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Christophe Gauthier

Peut-on encore ne pas travailler ? | Anthony Masure - 0 views

  • Le consommateur de la société hyperindustrielle est un consommateur qui se déqualifie à toute vitesse — et qui du même coup se désindividue, comme l’avait montré [Gilbert] Simondon pour le producteur. Il ne sait plus « faire à manger », il ne sait plus compter. Bientôt il ne saura plus conduire, sa voiture conduira toute seule. Les consommateurs sont préformatés dans leurs comportements de consommation, téléguidés, conditionnés, et, comme dit [Gilles] Deleuze, « contrôlés »
  • Ainsi, quand je like, que je commente ou que je publie un message publié sur média social, je renforce sa valeur financière en générant du temps d’activité (qui apparaîtra dans son bilan d’activité), en créant du contenu (qui pourra générer d’autres interactions), et en lui fournissant des informations personnelles (métadonnées : heure et lieu de connexion, etc.).
  • Selon Hannah Arendt, le « domaine public » se caractérise par le fait que chacun peut voir et entendre la place de l’autre, différente de la sienne
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  • Sans cette distinction, il ne saurait exister de lieu de rencontre, et donc de débat politique. Aussi, ces activités quotidiennes économisées en jeu (« gamifiées ») pour ne pas paraître laborieuses posent directement un problème politique, tant que les revenus dégagés (soustraits en grande partie à l’impôt) et que les modes de gouvernance (qui prennent la forme de « conditions d’utilisation » formulées pour ne pas être lues) échappent à la délibération collective — et se placent dès lors hors du domaine public qui caractérisait encore les « marchés d’échange » du capitalisme naissant. Evgeny Morozov parle ainsi de « réglementation algorithmique
  • » pour pointer le fait que chacune de nos actions est susceptible d’être enregistrée, quantifiée et corrigée, y compris par des États.
  • Aussi, plutôt que de chercher à sauver l’emploi, qui comme nous l’avons vu, a largement perdu de sa consistance, il faut plutôt œuvrer à redonner du sens au travail — compris non pas comme une souffrance (labeur) ou comme une activité récurrente s’épuisant dans la consommation, mais plutôt, au sens moderne du terme, comme l’idée d’« effectuer un exercice », de « fonctionner » (en parlant d’une machine) ou encore de « pouvoir être façonné » (« se travailler »)
  • Un tel design, inemployable, c’est-à-dire qui ne participe pas d’une instrumentalisation des relations humaines, n’est pourtant pas sans valeur. Les projets réalisés par l’architecte et designer Ettore Sottsass dans les années 1970 sont à ce titre révélateurs d’une démarche interrogeant les fondements de la culture industrielle, et plus globalement « des lois, des habitudes et du vocabulaire de la culture rationaliste
  • Alimentant et tirant profit de la disparition des métiers, voire des professions, des sociétés « de service » fournissent clé en main nourriture, amour, vacances, connaissances, langues, éducation, loisirs
  • peut-on encore ne pas travailler ? Pour répondre à cette question, il faut tout d’abord examiner la mutation de la notion de métier en profession à l’époque des Lumières, puis le développement du capitalisme
  • Cette première séparation conceptuelle entre les capacités techniques d’un individu et leur asservissement (voire leur aliénation) au sein de tâches d’exécution recouvre déjà des problématiques contemporaines :
  • est-il certain que toutes les compétences qu’un individu est en capacité d’exercer et de développer s’épuisent dans leurs applications économiques ?
  • C’est précisément cet écart qui sépare le travail de l’emploi
  • mince est la limite entre des emplois salariés, pour lesquels il faut en faire toujours plus, et une myriade de micro-tâches non rémunérées, qui donnent l’impression de travailler jour et nuit
  • Au capitalisme industriel (concentration des moyens de production) se sont ainsi ajoutés le capitalisme financier (ère de la spéculation et domination des institutions financières) puis le capitalisme cognitif
  • le design peut permettre de répondre à la question de départ, à savoir qu’il s’agit moins de chercher à ne pas travailler
  •  
    "Tandis que le travail, en crise, est de plus en plus recherché, mince est la limite entre des emplois salariés, pour lesquels il faut en faire toujours plus, et une myriade de micro-tâches non rémunérées, qui donnent l'impression de travailler jour et nuit. Autrement dit : peut-on encore ne pas travailler ? Afin de traiter ce paradoxe, nous examinerons tout d'abord le passage du métier à des professions employées à faire croître le capital. Ensuite, après avoir vu en quoi l'époque contemporaine pourrait signer une possible « mort de l'emploi », nous analyserons en quoi le développement du « labeur numérique » (digital labor) et des objets supposément « intelligents » (smart) brouille la distinction entre le temps libre et le temps travaillé. Afin de sortir de ces impasses, nous nous demanderons si le design, en tant que travail de « qualités » inutiles, pourrait permettre d'envisager de nouveaux rapports au temps."
Aurialie Jublin

