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started by uerozhiyo uerozhiyo on 28 Aug 13
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    Les deux amis furent obligés de se quitter en se donnant une cordialepoignée de main. La ritournelle qui prévenait les dames de former lesquadrilles d'une nouvelle contredanse chassa les hommes du vaste espace où ils causaient au milieu du salon. Cette conversation rapide, tenue dans l'intervalle qui sépare toujours les contredanses, eut lieu devantla cheminée du grand salon de l'hôtel Gondreville. Les demandes et lesréponses de ce bavardage assez commun au bal avaient été comme soufflées par chacun des deux interlocuteurs à l'oreille de son voisin. Néanmoins les girandoles et les flambeaux de la cheminée répandaient une siabondante lumière sur les deux amis que leurs figures trop fortementéclairées ne purent déguiser, malgré leur discrétion diplomatique,l'imperceptible expression de leurs sentiments, ni à la fine comtesse, ni àla candide inconnue. Cet espionnage de la pensée est peutêtre chez lesoisifs un des plaisirs qu'ils trouvent dans le monde, tandis que tant deniais dupés s'y ennuient sans oser en convenir. Pour comprendre tout l'intérêt de cette conversation, il est nécessairede raconter un événement qui par d'invisibles liens allait réunir les personnages de ce petit drame, alors épars dans les salons. solde longchamp sac
    A onze heuresdu soir environ, au moment où les danseuses reprenaient leurs places, lasociété de l'hôtel Gondreville avait vu ap paraître la plus belle femme deParis, la reine de la mode, la seule qui manquât à cette splendide assemblée. Elle se faisait une loi de ne jamais arriver qu'à l'instant où les salonsoffraient ce mouvement animé qui ne permet pas aux femmes de garderlongtemps la fraîcheur de leurs figures ni celle de leurs toilettes. Ce moment rapide est comme le printemps d'un bal. Une heure après, quand leplaisir a passé, quand la fatigue arrive, tout y est flétri. Madame de Vaudremont ne commettait jamais la faute de rester à une fête pour s'y montrer avec des fleurs penchées, des boucles défrisées, des garnitures froissées, avec une figure semblable à toutes celles qui, sollicitées par le sommeil, ne le trompent pas toujours. Elle se gardait bien de laisser voir,comme ses rivales, sa beauté endormie ; elle savait soutenir habilementsa réputation de coquetterie en se retirant toujours d'un bal aussibrillante qu'elle y était entrée. Les femmes se disaient à l'oreille, avec unsentiment d'envie, qu'elle préparait et mettait autant de parures qu'elleavait de bals dans une soirée. sac longchamp pliage Cette fois, madame de Vaudremont ne devait pas être maîtresse de quitter à son gré le salon où elle arrivait alorsen triomphe. Un moment arrêtée sur le seuil de la porte, elle jeta des regards observateurs, quoique rapides, sur les femmes dont les toilettesfurent aussitôt étudiées afin de se convaincre que la sienne les éclipseraittoutes. La célèbre coquette s'offrit à l'admiration de l'assemblée, conduitepar un des plus braves colonels de l'artillerie de la Garde, un favori del'empereur, le comte de Soulanges. L'union momentanée et fortuite deces deux personnages eut sans doute quelque chose de mystérieux. Enentendant annoncer monsieur de Soulanges et la comtesse de Vaudremont, quelques femmes placées en tapisserie se levèrent, et des hommesaccourus des salons voisins se pressèrent aux portes du salon principal.Un de ces plaisants, qui ne manquent jamais à ces réunions nombreuses,dit en voyant entrer la comtesse et son chevalier : « Que les damesavaient tout autant de curiosité à contempler un homme fidèle à sa passion, que les hommes à examiner une jolie femme difficile à fixer. »Quoique le comte de Soulanges, jeune homme d'environ trentedeux ans,fût doué de ce tempérament nerveux qui engendre chez l'homme lesgrandes qualités, ses formes grêles et son teint pâle prévenaient peu ensa faveur ; ses yeux noirs annonçaient beaucoup de vivacité, mais dans lemonde il était taciturne, et rien en lui ne révélait l'un des talents oratoiresqui devaient briller à la Droite dans les assemblées législatives de la Restauration. longchamp pliage sac
    La comtesse de Vaudremont, grande femme légèrementgrasse, d'une peau éblouissante de blancheur, qui portait bien sa petitetête et possédait l'immense avantage d'inspirer l'amour par la gentillessede ses manières, était de ces créatures qui tiennent toutes les promessesque fait leur beauté. Ce couple, devenu pour quelques instants l'objet del'attention générale, ne laissa pas longtemps la curiosité s'exercer sur soncompte. Le colonel et la comtesse semblèrent parfaitement comprendreque le hasard venait de les placer dans une situation gênante. En lesvoyant s'avancer, Martial s'élança dans le groupe d'hommes qui occupaitle poste de la cheminée, pour observer, à travers les têtes qui lui formaient comme un rempart, madame de Vaudremont avec l'attention jalouse que donne le premier feu de la passion : une voix secrète semblaitlui dire que le succès dont il s'enorgueillissait serait peutêtre précaire ;mais le sourire de politesse froide par lequel la comtesse remercia monsieur de Soulanges, et le geste qu'elle fit pour le congédier en s'asseyantauprès de madame de Gondreville, détendirent tous les muscles que lajalousie avait contractés sur sa figure. Cependant apercevant debout àdeux pas du canapé sur lequel était madame de Vaudremont, Soulanges,qui parut ne plus comprendre le regard par lequel la jeune coquette luiavait dit qu'ils jouaient l'un et l'autre un rôle ridicule, le Provençal à latête volcanique fronça de nouveau les noirs sourcils qui ombrageaient ses yeux bleus, caressa par maintien les boucles de ses cheveux bruns, et,sans trahir l'émotion qui lui faisait palpiter le cœur, il surveilla la contenance de la comtesse et celle de monsieur de Soulanges, tout en badinantavec ses voisins, il saisit alors la main du colonel qui venait renouvelerconnaissance avec lui, mais il l'écouta sans l'entendre, tant il était préoccupé. Soulanges jetait des regards tranquilles sur la quadruple rangée defemmes qui encadrait l'immense salon du sénateur, en admirant cettebordure de diamants, de rubis, de gerbes d'or et de têtes parées dontl'éclat faisait presque pâlir le feu des bougies, le cristal des lustres et lesdorures. Le calme insouciant de son rival fit perdre contenance au maîtredes requêtes.

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