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Aurialie Jublin

Métiers disparus, métiers pas encore apparus - Information - France Culture - 0 views

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    "Et même, merveille de ces rapprochements, deux métiers - l'un disparu, l'autre pas encore inventé - se font échos d'une recension à l'autre. Au dix-neuvième siècle, il y avait un métier - c'était une plutôt une pratique délictueuse - consistant à déterrer des cadavres pour les revendre à des universités qui les disséquait, les pilleurs de tombes. Demain, il y aura un nouveau métier, le conseiller en funérailles numériques, celui qui vous aidera à choisir comment vous mourrez dans les réseaux : déciderez-vous qu'une page mémorial soit ouverte sur Facebook ? Voudrez-vous être enterré dans un cimetière numérique ? Ou au contraire voudrez-vous que toutes vos informations personnelles soient supprimées des réseaux pour ne pas risquer d'être la victime des nouveaux pilleurs de cadavres numériques qui séviront sur Internet?"
Aurialie Jublin

Anticipe ou crève ? Ces métiers de demain auxquels on ne peut pas se préparer - 1 views

  • dans le top 10 des profils professionnels qui s’arrachaient en 2010, aucun n’existait en 2004 ! Expert du développement durable, développeur d’applications mobiles, technicien dans le cloud computing, data miner ou community manager : tous ces emplois, dont l’apparition se fait d’ailleurs plus rapidement que leur traduction en français, n’existaient pas en 2010.
  • parmi les métiers en émergence révélés par l’Association pour l’emploi des cadres (l’Apec), on pouvait relever trois figures de proue du travail de demain : les profils de protecteur (gestion du risque), d’optimisateur (gestion de la performance) et de story-teller (gestion du sens). L’exercice est sérieux : il sert l’anticipation des besoins en compétences des entreprises, pour une meilleure adéquation avec les profils sur le marché du travail, et en amont avec les offres de formation.
  • le futur est dans les soft skills, ces “compétences douces” – pensée critique, résolution de problèmes, créativité, savoir-être, etc. – qui assurent l’adaptation de l’individu à des postes potentiellement très différents, et sont donc les moteurs de l’employabilité.
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    Deux tiers des écoliers de maternelle occuperont des emplois qui n'existent pas encore aujourd'hui. S'orienter vers la bonne formation et savoir quel métier on va exercer : pari impossible ? L'économie se transforme si vite que les exercices d'anticipation s'apparentent souvent à de la divination, comment se préparer au travail de demain ? Infographie
Aurialie Jublin

Conseiller en robots ou thérapeute de fin de vie : quels seront les nouveaux ... - 0 views

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    "c'est le site américain Mashable qui relaie les pronostics d'une agence canadienne. Elle a imaginé dix métiers qui existeront en 2030 : le nostalgiste : un décorateur intérieur spécialisé dans les objets vintage ; le télé-chirugien : un chirurgien qui opère ses patients à l'aide de robots et des nouvelles technologies ; le « rewilder » qui se chargera de remettre de la nature dans nos villes ; le designer de poubelle qui créera des objets d'intérieur à partir de déchets ; l'expert en simplicité qui conseillera les web-entrepreneurs ; le « navigateur de santé » qui aidera à se repérer dans le système de santé ; le thérapeute de fin de vie ; le développeur du quotidien qui créera des jeux vidéo utiles au quotidien ; le conseiller en robots ; le super DJ qui mixera aussi à partir de vidéos."
Aurialie Jublin

