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Fabien Cadet

Identité nationale : êtes-vous plus Français qu'Eric Besson ? - Gouvernement ... - 1 views

shared by Fabien Cadet on 09 Nov 09 - Cached
  • Avec des suggestions de réponses possibles, qui sont autant de propositions à débattre. Et qui ont l’avantage non négligeable de cadrer le débat, voire de l’encadrer.
  • La première question invite à réfléchir sur « les éléments de l’identité nationale  ». Il est suggéré que « nos églises et nos cathédrales » puissent être un élément de réponse.
    • Fabien Cadet
       
      ¿ Que dice ? Que ?! o_O`
    • Jon Snow
       
      Dice que nosotros franceses somos muy bien sin extranjeros... stupido... -_-
  • Dans la liste des « valeurs de l’identité nationale », on trouve bien sûr les droits de l’Homme, la démocratie, la liberté, l’égalité, la laïcité, et... l’entreprise. Bientôt sur le fronton de nos édifices ?
  • ...4 more annotations...
  • « Pourquoi accueillir des ressortissants étrangers dans notre République, puis dans notre communauté nationale ? » et « Pourquoi intégrer les ressortissants étrangers accueillis dans notre République, puis dans notre communauté nationale ? ».
  • La question n’est pas de savoir comment (bien) le faire, mais d’abord si cela présente un intérêt.
  • Dans les réponses suggérées, pas question de commencer par les impératifs de respect des droits, de la démocratie ou des libertés (pour des réfugiés fuyant une guerre ou une dictature par exemple)
  • mais de regarder en priorité les petits intérêts de la France : « Le besoin de personnes qualifiées pour certains métiers ?  », « les emplois non pourvus dans notre économie ? », et ensuite seulement le droit au regroupement familial ou le droit d’asile.
  •  
    "Le débat sur l'identité nationale est lancé. Le ministre Éric Besson a précisé, dans une lettre-circulaire envoyée le 2 novembre, les thématiques qu'il souhaite voir abordées lors des débats locaux sur le sujet. Les questions sont d'un goût douteux et les réponses suggérées assez inquiétantes. Dans ce document adressé aux préfets, il est question de célébrer l'identité nationale, de « réaffirmer la fierté d'être Français » et de se demander, entre autres, « pourquoi intégrer les ressortissants étrangers accueillis dans notre République ? » Petite visite dans l'arrière-cuisine de ce débat qui sent vraiment le moisi."
Jon Snow

Al Gore, GIEC, Prix Nobel et... "Bullshit!" : La Science au XXI Siècle - 0 views

  • les changements climatiques deviendront-ils un bouc émissaire fantomatique pour masquer la crise économique et sociale d'une société minée par les délocalisations industrielles et financières, la spéculation, les inégalités... ? Même en présence d'ouragans et de sécheresses, quelle est la véritable source des pires problèmes, si ce n'est la situation sociale qui fait payer les conséquences par les couches les moins « favorisées » de la population ?
  • Certes, si la justesse des actuels modèles climatiques est actuellement mise en cause, cela ne signifie pas pour autant que des conclusions opposées à l'actuelle théorie de l'influence humaine sur le climat finiront nécessairement par s'imposer. Tout simplement, des questions essentielles en la matière restent ouvertes et le travail de recherche doit se poursuivre.
  • Mais pourquoi un Prix Nobel aussi « rapide » que celui accordé en 2007 à Al Gore et au GIEC ? De notre modeste point de vue, l'interrogation persiste après examen détaillé de la page de la Fondation Nobel consacrée à ce prix : http://www.nobelprize.org/nobel_prizes/peace/laureates/20..., et des différents communiqués, motivations et interventions auxquels elle renvoie. Et si quatre ans plus tard, Al Gore débite des discours à base de « pseudo-science » et de « Bullshit ! » à l'adresse des avis discordants, que convient-il d'en penser ? Voici la prose litigieuse de l'ancien Vice-Président des Etats-Unis : « They pay pseudo-scientists to pretend to be scientists to put out the message : "This climate thing, it’s nonsense. Man-made CO2 doesn’t trap heat. It may be volcanoes." Bullshit! "It may be sun spots." Bullshit! "It’s not getting warmer." Bullshit ! ».
  • ...1 more annotation...
  • Ce n'était pas fini. Cette semaine, les médias anglophones font état d'une nouvelle « charge » particulièrement violente d'Al Gore contre les « climatosceptiques » vendredi dernier. Mail Online écrit le 30 août : « Climate change deniers will be despised just like racists one day, says Al Gore » ; The Telegraph, « Al Gore likens climate change sceptics to racists » ; etc... Al Gore oublie, ou ne sait pas, que précisément des théories ouvertement racistes avaient dominé l'anthropologie « majoritaire » européenne au XIX siècle et pendant une partie du XXème. Voir à ce sujet notre article « Wikipédia et neutralité (II) ».
  •  
    Ce débat n'en finit pas de prendre de la hauteur... , ou plutôt de descendre au ras du caniveau.
Jon Snow

Taxer les riches ? Quelle riche idée ! - Acrimed | Action Critique Médias - 0 views

