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  #1 xketh147 on 03 Nov 14

   

  Il perdit à cette occasion la plus grande partie d'une fortune qu'il s'appliqua à reconstituer avec l'aide de Jean-Baptiste Colbert. Celui-ci, d'une poigne de fer, édifia la deuxième fortune de Mazarin. Toute cette ?uvre fut couronnée par l'acquisition des grands fiefs de Nevers, Sedan et Rethel qu'il avait obtenus de la maison de Gonzague au prix de combinaisons compliquées m?ries de longue main. Trop absorbés par leurs ambitions internationales, trop obérés par les dépenses qu'ils avaient d? consentir pour obtenir le duché de Mantoue, les princes de la famille de Gonzague (les princesses surtout) finirent par céder ces fiefs et souverainetés au cardinal qui put ainsi parvenir au rang de duc et pair peu avant sa mort. Tel fut au terme de sa carrière, le bouquet final du cardinal qui ne pouvait asseoir durablement sa fortune, trente millions de livres, ainsi que celle de sa famille, qu'en parvenant au premier rang des honneurs.9 Madame Dulong a suivi la méthode narrative pour exposer ces sujets difficiles au long de ses cinq essais: L'affaire Cantarini, Mazarin et les Cenami, Deux prête-noms: l'abbé Mondin et Jacques Tubeuf, Un magnat de la finance : Barthélemy Hervart, il n'en reste pas moins que certains passages sont ardus, car les montages financiers, ou plut?t les cavaleries du cardinal et de son consortium, se laissent difficilement pénétrer et il a fallu la patience et l'?il exercé de l'auteur pour mettre à sa juste place telle ou telle pièce qui para?trait insignifiante au profane. Des tableaux chiffrés récapitulatifs auraient sans doute aidé la lecture ; mais ce v?u est peut-être illusoire, car les affaires financières du xviie siècle sont absolument sans fin. doudoune moncler femme pas cher
  La chambre de justice établie en 1648 pour conna?tre des malversations fut finalement dissoute bien qu'il lui restat encore beaucoup d'ouvrage ; elle aurait pu devenir perma-nente si Colbert n'avait pas eu intérêt à sa disparition.10 à chaque ligne des essais de Mme Dulong, nous sommes en présence de combinazioni, d'imbroglios, et puisqu'on en est aux italianismes, ajoutons sans hésitations de bugia, c'est-à-dire de mensonges, de fraudes et de fourberie. Le jugement moral n'est évidemment pas de mise en Histoire, on ne peut toutefois s'en déprendre absolument et il faut examiner de plus près cet aspect des choses. Accordons sans réserve à l'auteur qu' on ne peut se retenir d'éprouver quelque amusement devant les bons tours du cardinal, prestidigitateur pittoresque, malgré ses voleries , attachant par sa vivacité, ses humeurs et son humour, par son style inimitable et parfois par les quelques scrupules que tout de même il éprouvait . Cela admis, on est bien forcé de noter que l'on ne trouve chez cet habile intrigant nulle vue supérieure en matière de finances; que s'il eut recours à tant d'expédients qui ont ruiné tant de maisons au bénéfice de la sienne, ce fut en raison de son na?f aveu, rappelé par Mme Dulong : J'ai la passion de l'état . Pour la satisfaire, il est passé par-dessus les scrupules si soigneusement examinés dans les traités des casuistes ses contemporains traitant du respect d? au commandement : Tu ne voleras point . étrange époque où la plus exquise délicatesse c?toyait la fraude la plus effrontée ! En quoi cela pouvait-il importer à Mazarin ? Probablement bien moins que sa collection de pierreries et ses trésors d'orfèvrerie. burberry pas cher 11 Presses Universitaires de Grenoble, 2003, 247?p.12 Ce livre regroupe dix études de Laurence Fontaine sur les hauts villages des Alpes occidentales entre les années 1680 et les années 1780. Ran?on inévitable de cet exercice, l'éclatement de certaines thématiques majeures, tel le crédit, ainsi que les répétitions qui en découlent.13 Cette source classique de l'histoire sociale est analysée de manière verticale, selon la méthode exposée dans le premier chapitre[1] [1] « Droit et strat233;gies: la reproduction des syst232;mes familiaux...suite: plut?t que d'étudier les actes notariés par catégories - contrats de mariage ou testament -, c'est l'ensemble des contrats passés par une famille qui est examiné afin de replacer chaque décision individuelle dans le cadre d'une stratégie globale. burberry femme pas cher
  Ce faisant, elle a participé au renouveau de l'histoire sociale, dans la lignée des travaux d'Alain Collomp ou de ceux, plus récents, de Jean-Laurent Rosenthal, qui a conduit à étudier les individus et les familles plut?t que les groupes sociaux, les pratiques plut?t que les règles. La mobilité - déplacements des hommes, circulation de l'argent et des marchandises, ascension et déclin des familles - est bien le thème majeur du livre.14 La première partie est centrée sur la famille en Oisans. L'étude des pratiques successorales, observées dans la famille Gourand de Clavans de 1676 jusqu'à la Révolution infirme le présupposé des typologies définies par Jean Yver ou Emmanuel Le Roy Ladurie : bien loin que les règles coutumières modèlent la forme des familles, ce sont les parents qui les choisissent en fonction de leur situation, pouvant adopter successivement le partage égalitaire et l'institution d'un héritier principal afin de préserver le patrimoine commun.15 La solidarité tout autant que la souplesse des parentés s'observe dans la formation des compagnies marchandestqui sont toujours familiales: ce sont des organisations de durée brève, sans cesse dénouées ou renégociées en fonction de la conjoncture. Cependant, le cas des orphelins montre que si les plus aisés peuvent s'appuyer sur leur parentèle dans l'Europe entière, pour les plus pauvres les solidarités sont réduites à cause de la précarité de l'existence, la parenté étant un bien socialement inégalement partagé .16 La composition des fortunes des montagnards, qu'ils appartiennent à l'élite des marchands-migrants qui possède boutique dans le plat pays ou qu'ils soient de simples colporteurs, est surprenante : le morcellement de la terre en micro-propriétés ne traduit pas, comme on l'a longtemps pensé, l'égalité économique des villageois mais l'absence d'investissement financier - et affectif - dont la terre fait l'objet

