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Aurialie Jublin

"J'ai un job à la con" : neuf salariés racontent leur boulot vide de sens - L... - 1 views

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    "Claire perd son temps sur Facebook, Antoine rédige des rapports qui ne sont jamais lus, Martha passe des jours à retoucher une photo de diamant. « Nous avons recréé des métiers vides de sens pour exister socialement », se désole Martin. Des « bullshit job », selon l'expression popularisée par l'anthropologue américain David Graeber. Neuf salariés nous racontent leur boulot quotidien, plein d'ennui ou vide de sens."
julien camacho

On the Phenomenon of Bullshit Jobs | Strike! Magazine - 0 views

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    Déjà dans les années 30, J.M. Keynes, un des économistes les plus influents du XXième siècle et théoricien du "new deal", prédisait la semaine de travail de 15 heures. Plus de 70 ans plus tard, et avec une automatisation toujours croissante du travail productif, quels sont les blocages et les raisons qui ont finalement invalidé cette prophétie?
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    Voir aussi un article de Libération, 28 août 2013: Vers une société de «jobs à la con» ?http://www.liberation.fr/societe/2013/08/28/y-a-t-il-un-phenomene-des-jobs-a-la-con_927711
Thierry Nabeth

Bullshit Jobs: les jobs à la con. Par David Graeber - 0 views

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    David Graeber est professeur d'anthropologie à la London School of Economics. Son dernier livre The Democracy Project : a History, a Crisis, a Movement, est publié par Spiegel & Grau. Ici traduit et résume ici son article paru dans Strike en aout 2013.
Aurialie Jublin

Les secrets bien gardés du revenu universel - 0 views

  • Le revenu universel pourrait bien être ce projet de société, à condition qu’on brise ce consensus de façade. Voici les cinq tensions autour du revenu universel qu’il est urgent d’aborder en vue d’un débat public véritable, car il ne peut et il ne doit pas y avoir de consensus politique autour d’elles : Le revenu universel suppose la primauté de l’équité et du social sur l’efficacité et l’économique Entre revenu de base et revenu universel d’existence, il existe une différence de nature Le revenu universel aura des effets désincitatifs nets sur le travail salarié (et c’est tant mieux) Besoins, passions, désirs : les besoins primaires sont une vue de l’esprit Le biais du “toutes choses égales par ailleurs” : distribution du revenu versus distribution du capital
  • Par rapport à la situation actuelle où la plupart des modèles sociaux occidentaux possèdent déjà des filets de sécurité, le revenu de base ne change pas le système d’incitations et perpétue un statu quo. Sa vertu principale est alors, comme le soutient justement Basquiat, de rationaliser et rendre plus juste un système fiscal illisible et biaisé. Mais il ne s’apparente en rien à changement de paradigme : le travail salarié garderait à peu de choses près la même place qu’il a aujourd’hui. A l’inverse, l’essence du revenu d’existence est de libérer l’individu du besoin de contracter un travail salarié pour vivre décemment. Seul un montant fixé de telle manière à ce que l’individu puisse effectivement refuser un travail sans risquer la précarité (éventuellement accompagné par des services publics complémentaires comme la santé et l’éducation) est susceptible de faire basculer nos sociétés dans un système où l’activité, la protection sociale et la production de valeur soient détachées du salariat.  
  • Par conséquent, si le revenu universel réduit (revenu de base) ou supprime (revenu d’existence) le besoin d’accepter n’importe quel travail, et notamment les petits boulots de services (la gig economy), et en l’absence d’un effet de substitution immédiat par un travail plus qualifié et mieux payé, la désincitation macroéconomique au salariat sera bien réelle (2). Les postes qualifiés de  “bullshit jobs” (ou “jobs à la con”) par David Graeber sont les premiers qui viennent à l’esprit : qui accepterait encore de bûcher jour et nuit pour un travail que l’intéressé considère lui-même comme totalement inutile à lui et à la société ?
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  • En résumé, l’effet désincitatif sur le travail contraint est une mauvaise nouvelle pour ceux qui souhaitent perpétuer le salariat comme le système d’exploitation de nos sociétés, mais une excellente nouvelle pour tous les autres. Il faut choisir son camp. A défaut d’un revenu universel et tant qu’un choc économique d’ampleur ne viendra pas précipiter la crise décisive du modèle actuel, la précarisation des classes moyennes et la polarisation des emplois intermédiaires autour des jobs très peu qualifiés maintiendront le salariat sous perfusion (politique et psychologique).
  • D’autre part, il est illusoire d’espérer que le revenu universel apaise les individus et les incite à se consacrer à des buts et activités désintéressées (la création, la politique, la communauté, etc.), puisqu’après un temps d’adaptation, les hommes ne manqueront pas de partir à la chasse aux nouveaux “besoins” qui ne sont pas couverts par le revenu universel. La boucle de la production et de la consommation pourrait ainsi recommencer en dépit du revenu universel.
  • C’est pourquoi les théoriciens des communs et du coopérativisme voient le revenu universel d’un oeil sceptique ou carrément hostile : en omettant la question de la redistribution des moyens de production, il légitimerait voire prorogerait le statu quo du capitalisme financier.
  • Il y a un pas à faire des deux côtés. Le revenu universel n’est pas une machinerie néo-libérale conçue pour maintenir des travailleurs enivrés par un flux régulier d’argent gratuit dans les filets de l’ultra-capitalisme. La redistribution du capital n’est pas la seule et unique solution pour une transition vers un modèle social plus équitable.
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    "D'ailleurs, comment une vision aussi radicale peut-elle mettre d'accord des politiques aussi différents qu'Alain Madelin et Bernie Sanders, des intellectuels aussi éloignés l'un de l'autre que Martin Luther King et Milton Friedman, des mouvements aussi divers que l'AIRE (revenu d'existence) et le MFRB (revenu de base) ? A l'origine de ce que la plupart de ses partisans voient comme un avantage certain - celui de rassembler ceux qui ne se ressemblent pas - il y a un impensé, un malentendu. Car il y aura bien un moment où il faudra débattre sur ce qui est si souvent laissé de côté : montant, plan de financement, devenir de l'emploi salarié, distribution du capital, fiscalité."
Aurialie Jublin