  • Disons plutôt que certains médias sont partis au coup de sifflet de Warren Buffet… et se sont emballés un peu rapidement.
    • Jon Snow
       
      oui c'est plutôt ça.
  • A l’automne 2010, à l’heure où il s’agissait de faire voter au parlement une contre-réforme des retraites, on ne croit pas avoir lu, dans Le Monde, une tribune de M. Robert Martin, smicard, pour demander que le projet soit retiré. On ne croit pas avoir entendu, au journal de 13 heures de France Inter, M. Rafik Moukine, ouvrier, dire pendant deux minutes s’il était « prêt à travailler deux années de plus ». Les responsables syndicaux, certes, ont eu la parole. Mais des centaines de milliers de manifestants qui se sont exprimés publiquement dans la rue il n’est resté sur les chaînes de télévision que quelques bénéficiaires de micro-trottoirs : quinze secondes pour chacun, et pas plus ! Il est vrai que l’idée de reporter l’âge de départ à la retraite ne venait pas des salariés mais du Medef. Il faut alors constater que, quelle que soit l’idée soumise à nos responsables politiques, les principaux médias français semblent ne s’intéresser qu’à l’avis de ceux qu’ils appellent « les décideurs ».
  • Ainsi, il a fallu attendre que Nicolas Sarkozy et Angela Merkel commencent à penser d’envisager de taxer les transactions financières pour que cette proposition, défendue depuis plus de dix ans par Attac (Association pour la taxation des transactions financières et pour l’action citoyenne), émerge dans nos grands quotidiens, télévisions et radios comme une éventualité concevable. Les propositions d’Attac ont été, durant ces longues années, régulièrement tournées en dérision par nombre d’éditocrates, qui ne voyaient aucune raison de prendre au sérieux de doux rêveurs qui affirmaient qu’« un autre monde est possible ». Il faut donc, une nouvelle fois, constater le suivisme médiatique vis-à-vis des possédants, seuls à même d’imposer une question dans le débat public.
  • ...2 more annotations...
  • Si des journalistes en prennent prétexte pour analyser les effets possibles d’une telle taxation, les éditorialistes ont du mal à se remettre de leur stupéfaction. Ainsi celui du Monde peut courageusement titrer : « Taxer les riches, avec leur bénédiction » 
    • Jon Snow
       
      Larbins un jour...
  • Ainsi émergent, du jour au lendemain, de « grandes questions », souvent dérisoires et toujours circonscrites au cercle critique constitué par les animateurs des débats et leurs partenaires, déterminé par ceux-là même qui sont tout à la fois l’objet et les animateurs du débat. Et c’est ainsi, également, que peu suggéreront que cette « taxe pour les riches » ne soit pas qu’exceptionnelle, et pas seulement destinée à « réduire le déficit », mais aussi durable et destinée à soutenir la justice sociale.
Jon Snow

ContreInfo :: La Théorie Monétaire Moderne, une pensée économique alternative... - 0 views

  • Une décennie plus tard, alors que le déficit budgétaire a exacerbé les débats politiques et économiques à Washington, il reste surtout préoccupé par le danger que représenterait un déficit trop limité.
  • En fait, ils ne pensent même pas que nous ayons à l’équilibrer. Ils considèrent que les dépenses publiques produisant des déficits sont partie intégrante de la croissance économique, et ce même en période favorable.
  • l’opinion publique - les membres du Congrès, les membres des cercles de réflexion, le grand public, les économistes majoritaires de la profession - comprend mal la façon dont le gouvernement interagit avec l’économie. Si leur théorie - appelée « Théorie Monétaire Moderne », ou MMT - est juste, alors tout ce que nous pensions savoir sur le budget, les impôts et la Réserve fédérale est erroné.
  • ...2 more annotations...
  • L’affirmation que l’argent est une « créature de l’État » est au cœur de la théorie. Dans un système de monnaie fiduciaire, comme c’est le cas aux États-Unis, tout l’argent est au final créé par l’Etat, qui l’imprime et le met en circulation. Par conséquent le gouvernement ne peut jamais être à court d’argent. Il peut toujours en créer davantage. Cela ne signifie pas pour autant que les impôts ne soient pas nécessaires. Les Impôts, en fait, sont la clé permettant que le système en son entier puisse fonctionner. La nécessité de payer des impôts oblige les citoyens à utiliser la monnaie que le gouvernement imprime. Les impôts sont aussi parfois nécessaires afin d’empêcher la surchauffe de l’économie. Si la demande des consommateurs dépasse les capacités de production, les prix vont monter, produisant de l’inflation (lorsque les prix augmentent alors que le pouvoir d’achat réel baisse). Dans ce cas, les impôts peuvent comprimer les dépenses et maintenir des prix bas.
  • Si les partisans de la MMT prennent Keynes comme point de départ et sont d’ardents défenseurs des déficits budgétaires en période de récession, ce sont cependant des keynésiens d’un autre type. Les économistes du courant majoritaire qui plaident en faveur des dépenses et du déficit sont réticents à accepter les principes fondamentaux de la théorie monétaire moderne. Krugman, par exemple, qui s’engage régulièrement dans des débats passionnés avec des économistes de tous bords, affirme que d’importants déficits budgétaires durant les périodes de prospérité peuvent conduire à l’hyperinflation. Mankiw accepte l’affirmation de la MMT selon laquelle un gouvernement ne peut jamais être à court d’argent, mais n’en tire pas les mêmes conclusions.
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    mouai..
Jon Snow