Et si l'on se débarrassait une fois pour toutes de l'emploi ? - 0 views

  • Le travail comme contrôle social Une première solution serait de continuer à travailler, même si cela ne sert plus à rien, ne serait-que pour préserver un certain ordre social, comme l'imaginent Léo Henry et Jacques Mucchielli dans leur nouvelle Demain l’usine
  • Le travail comme expression de soi Il serait évidemment préférable de se remettre en quête du sens de ce que l’on nomme encore aujourd’hui « travail ». On ne peut cependant pas s’en tirer par des expressions toutes faites telles que « créativité » ou « empathie », puisqu’on fait aujourd’hui toutes sortes d’efforts pour doter les robots et les IA de ce type de capacités.
  • Le travail comme oeuvre collective Mais on ne travaille pas tout seul, ni pour soi. Le travail est par essence une activité sociale, tant dans son déroulement que dans son résultat. Beaucoup d’utopies des XIXe et XXe siècle s’organisaient autour d’une manière de travailler ensemble
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  • Le travail comme assurance-futur Oeuvrer, d’accord, mais à quoi ? Dans son article « The Option Value of the Human », situé à la lisière de la recherche et de la spéculation, l’informaticien et penseur de l’économie Steve Randy Waldmann suggère qu'à l'heure de la robotisation, la fonction du travail pourrait consister, d’une part, à garder en vie les savoir-faire et même les systèmes productifs du passé et d’autre part, à inventer le plus grand nombre de choses possibles, indépendamment de leur utilité immédiate.
  • ... Ou plus de travail du tout ? À moins… que nous apprenions à accepter l’oisiveté au nom de la contemplation, de l’amélioration de soi et de la philosophie, comme nous y invitent certaines des fictions les plus anciennes sur la robotisation du travail humain - le travail résiduel devenant une forme de “service social”, d’impôt temporel, comme dans la pièce « R.U.R, les Robots Universels de Rossum », de Karel Capek
  • Au fond, la disparition éventuelle du travail n’est peut-être un problème que dans un monde où la majorité des activités humaines s’inscrit dans un contexte marchand, justifiant dès lors un calcul coût-avantage qui tournera souvent à l’avantage de la machine. Tout en cherchant à inventer les métiers de demain, on pourrait aussi chercher aussi à imaginer la disparition de l’idée de métier, pour s’intéresser à l’infinie variété des « activités », des manières d’être utile à soi et aux autres.
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    "Les deux premiers épisodes de la série d'articles « Boulofictions » se penchaient respectivement sur la façon dont la fiction nous aide à penser les futurs du travail et sur l'origine et les intentions des robots. Dans ce troisième épisode, Daniel Kaplan, à l'initiative du projet Work+, explore le scénario suivant : à supposer que les robots se substituent effectivement aux humains dans la plupart des emplois actuels et que la création de nouveaux emplois (notamment de servants, de réparateurs ou de coaches des machines) ne vient pas compenser la destruction des anciens, que pourrions-nous bien faire de nos vies ?"
hubert guillaud

20 Jobs of the Future - Slideshare - 2 views

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    Les métiers de demain n'existent pas. L'agence Sparks&Honey présente 20 boulots pour le futur, histoire de montrer que l'avenir est à l'imagination.
abrugiere

RSLN | Data-diététicien, voisinetteur... et 18 autres métiers pour demain - 0 views

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    les consultants de l'agence américaine Sparks & Honey expliquent que désormais, notre vie professionnelle sera constituée d'un portfolio de micro-carrières. Parmi les métiers de demain : VoisiNeteur : un travailleur social utilisant le Net pour créer des liens entre voisins Le curateur numérique personnel : un diététicien de l'info pour vous sauver de l'infobésité Le ludosseur : un professeur utilisant des dispositifs ludiques pour l'acquisition des savoirs Le Skype coach, pour augmenter vos capacités en toute discrétion Légisboteur (spécialiste du droit des robots) au Funébriste (réalisateur d'enterrements virtuels) en passant par le Nomophobcteur (praticien spécialisé dans le traitement de la nomophobie, la peur d'être séparé de son téléphone mobile),
Aurialie Jublin

Le DRH du XXI ème siècle | Le nouvel Economiste - 1 views

  • A l’aune de ces nouvelles tendances, la relation contractuelle avec l’entreprise se redéfinit. “L’operating system” des entreprises, jadis basé sur les processus et la hiérarchie, migre vers la transversalité et le lien social. L’une des missions prioritaires des DRH ? Accompagner ce changement.
  • Beaucoup de transformations viennent par le recrutement et la formation. La réussite de l’entreprise dépend donc des opérationnels. Le DRH est bien placé pour identifier les champions de demain. “La fonction RH est la personne qui est responsable des talents, de leur recrutement et leur développement”, estime Alexandre Pachulski. La formation est un domaine propice pour aider à transformer l’entreprise et engager les collaborateurs. Le recrutement est aussi un processus dans lesquel s’incarne très bien le collaboratif. Plus aucune entreprise ne recrute un salarié sur la base du jugement d’un seul manager.
    • Aurialie Jublin
       
