il apparaît que 37% seulement de l'ensemble des étudiants (53% en L1) ont reçu, à Jussieu, une formation à la
recherche documentaire alors que 80% ont des travaux à faire qui font appel à des recherches documentaires évaluées dans
le cadre de leur formation. Par ailleurs, ils ne sont que 12% à juger ces formations très utiles et un tiers seulement sont
demandeurs de formations de perfectionnement. Enfin, plus de 80% des enseignants de Jussieu considèrent que leurs
étudiants ont reçu une formation insuffisante en la matière.
Si l'on souligne ce constat, c'est qu'il est préjudiciable à la formation des étudiants et à leur capacité à s'insérer dans la
recherche. Cette situation n'est d'ailleurs pas propre aux étudiants en sciences, mais elle est peu évoquée en France, alors
qu'il s'agit d'une question jugée préoccupante ailleurs (par exemple au Canada). Ce déficit de compétences dans la maîtrise
des outils de la recherche documentaire se répercute, manifestement, sur le degré de connaissance des bases d'informations
scientifiques. La moitié seulement des étudiants connaissent des noms de sites de recherche utiles à leurs études : ne sont
cités par plus de 10% des étudiants que Scholar Google, le SUDOC (système universitaire de documentation) et Web of
Science.
Il apparaît des différences très marquées entre les pratiques des étudiants qui utilisent la BIUSJ comme espace de
consultation d'ouvrages et comme lieu de travail, et celles des enseignants et chercheurs qui sont principalement intéressés
par l'emprunt d'ouvrages (plutôt les enseignants) et de revues (plutôt les chercheurs).