Apprenez une langue avec Babbel et le Figaro : simple et DIX MOIS après l'élection triomphale du président Evo Morales, le gouvernement bolivien est à la recherche d'un nouveau souffle. La Bolivie offre le tableau de conflits sociaux spectaculaires face auxquels l'État semble paralysé, comme l'a souligné la mort, il y a dix jours, de seize mineurs à l'issue d'un conflit entre salariés et membres de coopératives. La semaine dernière, 7 000 prisonniers ont entamé une grève de la faim pour protester contre leurs conditions de détention, certains allant jusqu'à se crucifier. Partout, les blocages de routes se multiplient, et les observateurs s'inquiètent : la chute des deux derniers présidents a été précédée par des mouvements sociaux similaires.acheter un sac longchamp pas cher La « révolution » d'Evo Morales est en panne. Elle reposait sur trois piliers : la nationalisation des hydrocarbures annoncée le 1er mai, la réforme agraire qui devait en finir avec les grands propriétaires, et l'Assemblée constituante censée redessiner les institutions boliviennes. Ces chantiers ont donné lieu à de véritables mises en scène, la plus impressionnante étant l'occupation par des soldats boliviens des champs pétroliers exploités par la compagnie brésilienne Petrobras, le jour de l'annonce de leur nationalisation.Mais les résultats ne sont pas à la hauteur. Evo Morales avait donné jusqu'à dimanche prochain aux entreprises étrangères pour transférer le contrôle des hydrocarbures à la compagnie nationale YPBF : les négociations ont à peine commencé. La réforme agraire est officiellement renvoyée aux calendes grecques et l'Assemblée constituante, en place depuis août dernier, n'a toujours pas adopté de mode de vote - majorité simple (50 %) ou qualifiée (deux tiers). Ses représentants, sans expérience politique, affichent des déchirements entre factions partisanes quand la population attend d'eux qu'ils construisent les bases d'un nouvel Etat-nation répondant à des questions comme le degré d'autonomie des régions ou le droit des indigènes à recourir à une justice communautaire.Enfin, le gouvernement, dirigé par des camarades d'Evo Morales réputés pour leur loyauté politique mais sans compétence administrative, fonctionne à grand-peine. Au mois de septembre, ils n'avaient pas encore dépensé la moitié du budget de l'année 2006, ni les fonds prêtés par les organismes internationaux. L'argent est pourtant disponible et le pays manque de tout. L'absurde de la situation provoque la colère des groupes sociaux, qui n'hésitent plus à afficher leurs divergences avec les autorités.« Complots et conspirations »Pour beaucoup de ses proches, acheter un sac longchamps Evo Morales ne parvient pas à endosser les habits de président de la nation. En acceptant par exemple de rester le chef du syndicat des cocaleros, les cultivateurs de la feuille de coca, il est à la fois juge et partie. Il dénonce à longueur de journée des « complots et conspirations » contre sa personne sans travailler à la conciliation d'un pays déchiré. Pourtant, le président bolivien reste une énigme. Il n'est pas un simple provocateur prêt à risquer la guerre civile au nom de la lutte contre l'impérialisme américain. Lorsque son gouvernement semble prêt à franchir la ligne blanche de la confrontation, à l'intérieur comme à l'extérieur du pays, Evo Morales fait marche arrière. Il l'a prouvé le mois dernier en limogeant son ministre des hydrocarbures, coupable d'avoir annoncé à la hussarde la nationalisation desacheter un sac longchamps pas cher raffineries contrôlées par Petrobras en pleine campagne présidentielle brésilienne. La semaine dernière, il a signé un contrat historique de 17 milliards de dollars pour livrer du gaz à l'Argentine sur les vingt prochaines années, ouvrant d'importantes perspectives de développement à la Bolivie. Mais pour assurer ce contrat, Evo Morales devra attirer des investisseurs, et mettre en sourdine sa rhétorique guerrière.
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