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Jon Snow

Proposition de résolution tendant à la création d'une commission d'enquête su... - 0 views

  • Dès lors, une investigation apparaît nécessaire pour vérifier la fiabilité du système d'évaluation des médicaments, et singulièrement la capacité des autorités sanitaires à exercer un contrôle réel, efficace et véritablement indépendant. Ces investigations devraient être menées dans quatre directions essentielles : 1. La qualité et la transparence des pratiques d'évaluation Les essais cliniques, qui servent de référence à l'évaluation du médicament par la commission de l'AMM, sont réalisés à l'initiative exclusive des laboratoires et pour 70% d'entre eux aux Etats-Unis. Aucun organisme public indépendant n'est sollicité pour effectuer éventuellement une nouvelle expérimentation de contrôle ou une comparaison du nouveau médicament avec un traitement de référence. Une telle procédure ne serait pourtant pas superflue car « beaucoup d'essais mal conçus, biaisés, voire falsifiés » (Pr. Debré, Le Monde du 21 décembre 2004). On estime que 90% d'entre eux ne sont jamais publiés. Les prescripteurs dont l'industrie pharmaceutique finance la formation médicale continue et la presse professionnelle sont conditionnés par une information à sens unique. L'absence des agences sur ce terrain, combinée à l'inertie des autorités sanitaires rendent compte du fait que de nombreux médicaments, notamment les antidépresseurs (Observatoire National des Prescriptions, 1998) sont prescrits en dehors des indications préconisées par la commission de l'AMM. Lorsque celles-ci n'ont pas été respectées, l'AMM n'est pratiquement jamais remise en cause lors de son renouvellement obligatoire tous les cinq ans. De 1994 à 1997, sur 622 demandes formulées, 14 avis négatifs seulement ont été rendus Une tentative de remise en ordre a bien été échafaudée avec la publication en juin 2001 d'une liste de 835 médicaments à service médical rendu (SMR) insuffisant mais elle a échoué. Ces médicaments, comme par exemple les vasodilatateurs et les veinotoniques, sont toujours sur le marché et remboursés par l'assurance maladie, en violation du décret du 27 octobre 1997.
  • 2. L'indépendance des agences L'autonomie de gestion dont bénéficient les agences depuis leur création à la fin des années 90 avait pour but d'assurer leur indépendance à l'égard des laboratoires et du pouvoir politique afin de leur permettre d'accomplir leur mission de service public en dehors de toute pression susceptible de les en écarter. Mais la tendance qu'on observe actuellement à un financement industriel croissant et à une diminution concomitante du financement public est en train de ruiner cette ambition. En 2003, les ressources de l'AFSSAPS provenaient pour 83% de l'industrie pharmaceutique et pour seulement 6,4% de l'Etat. Circonstance aggravante, l'agence européenne (EMEA) qui connaît la même dépendance financière est placée sous la Direction générale « entreprise » de la Commission européenne. Comment dans ces conditions ne pas redouter que les agences ne soient devenues au fil des années les instruments dociles de ceux qui fournissent la majorité de leurs subsides alors qu'elles n'ont pas pour seule vocation de rendre un service aux industriels ? La création de la Haute Autorité de Santé n'y changera rien, ne serait-ce que parce que les modalités de financement restent les mêmes. La situation est d'autant plus préoccupante que la mondialisation a considérablement modifié la donne. Confrontés à la financiarisation de l'économie et à un essoufflement de la recherche, les groupes pharmaceutiques de plus en plus concentrés doivent se livrer à une concurrence acharnée pour préserver des marges bénéficiaires extrêmement élevées. Cette logique industrielle impitoyable accule les laboratoires au mensonge et au bluff sur le coût de la recherche, le degré de nouveauté et le prix de revient des médicaments pour accélérer les procédures de mise sur le marché afin de réduire les délais de retour sur investissement. Pour contrecarrer cette stratégie industrielle agressive, les agences disposent de moyens dérisoires, sans commune mesure avec ceux des laboratoires : en 2003, le budget de l'AFSSAPS s'élevait à 91,97 millions d'euros soit 0,3% seulement des 30 milliards qu'a représenté en France pendant la même période le produit de la vente des médicaments que cette agence a pour mission de contrôler. N'étant plus soutenue financièrement par l'Etat (4,9 millions d'euros de subvention en 2003), l'AFSSAPS n'ose plus prendre de décisions contrariant un tant soit peu les intérêts immédiats des firmes. Des médicaments considérés à tort comme majeurs sont mis ou maintenus sur le marché sans avoir fait la preuve de leur efficacité ou de leur innocuité : en 2002, sur 185 avis rendus par la commission d'AMM, 112 soit 71% du total concernaient des médicaments considérés comme importants alors qu'il s'agissait en fait de simples copies de produits innovants, déjà sur le marché. La préservation de la santé de l'industrie pharmaceutique semble ainsi passer avant celle des patients, comme si l'on ne savait plus très bien faire la distinction entre un plan industriel de santé et un plan de santé publique.
  • 3. La qualité de l'expertise et l'indépendance des experts Même la Food and Drug Administration (FDA), pourtant régulièrement citée comme modèle, n'échappe pas à ce type d'interrogations : 18% de ses experts déclaraient en 2002 avoir « subi des pressions pour approuver ou recommander l'approbation » d'un médicament « en dépit de réserves concernant la sécurité, l'efficacité et la qualité du médicament ». Les experts de l'AFSSAPS exercent bénévolement leur activité d'évaluation ; ils sont rémunérés de fait par les laboratoires pour lesquels ils effectuent des prestations. Il n'est pas rare, comme dans l'affaire Bayer que des spécialistes « sollicités » par une firme comme consultant pour un médicament donné soit ensuite utilisés comme experts auprès de l'AFSSAPS pour évaluer ce même médicament (rapport d'expertise, préc.). Quel crédit accorder à des experts parvenus à un tel degré de confusion des rôles ? Quelles garanties peut offrir l'obligation qui leur est faite de publier leurs conflits d'intérêts mineurs ou majeurs ? Comment ne pas être inquiet lorsqu'on constate comme dans le cas des traitements hormonaux substitutifs (THS) ou du vaccin contre l'hépatite B, que les autorités sanitaires incapables de fournir des réponses claires et adaptées se réfugient dans une indécision motivée qui se veut rassurante mais qui produit les effets inverses. Enfin, comment interpréter le désaveu cinglant infligé en décembre dernier aux experts de l'AFSSAPS par le ministre de la santé à propos de l'interdiction de prescrire des antidépresseurs aux mineurs de 18 ans ? 4. La réalité du contrôle des médicaments après leur mise sur le marché Il est étrange que devant ce qu'il convient bien d'appeler par son nom : une véritable épidémie d'effets secondaires dus aux médicaments, qui fait chaque année en France environ 18 000 morts et provoque 3% du nombre total des hospitalisations, rien de sérieux n'ait jamais été entrepris. La France est le pays au monde où la consommation de médicaments est la plus élevée mais nous ne possédons pas le moindre élément de leur impact réel sur la santé publique et nous avons seulement une idée très vague de la manière dont ils sont réellement consommés. Notre système national de pharmacovigilance est défaillant, l'épidémiologie d'évaluation est pratiquement inexistante puisque seule une équipe de niveau international fait de ce sujet en France son principal objet d'étude (laboratoire du Pr. Bégaud à Bordeaux). Aucune étude sérieuse ne permet aujourd'hui de vérifier que les médicaments les plus prescrits, comme par exemple les molécules anticholestérol, expérimentés sur un nombre restreint de sujets sélectionnés, pas toujours représentatifs des futurs usagers, tiennent bien leurs promesses alors que la collectivité consacre à leur remboursement des sommes vertigineuses (les anticholestérols de la famille des statines coûtent chaque année à l'assurance maladie un milliard d'euros). Pourquoi avons-nous pris tant de retard ? Actuellement une seule étude de ce type est en cours : décidée en 2002 par les autorités françaises, à la suite de la délivrance par l'agence européenne de l'AMM de Vioxx, elle n'est toujours pas achevée, quatre mois après le retrait du médicament, alors que même l'AFSSAPS continue de défendre sa mise sur le marché. On a bien essayé, à juste titre, d'intéresser le syndicat des laboratoires pharmaceutiques (LEEM) à cette démarche, avec la signature de l'accord-cadre de juin 2003, mais ceux-ci ne semblent pas encore prêts à financer des études dont le risque potentiel est de remettre en cause l'AMM pour l'obtention de laquelle ils ont mobilisé d'importants moyens financiers et humains. * * * De telles carences et de tels dysfonctionnements, graves et répétés rendent nécessaire l'intervention de la représentation nationale dans sa fonction de contrôle pour clarifier les conditions dans lesquelles sont délivrées les autorisations de mise sur le marché des médicaments et la façon dont est assuré leur suivi. Les impératifs de santé publique nous imposent d'apporter une réponse claire à la question que tout le monde se pose : peut-on encore faire confiance aux agences qui ont pour mission d'évaluer la sécurité d'emploi, l'efficacité et la qualité des produits de santé ? Telles sont les motivations qui conduisent les auteurs de la proposition de résolution à vous proposer la création d'une commission d'enquête.
Jon Snow