L'invasion des «métiers à la con», une fatalité économique? | Slate - 0 views

  • David Graeber est bien conscient que personne n’a la légitimité pour décider quels boulots sont utiles et quels boulots sont «foireux». Il ne s’agit même pas d’une distinction entre travail productif et improductif, mais plutôt entre travail socialement utile et travail vidé de sens. D’ailleurs, comme il l’observe, un métier est d’autant moins payé qu’il est utile à la société.
  • Mais la division du travail est en général perçue par les anarchistes comme dénaturant l’individu en le cantonnant à une vie dans laquelle la technique a fait de lui un esclave, bien loin de le libérer. L’opposition entre tâches de conception et tâches d’exécution, la nostalgie vis-à-vis d’un monde où le travailleur n’était pas dépossédé du fruit de son travail ou la critique de la «techno-bureaucratie» sont en effet des thèmes forts de la pensée anarchiste, en lien avec son refus de la hiérarchie sociale
  • Graeber pense que l'explication de ce paradoxe des bullshit jobs n’est pas économique: elle est politique. C’est parce que «la classe dirigeante a réalisé qu’une population heureuse et productive avec du temps libre était un danger mortel» que le travail inutile continue à prospérer.
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  • «Contrairement à une vision un peu critique de gauche qui dit que c’est de la faute du grand capital, en fait, il y a sans doute cette logique, mais nous sommes tous bureaucrates. Parce qu’au nom de la sécurité, du principe de précaution, de la facilité de la vie, on promeut cette extension de l’usage de la norme.»
  • Graeber est dans une mentalité qui rappelle celle de la génération Fight Club ou le choix de l’universitaire Matthew Crawford de quitter sa position de professeur pour… ouvrir un atelier de réparation mécanique. Mais le succès retentissant de son petit article, stimulant bien qu’un peu mal fichu, témoigne que derrière leurs écrans, les gens sont nombreux à prendre conscience des sacrifices qu'ils s'infligent en acceptant de telles routines professionnelles.
  • Mais le paradoxe ultime, c’est sans doute que seule une économie pleine de ces emplois jugés inutiles peut produire des textes comme celui de Graeber, des économistes pour le commenter, des journalistes pour le relayer et, plus encore… des gens pour le lire au bureau entre deux échanges d’emails avec le comité de pilotage.
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    "Alors que la technologie devait nous libérer du travail, l'économie contemporaine crée toujours plus de «métiers à la con» que ceux qui les exercent savent parfaitement inutiles, déplore l'anthropologue David Graeber. Ou pourquoi la semaine de 20 heures est encore loin."
Aurialie Jublin

