Darzac, Rouletabille raconta la scène. S'appuyant aux murs pour ne pas tomber, pendant que, dans le vestibule et dans la cour d'honneur, nous poursuivions l'assassin, il s'était dirigé vers la chambre de la victime… Les portes de l'antichambre sont ou vertes ; il entre ; Mlle gît, inanimée, à moitié renversée sur le bureau, les yeux clos ; son peignoir est rouge du sang qui coule à flots de sa poitrine. Il semble à Rouletabille, encore sous l'influence du narco tique, qu'il se promène dans quelque affreux cauchemar. Automatique ment, il revient dans la galerie, ouvre une fenêtre, nous clame le crime, nous ordonne de tuer, et retourne dans la chambre. Aussitôt, il traverse le boudoir désert, entre dans le salon dont la porte est restée entrouverte, secoue M. sur le canapé où il s'est étendu et le réveille comme je l'ai réveillé, lui, tout à l'heure… M. se dresse avec des yeux hagards, se laisse traîner par Rouletabille jusque dans la chambre, aperçoit sa fille, pousse un cri déchirant… Ah ! il est réveillé ! il est réveillé ! … Tous les deux, maintenant, réunissant leurs forces chan celantes, transportent la victime sur son lit… Puis Rouletabille veut nous rejoindre, pour savoir… « pour savoir… » mais, avant de quitter la chambre, il s'arrête près du bureau… Il y a là, par terre, un paquet… énorme… un ballot… Qu'estce que ce paquet fait là, auprès du bureau ? … L'enveloppe de serge qui l'entoure est dé nouée… Rouletabille se penche… Des papiers… des papiers… des pho tographies… Il lit : « Nouvel électroscope condensateur différentiel… Propriétés fondamentales de la substance intermédiaire entre la matière pondérable et l'éther impondérable. Hoodie Lacoste pas cher lacoste pas cher»… Vraiment, vraiment, quel est ce mystère et cette formidable ironie du sort qui veulent qu'à l'heure où « on » lui assassine sa fille, « on » vienne restituer au professeur Stanger son toutes ces paperasses inutiles, « qu'il jettera au feu ! … au feu ! … au feu ! … le lendemain ». Dans la matinée qui suivit cette horrible nuit, nous avons vu réappa raître M. de Marquet, son greffier, les gendarmes. Nous avons tous été interrogés, excepté naturellement Mlle qui était dans un état voisin du coma. Rouletabille et moi, après nous être concertés, n'avons dit que ce que nous avons bien voulu dire. J'eus garde de rien rapporter de ma station dans le cabinet noir ni des histoires de narcotique. Bref, nous tûmes tout ce qui pouvait faire soupçonner que nous nous atten dions à quelque chose, et aussi tout ce qui pouvait faire croire que Mlle « attendait l'assassin ». polo lacoste pas cher lacoste homme pas cher La malheureuse allait peutêtre payer de sa vie le mystère dont elle entourait son assassin… Il ne nous apparte nait point de rendre un pareil sacrifice inutile… Arthur Rance raconta à tout le monde, fort naturellement - si naturellement que j'en fus stupéfait - qu'il avait vu le garde pour la dernière fois vers onze heures du soir. Celuici était venu dans sa chambre, ditil, pour y prendre sa valise qu'il devait transporter le lendemain matin à la première heure à la gare de SaintMichel « et s'était attardé à causer longuement chasse et bracon nage avec lui » ! ArthurWilliam Rance, en effet, devait quitter le Glan dier dans la matinée et se rendre à pied, selon son habitude, à SaintMi chel ; aussi avaitil profité d'un voyage matinal du garde dans le petit bourg pour se débarrasser de son bagage. Du moins je fus conduit à le penser car M. confirma ses dires ; il ajouta qu'il n'avait pas eu le plaisir, la veille au soir, d'avoir à sa table son ami Arthur Rance parce que celuici avait pris, vers les cinq heures, un congé définitif de sa fille et de lui. M. Arthur Rance s'était fait servir simplement un thé dans sa chambre, se disant légèrement indisposé. Bernier, le concierge, sur les indications de Rouletabille, rapporta qu'il avait été requis par le garde luimême, cette nuitlà, pour faire la chasse aux braconniers (le garde ne pouvait plus le contredire), qu'ils s'étaient donné rendezvous tous deux non loin de la chênaie et que, voyant que le garde ne venait point, il était allé, lui, Bernier, audevant du garde… Il était arrivé à hauteur du donjon, ayant passé la petite porte de la cour d'honneur, quand il