On peut alors se demander comment ces deux ensembles - l'Angleterre et les Anglais, d'une part, et les autres communautés et pays des ?les Britan-niques au-delà de l'Angleterre, de l'autre - purent négocier leurs relations au Moyen ?ge, et il me semble que la réponse à cette question devrait s'avérer pertinente pour la compréhension des empires, des états et des groupes ethniques de manière générale, au Moyen ?ge et au-delà. La solution pour les Anglais fut en effet de traiter les régions marginales des ?les Britanniques, qui avaient été amenées, directement ou indirectement, sous leur contr?le, comme des annexes territoriales de leur propre royaume et de son hégémonie, avec pour résultat la dévalorisation du statut de ces annexes: elles n'étaient plus des pays complets, indépendants. On trouve l'expression de cette situation dans la langue : alors qu'on se référait à l'Angleterre comme à un regnum, à un royaume, le pays de Galles, l'écosse et l'Irlande déchurent, dans la terminologie utilisée en Angleterre, au rang de terres (terrae) ou de seigneuries (dominia). Une autre expression de cette même politique fut la translation délibérée des symboles des identités nationales de ces pays. C'est ainsi que les reliques les plus saintes des Gallois (un morceau de la vraie croix et la prétendue couronne d'Arthur) et des écossais (dont le siège des inaugurations de la monarchie écossaise, la Pierre de Scone) furent amenées en 1284 et 1296 respectivement à l'abbaye de Westminster, où on les pla?a près du tombeau d'édouard le Confesseur, centre physique d'une mythologie et d'une idéologie exclusivement anglaises[26] [26] Ibid. , p. ?26-30, 83-88. Pull lacoste Pas Cher ...suite.Les Anglais n'étaient pas seulement conscients de leur supériorité militaire et politique sur le reste des ?les Britanniques: ils étaient également soucieux de conserver leur identité ethnique intacte et à distance des autres groupes ethniques non-anglais dans les ?les Britanniques. C'est ce que montre clairement la manière dont de larges communautés anglaises qui s'étaient installées dans les terres basses du pays de Galles et de l'Irlande vivaient sur elles-mêmes, institutionnalisant leur caractère séparé par la création de districts administratifs appelés Englishries, et observant les lois et les coutumes anglaises. Le signe le plus remarquable de ce culte de la fermeture ethnique est sans doute la législation sur la dégénérescence , comme elle fut appelée, qui fut proclamée en Irlande à partir de 1297. blouson homme sport pas cher Son but auto-proclamé était d'empêcher la gens anglaise d'abandonner son identité ethnique en se mêlant aux indigènes. Les Anglais devaient parler anglais, monter à cheval à l'anglaise, couper leurs cheveux et leur moustache à l'anglaise ! Il est impossible de trouver démonstration plus frappante de la force d'identités ethniques fermées sur elles-mêmes dans les ?les Britanniques à la fin du Moyen ?ge. L'Angleterre ne pouvait devenir la Grande-Bretagne/les ?les Britanniques aussi longtemps que de telles attitudes l'emporteraient[27] [27] Pour l'Irlande, voir The English in medieval Ireland,...suite.Puisque l'Angleterre et les Anglais refusaient d'opérer un compromis sur leur identité en tant qu'état et en tant qu'ethnie, alors même qu'ils étendaient leur gouvernement sur le reste des ?les Britanniques, le problème ne pouvait être résolu que d'une seule manière : l'absorption, par l'Angleterre, du reste des ?les Britanniques. sac longchamp pas cher cdiscount 2014 Cela transpara?t dans la terminologie à une date précoce. à la fin du xe siècle - c'est-à-dire au moment où l'Angleterre prenait forme - le traducteur de la chronique anglo-saxonne en latin écrivait : la Bretagne est désormais appelée Angleterre, prenant du coup le nom des vainqueurs. Cette assertion fut souvent répétée au Moyen ?ge et a été, depuis, de manière récurrente, réaffirmée et considérée comme une évidence. On en trouve d'ailleurs l'écho dans l'usage courant, avec l'utilisation du terme Angleterre comme synonyme de Grande-Bretagne ou de Royaume-Uni . Mais c'est là le triomphe d'un leurre historique et terminologique, que de faire d'une partie l'équivalent du tout[28] [28] The Chronicle of Aethelweard, A. Campbell (233;d. ), Londres,.
...suite.Les Anglais n'étaient pas seulement conscients de leur supériorité militaire et politique sur le reste des ?les Britanniques: ils étaient également soucieux de conserver leur identité ethnique intacte et à distance des autres groupes ethniques non-anglais dans les ?les Britanniques. C'est ce que montre clairement la manière dont de larges communautés anglaises qui s'étaient installées dans les terres basses du pays de Galles et de l'Irlande vivaient sur elles-mêmes, institutionnalisant leur caractère séparé par la création de districts administratifs appelés Englishries, et observant les lois et les coutumes anglaises. Le signe le plus remarquable de ce culte de la fermeture ethnique est sans doute la législation sur la dégénérescence , comme elle fut appelée, qui fut proclamée en Irlande à partir de 1297. blouson homme sport pas cher Son but auto-proclamé était d'empêcher la gens anglaise d'abandonner son identité ethnique en se mêlant aux indigènes. Les Anglais devaient parler anglais, monter à cheval à l'anglaise, couper leurs cheveux et leur moustache à l'anglaise ! Il est impossible de trouver démonstration plus frappante de la force d'identités ethniques fermées sur elles-mêmes dans les ?les Britanniques à la fin du Moyen ?ge. L'Angleterre ne pouvait devenir la Grande-Bretagne/les ?les Britanniques aussi longtemps que de telles attitudes l'emporteraient[27] [27] Pour l'Irlande, voir The English in medieval Ireland,...suite.Puisque l'Angleterre et les Anglais refusaient d'opérer un compromis sur leur identité en tant qu'état et en tant qu'ethnie, alors même qu'ils étendaient leur gouvernement sur le reste des ?les Britanniques, le problème ne pouvait être résolu que d'une seule manière : l'absorption, par l'Angleterre, du reste des ?les Britanniques. sac longchamp pas cher cdiscount 2014
Cela transpara?t dans la terminologie à une date précoce. à la fin du xe siècle - c'est-à-dire au moment où l'Angleterre prenait forme - le traducteur de la chronique anglo-saxonne en latin écrivait : la Bretagne est désormais appelée Angleterre, prenant du coup le nom des vainqueurs. Cette assertion fut souvent répétée au Moyen ?ge et a été, depuis, de manière récurrente, réaffirmée et considérée comme une évidence. On en trouve d'ailleurs l'écho dans l'usage courant, avec l'utilisation du terme Angleterre comme synonyme de Grande-Bretagne ou de Royaume-Uni . Mais c'est là le triomphe d'un leurre historique et terminologique, que de faire d'une partie l'équivalent du tout[28] [28] The Chronicle of Aethelweard, A. Campbell (233;d. ), Londres,.
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