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xowen11158

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started by xowen11158 on 26 Dec 14
  • xowen11158
     
    Il semblait raisonnable de s'attendre à une dichotomie assez grossière entre, d'une part, les savants qui cherchaient des continuités, par-dessus la césure que représente la conquête normande, dans les institutions, l'administration, l'organisation des tenures, le sentiment national ou la culture matérielle, et, d'autre part, ceux qui optaient pour des degrés variés de discontinuité. Qu'une partie de cette argumentation, sous sa forme la moins élégante, puisse acquérir des nuances patriotiques et nationalistes, et exprimer un certain sentiment de supériorité, semblait également probable : il suffit de penser aux remarques méprisantes de Stenton sur la région d'origine du Conquérant, en comparaison de l'Angleterre, la Normandie au milieu du xie siècle était encore un état en formation . Ce à quoi je ne m'attendais pas (peut-être na?vement, si je considère l'hostilité à la théorie de mon propre champ de recherche, au sein d'une discipline déjà résistante à la théorie) est le silence de la littérature sur les significations possibles du terme état dans un contexte anglo-saxon, voire, dans leur incapacité à traiter ce problème, l'indifférence, chez ceux qui ont écrit sur la question, aux idées sur le pouvoir constructif du langage et leur application dans la sphère politique. Cette carence est d'autant plus singulière si l'on considère l'historiographie sur un sujet voisin, la nation anglo-saxonne, où le langage a joué un r?le central dans le développement de l'argumentation sur la question de savoir si les Anglais s'imaginaient comme une communauté distincte, ainsi que sur les termes qu'ils utilisaient pour articuler cet imaginaire.Avant d'analyser ces arguments dans le détail, il me faut commencer par quelques considérations sur le terme et l'idée d'état. J'évoquerai ensuite brièvement deux des thèmes qui me semblent avoir été centraux dans la discussion, au xxe siècle, sur l'existence d'un état en Angleterre au haut Moyen ?ge : les structures administratives du gouvernement de la période anglo-saxonne tardive, et la question de savoir dans quelle mesure on peut raisonnablement considérer l'Angleterre du xie siècle comme un royaume unifié et formant une seule entité.Définitions de l'état5 Le principal porte-parole de la vue maximaliste de l'état anglo-saxon, James Campbell, semble avoir considéré l'idée d'état comme un acquis, sans ressentir le besoin de prendre en considération les inconvénients potentiels de la terminologie qu'il se choisissait. Doudoune ralph lauren pas cher
    Puisque tous les auteurs sont d'accord sur le fait qu'une définition lexicographique moderne de l'état ne peut être appliquée à l'Angleterre d'avant la Conquête, où le langage contemporain ne reflète aucune conception de l'état, l'étude de l'historiographie de l' état anglo-saxon implique obligatoirement l'investigation de définitions prescriptives contradictoires. Il faut, cependant, expliquer et justifier ces définitions si on veut les voir servir un but explicatif. En dépit de l'assurance de Campbell, son argument repose, en dernière lecture, sur l'assertion que l'Angleterre de la fin de la période anglo-saxonne était un état, plut?t que sur une réflexion sur la définition du terme. L'usage délibéré d'un terme qui n'a pas de résonances dans un contexte antérieur à la Conquête n'est pas nécessairement inutile ; les vocabulaires conceptuels modernes peuvent apporter un éclairage sur des sociétés anciennes, et révéler des aspects de leurs structures de pouvoir qui demeureraient opaques, si nous nous limitions au langage à l'intérieur duquel les contemporains pouvaient articuler leurs propres idées. Mais concrétiser l'état présente des dangers. Dans une large mesure l'état est un mythe, une construction idéologique et une fiction, comme l'a suggéré Philip Abrams; penser l'état anglo-saxon comme une chose ne nous aide pas nécessairement.6 Tout en évitant les questions de définition, Campbell révèle sa conception de l'état, notamment lorsqu'il étudie la question du niveau de contr?le centralisé que l'on peut observer dans l'Angleterre du xie siècle. sac rouge soldes Les facteurs qui l'ont poussé à dire que l'enquête du Domesday prouve que l'Angleterre était un état extrêmement organisé sont le caractère sophistiqué de l'économie anglaise, en particulier son économie monétaire, la préparation du royaume à la guerre, et l'existence d'un réseau d'agents de l'état, ainsi que d'une organisation administrative destinée à les contr?ler. à ce stade, il est important de souligner que je ne cherche pas un seul instant à nier l'importance des institutions et des mécanismes que Campbell a décrits. Le caractère sophistiqué de l'appareil de gouvernement est en effet remarquable, et son extension dans les localités est un argument puissant en faveur de la centralisation de l'organisation administrative, et de l'extension de la notion de ce qui constituait un gouvernement digne de ce nom, bien au-delà des cercles immédiats de la cour. Ce que je souhaite mettre en doute est la conception d'un état désincarné, impersonnel, séparé de l'idée de roi. Il semble en effet difficile de soutenir la thèse selon laquelle les institutions, c'est-à-dire l'appareil de gouvernement, ou encore les officiers qui mettaient en pratique la volonté centralisée, ?uvraient dans le sens d'une autorité distincte de celle du roi. Ce que nous avons là est plut?t une forme hautement développée de gouvernement royal, où l'autorité ultime était incarnée dans la personne du roi. Il est impossible de se représenter l' état - je préférerais l'appeler royaume - et ses institutions, sans la personne du roi au nom duquel les agents levaient des imp?ts, convoquaient des hommes pour le combat, ou rendaient un jugement. bottes de pluie burberry soldes
    Aucun auteur contemporain ne se réfère à un concept articulé et séparé de l'état, à des institutions de pouvoir existant séparément du roi, ou opérant au nom d'une autorité abstraite.7 Pour Susan Reynolds, cette question semble secondaire : Il est également utile de séparer l'état comme phénomène du concept d'état… L'absence dans la littérature ou les documents existants de ce qui ressemble pour les historiens actuels au "concept de l'état" ou au "concept moderne de l'état" n'est pas un argument valable contre l'existence d'états au cours du Moyen ?ge européen. Ce n'est pas non plus, bien entendu, le cas pour l'absence d'approximations du terme "état" dans son sens moderne (quelle que soit la définition adoptée) dans toutes les langues utilisées à l'époque dans le domaine qui nous intéresse. Les auteurs médiévaux écrivaient au sujet de la politique d'une manière différente de celle de leurs successeurs, et usaient d'un vocabulaire différent. Que cela signifie qu'ils n'avaient pas de conception de l'état est douteux. 8 Je dois admettre que cet argument me laisse perplexe, surtout à la lumière de la polémique soulevée par les arguments de Susan Reynolds au sujet de l'application, au Moyen ?ge, de concepts de la féodalité datant du xvie siècle. Il me semble qu'il y a bien un certain danger à appliquer au Moyen ?ge, de manière régressive, un terme utilisé pour la première fois au xvie siècle, en particulier quand cette idée est absorbée dans une vue whig, téléologique de la longévité de l'organisation politique anglaise.

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