Frustrée, la jeunesse française rêve d'en découdre - 1 views

  • « Les 18-25 ans qui ont participé font voler en éclats le mythe d'une société méritocratique » : voilà le second enseignement majeur de l'enquête, à entendre les deux sociologues. Près des trois quarts (70 %) d'entre eux ont le sentiment que la société française ne leur donne pas les moyens de montrer ce dont ils sont capables. « C'est massif, et en forte progression. En 2006, ils étaient 53 % dans ce cas. »
  • D'autant que dans la sphère professionnelle non plus, les jeunes n'ont pas l'impression que leurs mérites et efforts soient récompensés. 60 % des répondants ne se croient pas payés, par exemple, à la hauteur de leurs qualifications.
  • Les jeunes valorisent d'autant plus le travail qu'il leur échappe, un quart d'entre eux connaissant le chômage. Seule une toute petite frange le rejette, envisageant de vivoter en marge du système. 81 % des répondants disent que le travail est important dans leur vie. Et pas seulement pour gagner de l'argent. La moitié déclare que travailler sert avant tout à s'épanouir. « Qu'ils soient soucieux de l'équilibre vie privée-vie professionnelle ne veut pas dire que la valeur travail se perd », commente Camille Peugny, pour qui rien n'est plus faux que les clichés sur une « génération feignasse » : « Impossible de faire une conférence sur les jeunes sans qu'un manager assure qu'à peine arrivés en entreprise, les jeunes ne s'intéressent qu'à leurs RTT. Platon déjà évoquait la décadence de la jeunesse, c'est un discours vieux comme le monde, lié au cycle de l'âge, à la difficulté à concevoir le changement apporté par les jeunes. »
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  • L'enquête Génération quoi ? fournit le plus grand échantillon d'intérimaires jamais réuni (8 000 répondants dans cette situation), et leur « souffrance » saute aux yeux des sociologues. « Il faut sortir du discours sur l'intérim choisi. Ces jeunes veulent travailler davantage, ils ont le sentiment insupportable que leur destin est aux mains des autres, que leur sort dépend d'un coup de téléphone, ce qui interdit toute projection dans l'avenir. »
  • Autre ambivalence, chez les jeunes cette fois : ils ne sont pas en conflit avec la génération parentale parce que les relations sont souples, les solidarités fortes. Mais cela ne les empêche pas d'en vouloir à leurs aînés de ne pas leur faire de place dans la société. Pour un jeune sur deux, les générations précédentes sont responsables de leurs difficultés. « C'est assez nouveau en France, et l'on peut penser que cela monte, surtout chez les étudiants, observe Cécile Van de Velde. Le problème d'équité entre générations se conscientise, sans doute du fait de la politique d'austérité, de la réforme des retraites et des débats sur le poids de la dette. Les jeunes pensent qu'ils font les frais de tout cela. »
  •  
    "L'autoportrait est sombre. Amenés à définir leur génération, ce sont les mots « sacrifiée » ou « perdue » qui leur viennent le plus souvent à l'esprit. A l'automne 2013, les jeunes de 18 à 34 ans étaient conviés par France Télévisions à répondre à un long questionnaire en ligne sur eux-mêmes et leur génération. 210 000 se sont pris au jeu de cette opération « Génération quoi ? ». Leurs 21 millions de réponses fournissent un matériau de recherche exceptionnel pour les deux sociologues de la jeunesse Cécile Van de Velde et Camille Peugny, maîtres de conférences respectivement à l'EHESS et à l'université Paris-VIII, qui ont contribué à concevoir le questionnaire. Ils en tirent aujourd'hui pour Le Monde les principaux enseignements, en se focalisant sur la tranche d'âge des 18-25 ans, centrale pour l'analyse."
Aurialie Jublin

Huge survey reveals seven social classes in UK - BBC News - 0 views

  • The new classes are defined as:

    • Elite - the most privileged group in the UK, distinct from the other six classes through its wealth. This group has the highest levels of all three capitals
    • Established middle class - the second wealthiest, scoring highly on all three capitals. The largest and most gregarious group, scoring second highest for cultural capital
    • Technical middle class - a small, distinctive new class group which is prosperous but scores low for social and cultural capital. Distinguished by its social isolation and cultural apathy
    • New affluent workers - a young class group which is socially and culturally active, with middling levels of economic capital
    • Traditional working class - scores low on all forms of capital, but is not completely deprived. Its members have reasonably high house values, explained by this group having the oldest average age at 66
    • Emergent service workers - a new, young, urban group which is relatively poor but has high social and cultural capital
    • Precariat, or precarious proletariat - the poorest, most deprived class, scoring low for social and cultural capital
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    Elite Establisshed middle class Technical middle class New affluent workers Traditional working class Emergent service workers Precariat
Aurialie Jublin

Exploring portable ratings for gig workers - Doteveryone - Medium - 0 views

  • Unlike the traditional economy, the gig economy doesn’t rely on CVs or letters of recommendation. You build your reputation on one platform at a time — and your reputation is often the route to higher earnings (A service user is more likely to choose someone with 100 five-star ratings than just one or two). Platforms don’t want people to leave, so they don’t let workers have ownership over their own ratings. Leaving a service means starting over.
  • More recently, we’ve been exploring the “how” of ratings portability: what technology, data, user experience and investment might be needed to make this real.Our design team, along with our policy intern and developer James Darling, have been conducting user research and prototyping possible technical solutions for ratings portability. Here’s where we’ve got to so far.
  • “Cab” drivers didn’t have visible habits around their ratings, weren’t checking them frequently and when we spoke about them, they told us that this wasn’t something they’d considered before or something they were particularly concerned about. They were confident in their skills and ability to find work outside of their platforms, and viewed ratings more as performance indicators for their platform owners — the main fear being a drop below 3.5 stars, where they might be dropped from the platform completely.
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  • This “performance indicator over ratings” feeling was even stronger with food delivery workers. They expressed even less concern about the issue, focussing more on their delivery metrics such as attendance and cancellations. The rider app screens we were shown support this.
  • This makes sense for both food delivery and transit: the customer has little to no ability to use workers’ reputation data to inform their purchase decision. (When we press a button to order a cab or for food to be delivered, speed is the primary factor and platforms emphasise that in their design.)
  • It was a radically different story for tradespeople. Their reputation data feels important to them, and they prefer to keep control over it. They preferred word of mouth reputation and recommendations, as there was no middleman who could take that away from them. Online platforms were seen as something to graduate away from once you had a sufficient “real world” presence.
  • Alongside our user research, James Darling looked at the technical possibilities, drawing on the Resolution Trust’s initial work and the research that our policy intern did. They came up with five possible solutions and gave them names and some logos. They are in increasing order of complexity.
  • Personal referenceThis is the status quo: when approaching a new employer, workers create their own CVs, loosely standardised by convention.
  • Publicly hosted reputationsWhat feels like a technical quick win is to ensure that a platform hosts a publicly accessible web archive of all worker reputation data, including for profiles which have been disabled. This would allow workers to provide a URL to anyone they wish to provide their reputation data. How would this be encouraged/enforced?
  • Profile verificationHow does a worker prove that they are the owner of a publicly hosted reputation profile? There are a few technical solutions that could be explored here, like a public/private key verification or explorations around OAuth. Is it possible to create something that is secure, but also usable?
  • Decentralised open data standardA data standard for reputation data could be created, allowing automated transfer and use of reputation data by competing platforms or external services. Creating the standard would be the trickiest part here: is it possible to translate between both technical differences of different platforms (eg 5 stars versus 80%), but also the values inherent in them.
  • Centralised data holderPerhaps one way to help standardise and enforce this easy transfer of reputation data is to create some sort of legal entity responsible for holding and transferring this reputation data. A lot of discussion would have to be had about the legal framework for this: is it a government department, a charity, a de facto monopoly?
  • We also thought about ways to verify identity (by including an RSA public key), what a best practice data standard might look like (here’s an example in JSON), and what the import process might look like (via a mock competitor site). The code for all this is on Github, and everything above is available in a slide deck here.
  • I worry that the concept of “owning” people’s ratings reflects some deeper, more systemic issues around who “owns” things more generally in society. In the coming months, we’d like to keep working with like minded organisations to explore that idea more, as well as how the cumulative effects of those systems affect us all.
Aurialie Jublin