La mondialisation en France: qui est in, qui est out? | Slate - 1 views

  • «Ce n’est donc plus la division du travail qui est essentielle, mais son envers tellement oublié, la coopération. Ce qui fait la performance, dans tous les domaines, c’est la qualité de la relation entre les parties prenantes: concepteurs, exploitants, vendeurs, sous-traitants et bien sûr usagers, dont le retour d’expérience est crucial.»
  • On est donc passé d’un monde professionnel répétitif et routinier, mais prévisible, comme celui décrit par Orwell, à cette fluidité un peu désarmante où tout change tout le temps et où il faut faire preuve d’initiative. La fin d’un salariat «pépère»? En tout cas, une nouvelle attitude est attendue des travailleurs, qui ne sont plus seulement des bras et des cerveaux mais, dans un nombre croissant de métiers, des individus jugés sur leur comportement…
  • Ainsi, le travailleur se met désormais en jeu «en tant que personne» dans son travail: «Y compris pour des tâches banales, dès lors qu’elles sont mal cadrées, on n’entend plus: “Tel travail est bien ou mal fait” mais: “Untel est bon, mauvais ou nul”.»
  • ...1 more annotation...
  • A mesure que la coopération a pris de l’importance et que les compétences «relationnelles» sont devenues cruciales, l’apport de chaque employé est devenu plus difficile à évaluer individuellement, à quantifier. Un certain flou artistique dans les organisations, aggravé par le «zapping permanent des dernières modes de management qui font vivre l’industrie du consulting», déstabilise les collectifs de travail. Le syndrôme du bullshit job n’est pas loin... L’idée de faire de sa compétence, et même de sa personne, une marque sur un marché concurrentiel, avec ses atouts distinctifs, a pu éclore dans un tel contexte. Dans la postface du Nouveau monde industriel, Pierre Veltz écrivait: «Le besoin d’attirer le regard sur sa propre performance privilégie exagérément les qualités de séduction. Il alimente les guerres sourdes du ressentiment entre ceux qui pensent maîtriser mieux le savoir-faire que le faire-savoir et ceux qui, à l’inverse, savent mieux “se vendre”.»
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    "Comment la mondialisation a-t-elle changé la vie au travail? Internet détruit-il les emplois des classes moyennes? Mon coiffeur doit-il ouvrir un compte LinkedIn? Réponses du sociologue et économiste Pierre Veltz sur les grands bouleversements du travail."
hubert guillaud

Emplois Foireux - La Grotte Du Barbu - 0 views

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    Le barbu traduit un article très amusant et stimulant de l'anthropologue David Graeber publié par BoingBoing sur la montée de l'emploi "inutile". Loin de l'anthropologue de dire ce qu'est un emploi inutile autrement que d'être un emploi sans intérêt pour celui qui l'occupe, mais plutôt de tenter d'expliquer pourquoi nous n'avons pas eu la réduction du temps de travail promise par Keynes. Pourtant, l'économie capitaliste aurait du nous préserver de ce type d'emploi. Pour David Graeber, c'est la preuve que cette réponse n'est pas seulement économique, mais également morale et politique. "Les emplois réels, productifs, sont sans arrêt écrasés et exploités"... Et les autres.
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    Le barbu traduit un article très amusant et stimulant de l'anthropologue David Graeber publié par BoingBoing sur la montée de l'emploi "inutile". Loin de l'anthropologue de dire ce qu'est un emploi inutile autrement que d'être un emploi sans intérêt pour celui qui l'occupe, mais plutôt de tenter d'expliquer pourquoi nous n'avons pas eu la réduction du temps de travail promise par Keynes. Pourtant, l'économie capitaliste aurait du nous préserver de ce type d'emploi. Pour David Graeber, c'est la preuve que cette réponse n'est pas seulement économique, mais également morale et politique. "Les emplois réels, productifs, sont sans arrêt écrasés et exploités"... Et les autres.
Aurialie Jublin

The Laborers Who Keep Dick Pics and Beheadings Out of Your Facebook Feed | WIRED - 0 views

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    "So companies like Facebook and Twitter rely on an army of workers employed to soak up the worst of humanity in order to protect the rest of us. And there are legions of them-a vast, invisible pool of human labor. Hemanshu Nigam, the former chief security officer of MySpace who now runs online safety consultancy SSP Blue, estimates that the number of content moderators scrubbing the world's social media sites, mobile apps, and cloud storage services runs to "well over 100,000"-that is, about twice the total head count of Google and nearly 14 times that of Facebook."
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