Toronto (Canada), envoyé spécial. Concluant la salve des grands festivals de l'immédiate rentrée, le e Toronto International Film Festival a, une fois encore, proposé une programmation pléthorique. polo lacoste l pas cher Il faut dire que, en cette ville où les immigrations du monde entier se côtoient en une rare harmonie, il se trouve des publics pour tout film, qu'il provienne du Pakistan comme de l'Uruguay. Et qu'avec six millions d'habitants, périphérie comprise, il y a toujours des spectateurs pour remplir une salle, que ce soit pour de l'expérimental tôt le matin ou de l'horreur en séance de minuit. Que choisir alors ? Les documentaires par exemple, ne seraitce que parce qu'on n'est jamais certain de leur sortie commerciale. Body of War, d'Ellen Spiro et Phil Donahue, relève de l'impressionnante suite de films suscités par la guerre en Irak. Celuici s'attache au jeune Tomas Young qui, par patriotisme, s'engage dans l'armée le surlendemain du septembre après avoir entendu le discours de Bush et est aujourd'hui militant pacifiste, paralysé à vie suite à une balle prise dans la moelle épinière une semaine après être arrivé en Irak fin mars . polo lacoste slim fit pas cher L'oeuvre se déroule en montage alterné sur deux temps, celui contemporain de Tomas, suivi pendant un an par les réalisateurs de réunion en meeting alors qu'il se sépare de sa femme ; celui des archives par ailleurs, du vote du Congrès d'octobre qui accorde les pleins pouvoirs à la MaisonBlanche, ce qui fournit l'occasion de revoir les déclarations de divers matamores expliquant que tout cela ne sera qu'une promenade de santé. Un salut vibrant aux treize sénateurs qui votèrent non conclut le tout. polo lacoste live pas cherMan from Plains, de Jonathan Demme, est aussi de ces films qui s'immergent dans le politique jusqu'au cou. L'homme de Plains, c'est Jimmy Carter, saisi en tournée de promotion à l'occasion de la sortie de son nouveau livre : Palestine, la paix pas l'apartheid. Comme s'il était en campagne électorale, l'ancien président des ÉtatsUnis se dépense sans compter, sautant d'un avion dans un autre, acceptant tous les débats et les rencontres, répondant sans fin aux mêmes questions, qui tournent pour l'essentiel autour du caractère provocant de son titre, l'auteur osant affirmer, ce qui est presque un crime de lèsemajesté làbas, que les Israéliens n'ont pas à construire un mur en Cisjordanie coupant les Palestiniens d'autres Palestiniens. Demme, dont les films à succès comme le Silence des agneaux ne doivent pas faire oublier qu'il est également un excellent cinéaste du réel, rend haletant ce parcours à cent à l'heure d'un homme habité par sa foi. Un militant en filme un autre. polo lacoste sport pas cher Cerise sur le gâteau, entendre Carter s'exprimer avec la précision du spécialiste ne fait que mieux mettre en lumière les généralités oiseuses des discours lénifiants d'un autre président, George W. Bush bien entendu.La politique, ce fut aussi la chasse aux sorcières du temps du sinistre sénateur McCarthy. Trumbo, de Peter Askin, est, le titre l'indique, consacré à Dalton Trumbo. Apprenons aux jeunes que l'inoubliable futur réalisateur de Johnny Got His Gun fut le scénariste le mieux payé d'Hollywood avant de faire partie des Dix qui, refusant la délation devant la commission chargée d'épurer le cinéma des communistes aprèsguerre, inaugurèrent la liste noire. On s'attendait au classique film avec images d'archives et témoignages, dont l'intérêt est inversement proportionnel à la connaissance que l'on a du sujet. Il y a de ça, figure obligée, mais, surtout, le réalisateur s'est appuyé sur une pièce de Christopher Trumbo, fils de l'autre, écrite à partir de la volumineuse correspondance entretenue par son père. polo lacoste stretch pas cher Ici, ce sont Michael Douglas, Donald Sutherland, Paul Giamatti, Liam Neeson et autres célébrités qui accomplissent leur devoir de mémoire en lisant ces lettres qui ne manquent ni de sel ni d'épices. Fautil parler de Surfwise, de Doug Pray ? Sans doute, même si le portrait qui nous est proposé, celui d'un champion de surf octogénaire et encore en activité, de ses huit fils et de sa fille qui ont tous embrassé sa passion, peut sembler tourner le dos au