Skip to main content

Home/ aucuella/ l'être. sac a dos longchamp
aucuella aucuella

l'être. sac a dos longchamp - 0 views

started by aucuella aucuella on 07 Jan 14
  • aucuella aucuella
     
    Nos défaillances et nosdésordres intérieurs viennent peut-être, en grande partie, de notrediminution européenne. Voilà vingt-sept ans qu'il n'y a plus guère deplaisir à être Français. On n'y pense pas toujours, non; mais, quandon y pense, comme je le fais aujourd'hui, c'est dur.CASUISTIQUE.Une femme, jeune, jolie, et qui paraît n'avoir pas été du tout unemauvaise fille, est morte ensanglantée par deux opérationschirurgicales. L'homme qui l'aimait, ancien officier, et qui sembleavoir été un assez brave homme et d'une moralité au moins moyenne,s'est tué pour échapper à un procès déshonorant. Quoi qu'ils aientfait, ils ont souffert, soit physiquement, soit moralement, à peu prèsautant qu'on peut souffrir; et c'est de leur vie qu'ils ont, comme ondit, «payé leur dette à la société». sac vanessa bruno gris pas cher
    Qu'ils reposent en paix!--Quantaux deux médecins qui sont accusés d'avoir été leurs complices, s'ilssont coupables, ils méritent le plus dur châtiment, et je n'aurai poureux qu'une pitié sans sympathie; mais, comme nous ne sommes pas desmagistrats, nous devons, tant que leur culpabilité n'est pasdémontrée, les souhaiter innocents.Ce qu'avaient fait cette jeune femme qui est morte et cet homme quis'est suicidé, est qualifié de crime et par la morale religieuse etpar le Code. Ce crime est une variété du meurtre.Mais, ayons la franchise de le dire, ce meurtre est si spécial, ilpeut être entouré de circonstances qui en voilent et en travestissentsi parfaitement l'abomination, que la conscience, même d'un honnêtehomme peut en être troublée et n'y plus voir très clair. Vous mepermettrez donc d'y regarder d'un peu près et me ferez la grâce de nepoint m'accuser d'immoralité avant d'avoir lu mes conclusions. L'acte dont il s'agit est un meurtre, oui, mais un meurtre dont lavictime est cachée dans d'impénétrables ténèbres et n'est qu'unedépendance secrète d'un autre être vivant, en sorte que celui-ci peutse croire, instinctivement, une sorte de droit sur elle. C'est unmeurtre, oui, mais dont on peut douter s'il tue de la vie, et quelleespèce de vie: car les médecins ne savent pas à quel moment le germede ce qui sera un homme devient en effet une créature humaine, et lesthéologiens ne savent pas à quel moment il reçoit une âme. sac vanessa bruno cuir noir De là des questions difficiles. Ce meurtre enveloppé, invisible, etqui ne saurait être confondu avec l'infanticide proprement dit, siquelque pauvre servante l'a commis dans un accès de désespoir et dedemi-folie et parce qu'elle n'avait à choisir qu'entre cela et êtrejetée sur le pavé pour y mourir de faim... il ne la faut pointabsoudre sans doute, mais comme il faut avoir pitié d'elle, et commeil faut se demander quelle part de responsabilité revient, dans soncrime, à la dureté de notre état social!Et l'on peut imaginer--ou rencontrer--des cas plus déconcertantsencore.Voici l'un de ces «problèmes» comme en proposent d'ingénieuxthéologiens dans les traités de casuistique. Un mari découvre à lafois que sa femme a un amant et qu'elle doit être mère, à une échéancetrès éloignée, aussi éloignée qu'elle peut l'être. sac a dos longchamp
    Je suppose qu'ilaime sa femme, et qu'il lui pardonne, et qu'il la veuille garder. Sil'enfant vient au monde, le mari _ne saura jamais_ si c'est son enfantou celui de «l'autre», puisque la femme l'ignore la première(conséquence effroyable du «partage», et qui suffirait à lecondamner). Vous prévoyez quelles tortures morales attendent les deuxépoux, et que l'enfant lui-même ne saurait être que malheureux dansces conditions. Le mari n'a pas le courage d'accepter un pareilavenir.Délivrer la femme, avec son consentement et par des moyens qui, dansce premier moment, ne présentent aucun danger pour elle, c'estsupprimer un je ne sais quoi de pas encore vivant ou qui, dansl'échelle de la vie, occupe le plus bas degré, est tout proche de lavie purement végétative; et c'est, d'autre part, conjurer uneterrifiante possibilité d'angoisse et de souffrance, épargner à lamère et au père putatif de ce je ne sais quoi des années de géhenne,et de ces douleurs sans recours, qui rendent injuste et méchant. C'estun meurtre, oui, toujours; mais ne semble-t-il pas plus excusable ensomme que tel meurtre lâchement «passionnel», avec guet-apens, sangversé, agonie de la victime, victime adulte, qui peut laisser aprèssoi des êtres chers et qui vivaient d'elle: toutes choses quin'empêcheront point le Code d'absoudre publiquement l'assassin? La vérité, d'ailleurs, c'est que l'acte en question est toléré par la«morale» commune, même par celle des gens «comme il faut»,--àcondition de demeurer secret. Il ne devient crime qu'à partir dumoment où il est dénoncé.

To Top

Start a New Topic » « Back to the aucuella group