      Qui pour remplacer le DRH dans une société de l'individu autonome en réseau ?
  • Soumis à des stress multiples, partenaires sociaux, salariés, directions métiers, il s’assure avant tout qu’il n’y pas de conflits. Passer d’un mode contrôle-commande à un mode de reconnaissance et d’autonomie dans une organisation n’est pas facile. “Les DRH ne doivent plus s’occuper des individus mais du collectif. Ils passent du je au nous”, résume Alexandre Pachulski.
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  • Le DRH du XXIe siècle sera avant tout hybride. Il doit avoir une connaissance de la technologie – ce qui irrigue la transformation des organisations – mais aussi connaître les métiers, et avoir une culture internationale. Audacieux et innovant, dynamique et participatif, il ne doit pas être un chef du personnel engoncé dans des logiques de règlement ou de contrat. Plus architecte que spécialiste, il captera les tendances et comprendra les grandes modifications sociétales. Ces dimensions ne s’apprennent pas forcément dans les écoles et les universités.
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    L'entreprise du futur sera collaborative ou ne sera pas Pour accompagner ces changements, la fonction ressources humaines va devoir se transformer. Ses responsables, les DRH, sont âprement sollicités : mobilité, réseaux sociaux, télétravail, collaboratifs, génération Y, les facteurs de changement, majeurs, se multiplient. Les responsables de la valorisation du capital humain sont les pilotes naturels de ces mutations. Ces dernières sont aussi des opportunités : les ressources, dites humaines sont celles qui font la différence, offrent des opportunités, permettent de sortir du lot de la concurrence, bref accélèrent la croissance. A condition toutefois de parvenir à relever quelques enjeux, à commencer par la maîtrise du numérique ou la gestion des fameux "digital natives"…
Aurialie Jublin

A quoi ressembleront les emplois dans vingt ans? | Slate.fr - 2 views

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    L'emploi change et va encore changer. Comme les innovations, la plupart des nouveaux métiers qui seront courants dans vingt ans n'existent pas encore, ou seulement à l'état embryonnaire. Sur la forme d'abord. Certes, l'emploi s'est déjà beaucoup «déstructuré», le poste à temps plein à durée indéterminé étant de plus en plus rare. C'est pourquoi le Conseil d'orientation pour l'Emploi travaille sur l'évolution des formes d'emploi : temps partiel, horaires atypiques, salariat «porté», groupements d'employeurs… La gamme est vaste et l'on n'a certainement encore pas tout vu.
Aurialie Jublin

9 scénarios pour le marché de l'emploi de demain - Mode(s) d'emploi - 0 views

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    - la fin du CDI - tous freelances ou entrepreneurs - robolution du travail - de nouveaux métiers inconnus vont apparaître - un marché de l'emploi à 2 vitesses - la fin du chômage indemnisé - la fin de la retraite - la 3e révolution industrielle - dématérialisation du lieu de travail
Aurialie Jublin

RSLN | Comment travaillerons-nous demain ? - 1 views

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    Dossier et interventions sur le futur du travail par AC Paucot, B. Marzloff, Thierry Crouzet, Guy Mamou-Mani
Aurialie Jublin

Travail : 4 propositions pour éviter la précarisation généralisée | Usbek & Rica - 0 views

