12 Ibn Khaldoun est souvent présenté par l'auteur comme un rénovateur voire un pionnier de l'écriture historique dans le monde arabo-islamique. En analysant le passé du Maghreb, il per?oit l'histoire dans un continuum afin de sortir l'historiographie arabe de son immobilisme et de ses erreurs. En effet, l'auteur avance l'idée qu'Ibn Khaldoun est un penseur de la globalité où il analyse à la fois le politique, la religion, la philosophie, la psychologie, la pédagogie, la sociologie et l'anthropologie. Ibn Khaldoun préconise que la raison est la clé de toute quête du vrai, ce qui le conduit à ne plus se limiter seulement à l'étude de religion mais aussi du profane. Il demande une application réfléchie de la prescription religieuse. à cet égard, et au-delà des limites que constitue la la?cisation inachevée de la pensée, Claude Horrut affirme dans ses propos que 160;nous devons apprécier comment ce penseur culturaliste, pour qui l'appréhension du divin constitue un degré élevé de civilisation, rend compatible religion et raison160; (p. 20). doudoune monclerc enfant pas cher Du point de vue épistémologique, l'auteur nous prouve qu'Ibn Khaldoun a porté un regard sur les hommes en société tout en annon?ant une vision dialectique du changement. 13 Quant à la méthodologie de la connaissance, il a remarqué que l'historien a mis au premier rang l'observation. Selon lui, il se révèle un enseignant rénovateur qui a voulu débarrasser d'erreurs et d'invraisemblances très présentes dans les écrits de ses prédécesseurs Dans le premier chapitre, qui porte le titre 160;La Muquaddima160; (prolégomènes), l'auteur apprécie la méthodologie historique d'Ibn khaldoun qui est fondée sur la critique interne des faits, c'est-à-dire, la reconnaissance de leur conformité avec la réalité. La Muquaddima se révèle selon Claude Horrut comme un ensemble de réflexions lumineuses qui porte sur l'écriture de l'histoire dans laquelle l'auteur replace le fait géographique dans la dynamique des peuplements en marche. Ainsi, l'espace naturel constitue un élément de compréhension du comportement politique des hommes. En effet, dans un environnement désertique, les liens sociaux reposent sur la solidarité clanique (assabyya). Ce principe se révèle positif dans le changement du peuple du milieu nomade au milieu sédentaire, mais en atteignant la phase de sédentarisation, la vie collective entra?ne son déclin puisque la ville et ses modes de vie bouleversent les rapports des hommes jadis communautaires. chaussures burberry 14 Ces constats méthodologiques, mènent Claude Horrut à considérer la Muquaddima comme un projet rénovateur dans lequel Ibn Khaldoun a esquissé les critères scientifiques du récit historique. En effet, il appelle ses lecteurs à se démarquer de l'histoire classique où l'amalgame entre le religieux et le profane est total et à s'engager dans la voie de l'histoire moderne. L'auteur met en évidence certaines tendances épistémologiques chez Ibn Khaldoun liées à la modernisation de l'histoire. Après la transmission de l'histoire à forte densité religieuse marquée par l'oralité à l'écriture de l'histoire sous les Omeyyades (661-760) et sous les Abbassides (750-1258), Claude Horrut considère que le travail d'Ibn Khaldoun nous présente une histoire du troisième age qui se libère de la reproduction irréfléchie des modèles antérieurs. L'auteur affirme que l'?uvre d'Ibn Khaldoun est une rupture épistémologique fondée sur l'analyse de la dimension civilisationnelle de fa?on à expliquer aux lecteurs comment et pourquoi les choses sont ce qu'elles sont. 15 Claude Horrut a remarqué que, dans l'analyse de l'histoire du Maghreb, Ibn Khaldoun déploie une méthode basée sur l'étude des dynasties qui se succèdent au pouvoir tout en relevant les comportements sociopolitiques lors des changements qui les affectent. En outre, l'auteur constate, à travers l'?uvre de Kitab al Ibar, que la compréhension des événements dans un cadre global de l'histoire nous permet de saisir le fait civilisationnel. achat lacoste en ligne soldes De ce fait, l'auteur affirme qu'Ibn Khaldoun parle désormais des hommes et non pas de l'Homme. 16 Au plan pédagogique, Claude Horrut montre les indéniables qualités d'enseignement chez Ibn Khaldoun en le qualifiant d'enseignant recherché. Dès son arrivée au Caire, les étudiants lui demandent de leur assurer des cours. 17 Dans cette perspective, l'auteur signale qu'il ne nous fournit guère des renseignements relatifs à sa célébrité en tant qu'enseignant. Toutefois, en se référant à la Muquaddima, il affirme que le caractère encyclopédique de ses savoirs ainsi que sa pensée rationnelle fondée sur la recherche du vrai prouve ses hautes qualités pédagogiques. En outre, son succès en matière d'enseignement lui permet d'être nommé par le Sultan à l'école Colghatmish en 1389. 18 Par ailleurs, Claude Horrut avance l'idée que certains auteurs le considèrent comme un précurseur de Machiavel, de Bodin, de Montesquieu ou de Hobbes, ainsi son ?uvre Kitab el Ibar notamment la Muquaddima se révèle un travail anticipant toutes les sciences sociales contemporaines.