Financer l'allocation universelle, par Baptiste Mylondo (Le Monde diplomatique, mai 2013) - 1 views

  • Si l’on se fie à son produit intérieur brut (PIB), la France est aujourd’hui le cinquième pays le plus riche du monde. En 2010, le revenu disponible (après versement des prestations sociales et prélèvement des impôts directs) s’y élevait à 1 276 euros par mois et par personne, adultes et enfants confondus. Nous disposons donc de ressources suffisantes pour garantir à chaque individu 1 276 euros si l’on décidait d’opérer un partage strictement égalitaire. C’est nettement plus que le seuil de pauvreté actuel, fixé en France à 60 % du revenu médian (1), soit 960 euros par adulte.
  • En plus de participer d’une logique de réduction des inégalités, les modalités de financement doivent aussi respecter des principes de prudence, de pérennité, d’adéquation, de cohérence et de pertinence. Elles doivent permettre une amélioration des conditions de vie, et, pour cela, il faut commencer par veiller à ce qu’elles n’entraînent pas une dégradation de la situation des plus démunis ni ne remettent en question les acquis sociaux. Cette considération est essentielle, et explique en partie les réserves, voire l’hostilité, exprimées par les syndicats. Le revenu inconditionnel n’impliquerait-il pas un recul de la protection sociale ?
  • on peut considérer que des fragments du revenu garanti sont déjà versés aujourd’hui, partiellement et sous condition, sous la forme de prestations sociales, de subventions diverses ou de bourses. Un revenu inconditionnel pourrait donc remplacer certains de ces dispositifs. Certains, peut-être, mais certainement pas tous, sauf à tomber dans la logique des propositions libérales
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  • Il convient par exemple de distinguer les prestations contributives relevant du régime assurantiel, financées par la cotisation — retraites, Sécurité sociale —, et les prestations non contributives — les aides sociales —, qui relèvent du régime de solidarité nationale et sont financées par l’impôt. Le revenu inconditionnel ne saurait remplacer le système assurantiel, dont les prestations ne visent pas simplement à protéger de la pauvreté, mais aussi à garantir le maintien du niveau de vie. En revanche, il peut remplacer les aides sociales auxquelles il viendrait se substituer parfaitement et avantageusement.
  • Par contre, pas question de supprimer la couverture-maladie universelle ou l’allocation aux adultes handicapés (AAH), qui ont des objets bien spécifiques.
  • Mais il faut encore trouver d’autres ressources. Plusieurs options peuvent être envisagées : l’introduction de nouvelles taxes ciblées, une hausse de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), ou des impôts sur le revenu ou le patrimoine.
  • Certains impôts ont pour but d’orienter les comportements individuels grâce à des dispositifs incitatifs ou pénalisants. Ainsi, les écotaxes, la taxe Tobin sur les transactions financières, la taxe Keynes sur les transactions boursières, le plafonnement des rémunérations et des revenus (salaire et revenu maximums) sont parfois avancés comme des pistes de financement du revenu inconditionnel. Ils présentent en effet deux avantages notables. D’une part, l’écrasante majorité des contribuables n’y seraient pas ou peu assujettis. D’autre part, ils sanctionnent des comportements que l’opinion réprouve : nuisances écologiques, spéculation boursière, rémunérations obscènes et inégalitaires. Toutefois, il serait hasardeux de miser sur des comportements que l’on souhaite voir disparaître.
  • Il doit y avoir une adéquation entre la mesure financée et son mode de financement : la prévention routière peut être payée par les recettes des contraventions, par exemple. Il ne s’agit pas de renoncer aux taxes ciblées ; mais leur usage pour la mise en place d’un revenu inconditionnel ne pourrait qu’être transitoire — ou, du moins, il faudrait l’espérer.
  • le financement par une hausse de la TVA est une autre option.
  • Cette possibilité présente plusieurs avantages. D’abord, puisque tout le monde est consommateur, tout le monde s’acquitte de cette taxe. Or plus l’assiette est large, plus les taux appliqués peuvent être modérés. Ensuite, la TVA, directement intégrée dans les prix, est moins perçue par les contribuables que des taxes ciblées ou des prélèvements opérés après avis d’imposition. Par ailleurs, dans l’optique d’un impôt unique sur la consommation, le risque de fraude fiscale serait limité et ne concernerait que le marché noir. Enfin, la combinaison d’une taxe proportionnelle — la TVA — et d’une prestation forfaitaire — le revenu de base — équivaudrait selon Häni et Schmidt à la mise en place d’un impôt progressif, donc redistributif. Alors que l’on reproche souvent à la TVA son caractère inégalitaire et régressif, l’argument est important.
  • D’un point de vue technique, on peut craindre qu’une hausse de la TVA ne vienne compliquer la lutte contre la pauvreté en entraînant une augmentation des prix. Le revenu inconditionnel sera-t-il encore suffisant une fois que les prix auront augmenté ? Et, si les prix n’augmentent pas, les entreprises pourraient essayer de compenser la hausse de la TVA par une baisse équivalente des salaires.
  • Mais c’est surtout une question de cohérence qui doit être soulevée, notamment si le revenu inconditionnel est porté par une gauche antiproductiviste. Après avoir misé sur l’appât du gain des spéculateurs (taxes Tobin et Keynes) et sur l’inconscience écologique des citoyens (écotaxes), peut-on vraiment compter sur l’ardeur des consommateurs pour financer le revenu inconditionnel, et reconnaître ainsi une utilité sociale à la consommation ?
  • Remettant en question, à juste titre, la propriété privée lucrative, Friot propose de réaffecter presque intégralement la richesse produite par les entreprises — qui deviendraient alors « sans but lucratif » — à des caisses de cotisations permettant de financer, d’une part, un salaire à vie et, d’autre part, de l’investissement mutualisé.
  • Une dernière possibilité — dans cette liste non exhaustive de solutions sans doute appelées à se combiner — consisterait à s’appuyer sur l’impôt sur le revenu. L’avantage est que cela apporterait une réponse évidente à la question de la progressivité des prélèvements, mais aussi à celle de la hausse des prix, en faisant porter le financement sur les revenus des personnes physiques — ce qui ne signifie évidemment pas l’abandon par ailleurs de toute imposition des personnes morales. L’inconvénient est qu’un financement par l’impôt implique une profonde réforme fiscale et une forte hausse des taux d’imposition. Sur ce dernier point, les simulations de Marc de Basquiat (7) laissent présager une augmentation de l’ordre de 30 à 50 % du taux moyen de l’impôt sur le revenu si l’on souhaite financer un revenu inconditionnel de gauche.
  • Parallèlement, et pour limiter la hausse des taux d’imposition sur les premières tranches, il conviendrait de taxer davantage le patrimoine. D’ailleurs, si les inégalités de revenu sont flagrantes en France, les inégalités de patrimoine sont encore plus criantes, et justifient parfaitement cette réponse fiscale.
  • Compte tenu des défauts du système actuel, on pourrait sans doute s’accommoder d’un recul de l’activité économique ; mais, si la capacité de la société à répondre à ses besoins était remise en question, chaque actif, confronté à la baisse de son revenu inconditionnel, serait amené à travailler pour compléter ce revenu, contribuant ainsi à répondre aux besoins de tous…
Aurialie Jublin