  • Première piste d’évidence : briser la neutralité, l’équivalence des différents types de travail, ou plutôt d’emplois.
  • Une deuxième piste supposerait, pour être tracée, de revaloriser les métiers du care, du soin, de l’éducation et du service à la personne, qui relèvent d’une intelligence pratique et empathique qu’aucune machine ne remplacera jamais. Mais il s’agit également, dans les réponses individuelles comme dans le modèle de travail à encourager, de refuser la fragmentation de l’individu et des communautés. De considérer toujours les gens comme bien plus que juste des clients, juste des patients, juste des usagers, juste des bénévoles, juste des patrons, juste des travailleurs ou juste des parents.
  • Une troisième clé, sur laquelle parie à juste titre Dominique Méda, consiste à oublier la boussole imbécile et destructrice du PIB ainsi que les billevesées de la croissance purement comptable pour mieux construire la nouvelle économie d’une reconversion écologique radicale – mais sans s’illusionner sur quelque retour au plein emploi… Nous pourrions d’ailleurs associer à ce sésame environnemental et non entropique l’horizon de la « société des communs » telle qu’aimeraient par exemple la construire Michel Bauwens et les acteurs de la P2P Foundation. Ce qui supposerait d’inventer un nouveau régime de valeur, où « des citoyens qui s’organisent pour nettoyer une plage à la suite d’une marée noire » ne feraient pas baisser la mesure de ce qui « compte » (aujourd’hui le PIB), « là où le bateau qui l’a provoquée crée de la valeur, puisqu’il engendre une activité économique liée à la réparation de ses propres dommages[3]. 
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  • Enfin, quatrième chemin, plus complexe encore à engager : la réforme en profondeur, en Allemagne et surtout en France, de notre modèle social, que les sociologues qualifient de « corporatiste conservateur », pour la raison qu’il ne conçoit l’inscription dans la société, et donc la protection sociale, qu’au filtre du groupe professionnel, en particulier du chef de famille, c’est-à-dire d’un statut (teinté de machisme) qui ne tient qu’à l’emploi salarié et à lui seul[4]. Ce système devient totalement absurde dès lors que la majorité desdits emplois seraient assurés par des machines, sauf à accorder une retraite et des droits sociaux aux robots et aux algorithmes.
  • Le « comment » de cette route vers l’horizon mouvant d’une société non plus gouvernée par l’emploi mais par un travail au sens d’œuvre, de care et de singularité personnelle et collective, reste évidemment à creuser. L’une des voies envisageables, défendue par les auteurs du Manifeste accélérationniste[5], Nick Strinek et Alex Williams, tient en deux mouvements intenses et apparemment contradictoires : d’une part accélérer le remplacement de l’humain par les machines, afin d’éliminer au plus vite les tâches nous transformant nous-mêmes en femmes et hommes machines ; d’autre part baisser au plus vite le temps de travail et instaurer un revenu universel suffisant, supérieur au SMIC, donc à terme de 1 100 à 1 500 euros par mois.
  • Cette somme, bien sûr, serait infinançable à très court terme, d’où l’idée, défendue par la revue Multitudes et Yann Moulier-Boutang, d’y ajouter une radicale refonte de la fiscalité selon les principes de la taxe pollen, ponctionnant tous les flux d’argent plutôt que les revenus, quitte à instaurer d’abord une taxe européenne sur ceux issus du trading haute fréquence pour financer le revenu universel
  • Une autre piste, portée par Bernard Stiegler et l’association Ars Industrialis, consiste à élargir le statut de l’intermittence à l’ensemble de la population et à instaurer pour ce faire un revenu contributif. Le statut d’intermittent – et donc le droit à toucher ce revenu – nécessiterait d’acquérir et de transmettre en permanence ses connaissances, ses savoir-faire et savoir-être
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    "« Réinventer le travail sans l'emploi. Pourquoi le numérique nous contraint à changer notre conception du travail ». Tel est le titre de la note écrite pour l'Institut Diderot par l'essayiste Ariel Kyrou. L'auteur a souhaité partager ce texte avec Usbek & Rica, dans une version légèrement augmentée. Le dernier épisode de ce feuilleton réflexif sur le futur du travail présente quatre pistes majeures pour bien anticiper les bouleversements nés de l'innovation technologique et pour contrer les mécanismes de précarisation actuellement en cours."
Aurialie Jublin

Ces « entreprises partagées » où s'invente une nouvelle forme de travail - Ba... - 2 views