- Les contradictions du projet de réforme du système de santé - 0 views

  • Avec la réforme, dans les années 1980, le système de gratuité des soins a volé en éclats : les Chinois ont gagné la liberté économique, mais perdu leur couverture médicale. L’investissement économique a été privilégié au détriment du social. En 1992, une réforme a, en quelque sorte, privatisé la santé comme le reste de l’économie : le désengagement de l’Etat signifiait pour le secteur l’ouverture à une dynamique de marché, et donc de profitabilité. Inévitablement, cette politique a entraîné de graves dysfonctionnements et, avec l’explosion des coûts, le creusement des inégalités dans l’accès aux soins.
  • 30 % des dépenses médicales sont couvertes par des assurances, 52 % directement par les patients. C’est une des raisons pour lesquelles les Chinois économisent entre 40 et 60 % de leurs revenus : en prévision d’un accident de santé.
  • En effet, selon une récente étude de la revue médicale britannique The Lancet (1), « le coût moyen d'une hospitalisation représente le double du salaire annuel moyen des 20% de la population ayant les salaires les plus bas » ; toujours selon la revue, plus de 35 % des foyers urbains et 43 % des foyers ruraux ont des difficultés à payer les soins médicaux et s’en trouvent appauvris, ou s'en passent carrément.
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  • La principale cause de cette situation est l’obligation d’autofinancement imposée aux hôpitaux, entraînant une course au profit, et le développement parallèle de la corruption. Pour boucler leurs budgets, les hôpitaux ont tendance à prescrire plus de médicaments et d’analyses que nécessaire, et à des prix prohibitifs – quand ce ne sont pas les médecins qui le font, pour améliorer leurs fins de mois. Les scandales sont maintenant de plus en plus relayés par la presse.
  • En 2004, le ministre de la santé, Gao Qiang (高强), a publiquement reconnu l'échec de la réforme du système de soin. En 2007, le gouvernement a annoncé une augmentation de sa contribution au système de santé en zones rurales ; un système d'assurance maladie devait couvrir l'essentiel des coûts des soins médicaux dans ces zones.
  • Les quatre interlocuteurs ont cependant été incapables de définir un projet commun, si bien que l’Etat a finalement mandaté huit organisations internationales dont l'Organisation mondiale de la santé,  McKinsey, la Banque mondiale, le Centre de recherche et de  développement du Conseil des Affaires d'Etat et quatre universités chinoises pour soumettre leurs propositions de réforme au ministre de la santé ; celui-ci devait ensuite élaborer un projet final intégrant les parties rédigées par chacun des ministères et une synthèse des propositions remises.
  • Le point le plus important est celui de la couverture médicale universelle. Pour le reste, le projet recentre les activités de santé sur le secteur public en limitant la part dévolue au marché, ce qui semble une manière d’éviter la course au profit qui a entraîné tant de dérives.
  • Ce qui est intéressant, c’est que le projet de réforme a fait l’objet d’un débat public lancé sur le site internet de la Commission nationale pour le développement et la réforme, une première dans ce domaine. C’est peut-être ce qui a suscité le plus de commentaires, jusqu’à maintenant, et sur la forme plus que sur le fond.
  • Le président Hu Jintao a lui-même lancé le mouvement en juin dernier, en déclarant publiquement qu’il utilisait internet pour s’informer de l’actualité, mais aussi des intérêts et des désirs de la population ; il a alors fait la une en échangeant par ce biais, en public, quelques idées avec des internautes. Il a ajouté que sonder ainsi l’opinion publique était une manière de recueillir la sagesse populaire et donc un important moyen d’information
  • La consultation, en l’occurrence, a tourné court car la réponse générale a été celle d’une totale incompréhension du texte ainsi soumis « au peuple ». De toute façon, il n’y avait aucune indication claire sur la manière dont d’éventuelles critiques pourraient être prises en compte.
Jon Snow

