Avant son départ, le secrétaire d'Etat avait battu sa coulpe au nom des Etats-Unis devant des journalistes de la presse arabe, allant jusqu'à donner une explication politique au 11 Septembre : «Le déficit de liberté est si grand au Proche-Orient que des gens se sont exprimés en jetant des avions contre des tours. Cela nous a donné une leçon : depuis soixante ans, nous avons tourné le dos à la démocratie au Proche-Orient, pour promouvoir la stabilité. Mais nous n'avons eu ni la stabilité ni la démocratie.» Au Caire, Condoleezza Rice n'a pas paru tirer les conséquences de sa propre analyse. Elle a accepté le bon score des Frères musulmans aux législatives, mais n'a pas condamné le report de deux ans des municipales, ni réclamé la libération de l'opposant libéral Ayman Nour, arrivé deuxième à l'élection présidentielle et condamné à cinq ans de prison pour une histoire de «falsification de dossier». Rice a tout de même repoussé la signature d'un accord de libre-échange avec les Etats-Unis. Un journaliste de l'opposition, Hicham Kassem, s'est inquiété : «Le temps presse», a-t-il dit à l'envoyée américaine. Portefeuilles Homme moin cherLondres relance le système métrique LORD KINNOCK n'est pas l'homme de la demi-mesure. Il est plutôt enclin, même, à en faire des kilomètres contre les tenants gouvernementaux de l'axe du mile. Ainsi, l'ancien chef de file du Labour, ex-commissaire européen aux Transports et partisan résolu du système métrique, s'agace de l'image vieillotte que donne le royaume de lui-même en persistant, au bord des routes, à apprécier les distances en miles. «Nos panneaux routiers, avec leurs indications empruntées au système impérial contredisent l'image moderne, multiculturelle et dynamique de notre pays où le passé est prisé et l'avenir considéré avec créativité et confiance», s'insurge-t-il. Sans compter que l'usage immodéré du pouce chez le chausseur, de la pinte dans les pubs, de l'acre par les agents immobiliers et de la livre à 0,453 kilogramme chez le boucher n'arrange rien.Folklore suranné, vitupère lord Kinnock qui, depuis hier, fait campagne pour l'adoption par le Royaume-Uni du système de mesures en vigueur partout en Europe et dans le reste du monde, à l'exception du Liberia, de la Birmanie et des Etats-Unis. A la tête de l'Association métrique, épaulé par lord Howe, ancien vice-premier ministre conservateur, le libéral démocrate lord Taverne pour bien montrer que son agacement n'est pas de gauche, lord Kinnock presse le gouvernement d'en finir avec des références que la mondialisation frappe d'obsolescence. Portefeuilles Homme Pour lui, le Royaume-Uni doit mettre en place le système métrique international pour les Jeux olympiques de 2012.Adopté depuis 1965En vérité, l'usage du système métrique, rendu obligatoire en France par la Révolution, quoique toléré en 1864 au royaume, légalisé mais facultatif en 1897, a été adopté, officiellement, en 1965. Mais la nostalgie est toujours ce qu'elle était. La pratique n'a pas suivi la loi. L'homo britannicus n'aime pas que l'on attente à ses us. En témoigne l'adoption du calendrier grégorien au XVIIIe siècle, 250 ans après les grands pays de l'Europe continentale. Londres préféra, longtemps, «être en désaccord avec le soleil plutôt qu'en accord avec le pape» Grégoire XIII, fossoyeur du calendrier Julien. Portefeuilles Homme pas cherAux bouleversements culturel et mental qu'implique un nouveau mode de calcul chez les sujets de Sa Majesté, le ministère des Transports en ajoute un décisif : le coût de l'opération. Modifier le million et demi de panneaux routiers du pays reviendrait à 750 millions de livres. «Franchement, l'argent du contribuable doit être mieux employé» qu'à satisfaire la lubie de fanatiques de la numération décimale, s'impatiente un porte-parole ministériel.L'Association métrique qui, elle, chiffre la note à 80 millions de livres, voit dans l'excès même de l'évaluation des pouvoirs publics leur mauvaise volonté à changer. Les administrations successives ont affiché «un manque de courage politique scandaleux» tonne lord Howe. Pourtant, le Code de la route évalue toutes les distances de freinage en mètres et les cartes routières sont libellées en kilomètres. Mais, le royaume c'est ce qui fait son charme , ne prétend pas au cartésianisme.