L'engagement étudiant permet désormais de gagner des points - 0 views

  • La nouvelle loi « Egalité et citoyenneté » demande en effet aux établissements d’enseignement supérieur de créer un dispositif « garantissant la validation, pour l’obtention d’un diplôme, des compétences, connaissances et aptitudes acquises par leurs étudiants dans l’exercice d’activités associatives, sociales ou professionnelles », notamment en accordant une partie des crédits nécessaires pour valider son diplôme, précise un décret du 10 mai, complété d’une circulaire, publiée le 5 octobre.
  • il reste à fixer les modalités d’évaluation des compétences acquises dans un emploi étudiant, indique Nicole Rascle, la vice-présidente chargée de la vie étudiante sur ce campus : « Ce n’est pas simple de savoir quelles compétences développe une étudiante qui travaille comme caissière… C’est plus simple quand un étudiant travaille sur le campus, à la bibliothèque par exemple. »
  • Selon la circulaire du 5 octobre, les étudiants peuvent bénéficier soit « de l’attribution d’éléments constitutifs d’une unité d’enseignement, soit de l’attribution de crédits ECTS [Système européen de transfert et d’accumulation de crédits], soit de l’attribution de point(s) “bonus” dans la moyenne générale, sur proposition du jury, ou enfin de la dispense de stage ou d’enseignement ». Ils peuvent aussi obtenir un aménagement d’emploi du temps afin de mener de front leur cursus et leur activité associative ou professionnelle.
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  • A l’université de Bordeaux, l’unité d’enseignement Citoyenne, qui existait déjà, offre aux étudiants un bonus de trois crédits ECTS, qui peuvent augmenter leur moyenne mais ne sont pas pris en compte dans les soixante crédits nécessaires pour valider l’année.
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    "Les établissements du supérieur ont maintenant l'obligation de reconnaître, de différentes façons, les compétences acquises hors cursus. Voici comment."
Aurialie Jublin

« Voice picking » : dans le casque, mon chef cette machine | Rue89 Eco - 0 views

  • L’homme-robot dirigé par la machine ? On n’en est peut-être pas loin. Même si Gilles Chasson estime que cette technologie est plus une aide qu’autre chose – puisqu’elle réduirait le risque de faire une erreur et le taux d’accidents du travail –, ce système pose question car il s’étend en France.
  • C’est vrai que je travaille plus vite depuis que j’ai le casque et que je suis plus concentré. Mais j’ai moins de contact avec les collègues et ça me demande beaucoup d’énergie. Après sept heures de boulot, je suis beaucoup plus crevé qu’avant. 
  • Outre un rythme de travail accru ne permettant aucune relâche, ainsi qu’une diminution de l’attention portée sur son environnement, ce sont les risques psychosociaux qui interpellent : « une dépendance à la machine  : développement d’un sentiment de déshumanisation du travail (voix synthétique), diminution de la conscience de l’effort (fatigue, risque de troubles musculo-squelettiques (TMS)), suppression de l’autonomie dans l’organisation du travail malgré la possibilité d’arrêter le système à tout moment [...] ; une modification des relations du travail  : la limitation des communications entre collègues et avec la hiérarchie, et la réduction du nombre de passages au bureau préparateur participent à la diminution du lien social et collectif de travail ; une diminution des aptitudes attendues  : l’appauvrissement des tâches, l’absence de visibilité globale de la commande pour construire une palette et la disparition de l’autocontrôle rendent le métier moins attrayant. »
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    Cette technologie, c'est celle du « voice picking ». « Voice » renvoyant à la voix, « picking » exprimant le déplacement, d'une zone de stockage à l'autre, du préparateur de commandes.  En plus de libérer les mains de l'opérateur, cette technologie a deux avantages importants : elle permet d'abord d'augmenter la productivité des travailleurs : ceci évite à l'employeur d'avoir à engager du personnel supplémentaire à des périodes où le nombre de commandes explose. Comme à Noël ; ce système supprime les "ruptures de charge" : ces moments où l'employé cesse de travailler pour regarder un code-barres, une étiquette ou son scanner. »
Aurialie Jublin

Après le burn-out et le bore-out, voici le brown-out - LeMonde - 2 views

  • Au cœur de cette forme réactualisée d’écartèlement psychique, la perspective d’un salaire régulier finit par entrer en opposition avec le caractère rebutant des missions qui vous sont confiées. Mettre la pression sur les échelons inférieurs comme si vous étiez un garde-chiourme du bagne de Cayenne, travailler pour un client dont vous savez pertinemment que l’action produit un effet néfaste sur la marche du monde, se prosterner devant les chiffres et favoriser ainsi l’avancée de cette froide logique statistique devenue étalon existentiel : les occasions de participer à l’édification d’un monde qu’on exècre sont légion en entreprise.
  • On en vient alors à se demander si la fonction réelle de l’entreprise ne serait pas le concassage de l’individu, l’être humain étant devenu la matière première d’un processus global de destruction créatrice directement inspiré par l’économiste Joseph Schumpeter.
  • Syndrome plein d’avenir, le brown-out – et sa prise en charge – se révèle une aubaine pour l’industrie pharmaceutique (réponse moléculaire), les psys (réponse conversationnelle) et la myriade de sous-traitants qui revendent désormais de la quête de sens en pack (réponse transcendantale).
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    "Cette nouvelle pathologie touche le salarié laminé par l'absurdité quotidienne des tâches à accomplir."
Aurialie Jublin

