publiant un livre intitulé Hitler's War (La Guerre d'Hitler). robe lacoste pas cher Sorti en 1977, l'ouvrage impressionne par son caractère extrêmement fouillé, grâce à une exploitation remarquable des archives nazies. De nombreux succès de librairie, écrits dans la même veine, vont suivre. Le talent d'Irving réside dans sa capacité à dissimuler son antisémitisme derrière une plume habile et une rigueur toute scientifique en apparence.Il n'hésite pourtant pas à minimiser les atrocités nazies et assure que Hitler ignorait tout de la solution finale jusqu'en 1943, sous prétexte qu'aucun document directement signé de sa main ne prouverait sa responsabilité dans l'extermination des populations juives d'Europe. Une aberration intentionnelle, que révèle par Richard Evans : Irving a consciencieusement manipulé les faits, dissimulé des documents qui ne cadraient pas avec ses thèses ou en falsifié la traduction. Pire, il a fidèlement consigné les confidences que lui ont faites d'anciens dignitaires nazis, sans jamais les remettre en doute.Vénéré des mouvements néonazis, Irving, sûr de ses talents d'orateur, aime les provocations. veste lacoste pas cher
En 2000, il n'a pas hésité à donner du «Mein Führer» au juge londonien qui lisait ses conclusions. A Vienne, les autorités judiciaires, inquiètes d'éventuels débordements, ne veulent pas donner la possibilité au prévenu, incarcéré par précaution dans la ville de Graz, de se donner en spectacle, voire de s'ériger en martyr de l'extrême droite. Le procès devrait durer une seule journée. L'historien déchu risque jusqu'à dix ans de prison. Mais si le tribunal estime qu'il représente un «danger particulier», cette peine pourrait être doublée.(1) Deborah Lipstadt, Denying the Holocaust : the Growing Assault on Truth and Memory, Penguin Books 1995. Stockholm relance l'enquête sur le meurtre d'Olof Palme Suède.
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