Enfouissement de déchets radioactifs à BURE - CIGéo - LE BETISIER du 5eme rap... - 0 views

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    un teaser pour donner envie de regarder le débat qui contient moults moments épiques en faveur du nucléaire.
Jon Snow

Enfouissement de déchets radioactifs à BURE - CIGéo : Débat + Analyse du 5ème... - 0 views

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    Pinaise c'est donc cela la gestion du nucléaire en France... c'est tellement cheap qu'on dirait un sketch de théatre amateur. Il ne faut meme pas de scientifiques en face pour démonter les "experts", le citoyen lambda suffit largement.
Jon Snow

Danger mondial : les combustibles usés de Fukushima - Réseau "Sortir du nuclé... - 0 views

  • Deux diplomates japonais tirent la sonnette d’alarme Akio Matsumura, diplomate ayant travaillé trois décennies pour divers organes des Nations-Unies et d’autres institutions internationales, estime qu’un effondrement de la piscine n°4 en cas de séisme "détruirait l’environnement mondial et notre civilisation. Ce n’est pourtant pas sorcier, et ce n’est pas non plus en rapport avec le débat vigoureux pour ou contre les centrales nucléaires. C’est une question de survie de l’humanité." Il insiste : "Il n’est pas exagéré de parler de catastrophe mondiale."
  • Le quotidien nippon Asahi rapporte que l’ex-ambassadeur a par ailleurs déclaré que "L’existence du réacteur n°4 est désormais un enjeu majeur de sécurité nationale pour le monde entier, dont la gravité ne le cède en rien même à la question des missiles nords-coréens." Murata a même estimé que "si un accident devait se produire sur le réacteur n°4, ce pourrait être le début de la catastrophe ultime pour le monde. […] Bien sûr, Tokyo deviendrait inhabitable." L’ex-ambassadeur a envoyé une lettre au Premier Ministre Yoshihiko Noda pour lui demander qu’une action forte soit entreprise. [13] Dans une lettre adressée le 25 mai au secrétaire général des Nations-Unies Ban Ki-moon, Mitsuhei Murata enfonçait le clou : "Il n’est pas exagéré d’affirmer que le destin du Japon et du monde entier dépend du réacteur n°4."
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    Situation critique à Fukushima en cas de séismes.
Jon Snow

- Les contradictions du projet de réforme du système de santé - 0 views

  • Avec la réforme, dans les années 1980, le système de gratuité des soins a volé en éclats : les Chinois ont gagné la liberté économique, mais perdu leur couverture médicale. L’investissement économique a été privilégié au détriment du social. En 1992, une réforme a, en quelque sorte, privatisé la santé comme le reste de l’économie : le désengagement de l’Etat signifiait pour le secteur l’ouverture à une dynamique de marché, et donc de profitabilité. Inévitablement, cette politique a entraîné de graves dysfonctionnements et, avec l’explosion des coûts, le creusement des inégalités dans l’accès aux soins.
  • 30 % des dépenses médicales sont couvertes par des assurances, 52 % directement par les patients. C’est une des raisons pour lesquelles les Chinois économisent entre 40 et 60 % de leurs revenus : en prévision d’un accident de santé.
  • En effet, selon une récente étude de la revue médicale britannique The Lancet (1), « le coût moyen d'une hospitalisation représente le double du salaire annuel moyen des 20% de la population ayant les salaires les plus bas » ; toujours selon la revue, plus de 35 % des foyers urbains et 43 % des foyers ruraux ont des difficultés à payer les soins médicaux et s’en trouvent appauvris, ou s'en passent carrément.
  • ...7 more annotations...
  • La principale cause de cette situation est l’obligation d’autofinancement imposée aux hôpitaux, entraînant une course au profit, et le développement parallèle de la corruption. Pour boucler leurs budgets, les hôpitaux ont tendance à prescrire plus de médicaments et d’analyses que nécessaire, et à des prix prohibitifs – quand ce ne sont pas les médecins qui le font, pour améliorer leurs fins de mois. Les scandales sont maintenant de plus en plus relayés par la presse.
  • En 2004, le ministre de la santé, Gao Qiang (高强), a publiquement reconnu l'échec de la réforme du système de soin. En 2007, le gouvernement a annoncé une augmentation de sa contribution au système de santé en zones rurales ; un système d'assurance maladie devait couvrir l'essentiel des coûts des soins médicaux dans ces zones.
  • Les quatre interlocuteurs ont cependant été incapables de définir un projet commun, si bien que l’Etat a finalement mandaté huit organisations internationales dont l'Organisation mondiale de la santé,  McKinsey, la Banque mondiale, le Centre de recherche et de  développement du Conseil des Affaires d'Etat et quatre universités chinoises pour soumettre leurs propositions de réforme au ministre de la santé ; celui-ci devait ensuite élaborer un projet final intégrant les parties rédigées par chacun des ministères et une synthèse des propositions remises.
  • Le point le plus important est celui de la couverture médicale universelle. Pour le reste, le projet recentre les activités de santé sur le secteur public en limitant la part dévolue au marché, ce qui semble une manière d’éviter la course au profit qui a entraîné tant de dérives.
  • Ce qui est intéressant, c’est que le projet de réforme a fait l’objet d’un débat public lancé sur le site internet de la Commission nationale pour le développement et la réforme, une première dans ce domaine. C’est peut-être ce qui a suscité le plus de commentaires, jusqu’à maintenant, et sur la forme plus que sur le fond.
  • Le président Hu Jintao a lui-même lancé le mouvement en juin dernier, en déclarant publiquement qu’il utilisait internet pour s’informer de l’actualité, mais aussi des intérêts et des désirs de la population ; il a alors fait la une en échangeant par ce biais, en public, quelques idées avec des internautes. Il a ajouté que sonder ainsi l’opinion publique était une manière de recueillir la sagesse populaire et donc un important moyen d’information
  • La consultation, en l’occurrence, a tourné court car la réponse générale a été celle d’une totale incompréhension du texte ainsi soumis « au peuple ». De toute façon, il n’y avait aucune indication claire sur la manière dont d’éventuelles critiques pourraient être prises en compte.
Jon Snow

