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  #1 xfiona3322116 on 03 Jan 15

   

  La présence des réfugiés suscite alors un contact inattendu, involontaire et prolongé entre des groupes issus de régions éloignées sur les plans géographique, économique et culturel. Les différences linguistiques paraissent une des causes essentielles de l'incompréhension observée entre les réfugiés et leurs h?tes. Elles rendent les relations entre les deux groupes difficiles, particulièrement quand l'une ou l'autre des populations, ou les deux populations parlent encore en patois. Outre un accent, un vocabulaire, voire un langage différents, les réfugiés ont également des m?urs, des habitudes de travail et de vie difficilement compréhensibles pour les populations des départements d'accueil. à cause de ces différences, les réfugiés apparaissent être, aux yeux des habitants de l'intérieur, et notamment des départements du Midi, comme des ?étrangers fran?ais?. Les différences culturelles sont particulièrement marquées quand les réfugiés sont transplantés dans le Midi, alors qu'on voit resurgir l'opposition entre le Nord et le Sud de la France, avec les accusations de lacheté proférées à l'égard des régiments méridionaux et les soup?ons des Nordistes à l'égard des forces économiques du Midi accusées de vouloir briser la renaissance du Nord après la guerre et la libération.16 Alors que les populations de l'intérieur leur reprochent de bouleverser l'équilibre des microsociétés que forment les quartiers des villes ou les petits villages et voient dans leur présence un risque de déstabilisation des communautés traditionnelles, sont mis en exergue les comportements incivils, voire délictueux, commis par quelques réfugiés. pull ralph lauren femme pas cher
  Des voleurs, des gens de mauvaise vie se sont mêlés aux réfugiés honnêtes, d'autant plus que les ?indésirables? ont été largement évacués des zones occupées ou proches du front. La délinquance à laquelle certains réfugiés se livrent s'explique également par les effets destructeurs, sur le plan psychologique, de l'exil et, pour les rapatriés, de l'occupation. Le traitement infligé par les autorités aux réfugiés conforte probablement les Fran?ais de l'intérieur qui voient dans les réfugiés une ?classe dangereuse?. Des arrêtés préfectoraux pris en 1914 sur ordre du ministre de l'Intérieur leur avaient interdit de s'éloigner sans autorisation à plus de dix kilomètres de leur résidence. En mars 1917, L'Ardennais de Paris et de la banlieue, l'un de ces journaux qui paraissent pour défendre la cause des réfugiés, peut ainsi estimer que les réfugiés ont été considérés comme ?graines d'espions? par l'autorité militaire, comme ?suspects? par l'autorité civile, comme ?vermine? par l'autorité municipale.17 à ces explications d'ordre économique et culturel s'ajoutent des explications d'ordre psychologique. Les réfugiés sont parfois assimilés à des laches, qui ont fui, refusant de combattre ou d'assumer leur r?le dans les villes occupées ou menacées. Sac longchamp bleu marine pas cher à l'inverse, les réfugiés estiment que les populations de l'intérieur sont incapables de comprendre leurs souffrances, parce que, selon eux, elles souffrent moins de la guerre.18 Enfin, l'une des clés d'explication doit sans doute être recherchée dans une analyse précise de l'expression employée à l'encontre des réfugiés, ?les Boches du Nord?. Dans le contexte de la guerre, cette désignation est particulièrement choquante et des insulteurs sont condamnés par les tribunaux. Les réfugiés ainsi mis en cause se sentent exclus de la communauté nationale. Comment, aux yeux des habitants de l'intérieur, les réfugiés ont-ils pu se transformer en ?Boches??? Pour les Lorrains, on pourrait envisager une assimilation rapide entre les Lorrains annexés et les Lorrains restés fran?ais après la guerre franco-prussienne de 1870-1871. Des réfugiés imputent l'usage de cette insulte à leur nom à consonance alsacienne, d'autres à leurs patois. Certains sont soup?onnés de travailler, d'espionner pour les Allemands. sac balzane longchamp pas cher
  Selon les rumeurs qui circulent au cours de la Grande Guerre, les départements d'où sont partis les réfugiés sont ceux où la ?cinquième colonne? a été la plus active avant la guerre. Mais de telles interprétations ne paraissent pas entièrement satisfaisantes. Elles pourraient, éventuellement, expliquer l'emploi de ce terme dans des régions très éloignées, peu au fait des conditions de départ et frappées par les différences culturelles?; mais le terme de ?Boches du Nord? est également employé dans des lieux d'exil proches, par exemple dans les parties non envahies de départements envahis. Ne doit-on pas alors prendre l'expression de ?Boches du Nord? au pied de la lettre?? Elle renverrait alors à la conviction d'une ?impureté? biologique de certains réfugiés, alors que la guerre est con?ue comme une lutte entre deux ?races? opposées. Parmi les réfugiés se trouvent en effet beaucoup de rapatriés et de récupérés, qui ont connu auparavant l'occupation allemande, et parmi eux les femmes et les enfants sont majoritaires. Or, même si le phénomène a été occulté dans la mémoire collective, l'existence de relations sexuelles entre les occupants allemands et les femmes des pays occupées ne saurait être contestée [3] [3] Jean-Yves Le Naour, Mis232;res et tourments de la chair durant..