Planète sans visa » Annie n'aime pas les sucettes (ni la Légion d'Honneur) - 0 views

  • Cessons les vraies fausses controverses sur les faibles doses. Des politiques publiques doivent devenir le rempart à la mise en danger délibérée d’autrui, y compris en matière pénale. Vous avez récemment exprimé, à la tribune de l’Assemblée nationale, votre souhait d’écrire des lois « plus justes, plus efficaces, plus pérennes. En qualité de Ministre chargée de l’Egalité des territoires et du logement, vous avez un pouvoir effectif non seulement pour augmenter le nombre des logements mais légiférer pour des logement sains, en participant à la remise en cause de l’impunité qui jusqu’à ce jour protège les responsables de crimes industriels. En mémoire d’Henri Pézerat qui fut pionnier dans les actions citoyennes dans lesquelles je suis engagée aujourd’hui et au nom de l’association qui porte son nom, la reconnaissance que j’appelle de mes vœux serait de voir la justice française condamner les crimes industriels à la mesure de leurs conséquences, pour qu’enfin la prévention devienne réalité.
  • J’en ai été, toutes ces années, la seule chercheuse statutaire. Pour assurer la continuité du programme et tenter, autant que faire se peut, de stabiliser l’emploi des jeunes chercheurs collaborant à celui-ci, il m’a fallu en permanence rechercher des financements - ce que j’appelle la « mendicité scientifique » - tout en résistant à toute forme de conflits d’intérêts pour mener une recherche publique sur fonds publics. Enfin, la recherche en santé publique étant une recherche pour l’action, j’ai mené mon activité dans l’espoir de voir les résultats de nos programmes de recherche pris en compte pour une transformation des conditions de travail et l’adoption de stratégies de prévention.
  •  J’en ai été, toutes ces années, la seule chercheuse statutaire. Pour assurer la continuité du programme et tenter, autant que faire se peut, de stabiliser l’emploi des jeunes chercheurs collaborant à celui-ci, il m’a fallu en permanence rechercher des financements - ce que j’appelle la « mendicité scientifique » - tout en résistant à toute forme de conflits d’intérêts pour mener une recherche publique sur fonds publics. Enfin, la recherche en santé publique étant une recherche pour l’action, j’ai mené mon activité dans l’espoir de voir les résultats de nos programmes de recherche pris en compte pour une transformation des conditions de travail et l’adoption de stratégies de prévention.
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  • J’en ai été, toutes ces années, la seule chercheuse statutaire. Pour assurer la continuité du programme et tenter, autant que faire se peut, de stabiliser l’emploi des jeunes chercheurs collaborant à celui-ci, il m’a fallu en permanence rechercher des financements - ce que j’appelle la « mendicité scientifique » - tout en résistant à toute forme de conflits d’intérêts pour mener une recherche publique sur fonds publics. Enfin, la recherche en santé publique étant une recherche pour l’action, j’ai mené mon activité dans l’espoir de voir les résultats de nos programmes de recherche pris en compte pour une transformation des conditions de travail et l’adoption de stratégies de prévention.
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    Lettre de refus de la Légion d'honneur par Annie Thébaud-Mony, directrice de l'inserm.
Jon Snow