2009/07/10 > BE Etats-Unis 173 > La santé et les groupes de pression, une aff... - 0 views

  • Comme souvent aux Etats-Unis, les sommes en jeu sont assez colossales. Pour les débats qui entourent l'adoption d'une loi sur une couverture publique, les assurances privées continuent d'exercer de fortes pressions sur les parlementaires. On apprend ainsi qu'aux moments les plus critiques du travail parlementaire, la journée de lobbyiste de haut niveau a atteint quelque 1,4 million de dollars. A ce tarif, personne ne doute de la motivation et de la qualité des représentations faites par d'anciens sénateurs ou autres. Une organisation comme PhRMA (association regroupant des sociétés pharmaceutiques et d'appareillage médical) a récemment doublé son budget consacré au travail de lobby qui a atteint au premier trimestre 7 millions de dollars. Quant à Pfizer, la dépense se monte sur la même période à 6 millions de dollars.
  • En 2007, déjà, le Congrès s'était ému de ces pratiques, susceptibles de se rapprocher du conflit d'intérêt. Une loi avait même été passée. Elle interdisait aux anciens membres du Congrès d'y introduire leurs clients ou employeurs, d'agir sur d'anciens parlementaires, ou encore d'intervenir auprès de ceux qui fréquentent "des clubs de salles de sport" réservés aux parlementaires. De même, pour la branche exécutive, l'un des premier "executive orders" du Président Obama en janvier 2009 visait à interdire aux agents quittant l'administration de travailler pour des entreprises qu'ils auraient eu à réguler, et ce pour une durée de 2 ans. Mais de toute évidence, ces dispositions ne suffisent pas et à mesure que les décisions se rapprochent sur le dossier médical informatisé et les réformes de santé, l'activité des groupes de pression augmente et les transferts de la sphère publique vers les lobbies de toutes sortes s'accélèrent.
  • A ceci s'ajoute le fait que les lobbyistes en profitent sans doute pour actionner les parlementaires sur des questions connexes qui coûtent ou rapportent des milliards aux sociétés pharmaceutiques et que le gouvernement fédéral a remis sur le métier : la réforme de l'USPTO (un million de brevets en retard, le dépôt d'un médicament coûte plus d'un million), le système national des brevets, la réforme de la FDA, la relance des programmes d'innovation, etc.
Jon Snow

