On conna?t les familles recomposées du fait du divorce et du remariage des parents que l'on dit marquées par les r?les difficiles et les places floues échus aux beaux-parents et aux beaux-enfants. Ne faut-il pas parler aujourd'hui, avec l'utilisation de ces pratiques qui multiplient les parents, de xA0;familles complexifiéesxA0;xA0;? Pour autant que chaque place parentale peut se trouver réclamée par deux, voir trois personnes dont le statut est souvent éludé sinon dénié.57 Aussi, au fil de la présentation des xA0;recettesxA0; et des xA0;bricolagesxA0; que la fiv permet, l'auteure s'interroge-t-elle, dans le même temps, sur les aspects psychiques et moraux que ceux-ci posent selon le statut juridique que ces pratiques ont re?u dans différents pays. Ainsi le don d'ovocyte ou de spermatozo?de doit-il resté, comme c'est le cas en France, anonyme et gratuitxA0;? L'auteure milite pour supprimer ces principes en soulignant que, dans les pays qui ont levé l'anonymat et rémunère ce don, ce dernier n'a pas pour autant disparu. Une réflexion de même ordre est également engagée, dans ces pages, sur la gestation pour autrui (gpa) permise dans de nombreux pays mais toujours interdite en France où elle suscite d'ailleurs de vastes controverses. Certains se posent la question de savoir s'il convient ou ne convient pas, au nom de la souffrance des couples infertiles, de faire engendrer son enfant par une autre femme. On sait quexA0;: xA0;La grossesse n'est pas un simple portage, c'est une expérience fondamentale qui fa?onne les deux protagonistesxA0;: la future mère et l'enfant en gestationxA0;[7] [7] Caroline Eliacheff & Ren233; Frydman, «xA0;M232;res porteuses,. trench burberry femme pas cher ..suite. D'autres, et Geneviève Delaisi de Parseval est de ceux-là, entendent et répondent à ces arguments en considérant que la gpa doit être pensée comme un don d'amour d'une femme envers une autre femme et que, dans ce cadre d'échange gracieux, il ne peut être question de rémunération, seulement de dédommagement à la gestatrice qui doit, d'une fa?on ou d'une autre, être inscrite dans le réseau familial des parents d'intention. C'est du reste dans cette direction, avec certes des restrictions et sous certaines conditions[8] [8] Un rapport d'un groupe de travail du S233;nat rendu public... basket armani pas cher suite, qu'un récent rapport du Sénat fran?ais préconise d'autoriser la gpa. Comment nourrir le débatxA0;? Il nous semble, à notre avis, que l'alchimie qui se concocte, lors de la grossesse, entre substance et gènes dans le ventre porteur, ne ressemble en rien à ce qui se passe dans les autres cas de procréation médicalement assistée (pma). Faut-il donc traiter toutes ces recettes procréatives identiquementxA0;? Des études ethnographiques de plus grande ampleur que celles que l'on conna?t déjà[9] [9] Cf. entre autres travauxxA0;: Chantal Collard & Genevi232;ve...suite doivent être poursuivies pour mieux comprendre les motivations profondes de tous les protagonistes de cette pratique, entre autres sur les mères porteuses peu présentes du moins dans cet ouvrage. burberry homme pas cher 58 Mais peut-on et doit-on, sur ces points - anonymat, gpa - comme sur d'autres, avoir une réponse valable dans toutes les cultures et pour tous les paysxA0;? Ne doit-on pas laisser au citoyen le libre choix de ses engagementsxA0;? Surtout que les différentes cultures s'approprient de fa?on sélective ces nouveaux modes de procréation. Par exemple, il est rapporté dans ce livre, qu'en Isra?l, chez les juifs ultra-orthodoxes qui acceptent toutes ces aides extérieures à la procréation, il a été décidé que seul du matériau génétique d'une femme célibataire - sinon ce serait un cas d'adultère - juive ou non juive peut être utilisé, mais la femme qui accouche doit obligatoirement être juive. Ainsi, ici, on assigne une identité religieuse au matériau procréateurxA0;! Il peut ainsi y avoir nombre d'accommodements culturels à partir de la nature et du biologique et, peut-être, avant de se prononcer, il faut mieux conna?tre toutes les configurations familiales qui découlent du recours à ces pratiques.59 La seconde partie de l'ouvrage s'attache, plus spécifiquement, à analyser les modes d'acquisition de la parenté ouverts par la pma. Faut-il poser des limites d'age, de secret ou d'orientation sexuelle à ces stratégies procréativesxA0;? Faut-il les ouvrir à tous sans restrictions, homo ou hétérosexuels, célibataires ou en couplexA0;? Geneviève Delaisi de Parseval propose, pour répondre à ces questions, de les examiner à l'aune de ce qui se passe dans les divers pays qui, de par le monde, ont légiféré sur ces procédures. Cette partie se cl?t par un tableau comparatif des lois mondiales qui encadrent l'assistance médicale à la procréation qui se révèle extrêmement instructif et utile. C'est là, au demeurant, un des grands intérêts de cet ouvrage que de mettre au service des chercheurs, des législateurs ou de tout autre citoyen intéressé, un état des lieux de ces législations.
