La thèse des tiers lieux, développée par le sociologue Ray Oldenberg, est devenue célèbre pour avoir été utilisée dans la stratégie de marketing des cafés de la marque Starbuck. À la longue, on a fini par la confondre avec la recette Starbuck: faites un sondage, offrez le wifi et le café dans un lieu convivial et le tour est joué, disait-on. Une formule assez aisément exportable dans des lieux comme les librairies, les bibliothèques, les hôtels, et on ne s'en est pas privé.
Mais, au-delà des ingrédients de surface, ce modèle représente un véritable projet de sociétéculturedesign que l'on a généreusement galvaudé et caricaturé depuis, faute d'en connaître les fondements. Pour mémoire, je reviens à la source, c'est-à-dire au texte de Ray Oldenberg lui-même et pas au slogan ramassé sur Google qui confond la thèse des tiers lieux qu'on n'a guère lu avec le spécial « design» d'un magazine de déco qu'on a préféré lire pour critiquer ces systèmes sociaux.
Une étude sur le thème des "tiers-lieux" montre à quel point le travail au sein des troisièmes espaces s'est banalisé aujourd'hui. L'idée selon laquelle la flexibilité passe nécessairement par le travail à domicile pourrait être remise en cause.
Zevillage a participé aux rencontres d'Autrans 2012 pour animer « l'espace télécentre » créé dans l'espace de coworking provisoire animé par Zoomacom. Rapport d'étonnement.