suite.15 Toutefois, les ?les Britanniques, et même la Grande-Bretagne, c'est-à-dire les ?les Britanniques en excluant l'Irlande, ne devinrent pas un pays ni un état ; et les Bretons/ Britanniques ne devinrent pas non plus un peuple. Il faut d'ailleurs rappeler que l'expression Grande-Bretagne n'apparut pas régulièrement sur le sceau royal avant 1625, et que ce ne fut qu'en 1801 qu'on adopta le titre grandiose de Royaume Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande , pour l'abandonner en 1922. On peut, par conséquent, se demander, en dernier ressort, étant donné qu'un nouveau pays que nous appelons l'Angleterre, et qu'un nouveau peuple qui se dénommait lui-même de plus en plus fréquemment tles Anglaist avaient été forgés dans les deux siècles environ après 850, pourquoi un nouveau pays appelé Grande-Bretagne et un nouveau peuple uni appelé les Britanniques ne naquirent pas, au Moyen ?ge, des victoires du pouvoir anglais dans les domaines économique et culturel, aussi bien que militaire et politique. La réponse à cette question devrait nous apporter des informations sur le pouvoir de l'ethnicité et des structures de l'état à toutes les périodes. ralph lauren black label 16 Commen?ons par l'ethnicité. Les Anglais, comme on l'a vu plus haut, s'étaient formés comme une communauté ethno-politique à partir du ixe siècle. Ils avaient à présent un sens ferme de leur propre identification, et devinrent férocement fiers et protecteurs de leur identité ethnique. Et c'est afin de défendre et de marquer cette identité qu'ils désignèrent ce que les anthropologues sociaux appellent des gardes-frontière . Laissez-moi mentionner seulement deux de ces gardes-frontière , tels qu'ils apparaissent dans les sources des xiie et xiiie siècles. Le premier est la loi de l'Angleterre, leges anglicanae: nous ne changerons pas les lois de l'Angleterre fut le cri de ralliement des barons anglais en 1236[22] [22] Michael T. Clanchy, England and its rulers 1066-1272 ; with. collection burberry enfant soldes ..suite. Le second garde-frontière fut l'identification des étrangers: le contraste entre les étrangers (alienigenae) et les Anglais natifs (naturales, nativi) devient un thème majeur de la vie politique anglaise à partir de 1200. Mais les étrangers aux ?les Britanniques n'étaient pas les seuls étrangers: les habitants non-anglais des ?les Britanniques étaient également considérés comme tels. Les Irlandais, les écossais et les Gallois n'étaient pas des Anglais; ils ne pouvaient être des membres de la communauté ethnique anglaise ou de l'état anglais. Même s'ils vivaient en Angleterre, ils demeuraient des outsiders. Longchamp le pliage pas cher C'est pourquoi les lettres des rois anglais les identifient toujours comme des groupes ethniques ou nationaux distincts. Aussi longtemps que cette situation demeurait en l'état, il ne pouvait y avoir d'ensemble unique qui aurait été la Grande-Bretagne , ou les ?les Britanniques [23] [23] John Gillingham, The English in the twelfth century : imperialism,...suite.17 Une autre raison permet de comprendre pourquoi les Anglais ne pouvaient accepter, au sein de leur communauté ethno-politique, les autres groupes ethniques ou nationaux présents dans les ?les Britanniques: ils les considéraient comme non-civilisés, voire barbares . Cela nous rappelle que l'identité ethnique n'est pas simplement affaire de sang ou de naissance ; c'est aussi une question de style de vie, de coutumes, d'habitudes économiques, de normes sociales.
started by xemma789 on 26 Dec 14
16 Commen?ons par l'ethnicité. Les Anglais, comme on l'a vu plus haut, s'étaient formés comme une communauté ethno-politique à partir du ixe siècle. Ils avaient à présent un sens ferme de leur propre identification, et devinrent férocement fiers et protecteurs de leur identité ethnique. Et c'est afin de défendre et de marquer cette identité qu'ils désignèrent ce que les anthropologues sociaux appellent des gardes-frontière . Laissez-moi mentionner seulement deux de ces gardes-frontière , tels qu'ils apparaissent dans les sources des xiie et xiiie siècles. Le premier est la loi de l'Angleterre, leges anglicanae: nous ne changerons pas les lois de l'Angleterre fut le cri de ralliement des barons anglais en 1236[22] [22] Michael T. Clanchy, England and its rulers 1066-1272 ; with. collection burberry enfant soldes ..suite. Le second garde-frontière fut l'identification des étrangers: le contraste entre les étrangers (alienigenae) et les Anglais natifs (naturales, nativi) devient un thème majeur de la vie politique anglaise à partir de 1200. Mais les étrangers aux ?les Britanniques n'étaient pas les seuls étrangers: les habitants non-anglais des ?les Britanniques étaient également considérés comme tels. Les Irlandais, les écossais et les Gallois n'étaient pas des Anglais; ils ne pouvaient être des membres de la communauté ethnique anglaise ou de l'état anglais. Même s'ils vivaient en Angleterre, ils demeuraient des outsiders. Longchamp le pliage pas cher
C'est pourquoi les lettres des rois anglais les identifient toujours comme des groupes ethniques ou nationaux distincts. Aussi longtemps que cette situation demeurait en l'état, il ne pouvait y avoir d'ensemble unique qui aurait été la Grande-Bretagne , ou les ?les Britanniques [23] [23] John Gillingham, The English in the twelfth century : imperialism,...suite.17 Une autre raison permet de comprendre pourquoi les Anglais ne pouvaient accepter, au sein de leur communauté ethno-politique, les autres groupes ethniques ou nationaux présents dans les ?les Britanniques: ils les considéraient comme non-civilisés, voire barbares . Cela nous rappelle que l'identité ethnique n'est pas simplement affaire de sang ou de naissance ; c'est aussi une question de style de vie, de coutumes, d'habitudes économiques, de normes sociales.