De la pédiatrie à la psychanalyse, Paris, Petite Bibliothèque Payot.""Prenons notre départ dans cette observation sur laquelle tout le monde s'accorderaxA0;: la violence n'est pas un concept de la psychanalyse, et encore moins un concept fondamental de celle-ci. Il suffit, pour s'en convaincre, de relever que le terme de xA0;violencexA0; ne figure comme entrée dans aucun des dictionnaires de psychanalyse faisant aujourd'hui autorité en France. Ni le xA0;Laplanche et PontalisxA0; (1967), ni le xA0;ChemamaxA0; (1993), ni le xA0;KaufmannxA0; (1993), ni le xA0;Roudinesco et PlonxA0; (1997) ne consacre le moindre article à cette notion. Les ?uvres complètes de Freud en langue allemande, les Gesammelte Werke, ne proposent elles-mêmes que trois référencesxA0;: Malaise dans la civilisation, xA0;Pourquoi la guerrexA0;?xA0; et L'homme Mo?se et la religion monothéiste.2 Dans le champ philosophique, en revanche, ce terme a toujours conservé une certaine dignité théorique, que ce soit en philosophie de la Nature 150; en particulier dans la physique d'Aristote 150;, ou plus proche de nos préoccupations 150; le sujet et le lien social 150; en philosophie politique et en philosophie de l'histoire. Quelques noms se détachentxA0;: Hegel, Marx, Nietzsche, Sorel. prix sacs longchamp 3 Jusqu'à une date assez récente, on peut dire que la notion de violence a été quasi exclusivement mise en ?uvre dans les travaux de sociologie, d'anthropologie politique, de philosophie politique ou d'histoire, soit dans des recherches ayant en leur c?ur la problématique du pouvoir et de la domination. Or, ces disciplines, en raison de leurs objets et de leurs logiques propres, n'envisagent la violence que comme violence de groupe, de classe ou d'état d'une part et d'autre part comme exercice légal ou illégal, légitime ou illégitime de la force, c'est-à-dire dans un rapport à la raison juridique et à la raison politique.4 Le nouveau ne consiste donc pas dans la réflexion sur la violence ou les tentatives pour analyser les phénomènes de violence dans le champ social. Le nouveau, nous semble-t-il, réside dans le repérage récent, ou en tout cas récemment accentué (Sibony, 1998xA0;; J.-P. Winter, 1999xA0;; A. Procoli, 1999xA0;; D. chemise ralph lauren Le Breton, 1999), que la violence est un phénomène et une catégorie irréductibles à ses figures sociologiques et historiques. Entre la violence dans la nature, qui intéressait Aristote, et la violence socio-historique, qui occupe les philosophes et les sociologues, il y a lieu de laisser toute sa place à une dimension xA0;psychologiquexA0; ou xA0;subjectivexA0; de la violence, où nous entendons cette dimension qui vise simultanément le sujet (qui présuppose l'Autre), sa jouissance (ses modalités) et le lien social.5 Une telle perspective nous para?t la seule qui soit proprement psychanalytique en tant que pour la psychanalyse xA0;la psychologie individuelle est aussi d'emblée et simultanément, une psychologie socialexA0; (S. Freud, 1921, p.x00A0;123).6 Il ressort de ces quelques éléments introductifs que la psychanalyse peut et se doit de penser et d'éclairer la violencexA0;: sa cause, ses déterminations, ses ressorts et processus, ses fonctions etc. Mais, elle ne le peut que dans le cadre et les limites de sa rationalité propre qui lui interdit de rabattre la violence sur l'instinctuel, l'organique, le biologique. Longchamps Sac Hobo Nous tenons ici le principe minimal de la distinction entre violence et agressivitéxA0;; nous y reviendrons.7 D'ailleurs, le terme de violence n'appara?t sous la plume de Freud 150; de manière significative 150; que dans Malaise dans la civilisation (1929) et xA0;Pourquoi la guerrexA0;?xA0; (1933). Ce qui constitue selon nous le signe, l'index de la prise de ce terme dans la problématique freudienne du lien social.8 D'ores et déjà, nous pouvons en extraire une proposition théorique qui vectorialisera ce travailxA0;: de même qu'il n'y a pas de jouissance sans langage, (Lacan, 1972-73, XX, p.x00A0;33) et qu'il n'existe pas de xA0;réalité pré-discursivexA0;, la violence est structurellement liée au lien social. Et ceci, notamment, si comme nous le pensons, social veut dire en psychanalysexA0;: lien à l'Autre (et non pas grégaire, groupal ou sociétal).9 Dans cette perspective, il n'y a donc de violence que dans et par rapport au lien social.