   

  <div class="cArrow"> </div><div class="cContentInner">La présence des réfugiés suscite alors un contact inattendu, involontaire et prolongé entre des groupes issus de régions éloignées sur les plans géographique, économique et culturel. Les différences linguistiques paraissent une des causes essentielles de l'incompréhension observée entre les réfugiés et leurs h?tes. Elles rendent les relations entre les deux groupes difficiles, particulièrement quand l'une ou l'autre des populations, ou les deux populations parlent encore en patois. Outre un accent, un vocabulaire, voire un langage différents, les réfugiés ont également des m?urs, des habitudes de travail et de vie difficilement compréhensibles pour les populations des départements d'accueil. à cause de ces différences, les réfugiés apparaissent être, aux yeux des habitants de l'intérieur, et notamment des départements du Midi, comme des ?étrangers fran?ais?. Les différences culturelles sont particulièrement marquées quand les réfugiés sont transplantés dans le Midi, alors qu'on voit resurgir l'opposition entre le Nord et le Sud de la France, avec les accusations de lacheté proférées à l'égard des régiments méridionaux et les soup?ons des Nordistes à l'égard des forces économiques du Midi accusées de vouloir briser la renaissance du Nord après la guerre et la libération.16 Alors que les populations de l'intérieur leur reprochent de bouleverser l'équilibre des microsociétés que forment les quartiers des villes ou les petits villages et voient dans leur présence un risque de déstabilisation des communautés traditionnelles, sont mis en exergue les comportements incivils, voire délictueux, commis par quelques réfugiés. <a title="pull ralph lauren femme pas cher" href="http://www.aviculturehaguenau.fr/femme-ralph-lauren-pas-cher/" rel="nofollow">pull ralph lauren femme pas cher</a> <br /> Des voleurs, des gens de mauvaise vie se sont mêlés aux réfugiés honnêtes, d'autant plus que les ?indésirables? ont été largement évacués des zones occupées ou proches du front. La délinquance à laquelle certains réfugiés se livrent s'explique également par les effets destructeurs, sur le plan psychologique, de l'exil et, pour les rapatriés, de l'occupation. Le traitement infligé par les autorités aux réfugiés conforte probablement les Fran?ais de l'intérieur qui voient dans les réfugiés une ?classe dangereuse?. Des arrêtés préfectoraux pris en 1914 sur ordre du ministre de l'Intérieur leur avaient interdit de s'éloigner sans autorisation à plus de dix kilomètres de leur résidence. En mars 1917, L'Ardennais de Paris et de la banlieue, l'un de ces journaux qui paraissent pour défendre la cause des réfugiés, peut ainsi estimer que les réfugiés ont été considérés comme ?graines d'espions? par l'autorité militaire, comme ?suspects? par l'autorité civile, comme ?vermine? par l'autorité municipale.17 à ces explications d'ordre économique et culturel s'ajoutent des explications d'ordre psychologique. Les réfugiés sont parfois assimilés à des laches, qui ont fui, refusant de combattre ou d'assumer leur r?le dans les villes occupées ou menacées. <a title="Sac longchamp bleu marine pas cher" href="http://www.arkosmetics.fr/sac-longchamp-bleu-marine/" rel="nofollow">Sac longchamp bleu marine pas cher</a> à l'inverse, les réfugiés estiment que les populations de l'intérieur sont incapables de comprendre leurs souffrances, parce que, selon eux, elles souffrent moins de la guerre.18 Enfin, l'une des clés d'explication doit sans doute être recherchée dans une analyse précise de l'expression employée à l'encontre des réfugiés, ?les Boches du Nord?. Dans le contexte de la guerre, cette désignation est particulièrement choquante et des insulteurs sont condamnés par les tribunaux. Les réfugiés ainsi mis en cause se sentent exclus de la communauté nationale. Comment, aux yeux des habitants de l'intérieur, les réfugiés ont-ils pu se transformer en ?Boches??? Pour les Lorrains, on pourrait envisager une assimilation rapide entre les Lorrains annexés et les Lorrains restés fran?ais après la guerre franco-prussienne de 1870-1871. Des réfugiés imputent l'usage de cette insulte à leur nom à consonance alsacienne, d'autres à leurs patois. Certains sont soup?onnés de travailler, d'espionner pour les Allemands. <a title="sac balzane longchamp pas cher" href="http://www.arkosmetics.fr/sac-longchamp-bleu-marine/" rel="nofollow">sac balzane longchamp pas cher</a> <br /> Selon les rumeurs qui circulent au cours de la Grande Guerre, les départements d'où sont partis les réfugiés sont ceux où la ?cinquième colonne? a été la plus active avant la guerre. Mais de telles interprétations ne paraissent pas entièrement satisfaisantes. Elles pourraient, éventuellement, expliquer l'emploi de ce terme dans des régions très éloignées, peu au fait des conditions de départ et frappées par les différences culturelles?; mais le terme de ?Boches du Nord? est également employé dans des lieux d'exil proches, par exemple dans les parties non envahies de départements envahis. Ne doit-on pas alors prendre l'expression de ?Boches du Nord? au pied de la lettre?? Elle renverrait alors à la conviction d'une ?impureté? biologique de certains réfugiés, alors que la guerre est con?ue comme une lutte entre deux ?races? opposées. Parmi les réfugiés se trouvent en effet beaucoup de rapatriés et de récupérés, qui ont connu auparavant l'occupation allemande, et parmi eux les femmes et les enfants sont majoritaires. Or, même si le phénomène a été occulté dans la mémoire collective, l'existence de relations sexuelles entre les occupants allemands et les femmes des pays occupées ne saurait être contestée [3] [3] Jean-Yves Le Naour, Mis232;res et tourments de la chair durant..</div>

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