started by owen11158 on 10 Jan 15
Du point de vue épistémologique, l'auteur nous prouve qu'Ibn Khaldoun a porté un regard sur les hommes en société tout en annon?ant une vision dialectique du changement. 13 Quant à la méthodologie de la connaissance, il a remarqué que l'historien a mis au premier rang l'observation. Selon lui, il se révèle un enseignant rénovateur qui a voulu débarrasser d'erreurs et d'invraisemblances très présentes dans les écrits de ses prédécesseurs Dans le premier chapitre, qui porte le titre 160;La Muquaddima160; (prolégomènes), l'auteur apprécie la méthodologie historique d'Ibn khaldoun qui est fondée sur la critique interne des faits, c'est-à-dire, la reconnaissance de leur conformité avec la réalité. La Muquaddima se révèle selon Claude Horrut comme un ensemble de réflexions lumineuses qui porte sur l'écriture de l'histoire dans laquelle l'auteur replace le fait géographique dans la dynamique des peuplements en marche. Ainsi, l'espace naturel constitue un élément de compréhension du comportement politique des hommes. En effet, dans un environnement désertique, les liens sociaux reposent sur la solidarité clanique (assabyya). Ce principe se révèle positif dans le changement du peuple du milieu nomade au milieu sédentaire, mais en atteignant la phase de sédentarisation, la vie collective entra?ne son déclin puisque la ville et ses modes de vie bouleversent les rapports des hommes jadis communautaires. chaussures burberry 14 Ces constats méthodologiques, mènent Claude Horrut à considérer la Muquaddima comme un projet rénovateur dans lequel Ibn Khaldoun a esquissé les critères scientifiques du récit historique. En effet, il appelle ses lecteurs à se démarquer de l'histoire classique où l'amalgame entre le religieux et le profane est total et à s'engager dans la voie de l'histoire moderne. L'auteur met en évidence certaines tendances épistémologiques chez Ibn Khaldoun liées à la modernisation de l'histoire. Après la transmission de l'histoire à forte densité religieuse marquée par l'oralité à l'écriture de l'histoire sous les Omeyyades (661-760) et sous les Abbassides (750-1258), Claude Horrut considère que le travail d'Ibn Khaldoun nous présente une histoire du troisième age qui se libère de la reproduction irréfléchie des modèles antérieurs. L'auteur affirme que l'?uvre d'Ibn Khaldoun est une rupture épistémologique fondée sur l'analyse de la dimension civilisationnelle de fa?on à expliquer aux lecteurs comment et pourquoi les choses sont ce qu'elles sont. 15 Claude Horrut a remarqué que, dans l'analyse de l'histoire du Maghreb, Ibn Khaldoun déploie une méthode basée sur l'étude des dynasties qui se succèdent au pouvoir tout en relevant les comportements sociopolitiques lors des changements qui les affectent. En outre, l'auteur constate, à travers l'?uvre de Kitab al Ibar, que la compréhension des événements dans un cadre global de l'histoire nous permet de saisir le fait civilisationnel. achat lacoste en ligne soldes
De ce fait, l'auteur affirme qu'Ibn Khaldoun parle désormais des hommes et non pas de l'Homme. 16 Au plan pédagogique, Claude Horrut montre les indéniables qualités d'enseignement chez Ibn Khaldoun en le qualifiant d'enseignant recherché. Dès son arrivée au Caire, les étudiants lui demandent de leur assurer des cours. 17 Dans cette perspective, l'auteur signale qu'il ne nous fournit guère des renseignements relatifs à sa célébrité en tant qu'enseignant. Toutefois, en se référant à la Muquaddima, il affirme que le caractère encyclopédique de ses savoirs ainsi que sa pensée rationnelle fondée sur la recherche du vrai prouve ses hautes qualités pédagogiques. En outre, son succès en matière d'enseignement lui permet d'être nommé par le Sultan à l'école Colghatmish en 1389. 18 Par ailleurs, Claude Horrut avance l'idée que certains auteurs le considèrent comme un précurseur de Machiavel, de Bodin, de Montesquieu ou de Hobbes, ainsi son ?uvre Kitab el Ibar notamment la Muquaddima se révèle un travail anticipant toutes les sciences sociales contemporaines.