Téléthon: les dons d'aujourd'hui font les profits de demain - 0 views

  • Le désengagement de l'État de ses fonctions essentielles : la santé, la recherche et l'éducation, notamment. Avec en toile de fond une formidable illustration du fameux théorème libéral : mutualisation des dépenses/privatisation des profits. Étrange modèle que celui qui consiste à faire appel à la générosité publique pour financer les travaux de chercheurs privés - au seul bénéfice d'une cause, certes noble mais strictement ciblée. Chercheurs qui s'empresseront, dès que leurs travaux auront abouti, de déposer des brevets qui assureront non seulement leurs fortunes personnelles mais qui permettront aussi à des laboratoires - privés eux aussi - de s'enrichir sur la commercialisation de nouveaux médicaments qu'ils vendront alors au prix fort à ce qu'il restera d'une Sécurité Sociale exsangue, n'assumant déjà plus son rôle de protection mutualisée des plus faibles.Car enfin... Si l'État - et ceux qui se déchirent pour alterner à le représenter - prenaient et assumaient véritablement leurs responsabilités, ne veilleraient-ils pas à assurer un financement approprié de la recherche publique ? Cela aurait pour effet immédiat de réduire les coûts de santé, la sécurité sociale n'ayant plus à assurer le service de substantiels bénéfices aux laboratoires privés, comme elle est contrainte de le faire aujourd'hui.
  • Étrange modèle que celui qui consiste à faire appel à la générosité publique pour financer les travaux de chercheurs privés - au seul bénéfice d'une cause, certes noble mais strictement ciblée. Chercheurs qui s'empresseront, dès que leurs travaux auront abouti, de déposer des brevets qui assureront non seulement leurs fortunes personnelles mais qui permettront aussi à des laboratoires - privés eux aussi - de s'enrichir sur la commercialisation de nouveaux médicaments qu'ils vendront alors au prix fort à ce qu'il restera d'une Sécurité Sociale exsangue, n'assumant déjà plus son rôle de protection mutualisée des plus faibles.
Jon Snow

Antidote-europe.org - 0 views

  • Le recours au supposé modèle animal pour les problèmes de santé humaine est-il basé sur des principes raisonnables ? Il y a une preuve simple et claire du fait qu'aucune espèce animale ne peut être prise comme modèle biologique fiable d'une autre. Une espèce est définie par son isolement reproductif, ce qui signifie que les membres d'espèces différentes ne peuvent pas se croiser. Cela est la conséquence du fait qu'une espèce donnée a un patrimoine génétique unique, qu'il s'agisse du nombre, de l'organisation et de la structure des chromosomes, ou de la régulation et du contrôle de l'expression génique. La biologie moderne a mis en évidence que le patrimoine génétique d'un individu détermine les activités biologiques précises de ses cellules, tissus et organes. Ainsi, les individus d'espèces différentes ont des patrimoines génétiques différents et présentent donc des activités biologiques différentes, pouvant, selon, paraître similaires, différentes ou opposées à celles d'une autre espèce. Du fait de ce comportement biologique aléatoire, l'affirmation que les membres d'une espèce donnée peuvent se substituer comme modèles biologiques fiables pour une autre espèce est fausse.
  • En particulier, l'hypothèse que les résultats obtenus chez certains mammifères seraient applicables aux humains est non fondée et compromet sérieusement la santé humaine. Considérons, par exemple, le chimpanzé, notre parent le plus proche en termes évolutifs. Exposé au virus de l'immunodéficience humaine (VIH), le chimpanzé ne développe pas de maladie - chez les humains, ce virus provoque le SIDA. Si on lui injecte le virus de l'hépatite B, un chimpanzé sur dix peut développer une forme atténuée d'hépatite et il récupérera rapidement - chez les humains, ce virus provoque une hépatite chronique et parfois le cancer du foie. Et, quand on lui injecte le virus Ebola, le chimpanzé meurt de fièvre hémorragique, comme les humains. En d'autres termes, le meilleur modèle animal se comporte d'une manière opposée, différente ou identique aux humains, face à un facteur donné. Personne ne pourrait avoir prévu ces résultats, qui ne peuvent être obtenus qu'après observation chez les deux espèces. Tester sur les modèles animaux est donc inutile au mieux, dangereux au pire, parfois fatal pour les humains : le scandale français du sang contaminé a eu lieu parce que les "experts", notant que le chimpanzé ne présentait pas de réaction, ont approuvé la mise sur le marché de ce sang. Une estimation conservatrice du nombre de morts en France, résultant de cette méthodologie imparfaite d'évaluation de la toxicité des médicaments et produits carcinogènes seuls, est de 100 000 à 120 000 décès par an. En supposant que des taux similaires per capita soient valides dans les autres nations de l'Union européenne, quelque 600 000 à 750 000 citoyens européens mourront prématurément année près année, à cause des effets secondaires des médicaments et des produits carcinogènes présents dans notre environnement.
  • Avantages de la toxicologie scientifique par rapport à l'évaluation de la toxicité basée sur les animaux Comme montré précédemment, les réactions biologiques des individus d'une espèce donnée sont uniques. Les individus d'espèces différentes peuvent, à l'occasion, présenter des réponses grossièrement similaires quand ils sont exposés au même produit toxique, mais on ne doit jamais se laisser tromper par ces phénomènes de hasard. Le mécanisme par lequel un produit induit une réaction pathologique peut être assez différent dans des espèces différentes. Parmi les médicaments utilisés, 60 % sont métabolisés, chez les humains, par le même membre de la famille des cytochromes P450, mais plusieurs membres différents de cette famille d'enzymes sont impliqués chez les singes, les chiens ou les rongeurs. La toxicologie scientifique, en identifiant précisément les gènes sollicités dans la réaction à la substance, permet de déduire le mécanisme d'action de cette substance. Par ailleurs, les effets à long terme chez les humains sont impossibles à évaluer dans un espèce avec une espérance de vie plus courte. Chez les souris, le développement spontané du cancer commence à l'âge de 10 mois, alors que chez les humains il commence en général après l'âge de 40 ans, et les mécanismes qui favorisent le cancer sont très différents dans chaque espèce. La susceptibilité au cancer de différentes souches de souris peut varier jusqu'à cent fois, certaines souches tolérant, sans effets de maladie apparents, des doses d'oestrogène plusieurs fois supérieures à celles qui rendent malades d'autres souches. Même si les réponses grossières dans deux espèces différentes se ressemblent sur le court terme, le mécanisme sous-jacent qui détermine le résultat à long terme est très vraisemblablement différent et peut donc aboutir à des résultats très différents au fil des années.
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  • Une sécurité du consommateur améliorée entraînerait le soulagement immédiat des coûts socio-économiques résultant des maladies, dont les taux sont présentement en plein essor dans les pays de l'Union européenne. L'industrie trouverait de nombreux avantages à la toxicologie scientifique. Les expériences ne prennent que quelques jours en moyenne, sont relativement peu coûteuses, faciles à standardiser et nécessitent des quantités infimes du produit à tester. La compréhension du mécanisme de l'effet toxique peut permettre aux chimistes de modifier le produit pour annuler ou réduire sa toxicité (avec l'aide des modèles de relation structure-activité, par exemple) ou pour améliorer sa qualité - et l'image du fabriquant !. Bien que des compétences techniques avancées soient nécessaires pour la plupart des méthodes de toxicologie scientifique et que l'équipement de laboratoire requis soit coûteux, cela serait plus que contrebalancé par les avantages scientifiques, économiques et de santé publique. De plus, des économies d'échelle pourraient rapidement être réalisées. La toxicologie scientifique peut s'appliquer à n'importe quelle espèce et peut donc être utilisée pour évaluer les toxicités environnementales dans toute espèce animale ou végétale. En évitant le sacrifice de millions d'animaux, la toxicologie scientifique satisferait les associations de protection animale.
Jon Snow

