Peut-être faudrait-il au moins tenter de gérer l'image désastreuse suscitée par les accusations de mauvais traitements à Guantanamo ; donner le sentiment que l'on sait où l'on va en Irak, ou dans l'affrontement avec Téhéran sur le programme nucléaire iranien ; expliciter clairement quelle sera la politique à l'égard d'un gouvernement du Hamas légitimement élu en Palestine...Si toutes ces questions recevaient des réponses sans équivoque, il serait sans doute plus facile de faire comprendre que la liberté d'expression est, pour nous, essentielle et qu'elle ne nous affranchit pas du sens des responsabilités ou du respect des autres religions.Par la modération de leurs réactions, les musulmans d'Europe ont montré que, dans leur grande majorité, ils l'avaient compris. La désolante déposition du juge Burgaud devant la commission d'enquête de l'Assemblée nationale a fait peur. Mais elle a généré un piège : la compassion légitime qui s'est exercée en faveur des victimes du juge s'est déplacée sur le juge, victime d'un système, plus encore que de lui-même. chemise burberry made in hong kong Comme les Français peinent à imaginer une tout autre procédure pénale que celle en vigueur depuis Napoléon, ils vont au plus court. Puisque ce juge est si démuni, si seul, et tellement immature, accompagnons-le d'un ou deux autres juges. C'est le mythe de la collégialité.Une telle réforme coûterait cher et serait sans effet. D'abord, la collégialité existe déjà dans les chambres d'instruction qui contrôlent le juge d'instruction. L'affaire d'Outreau a montré qu'elle ne permettait pas de corriger le système.Le pli de la procédure pénale française inquisitoire est si fort que les chambres d'instruction composées pourtant de trois magistrats ne peuvent en changer le cours. chemise burberry made in Et quand son contrôle s'exerce, il est bref, car les conflits entre les juges d'instruction et la cour empoisonnent trop la vie du tribunal pour que cela puisse durer. Et, de toute façon, c'est généralement un seul des trois magistrats qui étudie le dossier et rédige l'arrêt. Dans certaines affaires, la concertation reste très superficielle : tripliquer le travail d'un collègue désorganiserait toute la chambre.Dans le meilleur des cas, la collégialité de juges d'instruction ne pourrait apporter une amélioration qu'à la marge. Mais son grand danger repose sur un contresens complet. Car mettre en place, sur chaque affaire importante, deux ou trois juges d'instruction plutôt qu'un n'aboutirait pas à corriger la logique infernale de notre procédure, mais au contraire à en multiplier les dangers. Comme si le juge d'instruction n'était pas assez puissant aujourd'hui et qu'il fallait le renforcer. chemise burberry junior En le multipliant. Des syndicats de magistrats envisagent même la création de pôles de juges d'instruction départementaux qui seraient chargés d'instruire les affaires lourdes.Ce raisonnement sur la collégialité revient à dire que, si le bain est trop brûlant celui de notre procédure , il faut rajouter de l'eau chaude, en multipliant les mêmes acteurs, c'est-à-dire en créant davantage de juges d'instruction. Car, à entendre les déclarations récentes des représentants des magistrats-instructeurs, ce n'est pas un changement de logique de la procédure qu'ils revendiquent, mais un renforcement de leur pouvoir.A la question : «Pourriez-vous avoir des relations plus importantes avec la défense ?», la réponse du représentant de l'association des magistrats instructeurs, Hervé Aucheres (Afmi), (1) est : «Non, l'avocat est chargé de défendre son client et le juge d'instruction de trouver la vérité.» Voilà qui illustre parfaitement la confusion des genres. Le juge d'instruction ne se vit pas du tout comme un arbitre qui va juger, mais comme un grand inquisiteur chargé d'aller découvrir, avec l'aide de son procureur, le trésor caché au fond du jardin : la vérité.
Comme les Français peinent à imaginer une tout autre procédure pénale que celle en vigueur depuis Napoléon, ils vont au plus court. Puisque ce juge est si démuni, si seul, et tellement immature, accompagnons-le d'un ou deux autres juges. C'est le mythe de la collégialité.Une telle réforme coûterait cher et serait sans effet. D'abord, la collégialité existe déjà dans les chambres d'instruction qui contrôlent le juge d'instruction. L'affaire d'Outreau a montré qu'elle ne permettait pas de corriger le système.Le pli de la procédure pénale française inquisitoire est si fort que les chambres d'instruction composées pourtant de trois magistrats ne peuvent en changer le cours. chemise burberry made in Et quand son contrôle s'exerce, il est bref, car les conflits entre les juges d'instruction et la cour empoisonnent trop la vie du tribunal pour que cela puisse durer. Et, de toute façon, c'est généralement un seul des trois magistrats qui étudie le dossier et rédige l'arrêt. Dans certaines affaires, la concertation reste très superficielle : tripliquer le travail d'un collègue désorganiserait toute la chambre.Dans le meilleur des cas, la collégialité de juges d'instruction ne pourrait apporter une amélioration qu'à la marge. Mais son grand danger repose sur un contresens complet. Car mettre en place, sur chaque affaire importante, deux ou trois juges d'instruction plutôt qu'un n'aboutirait pas à corriger la logique infernale de notre procédure, mais au contraire à en multiplier les dangers. Comme si le juge d'instruction n'était pas assez puissant aujourd'hui et qu'il fallait le renforcer. chemise burberry junior
En le multipliant. Des syndicats de magistrats envisagent même la création de pôles de juges d'instruction départementaux qui seraient chargés d'instruire les affaires lourdes.Ce raisonnement sur la collégialité revient à dire que, si le bain est trop brûlant celui de notre procédure , il faut rajouter de l'eau chaude, en multipliant les mêmes acteurs, c'est-à-dire en créant davantage de juges d'instruction. Car, à entendre les déclarations récentes des représentants des magistrats-instructeurs, ce n'est pas un changement de logique de la procédure qu'ils revendiquent, mais un renforcement de leur pouvoir.A la question : «Pourriez-vous avoir des relations plus importantes avec la défense ?», la réponse du représentant de l'association des magistrats instructeurs, Hervé Aucheres (Afmi), (1) est : «Non, l'avocat est chargé de défendre son client et le juge d'instruction de trouver la vérité.» Voilà qui illustre parfaitement la confusion des genres. Le juge d'instruction ne se vit pas du tout comme un arbitre qui va juger, mais comme un grand inquisiteur chargé d'aller découvrir, avec l'aide de son procureur, le trésor caché au fond du jardin : la vérité.
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