Avant son départ, le secrétaire d'Etat avait battu sa coulpe au nom des Etats-Unis devant des journalistes de la presse arabe, allant jusqu'à donner une explication politique au 11 Septembre : «Le déficit de liberté est si grand au Proche-Orient que des gens se sont exprimés en jetant des avions contre des tours. Cela nous a donné une leçon : depuis soixante ans, nous avons tourné le dos à la démocratie au Proche-Orient, pour promouvoir la stabilité. Mais nous n'avons eu ni la stabilité ni la démocratie.» Au Caire, Condoleezza Rice n'a pas paru tirer les conséquences de sa propre analyse. Elle a accepté le bon score des Frères musulmans aux législatives, mais n'a pas condamné le report de deux ans des municipales, ni réclamé la libération de l'opposant libéral Ayman Nour, arrivé deuxième à l'élection présidentielle et condamné à cinq ans de prison pour une histoire de «falsification de dossier». Rice a tout de même repoussé la signature d'un accord de libre-échange avec les Etats-Unis. Un journaliste de l'opposition, Hicham Kassem, s'est inquiété : «Le temps presse», a-t-il dit à l'envoyée américaine. Portefeuilles Homme moin cherLondres relance le système métrique LORD KINNOCK n'est pas l'homme de la demi-mesure. Il est plutôt enclin, même, à en faire des kilomètres contre les tenants gouvernementaux de l'axe du mile. Ainsi, l'ancien chef de file du Labour, ex-commissaire européen aux Transports et partisan résolu du système métrique, s'agace de l'image vieillotte que donne le royaume de lui-même en persistant, au bord des routes, à apprécier les distances en miles. «Nos panneaux routiers, avec leurs indications empruntées au système impérial contredisent l'image moderne, multiculturelle et dynamique de notre pays où le passé est prisé et l'avenir considéré avec créativité et confiance», s'insurge-t-il. Sans compter que l'usage immodéré du pouce chez le chausseur, de la pinte dans les pubs, de l'acre par les agents immobiliers et de la livre à 0,453 kilogramme chez le boucher n'arrange rien.Folklore suranné, vitupère lord Kinnock qui, depuis hier, fait campagne pour l'adoption par le Royaume-Uni du système de mesures en vigueur partout en Europe et dans le reste du monde, à l'exception du Liberia, de la Birmanie et des Etats-Unis. A la tête de l'Association métrique, épaulé par lord Howe, ancien vice-premier ministre conservateur, le libéral démocrate lord Taverne pour bien montrer que son agacement n'est pas de gauche, lord Kinnock presse le gouvernement d'en finir avec des références que la mondialisation frappe d'obsolescence. Portefeuilles Homme Pour lui, le Royaume-Uni doit mettre en place le système métrique international pour les Jeux olympiques de 2012.Adopté depuis 1965En vérité, l'usage du système métrique, rendu obligatoire en France par la Révolution, quoique toléré en 1864 au royaume, légalisé mais facultatif en 1897, a été adopté, officiellement, en 1965. Mais la nostalgie est toujours ce qu'elle était. La pratique n'a pas suivi la loi. L'homo britannicus n'aime pas que l'on attente à ses us. En témoigne l'adoption du calendrier grégorien au XVIIIe siècle, 250 ans après les grands pays de l'Europe continentale. Londres préféra, longtemps, «être en désaccord avec le soleil plutôt qu'en accord avec le pape» Grégoire XIII, fossoyeur du calendrier Julien. Portefeuilles Homme pas cherAux bouleversements culturel et mental qu'implique un nouveau mode de calcul chez les sujets de Sa Majesté, le ministère des Transports en ajoute un décisif : le coût de l'opération. Modifier le million et demi de panneaux routiers du pays reviendrait à 750 millions de livres. «Franchement, l'argent du contribuable doit être mieux employé» qu'à satisfaire la lubie de fanatiques de la numération décimale, s'impatiente un porte-parole ministériel.L'Association métrique qui, elle, chiffre la note à 80 millions de livres, voit dans l'excès même de l'évaluation des pouvoirs publics leur mauvaise volonté à changer. Les administrations successives ont affiché «un manque de courage politique scandaleux» tonne lord Howe. Pourtant, le Code de la route évalue toutes les distances de freinage en mètres et les cartes routières sont libellées en kilomètres. Mais, le royaume c'est ce qui fait son charme , ne prétend pas au cartésianisme.
To Top