Les Big Pharma en rêvaient, Sarkozy le fait... - 0 views

  • D'ailleurs, Marc Cluzel, responsable de la branche R&D de Sanofi-Aventis, l'a clairement affirmé lors de l'annonce du plan de licenciement : "Pourquoi voudriez-vous qu'on continue à financer 100% de notre recherche interne alors qu'à l'extérieur, les organismes de recherche publique, les biotechs, les universités sont financés en tout ou partie par l'état et les collectivités territoriales".
  • Les firmes s'en désengagent donc massivement, préférant licencier ses chercheurs pour s'appuyer sur les laboratoires publics, en grande partie financés par l'Etat.
  • Comprenez : on assèche les financements de la recherche publique française (qui est vraiment nulle) pour mieux la contraindre à accepter des partenariats public-privé (puisque les labos la trouve super efficace)... Ça ne vous rappelle pas quelque chose ? Pôle emploi ("lessivé par l'Etat, essoré par le privé") par exemple... le scénario est bien rôdé. Au final, au moment de négocier, les instituts publics se retrouvent en situation de faiblesse, et les labos privés se goinfrent !
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  • La recherche pour le public, les bénéfices pour le privé. Les Big pharma n'auraient pas rêvé mieux...
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    Putain!
Jon Snow

Sanofi, une réussite française en clair-obscur - AgoraVox le média citoyen - 0 views

  • L’entreprise ne semble pas gênée par le fait d’affaiblir (et c est un euphémisme) un pôle clé en matière d’avancée en santé publique, dans la recherche et la vaccination, alors que dans le même temps ses principaux dirigeants se reversent des sommes invraisemblables, à coups de montages financiers. Sans doute que l’objectif pour Sanofi est de se concentrer sur la production de nouveaux médicaments, autrement plus rentables pour le laboratoire, que de financer des vaccins pour des maladies de pauvres, telles que le paludisme. Christian Lajoux, le président directeur général de Sanofi, semble en effet bien plus préoccupé par les actions de lobbying du groupe, (il l’a dit à maintes reprises, la question des visiteurs médicaux est centrale pour lui), que par l’investissement en recherche qui pourrait mener à des avancées majeures en protection de la santé publique.
  • Cette culture du lobby, le patron l’assume voire l’affiche avec panache. Christian Lajoux, dirige également le LEEM (Les entreprises du médicament) depuis 2006, syndicat du milieu pharmaceutique créé en 2002. L’industrie pharmaceutique est sans aucun doute le seul secteur où l’on peut encore voir des situations aussi ubuesques. En effet, voilà un groupe qui lance des recommandations sur les produits de toute la concurrence, édicte les règles d’éthique censées être suivies par les participants, fait office d’agent de liaison médiatique tout autant que de garde-fou moral, dirigé par… le leader du secteur en France !
Jon Snow

2009/07/10 > BE Etats-Unis 173 > La santé et les groupes de pression, une aff... - 0 views

  • Comme souvent aux Etats-Unis, les sommes en jeu sont assez colossales. Pour les débats qui entourent l'adoption d'une loi sur une couverture publique, les assurances privées continuent d'exercer de fortes pressions sur les parlementaires. On apprend ainsi qu'aux moments les plus critiques du travail parlementaire, la journée de lobbyiste de haut niveau a atteint quelque 1,4 million de dollars. A ce tarif, personne ne doute de la motivation et de la qualité des représentations faites par d'anciens sénateurs ou autres. Une organisation comme PhRMA (association regroupant des sociétés pharmaceutiques et d'appareillage médical) a récemment doublé son budget consacré au travail de lobby qui a atteint au premier trimestre 7 millions de dollars. Quant à Pfizer, la dépense se monte sur la même période à 6 millions de dollars.
  • En 2007, déjà, le Congrès s'était ému de ces pratiques, susceptibles de se rapprocher du conflit d'intérêt. Une loi avait même été passée. Elle interdisait aux anciens membres du Congrès d'y introduire leurs clients ou employeurs, d'agir sur d'anciens parlementaires, ou encore d'intervenir auprès de ceux qui fréquentent "des clubs de salles de sport" réservés aux parlementaires. De même, pour la branche exécutive, l'un des premier "executive orders" du Président Obama en janvier 2009 visait à interdire aux agents quittant l'administration de travailler pour des entreprises qu'ils auraient eu à réguler, et ce pour une durée de 2 ans. Mais de toute évidence, ces dispositions ne suffisent pas et à mesure que les décisions se rapprochent sur le dossier médical informatisé et les réformes de santé, l'activité des groupes de pression augmente et les transferts de la sphère publique vers les lobbies de toutes sortes s'accélèrent.
  • A ceci s'ajoute le fait que les lobbyistes en profitent sans doute pour actionner les parlementaires sur des questions connexes qui coûtent ou rapportent des milliards aux sociétés pharmaceutiques et que le gouvernement fédéral a remis sur le métier : la réforme de l'USPTO (un million de brevets en retard, le dépôt d'un médicament coûte plus d'un million), le système national des brevets, la réforme de la FDA, la relance des programmes d'innovation, etc.
Jon Snow