aperçut un individu qui fuyait à toutes jambes du côté opposé, vers l'extrémité de l'aile droite du château ; des coups de re volver retentirent dans le même moment derrière le fuyard ; Rouletabille était apparu à la fenêtre de la galerie ; il l'avait aperçu, lui Bernier, l'avait reconnu, l'avait vu avec son fusil et lui avait crié de tirer. lacoste soldes lacoste femme pas cherAlors, Bernier avait lâché son coup de fusil qu'il tenait tout prêt… et il était persuadé qu'il avait mis à mal le fuyard ; il avait cru même qu'il l'avait tué, et cette croyance avait duré jusqu'au moment où Rouletabille, dépouillant le corps qui était tombé sous le coup de fusil, lui avait appris que ce corps « avait été tué d'un coup de couteau » ; que, du reste, il restait ne rien com prendre à une pareille fantasmagorie, attendu que, si le cadavre trouvé n'était point celui du fuyard sur lequel nous avions tous tiré, il fallait bien que ce fuyard fût quelque part. Or, dans ce petit coin de cour où nous nous étions tous rejoints autour du cadavre, « il n'y avait pas de place pour un autre mort ou pour un vivant » sans que nous le vissions ! Ainsi parla le père Bernier. Mais le juge d'instruction lui répondit que, pendant que nous étions dans ce petit bout de cour, la nuit était bien noire, puisque nous n'avions pu distinguer le visage du garde, et que, pour le reconnaître, il nous avait fallu le transporter dans le vestibule… À quoi le père Bernier répliqua que, si l'on n'avait pas vu « l'autre corps, mort ou vivant », on aurait au moins marché dessus, tant ce bout de cour est étroit. Enfin, nous étions, sans compter le cadavre, cinq dans ce bout de cour et il eût été vraiment étrange que l'autre corps nous échappât… La seule porte qui donnait dans ce bout de cour était celle de la chambre du garde, et la porte en était fermée. On en avait retrouvé la clef dans la poche du garde… Tout de même, comme ce raisonnement de Bernier, qui à première vue paraissait logique, conduisait à dire qu'on avait tué à coups d'armes à feu un homme mort d'un coup de couteau, le juge d'instruction ne s'y ar rêta pas longtemps. Et il fut évident pour tous, dès midi, que ce magis trat était persuadé que nous avions raté « le fuyard » et que nous avions trouvé là un cadavre qui n'avait rien à voir avec « notre affaire ». Pour lui, le cadavre du garde était une autre affaire. polo lacoste pas cher chemise lacoste pas cher Il voulut le prouver sans plus tarder, et il est probable que « cette nouvelle affaire » correspondait avec des idées qu'il avait depuis quelques jours sur les mœurs du garde, sur ses fréquentations, sur la récente intrigue qu'il entretenait avec la femme du propriétaire de l'auberge du « Donjon », et corroborait égale ment les rapports qu'on avait dû lui faire relativement aux menaces de mort proférées par le père Mathieu à l'adresse du garde, car à une heure aprèsmidi le père Mathieu, malgré ses gémissements de rhumatisant et les protestations de sa femme, était arrêté et conduit sous bonne escorte à Corbeil. On n'avait cependant rien découvert chez lui de compromet tant ; mais des propos tenus, encore la veille, à des rouliers qui les répé tèrent, le compromirent plus que si l'on avait trouvé dans sa paillasse le couteau qui avait tué « l'homme vert ». Nous en étions là, ahuris de tant d'événements aussi terribles qu'inexplicables, quand, pour mettre le comble à la stupéfaction de tous, nous vîmes arriver au château Frédéric Larsan, qui en était parti aussitôt après avoir vu le juge d'instruction et qui en revenait, accompagné d'un employé du chemin de fer. Nous étions alors dans le vestibule avec Arthur Rance, discutant de la culpabilité et de l'innocence du père Mathieu (du moins Arthur Rance et moi étions seuls à discuter, car Rouletabille semblait parti pour quelque rêve lointain et ne s'occupait en aucune façon de ce que nous disions). Le juge d'instruction et son greffier se trouvaient dans le petit salon vert où Robert Darzac nous avait introduits quand nous étions arrivés pour la première fois au Glandier. Le père Jacques, mandé par le juge, venait d'entrer dans le petit salon ; M. Robert Darzac était en haut, dans la chambre de Mlle , avec M.
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