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  #1 xangle44556 on 08 Dec 14

   

  Non loin de celle-ci, dans la ville antique d'al-Gharbia, régnait un grand roi, Soultan l-khel, le Sultan Noir. Informé de l'arrivé du saint dans la région et de ses exploits charismatiques et craignant pour son royaume la concurrence de celui-ci, le Sultan Noir vient le chercher avec toute une armée. Arrivé à la zaou?a, le monarque exige sans appel le départ du saint loin de son royaume; mais celui-ci, conforté par la présence d'une armée de génies, refuse et affronte le sultan et ses soldats. Contrarié et enragé par l'entêtement de Ben Yeffou, le roi et ses forces armées attaquent le saint. Celui-ci, d'un seul geste de la main, ordonne à ses djinns de contre-attaquer. Soudainement et miraculeusement, les soldats du monarque s'envolent avec leurs montures dans le ciel. Battu et humilié, le roi supplie le saint de l'épargner, mais ce dernier exige en contrepartie la signature d'un décret attestant clairement qu'il est chérif. basket prada homme
  Le roi accepte de signer et Ben Yeffou ordonne à ses djinns d'épargner le souverain et son armée. Le Sultan Noir signe le décret et, avant de rebrousser chemin, dit à Ben Yeffou: xA0;je suis Sultan et tu es SultanxA0;.12 La geste de Ben Yeffou est marquée par trois étapes importantes qui définissent chacune une forme de légitimité. Son passage par Marrakech et sa rencontre avec les saints de la ville lui confèrent une autorité spirituelle et religieuse: le droit de porter le titre de wal?. à son arrivée dans la région des Doukkala, Ben Yeffou confirme cette autorité surnaturelle. Tandis que sa rencontre avec le roi mythique, le Sultan Noir, lui donne le droit de porter le titre de chérif.Les deux paradoxes du charaf13 La baraka, qui définit l'état du wal?, implique non seulement la réalisation de prodiges et de miracles, mais renvoie aussi à une xA0;supposéexA0; ascendance prophétique, le charaf. basket burberry pas cher Si la source originelle de la baraka est charismatique, miraculeuse et individuelle, sa manifestation actuelle, et ce depuis le xviie siècle, est surtout généalogique et héréditaire.14 Le charaf signifie littéralement la noblesse et l'honneur. Il désigne aussi, dans le contexte maghrébin, l'appartenance biologique à un saint qui lui-même descend du prophète Mohammed par l'intermédiaire de sa fille Fatima. L'appartenance généalogique au Prophète met ainsi les chorfa dans une position de pouvoir et de sacralité, et le chérifisme, qui définit en principe une réalité spirituelle et morale, est devenu le mobile social par excellence. N'étant pas tous à l'origine des chorfa, des saints et leurs descendances ont tenté par tous les moyens de s'insérer dans la lignée prophétique, soit en obtenant un décret sultanien légitimant cette appartenance, soit par le témoignage du Prophète lui-même qui appara?t en songe et certifie la réalité de la filiation (Rabinow 1975; Laroui 1977).15 Le premier paradoxe du charaf concerne donc l'acquisition de ce statut, nonobstant son caractère héréditaire et biologique. Même si on n'est pas né chérif, on peut le devenir. trench burberry pas cher
  16 Selon la légende, c'est par décret royal que Ben Yeffou obtient le charaf. Les descendants du saint s'excusent de ne pas être en possession de ce dahir original signé par le Sultan Noir. Ils ont, cependant, en leur possession cinq autres dahirs chérifiens (alaouites), le plus ancien date de 1292 / 1875[15] [15] La premi232;re date correspond au calendrier musulman de l'H233;gire...suite signé par le sultan Moulay Mohamed Ben Abd r-Rahman; et le plus récent date de 1366/1947 signé par le roi Mohamed V, le grand-père du souverain actuel. Par ailleurs, certains chorfa possèdent une chajara (arbre généalogique) manuscrite attestant de l'appartenance à la lignée prophétique.

