Sur le plan politique, le Brésil aurait tort de se battre pour le « leadership » de l'Amérique latine. Il est déjà en position dominante. Le claironner ne ferait que susciter méfiance autour de lui.</p><p>Dans une Amérique latine où la modernisation passe par la lutte contre la pauvreté et la réduction des inégalités, le modèle brésilien peut être jugé sur pièces. Ses résultats sont bien plus concluants que ceux obtenus à grand bruit par le populisme révolutionnaire, façon Hugo Chavez au Venezuela, ou Evo Morales en Bolivie.</p><p>Si Lula se garde de formuler la moindre critique à l'égard de Chavez, c'est aussi parce que les outrances du Vénézuélien ne font que renforcer sa position médiane. Lors de sa visite à Brasilia, en novembre 2005, George W. sac Michael Kors pas cher Bush, en a convenu : en mal d'amis dans ces parages, le président américain avait souligné que les États-Unis comptaient sur le Brésil pour aider à la stabilité du continent. Ce qui n'a pas empêché Lula de maintenir ses distances avec Washington.</p><p>Au cours de son premier mandat, Lula a pris ses marques en s'imposant dans la cour des grands. S'il parvient à consolider la croissance dans son pays et à réformer les institutions pour mieux gouverner une fédération immense, il pourra mieux poursuivre l'oeuvre diplomatique qu'il a entamée.</p><p>La méthode est la bonne : celle du pragmatisme et de la modération dans la défense des intérêts des pays du Sud, loin de toute tentation hégémonique.DANS deux mois, l'Union européenne à vingt-sept comptera quelque 30 millions de citoyens de plus sur 350 000 km² de territoire supplémentaire. Bien qu'elle entende conditionner toute nouvelle entrée d'un État à la consolidation de ses structures, les processus engagés pour permettre l'adhésion de nouveaux membres se poursuivent. Hamilton sac Michael Kors Ils arrivent à leur terme pour la Bulgarie et la Roumanie, qui rejoindront l'Union au 1er janvier 2007, ils se développent avec la Croatie et la Turquie, ils se préparent par à-coups avec les Balkans occidentaux.<p>De ce cheminement com-plexe, les citoyens européens connaissent peu de choses. Ils sont pour ou contre l'élargissement, mais qu'ils s'inquiètent de cette perspective plus souvent qu'ils ne s'en félicitent n'a rien de surprenant dans la mesure où les pays candidats, sous le scalpel des experts européens, offrent la vision saisissante des écorchés de laboratoire. Dans leurs entrailles mises à nu, bien des maux sont décelés dont l'Union, qui n'en est pas dépourvue, craint d'autant plus la contagion qu'elle ne se sent pas au mieux de sa forme. « Avant, on pouvait dire que l'Union européenne avait les bras tendus, aujourd'hui, ses bras sont croisés et l'attitude est moins chaleureuse », résume un diplomate croate, rompu aux négociations avec l'UE.<p>Cette propension au repli sur soi, à la fermeture pèse sur les négociations en cours et à venir. Elle ajoute à la difficulté d'un processus de plus en plus exigeant. Sacoche sac Michael Kors Pour espérer entrer dans l'Union européenne, les pays candidats doivent aujourd'hui digérer pas moins de 100 000 pages d'acquis communautaire *, autrement dit trois fois plus que des États qui, comme la Grande-Bretagne, l'Irlande et le Danemark ont adhéré en 1973 ou plus tard comme la Grèce, en 1981, l'Espagne et le Portugal, en 1986. En ce temps-là, il n'était pas question de passer au crible l'efficacité des politiques de lutte contre la corruption et pas davantage d'exiger autant d'efforts pour le respect des minorités.<p>Atermiements vis-à-vis des pays de l'ex-Yougoslavie<p>Plus récemment encore, lors de la cinquième vague d'élargissement, les dix nouveaux entrants ne furent pas soumis à des obligations aussi contraignantes que les actuels postulants. Si tel avait été le cas, certains États membres auraient pu être recalés, comme ont failli l'être la Roumanie et la Bulgarie, en dépit des engagements pris et des échéances fixées. Cette sévérité plus grande témoigne des inquiétudes de l'UE et de ses atermoiements passés vis-à-vis des pays de l'ex-Yougoslavie.<p>Dans cette région de l'Europe, l'Union a souhaité apporter sa contribution à la résolution des conflits et à la reconstruction, mais elle n'a affirmé qu'en juin 2003, lors du sommet de Thessalonique, la vocation des Balkans occidentaux à la rejoindre. Trois ans auparavant, lors du sommet de Zagreb, elle esquissait un rapprochement en proposant des accords de stabilisation et d'association (ASA), assortis de programmes financiers.