Les enfants gâtés de la Silicon Valley - 2 views

  • "Le mot 'talents' est devenu extrêmement populaire. Mais si une entreprise offre ces avantages à tout le monde, alors il s'agit simplement d'un synonyme pour employés", estime David Lewin, professeur en ressources humaines à l'université de Californie à Los Angeles, soulignant que certains postes pourraient être facilement pourvus sans.
  • Le coût annuel de ces politiques peut se chiffrer à plusieurs dizaines de milliers de dollars par employé. Mais les entreprises assurent être gagnantes. Chez Google, on explique que les repas gratuits permettent de favoriser les rencontres et les échanges entre les équipes, d'où naissent parfois des idées inattendues. Avec trois repas offerts par jour, les salariés sont incités à rester plus longtemps sur leur lieu de travail. Et les navettes gratuites équipées de Wi-Fi qui relient San Francisco aux différents campus de la Silicon Valley, c'est potentiellement deux heures de travail en plus par jour !
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    "Etre payé pour partir en vacances ? Chez Evernote, c'est possible. La start-up californienne, connue pour son service de prise de notes en ligne, offre 1 000 euros à chacun de ses salariés réalisant au moins un voyage d'une semaine par an. Et ce n'est pas tout : la jeune société pratique également les congés illimités. "Nous voulons encourager nos salariés à prendre les vacances qu'ils méritent, sans limitation." "Snacks à volonté, massages, yoga, fitness, coiffeur, blanchisserie, ménage à domicile, journée consacrée à un projet personnel, subventions pour acheter une voiture électrique, prime pour la naissance d'un enfant, tablettes, smartphones et autres gadgets informatiques... La liste des perks - certains gratuits, d'autres à prix réduits - est longue."
Aurialie Jublin

​The Future of Robot Labor Is the Future of Capitalism | Motherboard - 0 views

  • According to Marx, automation that displaces workers in favour of machines that can produce more goods in less time is part and parcel of how capitalism operates. By developing fixed capital (machines), bosses can do away with much of the variable capital (workers) that saps their bottom line with pesky things like wages and short work days.
  • Capital itself is the moving contradiction, [in] that it presses to reduce labour time to a minimum, while it posits labour time, on the other side, as sole measure and source of wealth.
  • In Marxist theory, capitalists create profit by extracting what’s called surplus value from workers—paying them less than what their time is worth and gaining the difference as profit after the commodity has been sold at market price, arrived at by metrics abstracted from the act of labour itself. So what happens when humans aren’t the ones working anymore? Curiously, Marx finds himself among the contemporary robotic utopianists in this regard. Once robots take over society’s productive forces, people will have more free time than ever before, which will “redound to the benefit of emancipated labour, and is the condition of its emancipation,” Marx wrote. Humans, once freed from the bonds of soul-crushing capitalist labour, will develop new means of social thought and cooperation outside of the wage relation that frames most of our interactions under capitalism. In short, Marx claimed that automation would bring about the end of capitalism
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  • “Not immediately productive” is the key phrase here. Just think of all the forms of work that have popped up since automation began to really take hold during the Industrial Revolution: service sector work, online work, part-time and otherwise low-paid work. You’re not producing anything while working haphazard hours as a cashier at Walmart, but you are creating value by selling what has already been built, often by machines. In the automated world, precarious labour reigns. Jobs that offer no stability, no satisfaction, no acceptable standard of living, and seem to take up all of our time by occupying so many scattered parcels of it are the norm.
  • A radically different form of work is that of providing personal data for profit. This online data work is particularly insidious for two main reasons. First, because it is often not recognized as work at all. You might not think that messaging a pal about your new pair of headphones is work, but labour theorists like Maurizio Lazzarato disagree. Second, because workers are completely cut out of the data profit loop, although that may be changing.
  • Some people are already working toward this. The basic income movement, which calls for a minimum salary to be paid out to every living human regardless of employment status, is a good start, because it implies a significant departure from the purely economic language of austerity in political thought and argues for a basic income for the salient reason that we’re human and we deserve to live. However, if we really want to change the way things are headed, more will be needed.
Aurialie Jublin

Worker Surveillance and Class Power - « Law and Political Economy - 0 views

  • As a first example, consider how workplace monitoring generates data that companies can use to automate the very tasks workers are being paid to perform. When Uber drivers carry passengers from one location to another, or simply cruise around town waiting for fares, Uber gathers extensive data on routes, driving speed, and driver behavior. That data may prove useful in developing the many algorithms required for autonomous vehicles—for example by illuminating how a reasonable driver would respond to particular traffic or road conditions.
  • with GPS data from millions of trips across town, Uber may be able to predict the best path from point A to point B fairly well, accounting not just for map distance, but also for current traffic, weather, the time of day, etc. In other words, its algorithms can replicate drivers’ subtle, local knowledge. If that knowledge was once relatively rare, then Uber’s algorithms may enable it to push down wages and erode working conditions.
  • By managing drivers’ expectations, the company may be able to maintain a high supply of drivers on the road waiting for fares. The net effect may be to lower wages, since the company only pays drivers when they are ferrying passengers.
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  • Finally, new monitoring technologies can help firms to shunt workers outside of their legal boundaries through independent contracting, subcontracting, and franchising. Various economic theories suggest that firms tend to bring workers in-house as employees rather than contracting for their services—and therefore tend to accept the legal obligations and financial costs that go along with using employees rather than contractors—when they lack reliable information about workers’ proclivities, or where their work performance is difficult to monitor.
  • This suggests, in my mind, a strategy of worker empowerment and deliberative governance rather than command-and-control regulation. At the firm or workplace level, new forms of unionization and collective bargaining could address the everyday invasions of privacy or erosions of autonomy that arise through technological monitoring. Workers might block new monitoring tools that they feel are unduly intrusive. Or they might accept more extensive monitoring in exchange for greater pay or more reasonable hours.
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    "Companies around the world are dreaming up a new generation of technologies designed to monitor their workers-from Amazon's new employee wristbands, to Uber's recording whether its drivers are holding their phones rather than mounting them, to "Worksmart," a new productivity tool that takes photos of workers every ten minutes via their webcams. Technologies like these can erode workplace privacy and encourage discrimination. Without disregarding the importance of those effects, I want to focus in this post on how employers can use new monitoring technologies to drive down wages or otherwise disempower workers as a class. I'll use examples from Uber, not because Uber is exceptional in this regard - it most certainly is not - but rather because it is exemplary."
Aurialie Jublin

Derrière les promesses de l'intelligence artificielle, le cauchemar du "digit... - 0 views