  • « Les CAE ne devraient pourtant pas créer des salariés très pauvres », convient Henri Cachau. Certes, en milieu rural en particulier, il n’est pas rare que les entrepreneurs aient plusieurs activités, y compris à l’extérieur de la CAE. Mais c’est surtout en jouant sur le collectif que les CAE répondent à la précarité de leurs salariés. A travers le partage d’expérience et du savoir-faire de chacun – ateliers de démarchages, de référencement internet ou de marketing sont régulièrement organisés dans toutes les CAE – mais aussi la constitution de groupes de travail autour de projets communs.
  • Comme Fatima Lamyne, beaucoup de cadres en recherche d’autonomie s’adressent chaque année à une CAE. « C’est un profil plutôt courant : des personnes de 40 à 50 ans qui veulent redonner du sens à leur travail et se lancent comme consultants », confirme Anne-Laure Desgris, co-directrice de l’antenne bretonne d’Oxalis, une CAE de 180 entrepreneurs. La plupart des nouveaux entrants dans une CAE – 70% disent les statistiques [1] – pointent à Pôle emploi, après avoir connu une rupture dans leur parcours professionnel. Pour les autres, surtout ces dernières années, il s’agit en partie de jeunes diplômés très compétents qui choisissent l’indépendance parce qu’ils ne peuvent exercer leur métier en tant que salarié.
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    "Nombreux sont ceux qui rêvent de lancer leur propre activité économique et de redonner du sens à leur travail. Beaucoup moins sont prêts à devenir entrepreneurs. En France, 5 000 salariés ont choisi la solution de la Coopérative d'activité et d'emploi (CAE), une « entreprise partagée » où se côtoient télé-secrétaires, menuisiers, designers, et même boulangers. Elle appartient à ses entrepreneurs-salariés, et mutualise services administratifs ou formations. Une alternative à l'auto-entrepreneuriat et ses possibles dérives ? Reportage au sein de ces structures peu connues, laboratoires d'un nouveau rapport au travail, que la future loi du gouvernement sur l'Économie sociale et solidaire prévoit de développer."
Aurialie Jublin

Retour vers le futur : quand le capitalisme de plate-forme nous renvoie au « ... - 0 views

  • L’histoire de la théorie des organisations est indissociable de l’essor de la firme managériale. L’un des traits communs des premières théorisations, notamment celle de Ronald Coase en 1937 dans son célèbre article sur « la nature de la firme », est d’opposer le fonctionnement interne de la firme (hiérarchique, contrôlé) à celui (plus horizontal) du marché.
  • Cette distinction fondatrice, qui sert souvent d’introduction aux manuels de théorie des organisations, n’est évidemment plus de mise lorsque l’on se penche sur des plates-formes telles qu’Uber, Airbnb, Taskrabbit ou autres Deliveroo. Ces acteurs ne possèdent pas les actifs nécessaires à la réalisation de l’activité. À l’aide d’algorithmes (qui remplacent une grande partie du travail effectué par le management intermédiaire), les plates-formes pair-à-pair mettent en relation et organisent des transactions marchandes entre offreurs et demandeurs, eux-mêmes indépendants de la plate-forme. Ces « organisations-marché » se construisent sur une hybridation qui rend caduque l’idée d’une différence de nature entre entreprise et marché.
  • Dans la théorie de l’agence, la firme n’est plus vue comme une « entité » identifiable. Au contraire, son enveloppe disparaît au profit d’une « fiction légale », support d’un processus de contractualisation dont l’unique objectif est de maximiser la valeur pour l’actionnaire. De ce point de vue, Uber ou Airbnb, semblent constituer l’incarnation pure et parfaite de la firme « nœud de contrat » : elles se réduisent à une structure centrale légère et flexible (la « fiction légale »), qui pousse la logique d’externalisation à son paroxysme pour toutes les activités productives.
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  • Le rôle des plates-formes se résume à contractualiser, mettre en œuvre des algorithmes de mis en relation et de contrôle, et investir massivement en marketing. Mais elles n’ont que très peu d’actifs, ne produisent rien, et revendiquant une position de simple intermédiaire, ne sont pas responsables de grand-chose.
  • Le changement est considérable : là où l’entreprise managériale organisait et transformait le travail, la plate-forme contractualise, externalise, et contrôle à distance. Le travail n’est pas conçu par la plate-forme qui n’en est plus responsable. Le travail est sorti de l’entreprise. Là où l’entreprise était institution, il n’y a plus qu’un marché.
  • Les plates-formes pair-à-pair ne possèdent pas les actifs productifs. C’est donc aux « travailleurs » de constituer et d’apporter le capital nécessaire à la réalisation du travail, quitte à supporter les risques associés. L’individu doit constituer et mobiliser un capital préalable (sous la forme d’un véhicule pour les VTC, d’un bien immobilier dans le cas d’Airbnb) pour exercer son activité.
  • Ce contexte précapitaliste fait écho à de nombreux éléments qui caractérisent le travail sur les plates-formes : la disparition d’un espace de travail géré par l’employeur ; l’indépendance hiérarchique (mais la dépendance économique) des travailleurs qui n’entretiennent pas un lien hiérarchique mais marchand avec l’apporteur d’affaires ; la difficulté à penser une forme d’action et de représentation collective (ou syndicale) ; la difficulté à définir une frontière claire entre les sphères domestique, productive et professionnelle ; l’existence d’un travail pluriel avec des activités d’appoint (qui rappelle les « slashers », ces actifs qui cumulent plusieurs métiers) plutôt qu’une activité unique à temps plein ; enfin l’auto-organisation individuelle (les individus déterminent eux-mêmes leur degré d’engagement sur la plate-forme).
  • Curieux monde que celui d’Uber, dans lequel les travailleurs sont des capitalistes, souvent sans pouvoir, exploités par des manageurs virtuels (les algorithmes) d’une entreprise souvent qualifiée de « sans actifs » ! Dans l’univers des plates-formes, bien plus que la possession d’un capital productif, c’est le pouvoir de marché qui est déterminant.
  • Dans cette perspective, tout actif (matériel ou immatériel) peut être vu comme une ressource dormante, dont la valeur peut et doit être maximisée. Le nouvel « homo collaborans » calcule, arbitre et intègre une éthique financiarisée dans laquelle il gère en permanence sa propre valeur.
Aurialie Jublin