   

  <div class="cArrow"> </div><div class="cContentInner">Il perdit à cette occasion la plus grande partie d'une fortune qu'il s'appliqua à reconstituer avec l'aide de Jean-Baptiste Colbert. Celui-ci, d'une poigne de fer, édifia la deuxième fortune de Mazarin. Toute cette ?uvre fut couronnée par l'acquisition des grands fiefs de Nevers, Sedan et Rethel qu'il avait obtenus de la maison de Gonzague au prix de combinaisons compliquées m?ries de longue main. Trop absorbés par leurs ambitions internationales, trop obérés par les dépenses qu'ils avaient d? consentir pour obtenir le duché de Mantoue, les princes de la famille de Gonzague (les princesses surtout) finirent par céder ces fiefs et souverainetés au cardinal qui put ainsi parvenir au rang de duc et pair peu avant sa mort. Tel fut au terme de sa carrière, le bouquet final du cardinal qui ne pouvait asseoir durablement sa fortune, trente millions de livres, ainsi que celle de sa famille, qu'en parvenant au premier rang des honneurs.9 Madame Dulong a suivi la méthode narrative pour exposer ces sujets difficiles au long de ses cinq essais: L'affaire Cantarini, Mazarin et les Cenami, Deux prête-noms: l'abbé Mondin et Jacques Tubeuf, Un magnat de la finance : Barthélemy Hervart, il n'en reste pas moins que certains passages sont ardus, car les montages financiers, ou plut?t les cavaleries du cardinal et de son consortium, se laissent difficilement pénétrer et il a fallu la patience et l'?il exercé de l'auteur pour mettre à sa juste place telle ou telle pièce qui para?trait insignifiante au profane. 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Accordons sans réserve à l'auteur qu' on ne peut se retenir d'éprouver quelque amusement devant les bons tours du cardinal, prestidigitateur pittoresque, malgré ses voleries , attachant par sa vivacité, ses humeurs et son humour, par son style inimitable et parfois par les quelques scrupules que tout de même il éprouvait . Cela admis, on est bien forcé de noter que l'on ne trouve chez cet habile intrigant nulle vue supérieure en matière de finances; que s'il eut recours à tant d'expédients qui ont ruiné tant de maisons au bénéfice de la sienne, ce fut en raison de son na?f aveu, rappelé par Mme Dulong : J'ai la passion de l'état . Pour la satisfaire, il est passé par-dessus les scrupules si soigneusement examinés dans les traités des casuistes ses contemporains traitant du respect d? au commandement : Tu ne voleras point . étrange époque où la plus exquise délicatesse c?toyait la fraude la plus effrontée ! En quoi cela pouvait-il importer à Mazarin ? Probablement bien moins que sa collection de pierreries et ses trésors d'orfèvrerie. <a href="http://www.flashperformance.fr/burberry-femme-pas-cher/" title="burberry pas cher" rel="nofollow">burberry pas cher</a> 11 Presses Universitaires de Grenoble, 2003, 247?p.12 Ce livre regroupe dix études de Laurence Fontaine sur les hauts villages des Alpes occidentales entre les années 1680 et les années 1780. 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La mobilité - déplacements des hommes, circulation de l'argent et des marchandises, ascension et déclin des familles - est bien le thème majeur du livre.14 La première partie est centrée sur la famille en Oisans. L'étude des pratiques successorales, observées dans la famille Gourand de Clavans de 1676 jusqu'à la Révolution infirme le présupposé des typologies définies par Jean Yver ou Emmanuel Le Roy Ladurie : bien loin que les règles coutumières modèlent la forme des familles, ce sont les parents qui les choisissent en fonction de leur situation, pouvant adopter successivement le partage égalitaire et l'institution d'un héritier principal afin de préserver le patrimoine commun.15 La solidarité tout autant que la souplesse des parentés s'observe dans la formation des compagnies marchandestqui sont toujours familiales: ce sont des organisations de durée brève, sans cesse dénouées ou renégociées en fonction de la conjoncture. Cependant, le cas des orphelins montre que si les plus aisés peuvent s'appuyer sur leur parentèle dans l'Europe entière, pour les plus pauvres les solidarités sont réduites à cause de la précarité de l'existence, la parenté étant un bien socialement inégalement partagé .16 La composition des fortunes des montagnards, qu'ils appartiennent à l'élite des marchands-migrants qui possède boutique dans le plat pays ou qu'ils soient de simples colporteurs, est surprenante : le morcellement de la terre en micro-propriétés ne traduit pas, comme on l'a longtemps pensé, l'égalité économique des villageois mais l'absence d'investissement financier - et affectif - dont la terre fait l'objet</div>

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