started by xwhite147 on 30 Oct 14
3 Jusqu'à une date assez récente, on peut dire que la notion de violence a été quasi exclusivement mise en ?uvre dans les travaux de sociologie, d'anthropologie politique, de philosophie politique ou d'histoire, soit dans des recherches ayant en leur c?ur la problématique du pouvoir et de la domination. Or, ces disciplines, en raison de leurs objets et de leurs logiques propres, n'envisagent la violence que comme violence de groupe, de classe ou d'état d'une part et d'autre part comme exercice légal ou illégal, légitime ou illégitime de la force, c'est-à-dire dans un rapport à la raison juridique et à la raison politique.4 Le nouveau ne consiste donc pas dans la réflexion sur la violence ou les tentatives pour analyser les phénomènes de violence dans le champ social. Le nouveau, nous semble-t-il, réside dans le repérage récent, ou en tout cas récemment accentué (Sibony, 1998xA0;; J.-P. Winter, 1999xA0;; A. Procoli, 1999xA0;; D. chemise ralph lauren Le Breton, 1999), que la violence est un phénomène et une catégorie irréductibles à ses figures sociologiques et historiques. Entre la violence dans la nature, qui intéressait Aristote, et la violence socio-historique, qui occupe les philosophes et les sociologues, il y a lieu de laisser toute sa place à une dimension xA0;psychologiquexA0; ou xA0;subjectivexA0; de la violence, où nous entendons cette dimension qui vise simultanément le sujet (qui présuppose l'Autre), sa jouissance (ses modalités) et le lien social.5 Une telle perspective nous para?t la seule qui soit proprement psychanalytique en tant que pour la psychanalyse xA0;la psychologie individuelle est aussi d'emblée et simultanément, une psychologie socialexA0; (S. Freud, 1921, p.x00A0;123).6 Il ressort de ces quelques éléments introductifs que la psychanalyse peut et se doit de penser et d'éclairer la violencexA0;: sa cause, ses déterminations, ses ressorts et processus, ses fonctions etc. Mais, elle ne le peut que dans le cadre et les limites de sa rationalité propre qui lui interdit de rabattre la violence sur l'instinctuel, l'organique, le biologique. Longchamps Sac Hobo
Nous tenons ici le principe minimal de la distinction entre violence et agressivitéxA0;; nous y reviendrons.7 D'ailleurs, le terme de violence n'appara?t sous la plume de Freud 150; de manière significative 150; que dans Malaise dans la civilisation (1929) et xA0;Pourquoi la guerrexA0;?xA0; (1933). Ce qui constitue selon nous le signe, l'index de la prise de ce terme dans la problématique freudienne du lien social.8 D'ores et déjà, nous pouvons en extraire une proposition théorique qui vectorialisera ce travailxA0;: de même qu'il n'y a pas de jouissance sans langage, (Lacan, 1972-73, XX, p.x00A0;33) et qu'il n'existe pas de xA0;réalité pré-discursivexA0;, la violence est structurellement liée au lien social. Et ceci, notamment, si comme nous le pensons, social veut dire en psychanalysexA0;: lien à l'Autre (et non pas grégaire, groupal ou sociétal).9 Dans cette perspective, il n'y a donc de violence que dans et par rapport au lien social.