monde. polo lacoste manche courte pas cherMais dans ce refus même du politique, celuici fait subtilement retour, un peu comme chez les hyperréalistes en peinture ou en photographie. Il en va de même avec le plus grand film de cette sélection, Encounters at the End of the World, de Werner Herzog. Herzog est, on le sait, le cinéaste de l'extrême et de la démesure par excellence. Il s'est cette fois rendu dans la base américaine de l'Antarctique, pas « pour faire un autre film de pingouins » mais pour rencontrer les rêves de ceux qui ne peuvent plus aller plus loin. Somptueux. polo lacoste vert pas cher Et en prime, vers la fin, il y aura même un pingouin, qui soudain quitte les siens, part vers la montagne au lieu de retrouver la mer et va ainsi à la rencontre d'une mort certaine, point qui finit par se confondre avec l'immensité blanche de la glace. C'est ce qu'on appelle une image de cinéma, chose beaucoup plus rare qu'on ne le croit. polo lacoste manche longue pas cher Cette prise en compte du réel, on l'a retrouvée dans les meilleures fictions du festival. Chez Wayne Wang par exemple, qui fait son miel de la mosaïque ethnique nordaméricaine dans deux films à voir comme un tout. Dans A Thousand Years of Good Prayers, un vieux Chinois vient rendre visite à sa fille, qui a émigré aux ÉtatsUnis. Les deux s'aiment mais leurs vies si différentes ont creusé la brèche. Le père, communiste mais tenant d'une morale à l'ancienne, ne comprend pas que sa fille sorte le soir au lieu de rester déguster les somptueux repas qu'il a passé la journée à préparer. polo lacoste xs pas cher Elle préfère retrouver un amant russe marié et verrait d'un bon oeil son père s'attacher à l'Iranienne avec qui il échange trois mots d'anglais sur un banc public. Dans The Princess of Nebraska, c'est un peu, sinon la même trame au moins le même thème, le film étant au demeurant tiré d'une autre nouvelle du même auteur, Yiyun Li. polo lacoste manches longues pas cherLa différence est que, en réalisateur interrogeant la forme, le premier film est tourné de façon classique là où l'autre emploie la caméra portée et un style Dogma, les deux pouvant être vus dans l'ordre qu'on préfère. Côté découverte, la critique internationale n'a pas manqué de récompenser la Zona, premier film de Rodrigo Pla. À Mexico, deux mondes se côtoient, celui des riches qui vivent reclus dans des résidences hermétiquement closes et celui des gamins pauvres qui tentent d'y pénétrer pour voler. Entre milices armées pratiquant l'autodéfense au mépris de la loi, police corrompue mais pas toujours et gamins promis au tir au pigeon, il y a de la viande froide dans l'air. D'une indéniable efficacité, le film fait froid dans le dos.
started by bifeng7 on 08 Aug 14
L'oeuvre se déroule en montage alterné sur deux temps, celui contemporain de Tomas, suivi pendant un an par les réalisateurs de réunion en meeting alors qu'il se sépare de sa femme ; celui des archives par ailleurs, du vote du Congrès d'octobre qui accorde les pleins pouvoirs à la MaisonBlanche, ce qui fournit l'occasion de revoir les déclarations de divers matamores expliquant que tout cela ne sera qu'une promenade de santé. Un salut vibrant aux treize sénateurs qui votèrent non conclut le tout. polo lacoste live pas cherMan from Plains, de Jonathan Demme, est aussi de ces films qui s'immergent dans le politique jusqu'au cou. L'homme de Plains, c'est Jimmy Carter, saisi en tournée de promotion à l'occasion de la sortie de son nouveau livre : Palestine, la paix pas l'apartheid. Comme s'il était en campagne électorale, l'ancien président des ÉtatsUnis se dépense sans compter, sautant d'un avion dans un autre, acceptant tous les débats et les rencontres, répondant sans fin aux mêmes questions, qui tournent pour l'essentiel autour du caractère provocant de son titre, l'auteur osant affirmer, ce qui est presque un crime de lèsemajesté làbas, que les Israéliens n'ont pas à construire un mur en Cisjordanie coupant les Palestiniens d'autres Palestiniens. Demme, dont les films à succès comme le Silence des agneaux ne doivent pas faire oublier qu'il est également un excellent cinéaste du réel, rend haletant ce parcours à cent à l'heure d'un homme habité par sa foi. Un militant en filme un