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"Le bruit autour de l'arrivée de Netflix en France contraste avec le silence des médiathèques à propos de l'offre de VOD. L'enjeu commun est l'accès de la population à la production de films sur les écrans connectés (d'ordinateur ou de télévision). [...] Netflix et ses concurrents vont donc achever de rendre obsolète l'offre que les médiathèques ont pourtant essayée de constituer. Les raisons en sont simples. Netflix et les autres sont des acteurs (y compris illégaux) issus du monde du web. Elles inscrivent leur offre dans ce contexte c'est-à-dire là où les internautes vont à la recherche de vidéos. Il n'est nul besoin d'être inscrit à la bibliothèque pour y accéder. L'offre en ligne correspond à la manière dont nos contemporains aspirent à visionner les films : pas de support, souhait de maîtrise des horaires de visionnage, accès à un large catalogue. Faute d'une mobilisation collective et centralisée, les bibliothèques n'ont pas réussi à constituer rapidement et largement une offre réellement concurrente."

"Libraries - at least public libraries in the U.S. and Canada - are not private companies. Their goals are not on profit and not built upon those who can afford to pay for the services. Rather, public libraries are one of the few institutions where any and all citizens, regardless of their income or abilities to pay, may receive equitable access and service. It doesn't matter whether you park a Ferrari or a used car in the library parking lot or you walk or take public transit to the library. When you walk in that door, you are treated equally and you are able to do and access the same things as everyone else (minor restrictions apply based on individual libraries, but those are special cases and not the norm). It is not the goal of the library to make money. Nor is it the goal of the library to create levels of service so that those who can afford to indulge will receive more while those who can't, don't. Instead, libraries work to ensure their services reach as many facets of their community as possible. Libraries want to offer what they can to those who have nothing and those who maybe have everything. The library is the center and the heart of community."

"L'annonce du lancement par Amazon de son offre Kindle Unlimited a déjà alimenté beaucoup de commentaires depuis quelques jours. [...] Rapidement, on a vu un certain nombre d'articles arriver, estimant qu'avec ce modèle de streaming illimité, Amazon se rapprochait du service rendu par une bibliothèque dans l'environnement physique. [...] Mais j'aimerais ici montrer qu'en comparant cette offre illimitée à une bibliothèque, on tombe dans un "piège métaphorique" qui nous fait manquer la nature réelle du Kindle Unlimited. Tout comme Spotify ou Deezer pour la musique, tout comme Netflix pour la vidéo (et Youtube également dans une certaine mesure), l'offre illimitée d'Amazon constitue en réalité une licence globale privée en gestation."

"Le bilan actuel des dispositifs de prêt numérique dans les bibliothèques publiques américaines est assez mitigé : malgré un développement continu et rapide du service de prêt numérique dans les bibliothèques de lecture publique américaines, ces nouveaux services ne rencontrent pas le succès espéré. Selon, Andrew Roskill, directeur de la start-up BiblioLabs, les multiples procédures d'authentification et les conditions de prêt trop contraignantes (prêt chronodégradable, licence "un exemplaire, un utilisateur", …) en sont la cause : "Imaginez que lorsque vous utilisez Netflix, il vous soit demandé de vous loguer à nouveau, puis de programmer votre télécommande à chaque fois que vous voulez regarder un film.[…] Ce qui est triste, c'est qu'il y a en fait un catalogue remarquable. C'est juste que l'expérience utilisateur est terrible.""