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longchamp sdldes La tenue en est très - 0 views

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    2 Leurs relations respectives donnent une image assez fidèle de la condition des filles de la bourgeoisie provinciale ayant re?u une éducation pétrie de bonnes manières. Si la tonalité des récits est différente, des passerelles nombreuses relient les diaristes. La religion constitue le premier lien160;; fille, nièce ou proche parente de pasteurs, toutes trois expriment un attachement sincère à la foi de leurs pères. L'écriture, parfaitement ma?trisée, rappelle aussi l'importance de l'éducation dans la culture protestante, soucieuse de dispenser dès les origines de la Réforme une égale alphabétisation entre les sexes. Les trois récits révèlent un attachement fort aux racines familiales et provinciales, mais ils manifestent aussi une réelle ouverture sur des ailleurs dont les rédactrices décrivent avec curiosité, voire empathie, les particularismes et les attraits. L'appartenance des trois jeunes filles à un même réseau familial et amical peut également expliquer la parenté des discours. 3 Adèle Sarandet est une adolescente tourmentée160;; elle entreprend la rédaction de son journal en janvier 1874, mais l'interrompt brutalement moins de deux ans plus tard. longchamp sdldes
    La tenue en est très irrégulière, marquée d'interruptions plus ou moins longues liées à ses humeurs. Orpheline de mère à l'age de cinq ans, en perpétuelle quête d'affection, Adèle vit au sein d'une famille de petits industriels alsaciens où sa s?ur a?née occupe les fonctions de gouvernante. Le journal, offert à sa demande comme cadeau de Nouvel an, joue le r?le de confident privilégié. Réceptacle de ses désarrois comme de ses enthousiasmes, il devient un véritable compagnon avec lequel elle entretient une étroite relation au point de s'adresser à lui à la première personne. Elle lui confie ses émois, ses doutes, ses chagrins en marge des récits du quotidien. Revenue en Béarn, elle interrompt sans explication la rédaction du journal dont elle découpe soigneusement, par ailleurs, un certain nombre de feuillets. 4 Les textes d'Adèle Nogaret sont de facture très différente. sac vanessa bruno grand pas cher ?gée d'une vingtaine d'années, Adèle est de tempérament enjoué160;; nantie d'un dipl?me d'enseignement, elle s'engage comme gouvernante auprès de riches familles étrangères en villégiature à Pau. Elle les accompagne ainsi au fil de leurs pérégrinations à travers l'Europe et rédige, à cette occasion, deux journaux de voyage160;: le premier raconte un séjour en Angleterre tandis que le suivant nous entra?ne en Pologne. Un troisième texte ébauche la relation inachevée d'une excursion dans un massif des Pyrénées. Contrairement au journal de l'autre Adèle, on ne trouve point ici d'épanchement sentimental ou d'introspection de soi160;: la diariste se contente de rapporter des faits, ordinaires ou extraordinaires, dont elle semble vouloir garder trace pour un récit ultérieur. Dans le premier journal tenu durant l'été 1881, les mentions se résument essentiellement à une liste de personnes rencontrées160;; noms, qualités, attitudes sont soigneusement consignés dans de brèves notices ponctuées d'abréviations et sans préoccupation littéraire. Le voyage en Pologne, de mars à juillet 1882, donne lieu en revanche à un tableau beaucoup plus détaillé160;; le récit fourmille de descriptions des paysages, des particularités ou des travers des compagnons de voyage, des recettes de cuisine, des activités des espaces parcourus.. femme moncler pas cher
    . Au fil des étapes, le récit nous entra?ne de Pau à Paris, à Berlin et à Varsovie. L'emploi du temps bien rempli de cette société oisive, tourbillonnant de visites en promenades, de séances d'emplettes en séquences d'essayages, de préparations festives en réceptions données et rendues, est minutieusement noté. La diariste, qui partage totalement le mode de vie de ses ma?tres, donne l'impression de se plier sans déplaisir aux fantaisies de cette existence un peu dés?uvrée. Elle évoque au passage le programme d'étude qu'elle est censée dispenser à ses jeunes élèves, même si ce programme ne semble pas occuper une place essentielle dans ses activités, et elle appara?t davantage ici comme dame de compagnie que gouvernante. La relation laisse peu de place à l'expression des sentiments ou à l'analyse des situations. Elle s'apitoie parfois sur le sort des êtres souffrants, gratifie Prussiens et Russes de jugements de valeur peu flatteurs160;mais se garde bien de tout aveu susceptible de dévoiler son for privé.

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