L'auteur montre que le magistrat, tant par son activité judiciaire que dans ses discours de rentrée (reproduits en annexe), considère la justice comme nécessaire à la restauration de l'harmonie sociale, ce qui complète les travaux de M.-F. Renoux-Zagamé consacrés au discours collectif des juges fran?ais sur leur fonction[2] [2] Marie-France Renoux-Zagam233;, tournant autour du modèle du parfait magistrat , tout en mettant en évidence la diffusion dans un tribunal seigneurial d'un idéal de service royal.26 Marie HoullemareThierry SARMANT, La République des médailles. Numismates et collections numismatiques à Paris du Grand Siècle au siècle des Lumières, Paris, Champion, 2003, 436?p.27 Le terme de médaille , dès sa première occurrence dans les Mémoires de Commynes (1496), désigne les monnaies antiques et les médailles commémoratives, tandis que le terme de monnaie est réservé au numéraire moderne en circulation. Thierry Sarmant, conservateur du patrimoine, directeur des archives au service historique de l'armée de Terre, continue d'explorer la curiosité, fille de l'humanisme, pour ces pépites d'Antiquité qui ont fasciné des générations d'érudits et de collectionneurs depuis la Renaissance. blouson moncler enfant Dans son histoire de la curiosité numisma-tique à Paris, l'auteur ne prend en compte que les collectionneurs et érudits dont l'intérêt se porte, exclusivement ou presque, sur les médailles. Bien qu'il paraisse dans la collection les dix-huitième siècles , l'ou-vrage couvre la période 1660-1830, avec un rappel (15 p.) sur l'éveil de cette curiosité à la Renaissance et au début du xviie siècle.28 Divisé en trois parties, l'ouvrage suit d'abord un déroulement chronologique, la première étudiant l'apogée de la vogue des médailles entre 1661 et 1715 et la deuxième le rétrécissement du cercle des numismates et les transfomations de la science des médailles au xviiie siècle. Alternant l'histoire du cabinet du roi et celle des amateurs et connaisseurs parisiens, T. Sarmant livre une galerie de portraits de collectionneurs, d'érudits et de gardes du cabinet royal, dont certains, hauts en couleurs, rompent l'image un peu grise du savant médailliste. L'histoire de ces curieux est si tourmentée que l'auteur remarque, à propos de la mort en 1712 de Marc-Antoine Oudinet qu'il est le premier des gardes des médaillestà ne mourir ni en disgrace, ni de mort violente (p. Sac longchamp pliage pas cher ?75). à travers ces récits se dessine la courbe de la passion numismatique, décidément ascendante au long du règne personnel de Louis XIV, bénéficiant des ministres et du roi, stimulée par l'institution de l'Académie des inscriptions (1663), entre 1660 et 1680, le nombre des curieux ne dépassait pas la cinquantaine), les publications aussi. Mais c'est aussi, avec les travaux de l'abbé Barthélémy et surtout de Joseph Pellerin, que sont posés les fondements de la numismatique moderne. La troisième partie nous décrit l'univers du médailliste , du décor de son cabinet et du classement de la collection à son réseau de correspondances, nécessaires en l'absence de circuit d'approvisionnement réguliers à la recherche des médailles. Une postface reprend le fil de l'histoire pour évoquer le renouveau de la numismatique au début du xixe siècle. Enfin, une revue des sources, une bibliographie et un index général complètent l'étude.29 On l'aura compris: ce que l'auteur cherche à faire revivre, c'est non seulement une histoire, mais la passion des amateurs, ainsi que la place éminente occupée (en tout cas au xviie siècle) par la science des médailles dans la République des lettres, entre livres et antiques, entre érudition et curiosité, : comme forme de sociabilité savante, province de la République des lettres ; comme science, sa position, dominante ou subordonnée, à l'Histoire ; comme curiosité et collection, ses liens avec les bibliothèques et les musées. longchamp soldes Par rapport à son précédent ouvrage, qui constituait sa thèse de l'école des Chartes, Le Cabinet des médailles de la Bibliothèque nationale (1661-1848) (Paris, 1994), il s'agit d'un élargissement : l'histoire du cabinet du roi et de ses gardes constitue encore le centre de son propos, mais vue cette fois du point de vue de ses relations avec le milieu des collectionneurs parisiens et de la place de la numismatique dans le Paris érudit du second xviie et du xviiie. Le cabinet du roi reste, en effet, le cabinet par excellence, animateur d'un cercle d'érudits. Les dernières pages (p.?370-374) sur le monde de la numismatique aujourd'hui ne sont pas les moins curieuses. On y lit combien la réflexion de l'auteur ne cesse de se porter sur l'identité et la mission du Cabinet des médailles de la Bibliothèque Nationale. Savant un peu mélancolique, à l'image de ses numismates oubliés du xviiie siècle, T. Sarmant craint de le voir transformé, comme d'autres départements et d'autres de nos institutions savantes , en une prison panoptique de l'ère victorienne
