L'intérêt suscité par le livre de Michel Desmurget, « La Fabrique du crétin digital », est l'occasion de faire le point sur un domaine où, s'il existe beaucoup d'études, la science a du mal à trancher.
Je suis en pleine lecture du livre de Bruno Patino, "La civilisation du poisson rouge, petit traité sur le marché de l'attention". En pleine lecture, c'est beaucoup dire.
Tous les médias sont fondés sur l'économie de l'attention, mais la connexion permanente qu'autorise internet et nos smartphones, fait que l'on tente d'attirer notre attention toute la journée.
Le réseau social a connu des dysfonctionnements qui empêchaient d'afficher des images. Des utilisateurs ont découvert, à la place, des mots décrivant leur contenu.
Le Parlement européen débat depuis mardi d'une future résolution après le scandale Cambridge Analytica qui a secoué Facebook en mars 2018. A l'époque, j'avais téléchargé mes archives personnelles pour évaluer la somme d'informations recueillies par l'entreprise dirigée par Mark Zuckerberg à mon sujet.
Je dois aimer me faire du mal. Au printemps 2018, j'ai téléchargé l'ensemble des données envoyées à Facebook depuis mon inscription sur le réseau social, en 2007. Ce que j'y ai découvert m'avait donné le tournis : des coordonnées téléphoniques de proches, des souvenirs amoureux plus ou moins heureux, ou encore un historique assez détaillé de mes déplacements à travers le monde grâce aux métadonnées contenues dans mes photos.
Dans notre société hyperconnectée, marquée par l'infobésité, notre temps d'attention se réduit de plus en plus et la durée de vie des contenus que nous consommons aussi. Chercheurs, journalistes se penchent sur la question et proposent des solutions.
Une analyse approfondie des décisions judiciaires depuis 1988 a été effectuée pour chercher à déterminer l'équilibre généralement admis entre liberté d'expression et loyauté à l'entreprise.
Quels sont vos droits ? Depuis le RGPD, il est désormais plus simple et rapide d'exercer vos droits d'accès, d'effacement, d'opposition, mais à condition de savoir comment faire.
"Et si cela résonne avec les propositions ultra-libérales de certains think tanks bien de chez nous, qui vous proposent de vendre vos données en échange du proverbial "plat de lentilles" (v. le récent rapport de Génération Libre), et bien… c'est parce que c'est la même chose. Sachez quand même que celle-ci est une position très minoritaire au sein des études sur le digital labor, qui revendiquent en général une approche plutôt "commoniste" des données. Comme je le disais ailleurs (2016), "il n'y a rien de plus collectif qu'une donnée personnelle". Et, comme je le répète depuis 2015 :"
"Olivier Auber est un artiste et chercheur français, spécialiste des réseaux. En janvier 2018, il a décidé de se désincrire de Facebook et de lancé #MyFacebookInvoiceGenerator, un logiciel calculant ce que le réseau social vous doit pour l'ensemble de votre digital labor (travail numérique). Au-delà de ce calcul, le dispositif sert surtout à alerter les utilisateurs de Facebook sur l'usage que le géant américain fait de leurs données. Il nous en dit plus sur sa démarche."
"Chamath Palihapitiya a travaillé comme vice-président en charge de la croissance de l'audience du groupe. Il s'interroge désormais sur les conséquences sociales et psychologiques du réseau social."
Tristan Harris, l'ancien « philosophe produit » chez Google et star de la Silicon Valley n'y va pas par 4 chemins : « technology is hijacking our minds » : la technologie détourne nos esprits proclame-t-il sur son site en forme de tribune : www.timewellspent.io qui veut dire « le temps bien dépensé ».
Des sociétés proposent des logiciels pour traquer les comportements des enfants sur le web. Et c'est tout le rapport des parents à leurs marmots en ligne qui est questionné.