Quand former ne suffira plus : demain, l'entreprise "capacitante" - 2 views

  • Le blog de Ray Kurzweil, analysant une étude menée par Oxford, nuance : près de la moitié des emplois américains sont en effet menacés par l’automatisation (47%)… Mais attention : le chiffre annonce moins un raz-de-marée sur l’emploi qu’une transformation radicale de la nature des métiers.
  • L’automatisation étant appelé à être un phénomène exponentiel, le second terme de l’équation risque de s’avérer trop lent : la relative capacité de l’ensemble de la main-d’oeuvre à adapter ses compétences s’annonce insuffisante. La plus fondamentale des révolutions, relève l’étude, c’est ainsi moins la suppression nette d’emplois que le déplacement vers des tâches requérant de nouvelles compétences : l’intelligence sociale et créative.
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    "ANALYSE. Une étude le montre : demain, les politiques de formation ne suffiront pas à rendre les parcours professionnels plus stables. Face à ce défi de la sécurisation, l'entreprise devra aussi mobiliser la manière même dont elle organise le travail et l'ensemble de sa politique RH."
Aurialie Jublin

Stop à l'uberisation de la société ! - Libération - 0 views

  • Le numérique nous donne en effet l’occasion de reconsidérer le travail non plus tel un emploi condamné à devenir toujours plus précaire, anxiogène et de l’ordre de l’auto-exploitation, mais dans le cadre d’un projet de société contributive dont ce même emploi serait un moyen parmi d’autres plutôt qu’une fin en soi. Une entreprise comme TaskRabbit crée certes de la valeur d’usage via sa plateforme de petits emplois à la demande, mais elle garde pour elle et ses actionnaires tous les bénéfices de sa valeur d’échange. A l’inverse, Loconomics est une coopérative détenue par ceux qui y proposent leurs services. Contre les plateformes de ladite économie du partage, qui n’en a que le nom, Trebor Scholz défend le «coopérativisme de plateforme», pour bâtir une société des communs au-delà des seules dimensions économique et financière.
  • Il suppose de s’atteler aux métiers du futur, concernant tout autant les orfèvres des data pour utiliser et nous libérer des algorithmes que le soin aux personnes, sans besoin de la moindre machine ; de codifier le travail d’une façon à la fois très protectrice de notre art de vivre et beaucoup moins administrative qu’aujourd’hui ; d’interroger la mise en place d’un revenu d’existence suffisant, justifié de façon structurelle par le chômage numérique massif et la lente agonie à venir de l’emploi ; d’expérimenter l’extension du régime des intermittents dans la perspective d’une société réellement contributive, d’accession et de transmission des savoirs par tous et entre tous ; d’étudier une refonte de la fiscalité selon les principes de la Taxe Pollen, quitte à instaurer d’abord une taxe européenne sur les flux issus du Trading Haute Fréquence (THF) afin de financer le revenu universel.
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    "La combinaison de la robotisation et des Big data, des algorithmes et des effets de réseau nous transforme d'ores et déjà en fossoyeurs involontaires du salariat. Bienvenue dans un monde enfin « flexible », dopé par la robotisation et le travail au compteur. Un monde où usagers et clients se notent en permanence, où chacun devient son propre Big Brother et où la régulation des acteurs de tous les marchés, de l'assurance aux transports urbains, se joue en mode automatique Big data plutôt que sur le registre de la loi ou de la confiance sans calcul."
Aurialie Jublin

