Les enfants de cadres supérieurs et de professions libérales ont des relations contradictoires, à la fois faciles et difficilesxA0;; pour eux, l'école primaire est évidente, sans enjeu160;: leur mélange de détachement et d'assurance met mal à l'aise les professeurs. Confirmation des années quatre-vingt-dix 40 Nous venons de voir comment le thème du mauvais élève, qui est apparu au sein de la psychologie (contre la sociologie 150; cf. Bouchet, 1936), a été accaparé par la sociologie au fil des décennies pour s'épanouir totalement dans les années soixante-dix et 80. La sociologie règne en ma?tre, confortée par la psychologie sociale et la psychopédagogie (qui se trouve relayée par la sociologie 150; cf. ce qui précède). Les années quatre-vingt-dix ne vont pas démentir ce schéma, elles vont le conforter. Cette fois, commen?ons par présenter quelques recherches qui relèvent de la psychopédagogie, avant de présenter la planète sociologique sous ses différentes formes. doudoune moncler solde L'appui de la psychopédagogie41 Bien entendu le serpent de mer des rythmes scolaires ne pouvait pas être en reste quant à notre sujet. Testu (1994), déployant les approches chronobiologiques et chronopsychologiques, rappelle que la vigilance et le niveau des élèves varient selon les heures et les jours, mais aussi selon les ages et les personnalités. Ainsi les bons élèves sont beaucoup moins sensibles à ces variations, notamment parce que chez eux l'investissement cognitif est moins important, et donc plus automatique. Jubin (1991), pour sa part, passera de l'élève 160;tête à claques160; au chouchou. Il montre que ce dernier est le résultat d'un phénomène de groupe, qu'il est distingué par le ma?tre et conforme aux attentes de celui-ci. Deux types se dégagent160;: l'intelligenttravailleuractif, majoritaire, celui qui a des problèmes et que l'on aime bien, minoritaire. Le plus souvent, le chouchou est mignon, bien élevé, bien habillé, il appartient donc aux catégories sociales plut?t aisées. doudoune moncler enfants Les dangers de ce mécanisme sont bien connus et se nomment160;: injustice, étouffement, déresponsabilisation des autres élèves, ostracisme, phénomène de bouc émissaire. 42 Cette victimisation des enfants à l'école est d'ailleurs une réflexion qui revient souvent. Kaici (1992) fait par exemple écrire une histoire aux élèves sur une entrée très simple (160;C'est l'histoire d'un enfant perdu…160;). Or les bons et les mauvais élèves n'interprètent pas la perte de la même manière. Pour les premiers, perdu prend un sens plus symbolique, les textes sont caractérisés par une originalité, une fantasmatique et une diversité des thèmes et de la manière de les traiter. La différence tiendrait aux mécanismes de défense et d'adaptation par rapport aux mécanismes de l'institution. L'élève se révèle hermétique à l'imaginaire, c'est lui qui est sacrifié. sac cabas vanessa bruno Ce qui n'est pas sans rappeler une certaine fable du chien et du loup… Laissons ces considérations et encha?nons en retrouvant les tentatives classiques de typologies chères aux psychopédagogues. De Ketele (1993) sacrifie au genre à partir de l'évaluation. Il avoue que les professeurs évaluent sur des bases socialement déterminées en distinguant deux types de bons élèves (l'actifsociableintelligent d'un c?té, l'appliqué-discipliné de l'autre) et deux types de mauvais élèves (le passif-replié-peu doué d'un c?té, le peu travailleur-dissipé-indiscipliné de l'autre). Sans surprise, nous sommes là dans la tradition des recherches sur le sujet (Houssaye, 2001). 43 Parfois, cependant, la réflexion va plus loin en se complexifiant. C'est le cas de Gosling (1992) qui a mené une enquête auprès de trois cents professeurs de collège pour croiser leurs perceptions des élèves et leurs pratiques pédagogiques avec leurs conceptions de l'échec scolaire. Qu'est-ce qui se donne à voir160;? Les enseignants ont l'impression que la société ne reconna?t ni leur valeur, ni celle de leur savoir
L'appui de la psychopédagogie41 Bien entendu le serpent de mer des rythmes scolaires ne pouvait pas être en reste quant à notre sujet. Testu (1994), déployant les approches chronobiologiques et chronopsychologiques, rappelle que la vigilance et le niveau des élèves varient selon les heures et les jours, mais aussi selon les ages et les personnalités. Ainsi les bons élèves sont beaucoup moins sensibles à ces variations, notamment parce que chez eux l'investissement cognitif est moins important, et donc plus automatique. Jubin (1991), pour sa part, passera de l'élève 160;tête à claques160; au chouchou. Il montre que ce dernier est le résultat d'un phénomène de groupe, qu'il est distingué par le ma?tre et conforme aux attentes de celui-ci. Deux types se dégagent160;: l'intelligenttravailleuractif, majoritaire, celui qui a des problèmes et que l'on aime bien, minoritaire. Le plus souvent, le chouchou est mignon, bien élevé, bien habillé, il appartient donc aux catégories sociales plut?t aisées. doudoune moncler enfants Les dangers de ce mécanisme sont bien connus et se nomment160;: injustice, étouffement, déresponsabilisation des autres élèves, ostracisme, phénomène de bouc émissaire. 42 Cette victimisation des enfants à l'école est d'ailleurs une réflexion qui revient souvent. Kaici (1992) fait par exemple écrire une histoire aux élèves sur une entrée très simple (160;C'est l'histoire d'un enfant perdu…160;). Or les bons et les mauvais élèves n'interprètent pas la perte de la même manière. Pour les premiers, perdu prend un sens plus symbolique, les textes sont caractérisés par une originalité, une fantasmatique et une diversité des thèmes et de la manière de les traiter. La différence tiendrait aux mécanismes de défense et d'adaptation par rapport aux mécanismes de l'institution. L'élève se révèle hermétique à l'imaginaire, c'est lui qui est sacrifié. sac cabas vanessa bruno
Ce qui n'est pas sans rappeler une certaine fable du chien et du loup… Laissons ces considérations et encha?nons en retrouvant les tentatives classiques de typologies chères aux psychopédagogues. De Ketele (1993) sacrifie au genre à partir de l'évaluation. Il avoue que les professeurs évaluent sur des bases socialement déterminées en distinguant deux types de bons élèves (l'actifsociableintelligent d'un c?té, l'appliqué-discipliné de l'autre) et deux types de mauvais élèves (le passif-replié-peu doué d'un c?té, le peu travailleur-dissipé-indiscipliné de l'autre). Sans surprise, nous sommes là dans la tradition des recherches sur le sujet (Houssaye, 2001). 43 Parfois, cependant, la réflexion va plus loin en se complexifiant. C'est le cas de Gosling (1992) qui a mené une enquête auprès de trois cents professeurs de collège pour croiser leurs perceptions des élèves et leurs pratiques pédagogiques avec leurs conceptions de l'échec scolaire. Qu'est-ce qui se donne à voir160;? Les enseignants ont l'impression que la société ne reconna?t ni leur valeur, ni celle de leur savoir