autre. polo lacoste sport pas cher Cerise sur le gâteau, entendre Carter s'exprimer avec la précision du spécialiste ne fait que mieux mettre en lumière les généralités oiseuses des discours lénifiants d'un autre président, George W. Bush bien entendu.La politique, ce fut aussi la chasse aux sorcières du temps du sinistre sénateur McCarthy. Trumbo, de Peter Askin, est, le titre l'indique, consacré à Dalton Trumbo. Apprenons aux jeunes que l'inoubliable futur réalisateur de Johnny Got His Gun fut le scénariste le mieux payé d'Hollywood avant de faire partie des Dix qui, refusant la délation devant la commission chargée d'épurer le cinéma des communistes aprèsguerre, inaugurèrent la liste noire. On s'attendait au classique film avec images d'archives et témoignages, dont l'intérêt est inversement proportionnel à la connaissance que l'on a du sujet. Il y a de ça, figure obligée, mais, surtout, le réalisateur s'est appuyé sur une pièce de Christopher Trumbo, fils de l'autre, écrite à partir de la volumineuse correspondance entretenue par son père. polo lacoste stretch pas cher
Ici, ce sont Michael Douglas, Donald Sutherland, Paul Giamatti, Liam Neeson et autres célébrités qui accomplissent leur devoir de mémoire en lisant ces lettres qui ne manquent ni de sel ni d'épices. Fautil parler de Surfwise, de Doug Pray ? Sans doute, même si le portrait qui nous est proposé, celui d'un champion de surf octogénaire et encore en activité, de ses huit fils et de sa fille qui ont tous embrassé sa passion, peut sembler tourner le dos au monde. polo lacoste manche courte pas cherMais dans ce refus même du politique, celuici fait subtilement retour, un peu comme chez les hyperréalistes en peinture ou en photographie. Il en va de même avec le plus grand film de cette sélection, Encounters at the End of the World, de Werner Herzog. Herzog est, on le sait, le cinéaste de l'extrême et de la démesure par excellence. Il s'est cette fois rendu dans la base américaine de l'Antarctique, pas « pour faire un autre film de pingouins » mais pour rencontrer les rêves de ceux qui ne peuvent plus aller plus loin. Somptueux. polo lacoste vert pas cher Et en prime, vers la fin, il y aura même un pingouin, qui soudain quitte les siens, part vers la montagne au lieu de retrouver la mer et va ainsi à la rencontre d'une mort certaine, point qui finit par se confondre avec l'immensité blanche de la glace. C'est ce qu'on appelle une image de cinéma, chose beaucoup plus rare qu'on ne le croit. polo lacoste manche longue pas cher Cette prise en compte du réel, on l'a retrouvée dans les meilleures fictions du festival. Chez Wayne Wang par exemple, qui fait son miel de la mosaïque ethnique nordaméricaine dans deux films à voir comme un tout. Dans A Thousand Years of Good Prayers, un vieux Chinois vient rendre visite à sa fille, qui a émigré aux ÉtatsUnis. Les deux s'aiment mais leurs vies si différentes ont creusé la brèche. Le père, communiste mais tenant d'une morale à l'ancienne, ne comprend pas que sa fille sorte le soir au lieu de rester déguster les somptueux repas qu'il a passé la journée à préparer. polo lacoste xs pas cher
Elle préfère retrouver un amant russe marié et verrait d'un bon oeil son père s'attacher à l'Iranienne avec qui il échange trois mots d'anglais sur un banc public. Dans The Princess of Nebraska, c'est un peu, sinon la même trame au moins le même thème, le film étant au demeurant tiré d'une autre nouvelle du même auteur, Yiyun Li. polo lacoste manches longues pas cherLa différence est que, en réalisateur interrogeant la forme, le premier film est tourné de façon classique là où l'autre emploie la caméra portée et un style Dogma, les deux pouvant être vus dans l'ordre qu'on préfère. Côté découverte, la critique internationale n'a pas manqué de récompenser la Zona, premier film de Rodrigo Pla. À Mexico, deux mondes se côtoient, celui des riches qui vivent reclus dans des résidences hermétiquement closes et celui des gamins pauvres qui tentent d'y pénétrer pour voler. Entre milices armées pratiquant l'autodéfense au mépris de la loi, police corrompue mais pas toujours et gamins promis au tir au pigeon, il y a de la viande froide dans l'air. D'une indéniable efficacité, le film fait froid dans le dos.