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  #1 xowen11158 on 28 Nov 14

   

  Avec lucidité, il pressentait la difficulté de sa tache?: maintenir la cohésion de sa Compagnie et instaurer un dialogue avec Versailles.Le constat de l'impuissance19 Jean-Jacques Vidaud de La Tour fut nommé le 27 octobre 1771 premier président du nouveau parlement créé à Grenoble?; il avait 34 ans. La vénalité des charges étant supprimée, les magistrats étaient désormais nommés par le roi?: 21 des 64 magistrats qui composaient la cour furent exilés le 7 novembre?; le lendemain, les 43 magistrats maintenus se rendirent au palais pour procéder, sous l'autorité de l'intendant et du lieutenant général de la province, à l'enregistrement militaire de l'édit créant un nouveau parlement. Face à ses anciens confrères exilés, les ?Patriotes?, hostiles au chancelier Maupeou, Vidaud de La Tour devait réussir un double objectif?: maintenir l'unité de la cour en évitant la démission de ses membres?; démontrer aux Patriotes, et surtout à l'opinion publique, que le nouveau parlement n'était pas une cour fantoche, mais était capable de défendre efficacement les intérêts de la province face au gouvernement.Maintenir l'unité d'une compagnie divisée20 Au sein même de la nouvelle cour, le chancelier comptait des opposants. En effet, tous les tenants de l'opposition parlementaire n'avaient pas été exilés. Dès la première séance, le 8 novembre, ils annoncèrent leur intention de démissionner. doudoune rose pas cher
  Vidaud de La Tour déploya une activité inlassable pour les en dissuader, usant tour à tour de menaces et de persuasion. Face à lui, les magistrats exilés usaient de tout leur crédit pour convaincre leurs anciens confrères de quitter la Compagnie.21 Comme dans un jeu d'échec, il fallait prendre la pièce la plus importante de la Compagnie?: il s'agissait du président à mortier Pierre Marie de Vaulx, d'ancienne noblesse chevaleresque et fort respecté. Vidaud de La Tour souligna au chancelier l'enjeu de son maintien au parlement?:22 La personne la plus ébranlée, et qu'il est la plus essentielle de retenir, c'est M. le président de Vaulx?; une partie de la Compagnie tient à sa consistance dans le Corps, il y est aimé et considéré, et il le mérite à toutes sortes de titres. C'est aussi vers lui que j'ai dirigé mes efforts parce qu'il était attaqué de toutes parts [32] [32] Ibid. , lettre du 13 avril 1772, f. veste moncler enfant 62. ...suite.23 Vidaud de La Tour réussit à éviter sa démission. En revanche, il perdit avec l'avocat général Servan une autre pièce ma?tresse de la Compagnie. Longchamp Le Pliage Travel pas cher
  24 L'occasion fut celle du procès du comte de Suze qui se déroula durant l'été 1772. Ce procès opposait le comte, qui venait de se marier, à son ancienne ma?tresse, une actrice de l'opéra, au sujet de ses dettes qu'il refusait de lui régler. L'opinion publique grenobloise était tout entière acquise à la cause de la pauvre actrice contre son aristocratique amant. Or l'avocat général Servan entreprit de plaider en faveur du comte au nom de l'ordre moral. Ce procès prit très vite une dimension politique. En effet, le comte de Suze était un parent du marquis de Monteynard, ministre de la guerre, et l'un des principaux collaborateurs du chancelier Maupeou dans la réforme du parlement dauphinois. L'avocat général Servan était quant à lui le magistrat le plus célèbre de la compagnie.

   

  <div class="cArrow"> </div><div class="cContentInner">Avec lucidité, il pressentait la difficulté de sa tache?: maintenir la cohésion de sa Compagnie et instaurer un dialogue avec Versailles.Le constat de l'impuissance19 Jean-Jacques Vidaud de La Tour fut nommé le 27 octobre 1771 premier président du nouveau parlement créé à Grenoble?; il avait 34 ans. La vénalité des charges étant supprimée, les magistrats étaient désormais nommés par le roi?: 21 des 64 magistrats qui composaient la cour furent exilés le 7 novembre?; le lendemain, les 43 magistrats maintenus se rendirent au palais pour procéder, sous l'autorité de l'intendant et du lieutenant général de la province, à l'enregistrement militaire de l'édit créant un nouveau parlement. Face à ses anciens confrères exilés, les ?Patriotes?, hostiles au chancelier Maupeou, Vidaud de La Tour devait réussir un double objectif?: maintenir l'unité de la cour en évitant la démission de ses membres?; démontrer aux Patriotes, et surtout à l'opinion publique, que le nouveau parlement n'était pas une cour fantoche, mais était capable de défendre efficacement les intérêts de la province face au gouvernement.Maintenir l'unité d'une compagnie divisée20 Au sein même de la nouvelle cour, le chancelier comptait des opposants. En effet, tous les tenants de l'opposition parlementaire n'avaient pas été exilés. Dès la première séance, le 8 novembre, ils annoncèrent leur intention de démissionner. <a rel="nofollow" title="doudoune rose pas cher" href="http://www.sudequipements.fr/blouson-homme-sport-soldeblouson-homme-sport-solde-pas-cher/">doudoune rose pas cher</a> <br /> Vidaud de La Tour déploya une activité inlassable pour les en dissuader, usant tour à tour de menaces et de persuasion. Face à lui, les magistrats exilés usaient de tout leur crédit pour convaincre leurs anciens confrères de quitter la Compagnie.21 Comme dans un jeu d'échec, il fallait prendre la pièce la plus importante de la Compagnie?: il s'agissait du président à mortier Pierre Marie de Vaulx, d'ancienne noblesse chevaleresque et fort respecté. Vidaud de La Tour souligna au chancelier l'enjeu de son maintien au parlement?:22 La personne la plus ébranlée, et qu'il est la plus essentielle de retenir, c'est M. le président de Vaulx?; une partie de la Compagnie tient à sa consistance dans le Corps, il y est aimé et considéré, et il le mérite à toutes sortes de titres. C'est aussi vers lui que j'ai dirigé mes efforts parce qu'il était attaqué de toutes parts [32] [32] Ibid. , lettre du 13 avril 1772, f. <a rel="nofollow" title="veste moncler enfant" href="http://www.uminari.fr/moncler/veste-moncler-enfantveste-moncler-enfant-soldesveste-moncler-enfant-pas-cher/">veste moncler enfant</a> 62. ...suite.23 Vidaud de La Tour réussit à éviter sa démission. En revanche, il perdit avec l'avocat général Servan une autre pièce ma?tresse de la Compagnie. <a rel="nofollow" title="Longchamp Le Pliage Travel pas cher" href="http://www.vaciladanss.fr/longchamp-pas-cher/">Longchamp Le Pliage Travel pas cher</a> <br /> 24 L'occasion fut celle du procès du comte de Suze qui se déroula durant l'été 1772. Ce procès opposait le comte, qui venait de se marier, à son ancienne ma?tresse, une actrice de l'opéra, au sujet de ses dettes qu'il refusait de lui régler. L'opinion publique grenobloise était tout entière acquise à la cause de la pauvre actrice contre son aristocratique amant. Or l'avocat général Servan entreprit de plaider en faveur du comte au nom de l'ordre moral. Ce procès prit très vite une dimension politique. En effet, le comte de Suze était un parent du marquis de Monteynard, ministre de la guerre, et l'un des principaux collaborateurs du chancelier Maupeou dans la réforme du parlement dauphinois. L'avocat général Servan était quant à lui le magistrat le plus célèbre de la compagnie.</div>

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