Pour les "durs de cœur" la loi de Moïse est toujours valable - 0 views
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Veille & Documentation on 16 Jan 15" Il n'y a pas, en faveur de la distribution de la communion aux divorcés remariés, que les arguments archi-connus du cardinal Walter Kasper. D'autres personnes explorent des voies nouvelles et originales, pour se conformer à la consigne donnée à l'occasion du synode du mois d'octobre dernier, selon laquelle "il faut encore approfondir cette question". C'est notamment le cas d'un bibliste et patrologue de grande réputation, Guido Innocenzo Gargano, un moine camaldule qui a été prieur du monastère romain de San Gregorio al Celio et qui enseigne aujourd'hui à l'Institut Biblique Pontifical ainsi qu'à l'Université Pontificale Urbanienne. Dans un essai qui a été publié dans le plus récent numéro de la revue quadrimestrielle de théologie "Urbaniana University Journal", le père Gargano démontre que les propos de Jésus, en ce qui concerne le mariage, sont inspirées principalement par ce que Dieu dit par la bouche du prophète Osée : "C'est la miséricorde que je désire et non le sacrifice". Et, en conséquence, il affirme que Jésus, lorsqu'il déclare que "l'homme ne doit pas séparer ce que Dieu a uni", ne fait pas disparaître pour autant l'indulgence dont ce même Dieu fait preuve face à la "dureté de cœur" de son peuple, auquel Moïse avait donné la possibilité de divorcer. La clé de voûte de l'argumentation du père Gargano est ce que Jésus affirme dans son discours sur la montagne : "Je ne suis pas venu pour abolir la Loi ou les Prophètes, mais pour accomplir". D'après le père Gargano, la signification de cette affirmation est que les deux lois - celle du "cela fut dit à vos ancêtres" et aussi celle, nouvelle, du "mais moi je vous dis" - sont présentes l'une comme l'autre dans la prédication de Jésus et qu'elles s'éclairent réciproquement."