GRAIN | "Against the grain" | 2009 | Un système alimentaire qui tue - 0 views

  • Cela fait des années que les experts avertissent que le développement des grandes fermes d’élevage industriel en Amérique du Nord ont créé un foyer idéal pour que puissent émerger et se répandre de nouvelles souches de grippe extrêmement virulentes. « Parce que les élevages fortement concentrés ont tendance à rassembler d’importants groupes d’animaux sur une surface réduite, ils facilitent la transmission et le mélange des virus », expliquaient des scientifiques de l’agence nationale des instituts de santé publique américaine (NIH).[2]  Trois ans plus tôt, Science Magazine avait sonné l’alarme en montrant que la taille croissante des élevages industriels  et l’usage répandu des vaccins qui y est fait accéléraient le rythme d’évolution de la grippe porcine.[3] C’est la même chose avec la grippe aviaire : l’espace surpeuplé et les conditions insalubres  qui règnent dans ces élevages permettent au virus de se recombiner et de prendre de nouvelles formes très aisément. Quand on en est à ce stade, la  centralisation inhérente à l’industrie garantit que la maladie est disséminée partout, par l’intermédiaire des matières fécales, de la nourriture animale, de l’eau ou même des bottes des ouvriers.[4] Et pourtant, si l’on en croit les centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), «  il n’existe pas de système national officiel de surveillance pour déterminer quels sont les virus les plus répandus dans la population porcine américaine.”[5] La situation est la même au Mexique.
  • Pour ce qui est des pandémies de grippe en général, nous savons que la proximité d’élevages intensifs de porcs et d’élevages de volailles augmente les risques de recombinaison virale et l’émergence de nouvelles souches virulentes de grippe.
  • Il faut noter ici que l’un des ingrédients courants de l’alimentation animale industrielle est ce qu’on appelle les «  déchets de volaille », c’est-à-dire un mélange de tout ce qu’on peut trouver sur le sol des élevages intensifs : matières fécales, plumes, litière, etc
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  • Entre temps, l’industrie pharmaceutique fait fortune avec la crise. Le gouvernement des Etats-Unis a déjà fait une exception d’urgence dans son système d’autorisation pour permettre de traiter les malades de la grippe avec des antiviraux comme Tamiflu et Relaxin plus largement que cela n’était prévu.
  • Novavax essaie de convaincre à la fois le CDC et le gouvernement mexicain qu’il est capable de fournir un vaccin contre la grippe porcine dans un délai de 12 semaines, si les règlements encadrant les tests restent souples.
  • (L’épidémie de grippe porcine a frappé Mexico, une métropole de plus de 20 millions d’habitants, précisément au moment où le gouvernement a coupé l’approvisionnement en eau d’une bonne partie de la population, en particulier les quartiers les plus pauvres.)
  • Le fait que la surveillance des épidémies soit confiée à des cabinets-conseils privés, que les gouvernements et les agences des Nations Unies puissent garder le silence et ne pas divulguer l’information, que nous soyons obligés de dépendre d’une poignées d’entreprises pharmaceutiques  pour soulager nos souffrances, avec des produits certes brevetés mais seulement à moitié testés, devraient nous indiquer que rien ne va plus. Ce n’est pas seulement de nourriture que nous avons besoin, mais de systèmes de santé publique qui aient un véritable agenda public et soient responsables devant le public.
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    Triste réalité. Notre système alimentaire est pourri. Des hommes en souffrent et en meurent quotidiennement.
Jon Snow

Les médicamenteurs, reportage sur l'industrie pharmaceutique et ses conflits ... - 0 views

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    Excellent doc sur les connivences, pour ne pas dire la corruption, qui existe entre instituions publiques françaises et l'industrie pharmaceutique. A l'heure où cette industrie "en crise" veut faire supporter les coûts de sa recherche par l'Etat, une piqûre d'adrénaline s'impose et qques coup de fouets aussi tiens!
Jon Snow

1000 vaches,association,NOVISSEN,novissen,drucat,Abbeville,ferme,Ramery, - 0 views

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    Manif le 3 mars à Paris + pétition.
Jon Snow