¡Que se vayan todos! - voilà ce qui dit le mécontentement mondial - 0 views

  • Son message était assez simple. Vous – les politiques et les PDG qui vous pressez aux forums économiques – êtes les cadres impitoyables et les escrocs d’Enron (bien sûr, nous n’en connaissions pas la moitié). Nous – la populace – sommes comme le peuple argentin, lequel, au milieu d’une crise économique effroyablement comparable à la nôtre, est descendu dans la rue en frappant sur des pots et des casseroles. Ils scandaient : « ¡Que se vayan todos! » [Qu’ils s’en aillent tous] – et ils ont forcé quatre présidents successifs à partir en moins de trois semaines. Ce qui rend unique le soulèvement argentin de 2001-2002 est qu’il n’était pas dirigé contre un parti politique en particulier ou même contre la corruption en général. Sa cible était le modèle économique dominant : ce fut la première révolte nationale contre le capitalisme contemporain dérégulé.
  • Tout comme la colère collective envers les élites qui ont saccagé un pays autrefois florissant et qui pensaient pouvoir s’en tirer à bon compte. Ainsi que Gudrun Jonsdottir, une employée de bureau islandaise de 36 ans, le dit : « J’en ai assez ! Je ne fais pas confiance au gouvernement, je ne fais pas confiance aux banques, je ne fais pas confiance aux partis politiques et je ne fais pas confiance au FMI. Nous avions un bon pays et ils l’ont ruiné. »
  • Un autre écho : à Reykjavik, les manifestants ne se laisseront pas achetés par un simple changement de visage au sommet de l’Etat (même si le nouveau Premier ministre est une lesbienne). Ils veulent des aides pour les personnes, pas seulement pour les banques ; ils veulent des enquêtes judiciaires sur la débâcle et une réforme électorale profonde.
  • ...4 more annotations...
  • Interrogé par Bloomberg TV sur ce qui a déclenché la crise, le ministre de finances letton a haussé les épaules en disant : « Rien de particulier »
  • Mais les problèmes de la Lettonie sont vraiment particuliers : la politique qui a permis au « tigre de la Baltique » de croître à un rythme de 12% en 2006 l’amène aussi à se contracter violemment, selon les prévisions, de 10% cette année : l’argent, libéré de toute entrave, sort aussi vite qu’il rentre, avec une grande part qui est détournée vers les poches des politiciens. (Ce n’est pas une coïncidence si beaucoup des grands invalides d’aujourd’hui sont les « miracles » d’hier : l’Irlande, l’Estonie, l’Islande, la Lettonie).
  • Le truc commence à être usé, ainsi que le gouvernement sud-coréen l’a découvert récemment. En décembre, le parti au pouvoir a essayé d’utiliser la crise pour foncer tête baissée dans un accord de libre-échange hautement controversé avec les Etats-Unis. Emmenant la politique des coulisses vers de nouveaux extrêmes, les législateurs se sont enfermés dans la chambre afin de pouvoir voter à huis clos, barricadant la porte avec des bureaux, des chaises et des canapés.
  • L’opposition en a eu assez : avec des marteaux-piqueurs et une scie électrique, ils sont entrés de force et ont organisé un sit-in de 12 jours dans le parlement. Le vote a été retardé, accordant plus de temps pour le débat – une victoire pour une nouvelle sorte de « politique extraordinaire »
Jon Snow

Tuez-les à la naissance (Il Manifesto) par Valerio Evangelisti - 0 views

  • Nous pourrions la définir, la methode “tuez les à la naissance”. Elle consiste à identifier des groupes et des individus potentiellement dangereux, connus comme hostiles au système ou à certains de ses aspects, et de les incarcérer ou au moins les harceler de manière préventive, en les couvrant de chefs d’accusation. Et cela au nom de délits commis dans un passé proche ou lointain, grossis au niveau de crimes énormes. Ou bien pour des faits non encore commis et qui pourraient être commis dans le futur.
  • La preuve en est l’arrestation de 21 étudiants de l’Onda [2] il y a deux jours, et les perquisitionss dans toute l’Italie. Le motif officiel invoqué : les escarmouches (les définir comme « affrontements » serait exagéré) du 19 mai dernier à Turin, contre la conférence des Recteurs d’Europe, appelés à approuver la totale privatisation de l’enseignement universitaire. Le véritable motif a été énoncé en toute lettre : les prévenus « auraient pu » contester l’imminente réunion du G8.
  • Le 10 juin ont été arrêtés quelques militants communistes, sur la base de rien, parce qu’ils « auraient pu » tenter de reconstituer les Brigades Rouges et perturber le G8. Pire encore, l’issue du procès milanais qui a suivi « l’Opération Tramonto », contre les militants du Cpo Gramigna de Padoue et du syndicalisme de base. Au cours des débats toutes les preuves substantielles sont tombées. Cependant ces subversifs peu repentis « auraient pu » reconstituer les Brigades Rouges. En conséquence ils ont été condamnéss à au moins 15 ans de prison.
    • Jon Snow
       
      !!!!!
  • ...1 more annotation...
  • Je ne sais pas pourquoi, mais un souvenir me revient. Mon grand père et ses deux frères, d’Imola, étaient des socialistes notoires. Chaque fois que Mussolini passait par Bologne ils étaient arrêtés. Le motif ? Ils « auraient pu » attenter à la vie du Duce. On dira que les temps étaient meilleurs et que la détention durait quelques jours, pas quinze ans. Me vient un doute. L’actuel gouvernement italien ne serait-il pas fasciste ? Mais non, me répond-on : le chef est un joyeux libertin, qui rédige des lois garantistes (pour lui) les unes après les autres, et qui a pour président de la République un ancien stalinien. Mais le doute demeure. Valerio Evangelisti
Jon Snow

Le compteur électrique « intelligent » : outil écolo ou mouchard social ? - E... - 0 views