   

  <div class="cArrow"> </div><div class="cContentInner">Non loin de celle-ci, dans la ville antique d'al-Gharbia, régnait un grand roi, Soultan l-khel, le Sultan Noir. Informé de l'arrivé du saint dans la région et de ses exploits charismatiques et craignant pour son royaume la concurrence de celui-ci, le Sultan Noir vient le chercher avec toute une armée. Arrivé à la zaou?a, le monarque exige sans appel le départ du saint loin de son royaume; mais celui-ci, conforté par la présence d'une armée de génies, refuse et affronte le sultan et ses soldats. Contrarié et enragé par l'entêtement de Ben Yeffou, le roi et ses forces armées attaquent le saint. Celui-ci, d'un seul geste de la main, ordonne à ses djinns de contre-attaquer. Soudainement et miraculeusement, les soldats du monarque s'envolent avec leurs montures dans le ciel. Battu et humilié, le roi supplie le saint de l'épargner, mais ce dernier exige en contrepartie la signature d'un décret attestant clairement qu'il est chérif. <a href="http://www.mivado.fr/" rel="nofollow" title="basket prada homme">basket prada homme</a> <br /> Le roi accepte de signer et Ben Yeffou ordonne à ses djinns d'épargner le souverain et son armée. Le Sultan Noir signe le décret et, avant de rebrousser chemin, dit à Ben Yeffou: xA0;je suis Sultan et tu es SultanxA0;.12 La geste de Ben Yeffou est marquée par trois étapes importantes qui définissent chacune une forme de légitimité. Son passage par Marrakech et sa rencontre avec les saints de la ville lui confèrent une autorité spirituelle et religieuse: le droit de porter le titre de wal?. à son arrivée dans la région des Doukkala, Ben Yeffou confirme cette autorité surnaturelle. Tandis que sa rencontre avec le roi mythique, le Sultan Noir, lui donne le droit de porter le titre de chérif.Les deux paradoxes du charaf13 La baraka, qui définit l'état du wal?, implique non seulement la réalisation de prodiges et de miracles, mais renvoie aussi à une xA0;supposéexA0; ascendance prophétique, le charaf. <a href="http://www.mivado.fr/" rel="nofollow" title="basket burberry pas cher">basket burberry pas cher</a> Si la source originelle de la baraka est charismatique, miraculeuse et individuelle, sa manifestation actuelle, et ce depuis le xviie siècle, est surtout généalogique et héréditaire.14 Le charaf signifie littéralement la noblesse et l'honneur. Il désigne aussi, dans le contexte maghrébin, l'appartenance biologique à un saint qui lui-même descend du prophète Mohammed par l'intermédiaire de sa fille Fatima. L'appartenance généalogique au Prophète met ainsi les chorfa dans une position de pouvoir et de sacralité, et le chérifisme, qui définit en principe une réalité spirituelle et morale, est devenu le mobile social par excellence. N'étant pas tous à l'origine des chorfa, des saints et leurs descendances ont tenté par tous les moyens de s'insérer dans la lignée prophétique, soit en obtenant un décret sultanien légitimant cette appartenance, soit par le témoignage du Prophète lui-même qui appara?t en songe et certifie la réalité de la filiation (Rabinow 1975; Laroui 1977).15 Le premier paradoxe du charaf concerne donc l'acquisition de ce statut, nonobstant son caractère héréditaire et biologique. Même si on n'est pas né chérif, on peut le devenir. <a href="http://www.ongle2style.fr/" rel="nofollow" title="trench burberry pas cher">trench burberry pas cher</a> <br /> 16 Selon la légende, c'est par décret royal que Ben Yeffou obtient le charaf. Les descendants du saint s'excusent de ne pas être en possession de ce dahir original signé par le Sultan Noir. Ils ont, cependant, en leur possession cinq autres dahirs chérifiens (alaouites), le plus ancien date de 1292 / 1875[15] [15] La premi232;re date correspond au calendrier musulman de l'H233;gire...suite signé par le sultan Moulay Mohamed Ben Abd r-Rahman; et le plus récent date de 1366/1947 signé par le roi Mohamed V, le grand-père du souverain actuel. Par ailleurs, certains chorfa possèdent une chajara (arbre généalogique) manuscrite attestant de l'appartenance à la lignée prophétique.</div>

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