«Je ne me satisfais pas de mots», a-t-il répondu, en rappelant que la décision d'engager les forces armées ou la disuasion nucléaire relève du seul président. «Faisons attention de ne pas tout perdre en un jour !», a-t-il averti, alors que les positions, jugées atlantistes, de Sarkozy ne font pas l'unanimité à l'UMP.Interrogé sur ses intentions en 2007, Villepin a affiché la même prudence tout en se montrant aux aguets. «Je soutiendrai celui ou celle qui sera le mieux placé pour gagner et rassembler notre famille», a-t-il répété, se gardant bien de dire un mot sur la candidature plus que probable de Sarkozy. En revanche, il a qualifié Michèle Alliot-Marie, qui dit réfléchir à une candidature, de «femme de grand talent». Il n'exclut pas une candidature en dehors de l'UMP réduisant le congrès de désignation du 14 janvier à un «soutien financier» à un candidat.Revenant sur l'affaire Clearstream, il a enfin souhaité «apporter son témoignage» à la justice. casquette ralph laurenMais, pour l'heure, il a confié qu'il n'avait pas été convoqué par les deux juges qui enquêtent sur l'affaire.UNE POIGNÉE de main devait suffire au succès du sommet Hu Jintao-Shinzo Abe, après cinq ans d'une sérieuse glaciation sino-japonaise. Le petit Staline de Pyongyang a bouleversé la donne, avec sa menace d'essai nucléaire à équidistance de Tokyo et Pékin. Les deux grandes puissances asiatiques, aussi rivales que dépendantes, sont désormais en quête d'assurances mutuelles et de sécurité.Sans l'intrusion bien ajustée du Nord-Coréen Kim Jong-il, la visite à Pékin du nouveau premier ministre Abe aurait été accueillie par un simple soupir de soulagement dans la région et même à Washington. D'autant que le voyage se poursuivra lundi par un autre dégel : un sommet avec le président sud-coréen Roh Moo-hyun.Pour Tokyo, renouer le contact au plus haut niveau avec Pékin et Séoul était indispensable, au bout de cinq ans de gâchis diplomatique et de polémique sur les visites de Junichiro Koizumi au sanctuaire patriotique de Yasukuni. casquette ralph lauren 2012 Le test nucléaire de Kim Jong-il - désormais considéré comme probable, sinon imminent - vise peut-être à briser cet élan. L'ironie est que la provocation pourrait aussi bien pousser les trois pays voisins à taire leurs rancoeurs historiques et à s'inquiéter davantage de leur futur en commun. Bref, ce pourrait être l'occasion d'un nouveau départ.En public, le premier ministre Abe est allé le plus loin en insistant sur la nécessité « de restaurer des relations de confiance », dans cette partie du monde qui tire l'économie mondiale mais ignore la sécurité collective. « Je souhaite avoir des discussions au fond avec les dirigeants chinois et sud-coréens sur l'avenir de nos pays », disait-il avant son départ. Nationaliste mais pragmatique, il s'est approprié l'acte de contrition de son prédécesseur socialiste Tomiichi Murayama. Lors d'un discours en 1995, ce dernier avait exprimé un regret historique sur les méfaits de l'armée impériale et « présenté ses excuses du plus profond du coeur » à toute l'Asie. casquette ralph lauren big ponyCôté chinois, les confidences sont rares, mais tout indique que Hu Jintao souhaite aussi ardemment la poignée de main japonaise. Pour recevoir Abe, le numéro un chinois s'excusera demain du rendez-vous politique le plus important de l'année, le plénum du PCC. Pékin a également renoncé au préalable qu'elle opposait à tout sommet avec l'ancien premier ministre Koizumi : la promesse de ne plus se recueillir au temple shintoïste de Yasukuni, devenu pour l'Asie le symbole de l'agression nippone du siècle dernier. Shinzo Abe est reçu au bénéfice du doute, l'affaire est remisée.Tour de vis de l'ONUDemain, le projecteur se retrouvera braqué sur le suspense nucléaire nord-coréen, source traditionnelle de discorde entre Tokyo et Pékin. Il est peu probable que Shinzo Abe et Hu Jintao opposent un front commun à Kim Jong-il. Pourtant, la menace d'un essai peut servir la cause du rapprochement.
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