Cher Elon Musk, oublie les robots-tueurs, voici ce qui devrait vraiment t'inq... - 0 views

  • Tu devrais jeter cet œil inquiet (et attentif) au Rapport AI Now (2016). Tu devrais te soucier des thèmes qu’ils mettent en lumière, notamment en ce qui concerne les impacts sur le travail, la santé, l’égalité et l’éthique à l’heure où l’intelligence artificielle s’insinue dans nos vies quotidiennes.
  • Tu devrais réfléchir à la façon dont l’apprentissage machine change nos façons de travailler et le travail tout court. Tu devrais te préoccuper de l’impact de l’intelligence artificielle sur la création et la destruction de nos emplois, te soucier des questions éducatives, de formation à de nouveaux métiers et des allocations et modes de redistribution qui devraient résulter d’une reconfiguration du travail par l’IA. Tu devrais considérer la question de l’automatisation non pas seulement du point de vue de la robotique mais sous l’angle des infrastructures : comment les industries du transport, de la logistique, seront affectées par l’apprentissage machine ? Scoop : elles le sont déjà au prix de nombreux emplois.
  • Tu devrais te préoccuper des articles publiés par ProPublica sur les biais algorithmiques, notamment celui-ci qui explique comment les logiciels de police prédictive accusent de façon inconsidérée les noirs et beaucoup moins les blancs. Tu devrais te soucier de cet autre article de ProPublica qui indique que certains assureurs augmentent les prix pour les personnes de couleur. Les raisons sous-jacentes ne sont pas si claires mais selon ProPublica, des algorithmes prédateurs favorisent les quartiers blancs plus que les autres. La négligence derrière cette masse de données devrait t’inquiéter
  • ...4 more annotations...
  • Tu devrais t’inquiéter de la provenance des données qui entraînent ces algorithmes. Tu devrais t’offusquer de voir ces données récupérées sans consentement explicite, comme l’a montré The Verge dans cet article qui rapporte que des images de personnes transgenres en transition ont été utilisées sans leur consentement dans le cadre d’un projet de recherche portant sur la reconnaissance faciale grâce à l’intelligence artificielle.
  • ProPublica révèle aussi que le système de « scoring » établissant une possibilité forte de « commettre de nouveau un crime » généré par les logiciels de police prédictive était utilisé pour alourdir les peines. Les juges s’en servent comme d’une aide, une « preuve algorithmique » issue d’un nouvel outil au service du système judiciaire. Voici une préoccupation majeure.
  • Que se passe-t-il quand un utilisateur se retrouve coincé dans une série de systèmes sans pouvoir en sortir ? Que se passe-t-il quand un agent conversationnel est bloqué, quand des données sont fausses et qu’il n’y a personne pour proposer à l’utilisateur d’apporter des modifications ou des rectifications ? Les machines font des erreurs, un point c’est tout. La question est donc : comment ces systèmes gèrent-ils leurs propres erreurs ?
  • Elon, tu devrais t’inquiéter des capteurs qui ne reconnaissent pas la peau noire. Tu devrais t’inquiéter des produits insensibles à certaines couleurs, comme par exemple ces distributeurs de savon qui ne réagissent pas aux mains noires. Tu devrais t’inquiéter des caméras qui suggèrent que les asiatiques ont « cligné des yeux » parce que leur système est majoritairement entraîné par des profils de type caucasien.
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