"Ces dix dernières années, un nouveau type de citoyenneté s'est développé sur Internet. Il peut être considéré comme le prolongement, voire l'approfondissement de la citoyenneté classique. Certains utilis'acteurs des outils numériques ont en effet compris tout l'intérêt que pouvait représenter la lancement rapide et à grande échelle d'actions citoyennes."
"Le web a été créé pour répondre à un problème de gestion et de diffusion de l'information, grâce à une bonne catégorisation. La possibilité de classer l'information est donc au cœur même de la raison d'être du web."
« Si j'avais eu à choisir le lieu de ma naissance, j'aurais choisi une société d'une grandeur bornée par l'étendue des facultés humaines, c'est-à-dire par la possibilité d'être bien gouverné, et où chacun se satisferait de son emploi, nul n'aurait été contraint de soumettre à d'autres les fonctions dont il serait chargé : un État où tous les particuliers se connaîtraient entre eux, où ni les manœuvres obscures du vice ni la modestie de la vertu n'eussent pu se dérober aux regards et au jugement du public, et où cette douce habitude de se voir et de se connaître, fît de l'amour de la patrie l'amour des citoyens plutôt que celui de la terre »
J.-J. Rousseau
"Les inquiétudes engendrées par l'arrivée des médias sociaux sont légitimes ; toute mutation s'accompagne de dérives qu'il est souhaitable de détecter aussi précocement que possible."
« Je surfe, donc je pollue ? Internet n'est pas neutre pour le climat, quand même bien il permet de réduire le bilan carbone de la poste ou de l'industrie du papier. Pour exemple, l'énergie moyenne dépensée par un internaute européen pour ses recherches sur l'internet représente l'émission de 9,9 kilogrammes d'équivalent CO2 par année, selon un rapport de l'Agence publique française de l'environnement [...] (Ademe). »
"Si vous vous trouvez dans un environnement où une foule d'inconnus est susceptible d'accéder à vos données, mieux vaut vérifier le degré de loyauté et de confidentialité qui vous est garanti. Plutôt que de plonger dans l'anonymat ou le pseudonymat, vérifiez donc les préférences que vous avez sélectionnées dans les conditions générales du réseau."
"« Économie du don », cela ressemble à un oxymore... Comment le don pourrait-il générer une économie, dans la mesure où il est par essence un acte « gratuit » ? C'est oublier que la notion de richesse est loin de se limiter aux seuls aspects monétaires !"
"Combien d'employés pour cet indéniable succès ? Une centaine, dont aucun n'est rémunéré pour écrire les articles de l'encyclopédie. Par contre, elle compte 100 000 contributeurs volontaires actifs. Sa réussite, l'encyclopédie Wikipédia la doit à la « sagesse des foules »."
"La longue traîne [...] est une théorie qui décrit cette structure particulière du marché à l'ère d'internet, dans un grand nombre de secteurs. Le modèle économique ne repose plus sur une offre limitée d'articles produits à grande échelle, mais sur une offre très variée d'articles produits à peu d'exemplaires."
"L'adoption des libertés fondamentales de la culture Libre a des applications diverses. Par exemple, la mise à disposition des codes génétiques de plantes traditionnelles ou alors l'accessibilité à des recettes médicales utiles pour combattre des maladies largement répandues. Une fois « libérées », ces recettes deviennent patrimoine de l'humanité. C'est l'essence même du combat pour éviter la marchandisation de la nature, pour adopter une économie dite sociale et solidaire, au service de l'homme."
"Le cyberespace est un champ de batailles sanglantes, avec action et suspense. Pour l'instant, les multinationales de l'information occupent le devant de la scène. Pourtant, à l'ombre des projecteurs, d'autres acteurs jouent un rôle crucial. Multi-milliardaires plus ou moins philanthropes, informaticiens interconnectés aux quatre coins du globe, artistes libérant leurs œuvres, cybercitoyens et pirates."
« [...] Nous n'avons pas de gouvernement élu et nous ne sommes pas près d'en avoir un, aussi je m'adresse à vous avec la seule autorité que donne la liberté elle-même lorsqu'elle s'exprime. Je déclare que l'espace social global que nous construisons est indépendant, par nature, de la tyrannie que vous cherchez à nous imposer. Vous n'avez pas le droit moral de nous donner des ordres et vous ne disposez d'aucun moyen de contrainte que nous ayons de vraies raisons de craindre. [...] »
"Souvenez-vous de votre première vision du web. Vous avez lu des pages d'informations, comme on lit un livre. Vous avez traité des messages, comme on traite un courrier postal. Et peu à peu, vous avez compris que vous n'aviez pas affaire à un moyen de communication tout à fait comme les autres. De simple utilisateur d'un bureau de poste ou d'une vitrine de magasin virtuel, vous vous êtes senti devenir progressivement acteur."
« Dès son essor, l'usage d'Internet a été caricaturé comme une « machinisation » des êtres humains [...] Mais il faut recontextualiser cette problématique avec l'effacement de la militance dans les années 90 au profit d'une culture de réseau plus souple et évolutive, dont les avatars ont eu une expression visible dans des mouvements comme celui des sans-papiers, des chômeurs et des altermondialistes. Dans ces exemples-là, Internet a été un outil (parmi d'autres) qui a permis d'éviter l'emprise d'organisations pyramidales et de leurs bureaux. »
"Un jour, au bureau, il/elle tombe sur des documents qui révèlent un conflit d'intérêts, un mensonge d'État, une arnaque financière… Et tout bascule : sa propre vie et le cours de l'Histoire. Ainsi commence l'aventure d'un whistleblower (lanceur d'alerte)."
"[L'expression « Big Brother »] s'applique plus particulièrement au contrôle par les nouvelles technologies, et notamment d'internet, alors considéré comme l'outil le plus efficace en la matière. Une prise de conscience responsable de ces risques et une utilisation critique d'internet permettent toutefois de créer des espaces sociaux démocratiques, de contourner les contrôles ou encore d'élargir le champ de la liberté d'expression et des technologies qui l'appuient."
"Des Web addict, ceux qui avaient connu l'éclatement de la bulle internet en 2000 et qui préparaient l'internet des prochaines années : le web 2.0. Cette petite communauté de geek m'a fait découvrir un monde parallèle que je ne connaissais pas jusqu'alors : celui des blogs, des wiki, des réseaux sociaux, des plate-formes de partage, du streaming…
La révélation fut aussi douce que brutale : permettre à tout un chacun de s'exprimer, de faire valoir son talent, de partager ses idées, ses opinions…"
"Le partage des connaissances a trouvé dans internet son média d'élection. Avec le web, ce sont toutes les classes sociales, toutes les nationalités, tous les âges qui peuvent avoir accès à une somme d'informations gratuites et infiniment étendues. La circulation des connaissances n'est plus contrôlée par un petit nombre d'érudits : elle est dynamisée par la masse des internautes, sans restriction."
"L'histoire de Wikipédia démontre la validité et l'efficience d'une organisation de type horizontal, capable d'ériger une cathédrale du savoir par une approche bottom up (du bas vers le haut)."
"La nétiquette est un ensemble de règles de savoir-vivre, aussi universelles que le réseau internet. Combinaison de network (réseau) et d'étiquette, au sens codes de conduite. En simplifiant, elle désigne l'ensemble des règles de politesse en vigueur sur les médias numériques."