Après avoir passé la nuit dans une auberge sur la route de Kolomea,Sabadil se rendit de bon matin à Brebaki, à cheval. Lampad n'était pasà la maison. Sofia sourit fièrement lorsqu'elle vit rentrerSabadil. Elle le fit asseoir à ses côtés, sur le banc du poêle, etenvoya chercher Nimfodora. Mais celle-ci n'était pas encore de retourde Fargowiza. Sofia entreprit de distraire et d'égayer Sabadil. Celalui réussit si bien, qu'il resta à Brebaki jusqu'au soir, jusqu'à cequ'il commençât à faire sombre. longchamp besace Il était fort tard déjà lorsque Sabadil rentra chez lui. Il conduisitson cheval à l'écurie, se rendit dans la grande salle, battit lebriquet avec son couteau, de l'amadou et une pierre à feu, et allumala chandelle qui était sur la table.A la faible lueur qui éclairait la chambre, Sabadil distingua tout àcoup Mardona. Elle était entièrement vêtue de noir. Elle était assisesur le banc du poêle, et l'attendait. Quelque courageux que fûtSabadil, il tressaillit cependant avec violence et eut peur. Il ne putprononcer une parole. Sac à dos Longchamp Elle, au contraire, était fort calme etsereine. Son visage de madone était blanc, et rose, et pur, ettranquille, comme à l'ordinaire. Sa bouche rouge invitait aux baisers,ses belles mains étaient enfouies sous sa pelisse noire,chaudement. Ses yeux seuls perçaient Sabadil d'un regardscrutateur. On eût dit qu'elle voulait lire au plus profond de son âmeet l'interroger.« Je suis venue à toi, Sabadil, commença-t-elle de sa jolie voixcaressante et mélodieuse, comme le bon berger qui cherche sa brebisperdue. Sais-tu ce que tu as fait, dis-moi? Et t'en repens-tu?- A quoi penses-tu? repartit Sabadil, qui avait repris satranquillité. longchamps soldes Ai-je l'air d'un imbécile? Ce que j'ai fait, ce quej'ai dit, je l'ai fait et dit, non pas dans la colère, mais parceque c'est mon intime conviction.- Tant pis! interrompit la Mère de Dieu d'un ton sévère.- Tant pis ou tant mieux, reprit Sabadil. Je n'ai fait que dire lavérité. Je le répète: j'ai parlé franchement, selon ma conviction,du fond du coeur. Je ne mens pas, moi. Je ne suis pas hypocrite;c'est vous qui êtes des hypocrites!- Malheureux!- Oh! je n'ai aucun besoin de ta compassion, de ta pitié, continuaSabadil, avec un rire dédaigneux.
Il était fort tard déjà lorsque Sabadil rentra chez lui. Il conduisitson cheval à l'écurie, se rendit dans la grande salle, battit lebriquet avec son couteau, de l'amadou et une pierre à feu, et allumala chandelle qui était sur la table.A la faible lueur qui éclairait la chambre, Sabadil distingua tout àcoup Mardona. Elle était entièrement vêtue de noir. Elle était assisesur le banc du poêle, et l'attendait. Quelque courageux que fûtSabadil, il tressaillit cependant avec violence et eut peur. Il ne putprononcer une parole. Sac à dos Longchamp Elle, au contraire, était fort calme etsereine. Son visage de madone était blanc, et rose, et pur, ettranquille, comme à l'ordinaire. Sa bouche rouge invitait aux baisers,ses belles mains étaient enfouies sous sa pelisse noire,chaudement. Ses yeux seuls perçaient Sabadil d'un regardscrutateur. On eût dit qu'elle voulait lire au plus profond de son âmeet l'interroger.« Je suis venue à toi, Sabadil, commença-t-elle de sa jolie voixcaressante et mélodieuse, comme le bon berger qui cherche sa brebisperdue. Sais-tu ce que tu as fait, dis-moi? Et t'en repens-tu?- A quoi penses-tu? repartit Sabadil, qui avait repris satranquillité. longchamps soldes
Ai-je l'air d'un imbécile? Ce que j'ai fait, ce quej'ai dit, je l'ai fait et dit, non pas dans la colère, mais parceque c'est mon intime conviction.- Tant pis! interrompit la Mère de Dieu d'un ton sévère.- Tant pis ou tant mieux, reprit Sabadil. Je n'ai fait que dire lavérité. Je le répète: j'ai parlé franchement, selon ma conviction,du fond du coeur. Je ne mens pas, moi. Je ne suis pas hypocrite;c'est vous qui êtes des hypocrites!- Malheureux!- Oh! je n'ai aucun besoin de ta compassion, de ta pitié, continuaSabadil, avec un rire dédaigneux.
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