  • « Ce ne sont pas les machines qui font le travail des hommes, mais les hommes qui sont poussés à réaliser un digital labor pour les machines en les accompagnant, en les invitant, en les entraînant », résume le chercheur. Les intelligences artificielles doivent toujours être paramétrées, entraînées et encore très largement supervisées par des humains, malgré les progrès des méthodes d’apprentissage non supervisés. Les progrès fulgurants des IA ces dernières années sont surtout dus à l’explosion des quantités de données d’entraînement : or celles-ci doivent être triées, annotées, préparées par des humains. Et enfin, ces programmes doivent être évalués et corrigés pour pouvoir s’améliorer. Ainsi, les utilisateurs vont utiliser pendant plusieurs années une version beta du service Gmail de Google, pour l’améliorer, ou tagger leurs amis sur des photos et contribuer ainsi sans nécessairement en avoir conscience à l’affinement du service de reconnaissance faciale de Facebook : « C’est un travail humble et discret, qui fait de nous, contemporains, à la fois les dresseurs, les manouvriers et les agents d’entretien de ces équipements. » La question que pose l’intelligence artificielle et l’automatisation, ce n’est donc pas celle de la menace sur l’emploi – mais celle de la transformation profonde du travail pour répondre aux besoins de la machine.
  • Cet imaginaire largement libertarien irrigue profondément la culture du web depuis ses débuts et s’incarne, par exemple, dans la figure du hacker ou de l’entrepreneur nomade, du passionné qui s’accomplit dans un « projet professionnel qui est aussi existentiel ». Mais Antonio Casilli note combien cette vision est élitiste et ne prend pas en compte l’asymétrie des forces dans un marché du travail en berne où le chômage est élevé et l’ascenseur social en panne,
  • En l’absence de régulation, le digital labor préfigure le pire du travail : un monde de travailleurs isolés, privés de droits sociaux et iolés les uns des autres, livrés aux conditions léonines des employeurs — et accomplissant des tâches standardisées, fragmentées, peu qualifiées et dépourvues de sens global. Ici et là, des tentatives de régulation ou de création de plateformes équitables sont en cours. Il est urgent de les soutenir, si l’on ne veut pas que le développement croissant de l’automatisation ne soit synonyme non d’une disparition du travail, mais de sa dégradation irrémédiable.
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    "Un spectre hante l'intelligence artificielle, c'est le digital labor. Le dernier livre du sociologue Antonio Casilli , spécialiste des réseaux sociaux et des mutations du travail à l'ère numérique, dresse un panorama sombre des nouvelles formes de travail déconsidéré ou invisible apparues avec l'essor des plateformes et de l'automatisation."
Christophe Gauthier

Start-up. Ouest-France lance OFF7, son accélérateur dédié - 0 views

  • C’est parti, le groupe Ouest-France en pleine transition digitale se mobilise pour les start-up avec la création d’OFF7, son accélérateur. Lancé avec l’appui de Birming Group
  • Nous souhaitons créer un écosystème numérique pour aider les start-up à grandir, explique Fabrice Bazard, porteur du projet et Directeur des activités numériques du groupe Ouest-France, c’est tout le groupe et nos experts qui vont se mobiliser. »    OFF7 veut offrir un soutien efficace aux start-up sélectionnées, un accès aux audiences, aux marchés, à une force commerciale. Accompagner, mais aussi tester les marchés, pour générer de  la croissance et façonner les business model. En plus d’un apport de capital pouvant aller jusqu'à 150 000€, OFF7 c’est aussi l'accès à l’expertise numérique du groupe et à l’expérience métier sur des marchés spécifiques
  • « L'idée c'est de tester les idées via nos audiences et à la fois d'accélérer notre transformation numérique » précise Fabrice Bazard. Un gain de temps des deux côtés. Il s’agit de co-création, de mise en place de relais de croissance pour un groupe déjà fortement impliqué comme média numérique avec près de 6 millions de visiteurs uniques par mois, sur les sites Ouest-France.fr et les sites d’annonces spécialisés sur l’immobilier ou l’automobile par exemple.
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  • a minima lancé son premier prototype ou service. Huit d’entres elles seront sélectionnées pour un démarrage à la mi-juin
  • L’incubateur proposera des champs d’expérimentation et de tests à la hauteur de ses audiences et de son réseau. Et plus largement c’est toutes les entités du groupes qui seront sollicitées aux côtés des jeunes entreprises ( la rédaction, Ouest-France entreprises, Ouest-France multimédia, Précom, le Pôle mer, Additi,…)
  • Etre sélectionné par OFF7, c’est 12 mois d’accélération au coeur d’un écosystème de start-up et d’un grand groupe média diversifié. Un programme co-construit avec Birming Group qui donnera accès à un large pool d’experts dans des domaines très variés
  •  En trois ans, le groupe a multiplié les projets, en adaptant ses outils, en organisant sa rédaction, en développant de façon spectaculaire ses audiences et en lançant différents produits, dont l’édition du soir, premier journal 100% digital de France.
  • Sophie FUCHS. Editeur Ouest-France Entreprises
  • Fabrice Bazard, Directeur des Services Numériques, Groupe Ouest-France, fabrice.bazard@ouest-france.fr, 02.99.32.60.67 Florian Hervéou, Responsable des programmes Startups, Birming Group, florian.herveou@birming-group.com , 06-20-39-22-45
  • Birming Group Birming Group est une société spécialisée en stratégie en entreprises. Ces interventions sont centrées sur les problématiques de croissance, de différenciation et d’innovation. Birming Group accompagne tout type d’entreprise dans la transformation ou la création de leurs modèles économiques. Le monde change pour tout le monde. Présent à Nantes, Marseille et Toulouse, Birming Group intervient dans de nombreux programmes d'accélération en France et a créé le pré-accélérateur Opération Eléphant. Cette société est à l'origine de la création du Startup Palace à Nantes, un espace de plus de 1000 m2 à Nantes dédié à l'open innovation  
Aurialie Jublin

« Le risque d'un chômage technologique de masse peut être écarté » - Rue89 - ... - 1 views