started by owen11158 on 08 Dec 14
..suite. D'autres, et Geneviève Delaisi de Parseval est de ceux-là, entendent et répondent à ces arguments en considérant que la gpa doit être pensée comme un don d'amour d'une femme envers une autre femme et que, dans ce cadre d'échange gracieux, il ne peut être question de rémunération, seulement de dédommagement à la gestatrice qui doit, d'une fa?on ou d'une autre, être inscrite dans le réseau familial des parents d'intention. C'est du reste dans cette direction, avec certes des restrictions et sous certaines conditions[8] [8] Un rapport d'un groupe de travail du S233;nat rendu public... basket armani pas cher suite, qu'un récent rapport du Sénat fran?ais préconise d'autoriser la gpa. Comment nourrir le débatxA0;? Il nous semble, à notre avis, que l'alchimie qui se concocte, lors de la grossesse, entre substance et gènes dans le ventre porteur, ne ressemble en rien à ce qui se passe dans les autres cas de procréation médicalement assistée (pma). Faut-il donc traiter toutes ces recettes procréatives identiquementxA0;? Des études ethnographiques de plus grande ampleur que celles que l'on conna?t déjà[9] [9] Cf. entre autres travauxxA0;: Chantal Collard & Genevi232;ve...suite doivent être poursuivies pour mieux comprendre les motivations profondes de tous les protagonistes de cette pratique, entre autres sur les mères porteuses peu présentes du moins dans cet ouvrage. burberry homme pas cher
58 Mais peut-on et doit-on, sur ces points - anonymat, gpa - comme sur d'autres, avoir une réponse valable dans toutes les cultures et pour tous les paysxA0;? Ne doit-on pas laisser au citoyen le libre choix de ses engagementsxA0;? Surtout que les différentes cultures s'approprient de fa?on sélective ces nouveaux modes de procréation. Par exemple, il est rapporté dans ce livre, qu'en Isra?l, chez les juifs ultra-orthodoxes qui acceptent toutes ces aides extérieures à la procréation, il a été décidé que seul du matériau génétique d'une femme célibataire - sinon ce serait un cas d'adultère - juive ou non juive peut être utilisé, mais la femme qui accouche doit obligatoirement être juive. Ainsi, ici, on assigne une identité religieuse au matériau procréateurxA0;! Il peut ainsi y avoir nombre d'accommodements culturels à partir de la nature et du biologique et, peut-être, avant de se prononcer, il faut mieux conna?tre toutes les configurations familiales qui découlent du recours à ces pratiques.59 La seconde partie de l'ouvrage s'attache, plus spécifiquement, à analyser les modes d'acquisition de la parenté ouverts par la pma. Faut-il poser des limites d'age, de secret ou d'orientation sexuelle à ces stratégies procréativesxA0;? Faut-il les ouvrir à tous sans restrictions, homo ou hétérosexuels, célibataires ou en couplexA0;? Geneviève Delaisi de Parseval propose, pour répondre à ces questions, de les examiner à l'aune de ce qui se passe dans les divers pays qui, de par le monde, ont légiféré sur ces procédures. Cette partie se cl?t par un tableau comparatif des lois mondiales qui encadrent l'assistance médicale à la procréation qui se révèle extrêmement instructif et utile. C'est là, au demeurant, un des grands intérêts de cet ouvrage que de mettre au service des chercheurs, des législateurs ou de tout autre citoyen intéressé, un état des lieux de ces législations.