Id233;ologie, utopie et connaissance,...suite. Avec la préface de Wolf Lepenies, xA0;Le sociologue et le clercxA0;, l'ouvrage rappelle le caractère franco-allemand de son cadre de référence avant d'établir un parallèle entre le traité de Mannheim et l'opus de Julien Benda sur la trahison des clercs (pp._xiii-xvi). Un avant-propos du traducteur, Jean-Luc Evard, présente pour sa part les différentes éditions, allemande, anglaise et fran?aise, en insistant sur les facteurs qui auraient contribué à rendre sa traduction complète tardive et sa réception malaisée: une xA0;langue difficilexA0;, son xA0;inspiration encyclopédistexA0;, l'absence d'unité argumentative ou discursive entre les cinq essais qui constituent ce livre, rédigés à des périodes et dans des contextes différents (p. sac longchamp pliage xix). Enfin, une bibliographie des écrits de Mannheim établie par Nia Perivolaropoulou et Michel Prat, un glossaire franco-allemand et quelques indications bibliographiques en matière de littérature secondaire de Jean-Luc Evard complètent cet ouvrage et contribuent à en faire un utile instrument de travail.34 Les thèses sont connues. Mannheim relie la pensée à la politique et, par sa sociologie de l'esprit et de l'intelligentsia, tente de montrer que la politique peut exister sous la forme d'une science. Pour cela, il part d'un constat surprenant: l'absence d'une politique scientifique dans un monde où domine pourtant la rationalité. Les causes d'un tel retard seraient à rechercher non seulement dans la jeunesse et l'immaturité des sciences sociales, mais aussi dans la spécificité du comportement politique par rapport aux autres genres d'expérience humaine. La conduite des affaires publiques s'inscrit en effet dans un processus en devenir xA0;dont chaque moment crée une situation unique caractérisée par un flot continu de forces […] qu'il estime irrationnellesxA0; et auxquelles il attribue une double origine: xA0;la compétition sans contr?le et la domination par la force constamment en mouvementxA0;[12] [12] A. homme ralph lauren pas cher Kupiec, Karl Mannheim…, op. cit. : 73. ...suite. polo ralph lauren pas cher Or, la conduite des affaires politiques suppose que l'on se dégage de ce flot, d'où le nécessaire recours à la connaissance scientifique. Mannheim examine alors, à partir de son étude de la pensée conservatrice, des types de relations entre théorie et pratique caractérisant respectivement quatre modes de pensée: les conservatismes bureaucratique et historiciste, la pensée bourgeoise libérale, la pensée socialiste-communiste et le fascisme. Si le xA0;conservatisme bureaucratique […] ne nie pas la possibilité d'une politique scientifique […] [il] en fait l'équivalent d'une doctrine administrativexA0; (pp.x00A0;98-99). Pour le conservatisme xA0;historicistexA0;, qui trouve son assise sociale dans la noblesse et les xA0;couches bourgeoises de l'intelligentsiaxA0;, xA0;la politique n'est pas une science autonome susceptible d'une propédeutiquexA0;, l'histoire étant simplement xA0;propre à aiguiser l'instinct politiquexA0; (pp.x00A0;99-101). Si la xA0;pensée bourgeoise libérale-démocratiquexA0; exige pour sa part expressément une politique scientifique, elle est trop intellectualiste et sépare la théorie de la praxis (pp.
xix). Enfin, une bibliographie des écrits de Mannheim établie par Nia Perivolaropoulou et Michel Prat, un glossaire franco-allemand et quelques indications bibliographiques en matière de littérature secondaire de Jean-Luc Evard complètent cet ouvrage et contribuent à en faire un utile instrument de travail.34 Les thèses sont connues. Mannheim relie la pensée à la politique et, par sa sociologie de l'esprit et de l'intelligentsia, tente de montrer que la politique peut exister sous la forme d'une science. Pour cela, il part d'un constat surprenant: l'absence d'une politique scientifique dans un monde où domine pourtant la rationalité. Les causes d'un tel retard seraient à rechercher non seulement dans la jeunesse et l'immaturité des sciences sociales, mais aussi dans la spécificité du comportement politique par rapport aux autres genres d'expérience humaine. La conduite des affaires publiques s'inscrit en effet dans un processus en devenir xA0;dont chaque moment crée une situation unique caractérisée par un flot continu de forces […] qu'il estime irrationnellesxA0; et auxquelles il attribue une double origine: xA0;la compétition sans contr?le et la domination par la force constamment en mouvementxA0;[12] [12] A. homme ralph lauren pas cher Kupiec, Karl Mannheim…, op. cit. : 73. ...suite. polo ralph lauren pas cher
Or, la conduite des affaires politiques suppose que l'on se dégage de ce flot, d'où le nécessaire recours à la connaissance scientifique. Mannheim examine alors, à partir de son étude de la pensée conservatrice, des types de relations entre théorie et pratique caractérisant respectivement quatre modes de pensée: les conservatismes bureaucratique et historiciste, la pensée bourgeoise libérale, la pensée socialiste-communiste et le fascisme. Si le xA0;conservatisme bureaucratique […] ne nie pas la possibilité d'une politique scientifique […] [il] en fait l'équivalent d'une doctrine administrativexA0; (pp.x00A0;98-99). Pour le conservatisme xA0;historicistexA0;, qui trouve son assise sociale dans la noblesse et les xA0;couches bourgeoises de l'intelligentsiaxA0;, xA0;la politique n'est pas une science autonome susceptible d'une propédeutiquexA0;, l'histoire étant simplement xA0;propre à aiguiser l'instinct politiquexA0; (pp.x00A0;99-101). Si la xA0;pensée bourgeoise libérale-démocratiquexA0; exige pour sa part expressément une politique scientifique, elle est trop intellectualiste et sépare la théorie de la praxis (pp.