...suite?. Pour les porte-parole des familles de victimes, l'amnistie porterait atteinte à leur mémoire. Cette question voit s'entremêler plusieurs registres?: un registre politique, un registre judiciaire, un registre éthique, un registre esthétique (littéraire, cinématographique, etc.), un registre universitaire, autant de discours et de représentations qui disposent de leur propre légitimité. polo lacoste pas cher L'historiographie des années 1970 s'avère balbutiante car, avant d'être un enjeu scientifique, l'histoire de ces affrontements reste avant tout un enjeu politique puisque leur interprétation divise profondément les anciens activistes, mais aussi les acteurs politiques, institutionnels, judiciaires et autres protagonistes, des journalistes aux universitaires. La plupart de ceux qui écrivent l'histoire de ces années en ont été des protagonistes et demeurent très impliqués dans ces enjeux mémoriels et identitaires. à ce titre, les arguments avancés par l'ancien président de la République Francesco Cossiga, ministre de l'Intérieur durant l'enlèvement d'Aldo Moro, pour justifier la création en 1998 du parti politique UDR, témoignent de l'intrication des enjeux historiographiques et politiques?: la formation serait née ?contre la lecture de l'histoire républicaine fournie par Nicola Tranfaglia?, allusion au chapitre sur la ?stratégie de la tension? signé par l'historien turinois proche de l'ex-PCI dans une prestigieuse publication des éditions Einaudi?[3] [3] . ?Nicola Tranfaglia, «?Un capitolo del "?doppio stato?". ... Polo Ralph Lauren Pas Cher suite.4 La difficulté à s'extraire des enjeux politiques inhérents à cette question de l'amnistie commence par le langage?: très vite, nous sommes prisonniers de formules (?années de plomb?, ?guerre civile de basse intensité?, ?terrorisme?, ?lutte??armée?, ?anomalie??italienne?, ?stratégie de la tension?, ?pacification nationale?, ?double état?, etc.) saturées de sens et de croyances, autant d'implicites que le chercheur risque de prendre pour argent comptant. Par exemple, l'expression ?années de plomb? laisse accroire que la période qui va de la fin des années 1960 au milieu des années 1980 fut essentiellement rythmée par des assassinats, des enlèvements et des attentats (une sorte de ?chronologie de la terreur?[4] [4] . ?Maurizio Calvi, Alessandro Ceci, Angelo Sessa et Giulio... Polo Ralph Lauren homme suite?), biais qui occulte les évolutions sociales qui ont transformé l'Italie. 5 Nous allons revenir sur la fa?on dont les acteurs fabriquent et subissent un contexte défavorable à l'adoption d'une amnistie puis nous présenterons les clivages et les arguments constitutifs de ce conflit, un conflit dont nous verrons qu'il est en partie éclipsé par ?l'affaire Sofri?. Un contexte per?u comme peu propice6 L'amnistie a scandé l'histoire italienne depuis le Risorgimento et a été con?ue comme un instrument politique et une technique institutionnelle relativement ordinaire. Entre 1861 et 1943, plus de 230 mesures de clémence collectives sont recensées, et 25 entre 1948 et 1983?[5] [5] . ?Gladio Gemma, «?Profili costituzionali dell'amnistia...
started by owen11158 on 02 Dec 14
L'historiographie des années 1970 s'avère balbutiante car, avant d'être un enjeu scientifique, l'histoire de ces affrontements reste avant tout un enjeu politique puisque leur interprétation divise profondément les anciens activistes, mais aussi les acteurs politiques, institutionnels, judiciaires et autres protagonistes, des journalistes aux universitaires. La plupart de ceux qui écrivent l'histoire de ces années en ont été des protagonistes et demeurent très impliqués dans ces enjeux mémoriels et identitaires. à ce titre, les arguments avancés par l'ancien président de la République Francesco Cossiga, ministre de l'Intérieur durant l'enlèvement d'Aldo Moro, pour justifier la création en 1998 du parti politique UDR, témoignent de l'intrication des enjeux historiographiques et politiques?: la formation serait née ?contre la lecture de l'histoire républicaine fournie par Nicola Tranfaglia?, allusion au chapitre sur la ?stratégie de la tension? signé par l'historien turinois proche de l'ex-PCI dans une prestigieuse publication des éditions Einaudi?[3] [3] . ?Nicola Tranfaglia, «?Un capitolo del "?doppio stato?". ... Polo Ralph Lauren Pas Cher suite.4 La difficulté à s'extraire des enjeux politiques inhérents à cette question de l'amnistie commence par le langage?: très vite, nous sommes prisonniers de formules (?années de plomb?, ?guerre civile de basse intensité?, ?terrorisme?, ?lutte??armée?, ?anomalie??italienne?, ?stratégie de la tension?, ?pacification nationale?, ?double état?, etc.) saturées de sens et de croyances, autant d'implicites que le chercheur risque de prendre pour argent comptant. Par exemple, l'expression ?années de plomb? laisse accroire que la période qui va de la fin des années 1960 au milieu des années 1980 fut essentiellement rythmée par des assassinats, des enlèvements et des attentats (une sorte de ?chronologie de la terreur?[4] [4] . ?Maurizio Calvi, Alessandro Ceci, Angelo Sessa et Giulio... Polo Ralph Lauren homme
suite?), biais qui occulte les évolutions sociales qui ont transformé l'Italie. 5 Nous allons revenir sur la fa?on dont les acteurs fabriquent et subissent un contexte défavorable à l'adoption d'une amnistie puis nous présenterons les clivages et les arguments constitutifs de ce conflit, un conflit dont nous verrons qu'il est en partie éclipsé par ?l'affaire Sofri?. Un contexte per?u comme peu propice6 L'amnistie a scandé l'histoire italienne depuis le Risorgimento et a été con?ue comme un instrument politique et une technique institutionnelle relativement ordinaire. Entre 1861 et 1943, plus de 230 mesures de clémence collectives sont recensées, et 25 entre 1948 et 1983?[5] [5] . ?Gladio Gemma, «?Profili costituzionali dell'amnistia...