  • Stefano Scarpetta résume en chiffres : « Ce serait plutôt 9% en moyenne des emplois aux Etats-Unis et dans les pays de l’OCDE qui seraient automatisables, avec plus de 70% de tâches substituables par des machines. C’est beaucoup moins que les 47% ! »
  • Mais l’OCDE nuance : « les travailleurs peuvent s’adapter en changeant leurs tâches », d’où la nécessité de la formation continue tout au long de la vie professionnelle, et « le changement technologique génère aussi des emplois supplémentaires », même si ces derniers ne remplacent pas les emplois perdus, car les compétences ne sont pas les mêmes. Ce sont les effets indirects : « Selon certaines estimations, chaque emploi créé par le secteur de la haute technologie entraîne la création d’environ cinq emplois complémentaires. » Pas d’angélisme pour autant : l’OCDE reconnaît qu’il y aura bien des suppressions d’emplois et « les travailleurs moins instruits sont ceux qui courent le plus de risques de voir leur emploi supprimé ».
  • Citant les exemples du Turc mécanique d’Amazon, des plateformes TaskRabbit ou Youpijob pour les tâches du quotidien, l’OCDE ne cache pas son inquiétude sur l’émergence d’emplois de faible qualité et le « risque de pauvreté dans l’emploi ». Et dresse une conclusion éminemment politique à l’attention des dirigeants des pays riches : « Dans ce contexte, il faudra adapter les systèmes de prélèvements et de prestations (sociales) afin de garantir que le travail, même faiblement rémunéré, apporte un revenu suffisant pour échapper à la pauvreté. »
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    "Selon les économistes de l'OCDE, le taux d'emplois automatisables serait plus proche de 9%. Le moindre besoin de main d'œuvre dû à l'automatisation et au numérique pourrait se traduire plutôt par… la baisse du temps de travail."
Aurialie Jublin

Dans la cage de l'open space - lemonde.fr - 1 views

  • Danièle Linhart va même beaucoup plus loin : elle estime que l'open space, dans sa version la plus difficile – les grands plateaux – est le symbole même des dérives du management moderne. "Ce management recherche une relative déstabilisation du salarié car il veut éviter les habitudes ou les routines qui pourraient éloigner des méthodes de travail les plus performantes. Avec sa transparence, l'open space est au coeur de cette stratégie : les salariés sont en concurrence visible, ils travaillent à découvert et comprennent vite qu'il faut se mobiliser et adopter les règles de l'entreprise. L'open space est une manière de planter le décor de la guerre économique."
  • les entreprises commencent, selon M. d'Iribarne, à s'éloigner d'une optique exclusivement gestionnaire. "Elles comprennent qu'il faut réhabiliter des espaces qui ont longtemps été déclassés comme les restaurants d'entreprise, les cafétérias, les jardins, les agoras. Ces lieux de rencontre permettent de réinventer le puits ou le lavoir d'autrefois : ils créent des moments d'échanges privilégiés, riches et spontanés. C'est important, car si les gens ne se connaissent pas, ne se comprennent pas, n'ont pas envie de travailler ensemble, le travail collectif ne fonctionne pas. Il faut restaurer la valeur du travail informel."
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    Certains y voient un symbole de modernité et de transparence indépassable, d'autres, une résurgence du cauchemar tayloriste de Chaplin dans Les Temps modernes. "L'open space est à la fois l'aménagement le plus prisé des manageurs et le plus contesté par les employés", résume la sociologue Thérèse Evette qui fait ensuite un historique de l'open space. Apparition au début du XXe siècle pour une question de rentabilité foncière du fait de la densification des parcelles urbaines et des postes de travail En France, les immeubles administratifs et les sièges sociaux sont dans des appartements bourgeois reconvertis en bureaux, jusque dans les années 70 (1es tours de bureaux), voire 2000 pour son développement à grande échelle. Selon Alain d'Iribarne, la taille moyenne d'un poste de travail est passée de 25 m2, dans les années 1970, à 15 m2 aujourd'hui. " "Plébiscité pour sa souplesse et ses coûts, l'open space a fini par devenir le symbole du discours managérial sur les vertus de la communication, de la transparence et des échanges : il "assouplit les esprits" et "augmente la fluidité de l'information et les échanges informels", affirmait ainsi le secrétaire général de Danone, en 2003. " "L'open space, s'il est bien aménagé, peut convenir à une équipe qui travaille de manière réellement collective autour d'un projet", confirme Thérèse Evette, cofondatrice du Laboratoire Espaces travail de l'ENSAPLV.
Aurialie Jublin

Pourquoi sommes-nous opposés au concept de « l'entreprise libérée » ? » Géomé... - 0 views

  • D’autre part, l’entreprise libérée ne se présente pas seulement comme une innovation managériale; c’est un engagement social du chef d’entreprise. Oui, les salariés ont leurs mots à dire. Oui les salariés doivent prendre part aux projets d’entreprises pour se sentir impliqués. Donnons-leur la possibilité de contribuer davantage… en leur donnant davantage de responsabilités… et que fait-on de la notion de compétences ? D’aptitude ? De reconnaissance ? De salaire ? Avoir des responsabilités, ce n’est pas seulement pouvoir porter des projets… mais c’est également les assumer. Tâche très compliquée, qui peut être ingrate, qui fait partie du « jeu ». Jeu délimité par un contrat de travail, une fiche de fonction, un salaire. L’entreprise libérée, paradoxalement, contraint ses collaborateurs à assumer des responsabilités pour lesquelles ils ne mesurent pas toujours les conséquences sur le long terme et pour lesquelles ils ne sont pas reconnus contractuellement.
  • En bref, le concept d’entreprise libérée, poussée à son paroxysme, ne nous séduit pas, et nous inquiète. Nous privilégions une approche davantage basée sur la collaboration, la mutualisation, et l’échanges de pratiques. Pour nous l’entreprise réellement libérée est une entreprise qui sécurise autant l’employeur que le salarié, sécurisation qui passe par un corpus de règles organisationnelles, partagé et appliqué par tous. Et qui est le mieux placé pour être le vecteur de ce corpus ? Le manager opérationnel.
  •  
    "Deux points de vus sont cependant négligés par cette approche : - Le management est présenté comme une problématique. Ne faisons pas l'amalgame entre le management et sa pratique. Quand vous voyez jouer Lionel Messi ou votre collègue Patrick, vous jugez leurs pratiques du football respectives, leurs différences de « niveau », et non le football en soi. Idem pour le management. - Résoudre un problème en l'excluant ne le fait pas disparaitre, bien au contraire. N'oubliez pas que la nature a horreur du vide; supprimer officiellement le management intermédiaire et/ou transverse renforcera la légitimité et les pratiques de certains… officieusement. Mêmes problèmes donc, sauf que les solutions (légales) ne sont plus à votre portée. A quand l'entreprise libérée face aux conflits ?"
Aurialie Jublin

Avec Uber et Airbnb, les travailleurs indépendants sont heureux, mais… | Fren... - 0 views