Etats-Unis: un système de santé qui n'assure pas - 0 views

  • Les Américains dépensent beaucoup d'argent sur la santé : plus de 2 mille milliards de dollars par an, soit 7400 dollars par personne, ou 16% du PIB.
  • De fait, les programmes publics se chargent déjà de 46% des dépenses médicales, selon les analystes de la  Kaiser Family Fondation. Pour commencer, le "Medicare", établi en 1965, assure les invalides et les plus de 65 ans qui n'ont pas d'assurance privée. Avant sa mise en place, 40% des personnes âgées n'avaient aucune protection. Il y a ensuite le "Medicaid", qui concerne plus de 40 millions d'Américains à bas revenus. Cependant, de nombreux Américains, comme ceux qui n'ont pas d'enfants, ne sont pas éligibles. Et la moitié de ceux qui seraient éligibles ne s'inscrivent pas, par manque d'information ou par crainte du stigmate.
  • 60% des personnes en âge de travailler sont assurés par leur employeur. Au niveau individuel, une police d'assurance coûte environ 4700 dollars par personne par an, et entre 13 000 et 17 000 dollars pour une famille de quatre personnes. Depuis 25 ans, les primes ont augmenté plus que les revenus et que l'inflation. "Cette formule marche assez bien, en grande partie parce qu'elle est réglementé par le gouvernement", explique Paul Krugman. Le client paie entre 15 et 25% de l'assurance de sa poche et l'entreprise paie le reste.
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  • Mais les petites et moyennes entreprises ne peuvent pas toujours se le permettre. La part d'entre elles qui offrent une police est ainsi passée de 67 à 38% entre 1995 et 2008 selon le National Small Business Association. Même dans les entreprises qui proposent une couverture, certains employés n'y ont pas accès, comme les travailleurs à mi-temps ou en période d'essai. 
  • En plus, la prime peut s'envoler si le client présente un historique médical. D'ailleurs, les assureurs ont le droit de le refuser.
  • "Une fois que les compagnies d'assurance  acceptent un client, elles font tout pour éviter de payer ses soins", s'indigne Paul Krugman. Gare à ceux qui ne lisent pas attentivement les conditions écrites en tout petit caractères à la fin du contrat...L'électricien Rick Reckoway en a fait l'amère expérience : quand son fils de 12 ans a commencé à souffrir de problèmes cardiaques et respiratoires, il s'est cru protégé par son assurance. Sauf que les remboursements étaient plafonnés à 100 000 dollars. Il croule désormais sous 700 000 dollars de dettes.
  • Pire, l'assurance se réserve le droit d'annuler rétroactivement le contrat. Il suffit qu'elle prouve que le patient avait omis, lors de l'inscription, un détail sur son passé médical.
  • Près de 46 millions d'Américains, dont 8 millions d'enfants, seraient dépourvus de couverture médicale, soit parce qu'ils ne peuvent pas se la payer, soit parce qu'ils ne sont pas éligibles à l'assurance publique. Première conséquence : le surendettement . Plus de 77 millions d'Américains de plus de 19 ans auraient des difficultés pour payer leurs factures médicales.
  • Selon l'institut de recherche Urban, le manque d'assurance est à l'origine de 27 000 décès évitables par an aux Etats-Unis.
Jon Snow

Nanotechnologies : tous cobayes de la nano-bouffe ? - Apprentis sorciers - Basta ! - 0 views

  • Certains voient les nano-aliments comme une « aubaine » pour les paysans du Sud. Leur credo ? Des nanos qui augmenteraient la productivité agricole et permettraient de lutter contre la faim. Une promesse qui rappelle celles des lobbys biotechnologiques et leurs OGM. La comparaison ne s’arrête pas là : risques sanitaires et environnementaux, privatisation du vivant ou de combinaisons d’atomes par des brevets industriels, mise sur le marché de produits dont l’innocuité n’est pas prouvée... Des nanocides (pesticides utilisant les nano-technologies) intelligents qui nécessiteraient un dosage moins important que les pesticides actuels, et ne causeraient aucun mal aux insectes ? Le fait que ce soit des firmes comme Monsanto, Bayer ou Syngenta qui les développent ne peut qu’inviter à rester très prudent sur le sujet...
  • « Dans le cas des OGM, nous avons obligé Monsanto à rendre publiques des études partielles de toxicité dissimulées au public. Des études semblables n’existent pas sur la nocivité des nanoparticules, souligne la Fondation Sciences citoyennes. Et les lanceurs d’alerte sont actuellement dissuadés par tous les moyens (poursuites en justice...) de briser la propagande officielle ». Pour Rose Frayssinet, nous sommes face à un risque encore plus grand que les OGM. « Les OGM, c’est un secteur, alors que les nanotechnologies concernent tous les secteurs. Les risques sont d’autant plus difficiles à analyser. On ne peut pas avoir une vision globale des implications ».
  • « Les données disponibles indiquent que certaines nanoparticules insolubles peuvent franchir les différentes barrières de protection, se distribuer dans le corps et s’accumuler dans plusieurs organes, essentiellement à partir d’une exposition respiratoire ou digestive », prévient une étude de l’Afsset, en 2006. Les nano-particules se diffusent dans les alvéoles pulmonaires, le sang, la barrière hémato-encéphalique qui protège le cerveau, ou le placenta.
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  • Quant à l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa), après avoir rappelé que des études extérieures montrent de possibles altérations de l’ADN par les nano-particules [2], elle confesse « l’impossibilité d’évaluer l’exposition du consommateur et les risques sanitaires liés à l’ingestion de nanoparticules. » Très rassurant...
  • Les instruments règlementaires sont inadaptés. Ministères et agences sanitaires sont complètement dépassés (les documents les plus récents publiés sur le site du ministère de la Santé datent de 2007). L’évaluation des risques doit être totalement repensée. Les systèmes d’autorisation de mise sur le marché reposent sur la composition chimique des produits. Pour les nanoparticules, cela ne suffit pas, car les effets dépendent aussi de l’organisation spatiale des éléments atomiques et de leur taille. Un élément non toxique peut le devenir à l’échelon nanométrique. « Le dioxyde de titane et les dioxydes d’argent n’ont pas les mêmes propriétés au niveau nanométrique et au niveau macroscopique, explique Rose Frayssinet. Ils n’ont pas les mêmes propriétés selon qu’ils mesurent 20 nano ou 60 nano. Pour étudier les risques, il faudrait donc mener des études pour toutes les échelles ».
  • Le gouvernement français a lancé en 2009 le plan Nano-Innov, qui vise à placer la France parmi les pays les plus en pointe sur les nanosciences, en encourageant la recherche fondamentale à travailler « avec les entreprises pour mettre au point des technologies, déposer des brevets, créer des produits  ». 70 millions d’euros ont été consacrés l’an dernier à ce projet. En parallèle, aucun fonds n’est dédié aux études toxicologiques et aux impacts sanitaires et environnementaux.
Jon Snow