  • Plusieurs journaux ont également dénoncé l’intrusion dans la vie privée permise par ce compteur, après la tenue à Madrid en novembre 2009 de la 31ème Conférence internationale de protection des données et de la vie privée. A cette occasion, Elias Quinn du Centre pour la sécurité énergétique et environnementale de l’Université du Colorado, a pointé le risque d’une tentation par les compagnies électriques de vendre les données collectées par les compteurs intelligents. «  La vision instantanée de la consommation électrique s’apparente à une fenêtre ouverte sur le mode de vie de son utilisateur, constate t-il. Ne peut-on imaginer que des fabricants de somnifères soient intéressés par des clients allumant souvent leur lumière au milieu de la nuit ? » Le chercheur préconise donc « un strict encadrement juridique ».
  • Surtout, pour les ménages ayant des difficultés à payer leur facture, la sanction sera désormais instantanée. « Avec le linky, ce sera la coupure ferme et immédiate pour le client qui n’aura pas payé sa facture », prévient le syndicaliste Guy Habai. En permettant l’ouverture et la fermeture de l’alimentation à distance, les fournisseurs pourront d’un simple clic couper ou limiter l’accès à l’énergie de toute personne en défaut de paiement, voire l’obliger à prépayer sa consommation. « Nous, les techniciens, avons du mal à arriver chez le client et à lui couper l’électricité. Nous avons la possibilité de le mettre en consommation restreinte en posant des fusibles avec moins d’ampères, témoigne le syndicaliste. Dans plus de 80 % des cas, après avoir discuté avec le client qui a des difficultés de paiement, l’agent repart avec un chèque ou la preuve que ça a été payé la veille.
  • Les détracteurs du linky pointent également du doigt la facturation basée sur la consommation réelle mensuelle : les montants seraient très élevés en hiver et très faibles en été. Sans estimations de factures, la possibilité pour les ménages les moins argentés de lisser sur l’année le surcoût hivernal disparaît. FO Énergie et Mines dénonce également le coût prévisionnel de l’opération qui s’élèverait à 4 milliards d’euros. « Qui va payer la note ? interroge le syndicat. La Commission de régulation de l’énergie ? L’entreprise et par voie de conséquence le client ?  » En Belgique, l’installation de ces compteurs représenterait un surcoût annuel de 25 à 50 euros pour les consommateurs.
  • ...1 more annotation...
  • La Belgique, elle, reste divisée en l’absence d’évaluation. Si la Flandre s’engage pleinement dans le processus, la Commission wallonne pour l’énergie met la pédale douce estimant qu’ « un examen scrupuleux » est nécessaire avant tout investissement. Le débat fait également rage aux Pays-Bas depuis plusieurs mois. Un projet de loi organisant la mise en place du compteur intelligent prévoyait rien de moins qu’une amende de 17 000 euros et 6 mois de prison pour ceux qui s’opposeraient à cette installation. Les mobilisations citoyennes ont conduit le Sénat hollandais à refuser d’adopter le projet de loi en avril dernier. « En France, la fédération CGT discute avec les collectivités de l’arrivée du compteur, explique Guy Habai. Et avec la libéralisation totale des prix de l’énergie à partir du 1er juillet 2010, les maires et les élus de la région ont tendance à être sur la réserve. »
Jon Snow

Le plan Paulson des sans-culottes - Le Plan B - 0 views

  • Alors que les révoltes et les pillages se multiplient, l’Assemblée lance en novembre 1792 un grand débat de politique économique. À la tribune, le montagnard Saint-Just, qui avait oublié de renouveler son abonnement au Plan B (s’abonner en ligne), se met soudain à divaguer : « Je n’aime point les lois violentes sur le commerce. On peut dire au peuple ce que disait un soldat carthaginois à Hannibal : vous savez vaincre ; mais vous ne savez pas profiter de la victoire. [...] On demande une loi sur les subsistances ; une loi positive là-dessus ne sera jamais sage. [...] La liberté du commerce est la mère de l’abondance [1]. » Ses collègues girondins exultent. Le 8 décembre 1792, ils s’enhardissent et font voter une loi punissant de mort « ceux qui se seront opposés directement à la circulation des subsistances, ou qui auront provoqué ou dirigé des attroupements contre cette libre circulation [2] ». La guillotine pour les adversaires de la concurrence libre et non faussée ? La nouvelle ravit les détenteurs de denrées alimentaires, qui s’empressent d’accaparer la marchandise pour tirer profit de la pénurie.
  • Exaspéré, le petit peuple prend alors les choses en main. En février 1793, les délégués des quarante-huit sections de Paris viennent tirer les oreilles à leurs députés : « Nous regrettons qu’un de vos membres, rangé du côté des prétendus philosophes, se soit écrié qu’il était affligeant pour la liberté de voir arracher les grains aux cultivateurs. [...] On vous a dit qu’une bonne loi sur les subsistances est impossible. C’est donc à dire qu’il est impossible de régir les États quand les tyrans sont abattus... [...] Non, une bonne loi n’est pas impossible ; nous venons vous la proposer [3]. » Leur remède : dix ans de prison pour les spéculateurs, la mort en cas de récidive et un tarif plafond pour le blé.
Jon Snow

Adieu la République… Vive l'Oligarchie ! (Episode 1) - Etat prédateur - Basta ! - 0 views