Dans son histoire de la curiosité numisma-tique à Paris, l'auteur ne prend en compte que les collectionneurs et érudits dont l'intérêt se porte, exclusivement ou presque, sur les médailles. Bien qu'il paraisse dans la collection les dix-huitième siècles , l'ou-vrage couvre la période 1660-1830, avec un rappel (15 p.) sur l'éveil de cette curiosité à la Renaissance et au début du xviie siècle.28 Divisé en trois parties, l'ouvrage suit d'abord un déroulement chronologique, la première étudiant l'apogée de la vogue des médailles entre 1661 et 1715 et la deuxième le rétrécissement du cercle des numismates et les transfomations de la science des médailles au xviiie siècle. Alternant l'histoire du cabinet du roi et celle des amateurs et connaisseurs parisiens, T. Sarmant livre une galerie de portraits de collectionneurs, d'érudits et de gardes du cabinet royal, dont certains, hauts en couleurs, rompent l'image un peu grise du savant médailliste. L'histoire de ces curieux est si tourmentée que l'auteur remarque, à propos de la mort en 1712 de Marc-Antoine Oudinet qu'il est le premier des gardes des médaillestà ne mourir ni en disgrace, ni de mort violente (p. Sac longchamp pliage pas cher ?75). à travers ces récits se dessine la courbe de la passion numismatique, décidément ascendante au long du règne personnel de Louis XIV, bénéficiant des ministres et du roi, stimulée par l'institution de l'Académie des inscriptions (1663), entre 1660 et 1680, le nombre des curieux ne dépassait pas la cinquantaine), les publications aussi. Mais c'est aussi, avec les travaux de l'abbé Barthélémy et surtout de Joseph Pellerin, que sont posés les fondements de la numismatique moderne. La troisième partie nous décrit l'univers du médailliste , du décor de son cabinet et du classement de la collection à son réseau de correspondances, nécessaires en l'absence de circuit d'approvisionnement réguliers à la recherche des médailles. Une postface reprend le fil de l'histoire pour évoquer le renouveau de la numismatique au début du xixe siècle. Enfin, une revue des sources, une bibliographie et un index général complètent l'étude.29 On l'aura compris: ce que l'auteur cherche à faire revivre, c'est non seulement une histoire, mais la passion des amateurs, ainsi que la place éminente occupée (en tout cas au xviie siècle) par la science des médailles dans la République des lettres, entre livres et antiques, entre érudition et curiosité, : comme forme de sociabilité savante, province de la République des lettres ; comme science, sa position, dominante ou subordonnée, à l'Histoire ; comme curiosité et collection, ses liens avec les bibliothèques et les musées. longchamp soldes
Par rapport à son précédent ouvrage, qui constituait sa thèse de l'école des Chartes, Le Cabinet des médailles de la Bibliothèque nationale (1661-1848) (Paris, 1994), il s'agit d'un élargissement : l'histoire du cabinet du roi et de ses gardes constitue encore le centre de son propos, mais vue cette fois du point de vue de ses relations avec le milieu des collectionneurs parisiens et de la place de la numismatique dans le Paris érudit du second xviie et du xviiie. Le cabinet du roi reste, en effet, le cabinet par excellence, animateur d'un cercle d'érudits. Les dernières pages (p.?370-374) sur le monde de la numismatique aujourd'hui ne sont pas les moins curieuses. On y lit combien la réflexion de l'auteur ne cesse de se porter sur l'identité et la mission du Cabinet des médailles de la Bibliothèque Nationale. Savant un peu mélancolique, à l'image de ses numismates oubliés du xviiie siècle, T. Sarmant craint de le voir transformé, comme d'autres départements et d'autres de nos institutions savantes , en une prison panoptique de l'ère victorienne
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