Le mercure dentaire, un neurotoxique qui empoisonne les Français - Santé publ... - 0 views

  • Dès 1999, la Suède a contourné l’impossibilité d’interdire les amalgames dentaires en les déremboursant. Aujourd’hui, la Norvège demande à ce que la stratégie européenne s’intéresse enfin aux amalgames, qui constituent l’utilisation la plus importante de mercure dans les produits non soumis à restriction au sein de l’Europe. Bien que le groupe d’experts chargé de réfléchir à la révision de la stratégie communautaire sur le mercure préconise l’arrêt des amalgames en Europe, la France est le seul pays qui s’y est officiellement opposé.
    • Jon Snow
       
      Après consultation du public bien sûr!
  • « On assiste à un lobbying féroce de la profession dentaire sous l’égide de la Fédération dentaire internationale, très présent à l’OMS », souligne la scientifique Marie Grosman. Elle a encore pu le constater lors de la 3e session de négociation d’un traité sur le mercure, du 31 octobre au 4 novembre 2011, sous l’égide des Nations unies. Elle était présente au titre de vice-présidente pour l’Europe de l’Alliance mondiale pour une dentisterie sans mercure. À cette occasion, les représentants de la région Afrique ont réitéré leur refus de devenir « la poubelle des pays riches ». « L’Afrique réclame la fin de l’usage du mercure dentaire dans les 3 à 5 ans qui suivent la signature du traité, soit entre 2016 et 2018 », rapporte Marie Grosman. Une position ferme suivie par la région Asie-Pacifique et le Grolac (Amérique latine) pendant que les États-Unis et l’Australie demandent la disparition programmée des amalgames.
Jon Snow

ASSOCIATION NON AU MERCURE DENTAIRE - 0 views

  • DU MERCURE DANS LES SOINS DENTAIRES : UN SCANDALE SANITAIRE MAJEUR  Le MERCURE (Hg) est un métal trace dont la toxicité est connue et redoutable : c’est un neurotoxique, un reprotoxique, un immunotoxique, un génotoxique… Le mercure métallique est classé parmi les substances CMR2 (cancérogènes, mutagènes, toxiques pour la reproduction) qui doivent être chassées de tous les usages pour leur dangerosité. Au cours de la vie, le mercure s’accumule dans l’organisme : c’est un toxique bioaccumulable. Rejeté dans l’environnement, il s’y accumule aussi : c’est un polluant persistant qui se concentre tout au long des chaînes alimentaires aquatiques sous sa forme méthylée, contaminant les poissons carnassiers (bioamplification). LES AMALGAMES, PREMIERE SOURCE D'EXPOSITION AU MERCURE Les amalgames dentaires sont composés pour 50% de mercure métallique, et représentent la 1ère source d’exposition à ce métal dans les pays développés.
  • PROTECTION NECESSAIRE LORS DES TRAVAUX   Toute intervention sur un amalgame dentaire (dépose ou fraisage avant une pose de couronne par exemple) comporte des risques graves en raison d'une libération de vapeurs de mercure en quantité importante. C'est pourquoi nous ne préconisons pas de systématique dépose des amalgames, décision qui doit toujours être prise en parfaite connaissance de cause, et accompagnée d'un suivi médical par un médecin "averti". Toute intervention sur un amalgame doit être faite selon un PROTOCOLE très strict précisant toutes les précautions à prendre. (voir aussi le protocole préconisé par l'IAOMT) Par ailleurs, nous ne préconisons aucun traitement de désintoxication en particulier, mais informerons au mieux (y compris sur les éventuels risques) en nous appuyant sur des publications scientifiques. Nous signalons le danger que représente toute auto-médication avec des chélateurs de métaux dits lourds ; ceux-ci nécessitent un avis et un suivi médical durant toute la période du traitement. En aucun cas les informations générales délivrées sur ce site ne doivent être interprétées comme des prescriptions médicales.
bernadrian

Crise de la dette: la Grèce obtient un taux en baisse à trois mois - Arkyvo News - 1 views

  • Alors que les taux longs grecs à dix ans battent des records historiques mardi au moment où l'Union européenne (UE) peine à convaincre de sa capacité à trouver une solution durable à la crise en zone euro, l'émission à trois mois de mardi lancée par l'agence publique grecque de la dette a été sursouscrite trois fois par les investisseurs.
    • bernadrian
       
      Sursouscrite 3 fois et pourtant le taux d'intérêt est élevé. Faudra un jour qu'on m'explique...
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    Je comprends pas ce verbe "sursouscrire"... Les deux exemples ci dessous m'éclaire encore moins: La santé financière de BP ne préoccupe plus les marchés qui viennent de sursouscrire à un emprunt obligataire de 3,5 milliards de dollars émis mardi par le pétrolier. - (site www.lefigaro.fr) Afin d'empêcher un utilisateur de sursouscrire à des ressources, il faut fixer des limites. (site www.parallels.com)
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