  • « Sous George W. Bush, les bases du conservatisme de libre marché ont été abandonnées et ont été remplacées par les structures d’un État prédateur, la capture des administrations publiques par la clientèle privée d’une élite au pouvoir », écrit-il. Pour l’économiste, l’exaltation du marché libre et de son efficacité par les néolibéraux n’est qu’un discours à usage externe qui permet de faire main basse sur les ressources du Trésor public. « L’État prédateur est un système économique au sein duquel des secteurs entiers ont été construits pour festoyer aux dépens d’institutions publiques initialement mises en place à des fins d’intérêt publics (…). La république-entreprise administre simplement le « spoils system », le partage du butin. »
  • En France, cette mainmise du privé sur l’argent public est aisément illustrée par la politique de partenariat public-privé mise en avant dans tous les secteurs où la puissance publique intervient : voirie, éclairage public, gestion du trafic urbain ou de l’eau, construction de bâtiments administratifs, culturels, éducatifs, sanitaires ou pénitentiaires… On peut aussi y ajouter les infrastructures sportives, le réseau Internet, le traitement des déchets, l’aménagement et les transports urbains, la formation, la vidéo surveillance ou l’accompagnement des demandeurs d’emplois.
  • Le principe est que l’État contracte l’achat de services de longue durée auprès du secteur privé. C’est le privé qui fournit le financement des infrastructures et qui a la charge de leur construction et de leur maintenance. En retour, il exploite pendant 15 à 30 ans le service fourni et reçoit un loyer de la collectivité locale ou de l’État, donc des contribuables. En janvier 2008, l’ensemble des partenariats public-privé (PPP) signés représentait 10 milliards d’euros. A terme, ces contrats représenteront 10 à 15 % des 60 milliards d’euros consacrés à l’investissement public, soit entre six et neuf milliards.
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  • « Le résultat est impressionnant. Vinci a la concession de ponts, de tunnels, d’aéroports et de plus de 4.400 kilomètres d’autoroutes en Europe. (…) Les concessions sont accordées pour des durées de trente à soixante-dix ans. Elles compensent le caractère cyclique de l’activité de construction et sont très rentables. Au premier semestre, elles ont généré 62 % du résultat opérationnel, pour moins de 15 % du chiffre d’affaires... », commente Le Journal des Finances. Merci l’Etat !
    • Jon Snow
       
      Il est loin le mythe du capital libre et innovant.
  • Pourtant les exemples de dysfonctionnement abondent : écoles qui refusent d’inscrire certains élèves pour maintenir leur taux de « réussite » et donc leur attractivité, fermeture de 15.000 lits d’hôpital en 9 ans… Un million et demi de Britanniques attendent parfois un an pour se faire soigner à l’hôpital.
  • « L’État concurrentiel, ce n’est pas l’État arbitre entre intérêts, c’est l’État partenaire des intérêts oligopolistiques dans la guerre économique mondiale », écrivent Philippe Dardot et Christian Laval dans La Nouvelle raison du monde (La Découverte). Sous couvert d’« urgence nationale », de véritables cadeaux sont offerts aux multinationales. Citons la débauche de moyens mis en place en direction des laboratoires pharmaceutiques en charge de créer un vaccin contre la grippe AH1N1.
  • De son côté, GlaxoSmithKline, malgré 1,3 milliard de dollars de chiffre d’affaires en 2008, s’apprête à licencier 434 personnes en France. Suppressions d’emploi qui viennent s’ajouter aux 750 de début 2009. Sans oublier la culpabilisation des citoyens face au trou de la Sécurité sociale et les pubs gouvernementales contre la fraude. Ces grands discours ne concernent évidemment pas l’argent que retirent les actionnaires des grands groupes pharmaceutiques des juteux investissements que leur offre l’Etat.
  • Sans ses interventions économiques, ces entreprises ne pourraient prospérer. « Leur raison d’être est plutôt de tirer de l’argent de l’État. Cela exige le mariage d’une organisation économique et d’une organisation politique, explique-t-il. Ce qui s’y joue n’est pas l’affrontement bipolaire sur lequel se concentre une si large part des efforts de pensée et d’argumentation — « l’État » contre « le marché ». Contrairement à ce que leur formation en économie conduit de nombreux esprits à supposer, on n’y livre pas non plus, pour l’essentiel, un combat perpétuel autour de l’enjeu : « Faut-il élargir ou rétrécir le champ d’action de l’État ? » On y postule plutôt que peu à peu, au fil du temps, le rôle de l’État va grandir. Tous ceux qui jouent un rôle sérieux dans les débats sur l’action publique, au fond, sont d’accord là-dessus. »
Jon Snow

Il n'y a pas que les dictateurs arabes qui font dans leur culotte… par Daniel... - 0 views

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    "Retenons de cette soirée, les interventions du prince Moulay Hicham, relayées et appuyées par Hubert Védrine un peu hésitant encore parce que sans doute lui-même pris de court par l'énormité de ces évènements dont personne à ce jour ne peut prédire les futures retombées au niveau de l'équilibre du monde… sauf à dire que quoiqu'il advienne, les choses dans cette région vont assurément changer, malgré les mille défis à relever, que cela nous plaise ou non, avec notre appui ou non, et celui des Etats-Unis ou non… mais dans un autre équilibre pour l'entité sioniste, assurément !"
Jon Snow

Le texte qui fait parler toute l'Angleterre - lesoir.be - 0 views

  • La démesure des décisions judiciaires, favorisées par le soutien du chef du gouvernement, font depuis trois jours largement débat. Plus encore, les critiques s'élèvent contre l'analyse des autorités. Le Premier Ministre a en effet accusé « la culture » des émeutiers, qui « glorifie la violence, montre un manque de respect de l'autorité et parle des droits mais jamais des responsabilités », et dont profiteraient « les gangs des rues ». Pour y répondre, il réclame « plus de disciplines dans nos écoles », « un système judiciaire criminel qui marque une claire et lourde ligne entre le bien et le mal ».
    • Jon Snow
       
