Dépourvu de genou, il ne peut pas utiliser debicyclette. Qu'à cela ne tienne, la nuit, Hak réussit la prouesse d'inventer une prothèse de genou qui fera école. ??Il était interditde faire des joints de genou car vous pouvez vous faire très mal sicela n'est pas bien fait??, précise Jean-Baptiste Richardier.Deshistoires comme celle de Hak Son Song, le Cambodge en dénombre desdizaines de milliers. Avec près de 44 000 survivants à des explosionsde mines antipersonnel ou de restes d'explosifs de guerre (obus,mortier, grenade…) sur un total de 65 000 accidents recensés depuis1979, le royaume des Khmers est l'un des pays au monde qui compte leplus de mutilés par ce type d'armes. Pol Pot, le chef du régime desKhmers rouges du Kampuchéa démocratique (1975-1979), lesaffectionnait tout particulièrement au point de les considérer commeses ??parfaits soldats??. Selon le Cambodian Mine Action Centre(Cmac), l'organisme national de lutte contre les mines, entre 4 et6?millions de mines antipersonnel restent encore enfouies dans lesol. Doudoune Lacoste Pas Cher Elles ont été majoritairement posées par les Vietnamiens quioccupèrent le pays de 1979 à 1989, rebaptisé République populaire duKampuchéa.à partir de 1984, ce nouveau pouvoir décida de miner plusde 1 000kilomètres le long de la frontière tha?landaise pour empêcherle retour des Khmers rouges et d'autres mouvements armés. Chaquekilomètre de cette ligne Maginot asiatique, dénommée ??ceinture K5??ou ??mur de bambou??, a compté jusqu'à 2 400mines. Commandant decompagnie à cette époque, Chhay Rithy en a lui-même posé et a ordonnéà ses soldats d'en faire autant. ??Il y en avait des camionsentiers??, se souvient-il. C'était en 1985, dix ans avant qu'ilsaute sur une mine et perde une partie de sa jambe gauche, lors d'une opération militaire contre les dernières poches de résistance desKhmers rouges. Cela a-t-il changé son regard sur ces armes ? ??Je n'ai pas de regrets. Veste Lacoste Pas Cher Je pense qu'il est normal de se défendre pendantla guerre??, assène-t-il.Au début des années 1990, après le retraitdes Vietnamiens du Cambodge, le retour de centaines de milliers de réfugiés dans ce territoire miné vire au jeu de massacre. On recense200 victimes par mois. Une fois sur trois, c'est un enfant, dont lavie est brisée. Vingt ans plus tard, grace aux actions de déminage d'une poignée d'ONG spécialisées comme Handicap International, cenombre a fortement diminué. En 2010, ?286nouveaux cas (décès et blessés) ont été comptabilisés. C'est encore beaucoup, car le Cambodgereste l'un des cinq pays qui compte le plus grand nombre de victimesde mines, avec l'Afghanistan, la Colombie, le Pakistan et laBirmanie. Lacoste Soldes ??Au début des années 1990, on voyait partout dans les ruesde Phnom Penh des gens salement amochés. Grace à la baisse desaccidents et à l'augmentation des appareillages, ce phénomèneappartient à une période révolue??, constate Benjamin Nguyen,responsable de Handicap International au Cambodge. Pour lui, l'enjeuse situe désormais à d'autres niveaux. ??Nous travaillons sur l'assistance aux victimes, leur suivi, surtout des enfants etadolescents. Nous mettons l'accent sur l'inclusion économique deces personnes qui n'arrivent pas à se vendre sur le marché dutravail parce qu'elles ont un problème d'estime de soi. Or, sansemploi, pas d'argent, donc pas de famille??, résume-t-il.Depuis dixans, l'organisation humanitaire a pris en charge le centre deréadaptation physique de Kampong Cham, à trois heures de route de lacapitale.
started by bifeng3 on 06 Jan 15
Elles ont été majoritairement posées par les Vietnamiens quioccupèrent le pays de 1979 à 1989, rebaptisé République populaire duKampuchéa.à partir de 1984, ce nouveau pouvoir décida de miner plusde 1 000kilomètres le long de la frontière tha?landaise pour empêcherle retour des Khmers rouges et d'autres mouvements armés. Chaquekilomètre de cette ligne Maginot asiatique, dénommée ??ceinture K5??ou ??mur de bambou??, a compté jusqu'à 2 400mines. Commandant decompagnie à cette époque, Chhay Rithy en a lui-même posé et a ordonnéà ses soldats d'en faire autant. ??Il y en avait des camionsentiers??, se souvient-il. C'était en 1985, dix ans avant qu'ilsaute sur une mine et perde une partie de sa jambe gauche, lors d'une opération militaire contre les dernières poches de résistance desKhmers rouges. Cela a-t-il changé son regard sur ces armes ? ??Je n'ai pas de regrets. Veste Lacoste Pas Cher Je pense qu'il est normal de se défendre pendantla guerre??, assène-t-il.Au début des années 1990, après le retraitdes Vietnamiens du Cambodge, le retour de centaines de milliers de réfugiés dans ce territoire miné vire au jeu de massacre. On recense200 victimes par mois. Une fois sur trois, c'est un enfant, dont lavie est brisée. Vingt ans plus tard, grace aux actions de déminage d'une poignée d'ONG spécialisées comme Handicap International, cenombre a fortement diminué. En 2010, ?286nouveaux cas (décès et blessés) ont été comptabilisés. C'est encore beaucoup, car le Cambodgereste l'un des cinq pays qui compte le plus grand nombre de victimesde mines, avec l'Afghanistan, la Colombie, le Pakistan et laBirmanie. Lacoste Soldes
??Au début des années 1990, on voyait partout dans les ruesde Phnom Penh des gens salement amochés. Grace à la baisse desaccidents et à l'augmentation des appareillages, ce phénomèneappartient à une période révolue??, constate Benjamin Nguyen,responsable de Handicap International au Cambodge. Pour lui, l'enjeuse situe désormais à d'autres niveaux. ??Nous travaillons sur l'assistance aux victimes, leur suivi, surtout des enfants etadolescents. Nous mettons l'accent sur l'inclusion économique deces personnes qui n'arrivent pas à se vendre sur le marché dutravail parce qu'elles ont un problème d'estime de soi. Or, sansemploi, pas d'argent, donc pas de famille??, résume-t-il.Depuis dixans, l'organisation humanitaire a pris en charge le centre deréadaptation physique de Kampong Cham, à trois heures de route de lacapitale.