  • Les 4 profils d’indépendants Les «free agents», qui ont volontairement choisi de se mettre à leur compte et pour qui le travail indépendant est la première source de revenu, qui représentent 30% des cas.  Les «casual earners», qui ont recours au travail indépendant pour compléter leurs revenus, qui pèsent pour 40% du total. C'est le profil le plus répandu.  Les «reluctants», qui tirent la plus grosse part de leurs revenus du travail indépendant mais qui préfèreraient avoir un poste salarié, 14% des cas.  Et enfin les «financially strapped», contraints d'avoir recours à du travail indépendant en plus d'un autre emploi pour faire face à leurs charges, qui représentent 16% des cas. 
  • le digital et plus particulièrement l'avènement des plateformes ont profondément modifié la façon dont les travailleurs indépendants s'organisent. Accès à une base de clients potentiels bien plus importante, information accessible en temps réel, mises en relation plus pertinentes: les avantages de ces plateformes ont déjà convaincu près de 15% des indépendants, et ce n'est que le début si l'on en croit McKinsey. 
  • En terme de satisfaction au travail, sans surprise les indépendants ayant choisi leur statut volontairement (la majorité des cas donc) sont bien plus satisfaits de leurs conditions de travail que les autres. Parmi les éléments qui poussent les «casual earners» à avoir recours à du travail indépendant en parallèle de leur emploi, on trouve l'autonomie, l'atmosphère de travail, le fait d'être son propre patron, les horaires de travail adaptables et la possibilité de travailler où on le souhaite. 
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  • A l'inverse, les travailleurs indépendants qui n'ont pas choisi leur statut déplorent le manque de sécurité des revenus, et un niveau de rémunération qu'ils considèrent comme faible. Ils apprécient en revanche le contenu de leurs missions, leur autonomie, l'atmosphère de travail, ainsi que la flexibilité qui caractérise le travail indépendant (horaires et lieu de travail). 
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    "Près de 162 millions de travailleurs aux Etats-Unis et en Europe ont aujourd'hui un statut d'indépendant, soit 20 à 30% de la population active dans ces deux zones gégographiques, selon l'étude «Independant work: Choice, necessity, and the gig economy» réalisée par McKinsey. "
Aurialie Jublin

On the Road with the 'Workampers,' Amazon's Retirement-Age Mobile Workforce - VICE - 0 views

  • Workampers" are mostly retirement-age migrant workers who have taken to the road in RVs and camper vans in pursuit of temporary jobs to make ends meet. Just like their truly retired counterparts, these workers travel the country, sightseeing and staying overnight in RV parks. But many workampers also depend on low-wage temp jobs like overseeing campgrounds, selling tickets at NASCAR races, or—as in LaFata's case—spending long nights packing boxes for the planet's largest e-commerce corporation.
  • Although workampers' schedules can be grueling, they are quick to express appreciation for the community and sense of belonging that their migratory life offers them. The workers at Buckeye not only lived and worked together but formed close bonds and shared a fierce camaraderie. With much help from her workamper neighbors, LaFata recently moved into a rented mobile home while she makes several much-needed repairs on her van. Advertisement
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    "These workers travel the country, sightseeing and staying overnight in RV parks while laboring in low-wage temp jobs-and at least some of them love the lifestyle."
Aurialie Jublin

Note de lecture de "Travail au singulier" de Patricia Vandramin- Cairn.info - 2 views

  • En sorte que le nomadisme coopératif ainsi enrichi va désigner « cette volonté et ce besoin constants de s’associer aux autres, à la fois pour réaliser l’activité professionnelle, mais aussi pour porter un projet personnel » (p. 11). Pour montrer qu’une telle façon d’envisager son rapport aux autres et au travail devient un trait majeur des sociétés occidentales contemporaines, l’auteur va chercher à identifier les formes de solidarité dominantes dans le secteur des TIC, secteur qu’elle considère comme précurseur des entreprises de demain.
  • Enfin, l’auteur précise que toute cette réflexion autour d’un nouveau type de lien social au travail (et plus généralement dans la société) se veut une aide au service des organisations syndicales, apparemment incapables de prendre l’exacte mesure des transformations à l’œuvre chez les salariés et notamment, les appartenances multiples, vécues comme librement consenties et permettant de préserver son quant-à-soi. En ce sens, le nomadisme coopératif, en rappelant que les individus ont dorénavant un sens du collectif et de l’engagement différent, constitue une aide précieuse pour réorienter l’activité syndicale : les « nouveaux salariés » aspirent autant qu’autrefois à la solidarité, mais ils l’envisagent sur le modèle du projet (partager des objectifs limités à court terme), dans lequel ils sont prêts à s’engager en sujets – sans délégation –, avec des groupes provisoires composés de salariés appartenant à des métiers et des entreprises divers (réseaux).
  • De façon complémentaire, on pourrait chercher à apprécier les proximités avec l’émergence du compagnonnage, au début du XIXe siècle en France.
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  • Comme le rappellent G. Noiriel et A. Dewerpe[3] [3] NOIRIEL, 1986 ; DEWERPE, 1989. ...suite, le compagnonnage s’est développé surtout dans les métiers artisanaux urbains ; ses membres doivent faire le tour de France pour parfaire leur formation ; ils ont à lutter contre les tendances délétères de l’individualisme, valeur prônée par la société postrévolutionnaire ; les associations qui se créent sur cette base sont ouvertes aux ouvriers de différentes professions. Ajoutons que le compagnonnage a donné naissance à des sociétés de secours mutuel cherchant, notamment, à donner des ressources aux ouvriers pour résister aux baisses de salaire.
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    Développe le concept du "nomade coopératif"/"nomadisme coopératif"
hubert guillaud

Le crowdsourcing est-il l'avenir du travail de la classe moyenne ? - The Daily Beast - 2 views

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    En 2013, 75% des emplois ajoutés à l'économie américaine étaient des emplois à temps partiels. Demain, alors que de plus en plus d'emplois seront automatisés quel sera le travail des classes moyennes ? Et Sarah Kuunst du DailyBeast d'évoquer WunWun - https://wunwun.com - une plateforme qui propose de se faire livrer à la demande et à laquelle souscrivent beaucoup d'étudiants pour arrondir leur fin de mois. Pour certains d'entre eux, la livraison est devenue une activité à temps plein (la variabilité des pourboires est certainement assez attractive). Que dire du Mechanical Turk où seulement 8% des gens qui y travaillent régulièrement pour ce système reconnaissent avoir gagné suffisamment d'argent pour en vivre ? Sur Etsy, le vendeur moyen gagne 900$ par an... Pas vraiment de quoi se faire un complément de revenus... Le risque de l'ouverture des marchés via les plateformes en ligne n'est-il pas de faire baisser le prix de la main d'oeuvre ? s'interroge la journaliste.
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