      On en revient aux bons vieux classiques moraux et autoritaires.
  • La plus violente diatribe à son encontre est venue de Peter Oborne, l'éditorialiste politique en chef du quotidien de droite The Telegraph, dont l'écrit a été repris par ses concurrents et relayés massivement sur Twitter. Il estime que « la criminalité dans nos rues ne peut pas être dissociée de la désintégration morale des plus hauts rangs de la société moderne britannique. Les deux dernières décades ont vu un déclin terrifiant des standards au sein de l'élite gouvernante britannique. Il est devenu acceptable pour nos politiciens de mentir et de tricher. (.) Il n'y a pas que la jeunesse sauvage de Tottenham qui a oublié qu'elle a des devoirs aussi bien que des droits, mais aussi les riches sauvages de Chelsea et Kensington ».
  • Enfin, conclut-il, alors qu'il y a quelques semaines « le Premier Ministre excusait son erreur de jugement en embauchant l'ancien directeur de la rédaction Andrew Coulson en clamant que « tout le monde mérite une seconde chance », il était très parlant qu'il n'a pas parlé de seconde chance lorsqu'il a requis une punition exemplaire pour les émeutiers et les casseurs. « Ces doubles standards de Downing Street sont symptomatiques des doubles standards répandus au sommet de notre société. (.) Bien évidemment, ces derniers sont intelligents et assez riches pour être certains qu'ils obéissent à la loi. Cela ne peut être dit des malheureux jeunes femmes et hommes, qui sans espoir et aspiration, ont causé tellement de désordre et de chaos ces derniers jours. Mais les émeutiers ont cette défense : ils suivent tout simplement l'exemple montré par les figures plus âgées et respectées de la société ».
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    Je m'en vais chercher l'original.
Jon Snow

ContreInfo :: Le protectionnisme plébiscité par les Français, par Jacques Sapir - 0 views

  • Ce jugement est sans appel. Sur les trois grandes questions qui concernent l’économie, l’emploi, les salaires et les déficits, il se trouve une écrasante majorité de français pour considérer que l’ouverture de l’économie a eu des conséquences néfastes. Très clairement, la « mondialisation heureuse » n’existe que dans certains journaux ou sous certaines plumes.
  • Cette ouverture est aussi considérée comme une mauvaise chose pour les pays développés en général (52%) et pour la France en particulier (57%). C’est aussi une mauvaise chose pour la sécurité des produits distribués en France (71%), pour les salariés (72%) et pour l’environnement (73%). La conscience des résultats négatifs de l’ouverture ne se limite donc pas à la question sociale. Elle touche aussi massivement la question de la sécurité des produits de consommation (et la sécurité alimentaire) ainsi que l’environnement. La prise de conscience qu’il y a une contradiction radicale entre le libre-échange et la préservation de l’environnement apparaît particulièrement massive.
  • Massivement, les personnes interrogées pensent que c’est à l’Europe qu’il revient de mettre en œuvre cette politique protectionniste (80%). Mais, au cas où l’on se heurterait à un refus de nos partenaires européens à appliquer une telle politique, 57% des personnes interrogées répondent qu’il faut que la France fasse cavalier seul. On ne saurait mieux exprimer la formule « avec l’Europe si on le peut, avec la France s’il faut, contre l’Europe si on le doit » !
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  • Il y a donc une contradiction évidente entre l’électorat et les principaux partis (PS et UMP) sur la question européenne. Par contre, le Front de Gauche et le Front National apparaissent comme bien plus en cohérence avec leurs électeurs. N’en doutons pas : si un référendum devait être organisé demain sur une telle question, il aboutirait au même désaveu de la classe politique, et des grands médias, que celui de 2005. D’ailleurs, 61% des personnes interrogées se prononcent en faveur d’une pétition pour l’organisation d’un débat à l’échelle européenne contre 21% de réponses opposées.
  • Jamais la divergence entre le discours des états-majors ou des futurs candidats des partis centraux de l’échiquier politique français (PS et UMP) et leurs électeurs n’aura été aussi grande que sur la question des conséquences de la mondialisation.
  • Une telle divergence est suicidaire. Elle l’est pour chacun de ces partis qui prend le risque de passer à côté d’un thème majeur de la future campagne électorale, et ainsi de favoriser les partis qui, eux, sont beaucoup plus en phase avec l’opinion des Français, et en particulier le Front de Gauche et le Front National. Mais, cette divergence est aussi, et même avant tout, suicidaire pour la classe politique et pour la démocratie. Elle contribue à asseoir dans l’opinion l’idée que la classe politique, du moins pour ce qui concerne les « grands partis » a des intérêts et des préoccupations radicalement différents de ceux de la population. La vague populiste qui monte dans notre pays comme dans de nombreux pays d’Europe y trouvera certainement un aliment important, et peut-être même décisif dans les mois qui viennent
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