Bush, en a convenu : en mal d'amis dans ces parages, le président américain avait souligné que les États-Unis comptaient sur le Brésil pour aider à la stabilité du continent. Ce qui n'a pas empêché Lula de maintenir ses distances avec Washington.</p><p>Au cours de son premier mandat, Lula a pris ses marques en s'imposant dans la cour des grands. S'il parvient à consolider la croissance dans son pays et à réformer les institutions pour mieux gouverner une fédération immense, il pourra mieux poursuivre l'oeuvre diplomatique qu'il a entamée.</p><p>La méthode est la bonne : celle du pragmatisme et de la modération dans la défense des intérêts des pays du Sud, loin de toute tentation hégémonique.DANS deux mois, l'Union européenne à vingt-sept comptera quelque 30 millions de citoyens de plus sur 350 000 km² de territoire supplémentaire. Bien qu'elle entende conditionner toute nouvelle entrée d'un État à la consolidation de ses structures, les processus engagés pour permettre l'adhésion de nouveaux membres se poursuivent. Hamilton sac Michael Kors Ils arrivent à leur terme pour la Bulgarie et la Roumanie, qui rejoindront l'Union au 1er janvier 2007, ils se développent avec la Croatie et la Turquie, ils se préparent par à-coups avec les Balkans occidentaux.<p>De ce cheminement com-plexe, les citoyens européens connaissent peu de choses. Ils sont pour ou contre l'élargissement, mais qu'ils s'inquiètent de cette perspective plus souvent qu'ils ne s'en félicitent n'a rien de surprenant dans la mesure où les pays candidats, sous le scalpel des experts européens, offrent la vision saisissante des écorchés de laboratoire. Dans leurs entrailles mises à nu, bien des maux sont décelés dont l'Union, qui n'en est pas dépourvue, craint d'autant plus la contagion qu'elle ne se sent pas au mieux de sa forme. « Avant, on pouvait dire que l'Union européenne avait les bras tendus, aujourd'hui, ses bras sont croisés et l'attitude est moins chaleureuse », résume un diplomate croate, rompu aux négociations avec l'UE.<p>Cette propension au repli sur soi, à la fermeture pèse sur les négociations en cours et à venir. Elle ajoute à la difficulté d'un processus de plus en plus exigeant. Sacoche sac Michael Kors
Pour espérer entrer dans l'Union européenne, les pays candidats doivent aujourd'hui digérer pas moins de 100 000 pages d'acquis communautaire *, autrement dit trois fois plus que des États qui, comme la Grande-Bretagne, l'Irlande et le Danemark ont adhéré en 1973 ou plus tard comme la Grèce, en 1981, l'Espagne et le Portugal, en 1986. En ce temps-là, il n'était pas question de passer au crible l'efficacité des politiques de lutte contre la corruption et pas davantage d'exiger autant d'efforts pour le respect des minorités.<p>Atermiements vis-à-vis des pays de l'ex-Yougoslavie<p>Plus récemment encore, lors de la cinquième vague d'élargissement, les dix nouveaux entrants ne furent pas soumis à des obligations aussi contraignantes que les actuels postulants. Si tel avait été le cas, certains États membres auraient pu être recalés, comme ont failli l'être la Roumanie et la Bulgarie, en dépit des engagements pris et des échéances fixées. Cette sévérité plus grande témoigne des inquiétudes de l'UE et de ses atermoiements passés vis-à-vis des pays de l'ex-Yougoslavie.<p>Dans cette région de l'Europe, l'Union a souhaité apporter sa contribution à la résolution des conflits et à la reconstruction, mais elle n'a affirmé qu'en juin 2003, lors du sommet de Thessalonique, la vocation des Balkans occidentaux à la rejoindre. Trois ans auparavant, lors du sommet de Zagreb, elle esquissait un rapprochement en proposant des accords de stabilisation et d'association (ASA), assortis de programmes financiers.
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