Embarrassés par leur amitié avec Poutine et leur foi en « la stabilisation russe », les politiques peinent à regarder en face la violente réalité de la politique moscovite. Il est vrai que le mystère de l'empoisonnement de Litvinenko s'épaissit. Des thèses contradictoires fusent de toutes parts - ressemblant parfois à des leurres. Ainsi du scénario dit « mafieux », selon lequel Litvinenko se serait livré à un chantage contre des personnalités haut placées du FSB. Ainsi du scénario accusant l'oligarque Berezovski d'avoir tué son ami Litvinenko pour déstabiliser la Russie. sac a main longchamp pas cher « Des hypothèses absurdes, développées par les relais du Kremlin pour brouiller les pistes », affirme l'écrivain émigré Vladimir Boukovski.L'ancien dissident est persuadé que les meurtres de Politkovskaïa et Litvinenko remontent aux plus hautes sphères du pouvoir russe. Selon le scénario de Vladimir Boukovski, le Kremlin aurait décidé froidement de supprimer tous les gêneurs. La loi votée cet été, donnant le droit aux services secrets d'éliminer à l'étranger les ennemis du pouvoir russe, parle, dit-il, « d'elle-même ». Vladimir Boukovski rappelle que le ministre de la Défense, Sergueï Ivanov, a publiquement affirmé être en possession d'une liste d'« ennemis potentiels ». « C'est Ivanov qui a la liste des ennemis de la Russie, pas Scaramella », dit Boukovski, affirmant que la supposée liste de Scaramella publiée par le Daily Telegraph est en réalité « un e-mail ressemblant à du bavardage envoyé à Scaramella par un ancien du renseignement russe SVR réfugié en France depuis six ans ». « Une opération de cette ampleur ne se conduit pas sans l'approbation de la première personne de l'État », renchérit l'émissaire indépendantiste tchétchène Ahmed Zakaïev, ami de Litvinenko. longchamp pas cher neuf Scénario byzantinCe scénario impliquant Poutine est mis en doute par d'autres observateurs qui, comme les journalistes Alexandre Golts et Ioulia Latynina, penchent pour le « scénario byzantin » d'un clan de « l'intérieur du Kremlin », lançant cette folle opération pour discréditer le président, puis l'obliger à céder le pouvoir... ou à le garder. Une source française, proche des oligarques russes, évoque le clan d'Igor Setchine, vice-chef « sans scrupule » de l'administration présidentielle, qui, se sachant menacé par Poutine, « aurait fait alliance avec le patron des services russes Patrouchev ». De telles rumeurs sont invérifiables. Dans ce nouveau roman noir, la responsabilité de Poutine est tangible. longchamp pas cher cuir Car, même si cet éventuel « complot » a été tramé à son insu par une faction dure des services, il n'a été possible qu'en raison de l'impunité dans laquelle les ministères de force organisent, en Tchétchénie comme en Russie, leurs coups de main contre des adversaires économiques ou politiques.Le « péché originel » de la guerre tchétchène comme scénario présidentiel de 1999 serait-il en train de revenir en boomerang vers Poutine ? À l'époque, cinq attentats contre des immeubles, attribués sans preuve aux Tchétchènes, avaient fait près de 300 morts. Ceux qui enquêtaient sur ces événements ont été neutralisés. Le président de la commission d'enquête parlementaire, Iouri Chekotchikine, est mort d'une « foudroyante allergie ». Le député Sergueï Iouchenkov, qui siégeait dans la même commission, a été abattu. Au moment de son assassinat, Anna Politkovskaïa, liée aux familles de victimes, travaillait sur ce thème. Litvinenko, lui, avait écrit un livre fracassant accusant le FSB d'être derrière les attentats.
started by bifeng5 on 10 Dec 14
« Des hypothèses absurdes, développées par les relais du Kremlin pour brouiller les pistes », affirme l'écrivain émigré Vladimir Boukovski.L'ancien dissident est persuadé que les meurtres de Politkovskaïa et Litvinenko remontent aux plus hautes sphères du pouvoir russe. Selon le scénario de Vladimir Boukovski, le Kremlin aurait décidé froidement de supprimer tous les gêneurs. La loi votée cet été, donnant le droit aux services secrets d'éliminer à l'étranger les ennemis du pouvoir russe, parle, dit-il, « d'elle-même ». Vladimir Boukovski rappelle que le ministre de la Défense, Sergueï Ivanov, a publiquement affirmé être en possession d'une liste d'« ennemis potentiels ». « C'est Ivanov qui a la liste des ennemis de la Russie, pas Scaramella », dit Boukovski, affirmant que la supposée liste de Scaramella publiée par le Daily Telegraph est en réalité « un e-mail ressemblant à du bavardage envoyé à Scaramella par un ancien du renseignement russe SVR réfugié en France depuis six ans ». « Une opération de cette ampleur ne se conduit pas sans l'approbation de la première personne de l'État », renchérit l'émissaire indépendantiste tchétchène Ahmed Zakaïev, ami de Litvinenko. longchamp pas cher neuf Scénario byzantinCe scénario impliquant Poutine est mis en doute par d'autres observateurs qui, comme les journalistes Alexandre Golts et Ioulia Latynina, penchent pour le « scénario byzantin » d'un clan de « l'intérieur du Kremlin », lançant cette folle opération pour discréditer le président, puis l'obliger à céder le pouvoir... ou à le garder. Une source française, proche des oligarques russes, évoque le clan d'Igor Setchine, vice-chef « sans scrupule » de l'administration présidentielle, qui, se sachant menacé par Poutine, « aurait fait alliance avec le patron des services russes Patrouchev ». De telles rumeurs sont invérifiables. Dans ce nouveau roman noir, la responsabilité de Poutine est tangible. longchamp pas cher cuir
Car, même si cet éventuel « complot » a été tramé à son insu par une faction dure des services, il n'a été possible qu'en raison de l'impunité dans laquelle les ministères de force organisent, en Tchétchénie comme en Russie, leurs coups de main contre des adversaires économiques ou politiques.Le « péché originel » de la guerre tchétchène comme scénario présidentiel de 1999 serait-il en train de revenir en boomerang vers Poutine ? À l'époque, cinq attentats contre des immeubles, attribués sans preuve aux Tchétchènes, avaient fait près de 300 morts. Ceux qui enquêtaient sur ces événements ont été neutralisés. Le président de la commission d'enquête parlementaire, Iouri Chekotchikine, est mort d'une « foudroyante allergie ». Le député Sergueï Iouchenkov, qui siégeait dans la même commission, a été abattu. Au moment de son assassinat, Anna Politkovskaïa, liée aux familles de victimes, travaillait sur ce thème. Litvinenko, lui, avait écrit un livre fracassant accusant le FSB d'être derrière les attentats.