SEC.5 2014

Si on le fait, en comptant qui se retrouve dans les refuges au 1er juin, date du recensement quinquennal, on arrive avec un portrait très partiel. C'est cette donnée, 1 000 sans abri à Montréal, que les médias ont reproduit récemment en parlant d'une étude sur la santé mentale et l'itinérance tirée du recensement de 2001. Une autre étude, qui date aussi, avait dénombré 12 666 personnes différentes à Montréal qui avaient utilisé les ressources d'hébergement d'urgence en 1998. Un portrait qui exclut les personnes qui ne fréquentent pas les refuges.

Avec cette façon de faire, le gouvernement du Canada a estimé en 2005 à 150 000 le nombre de personnes sans-abri au pays, dont environ 30 000 à Montréal. Ce nombre de personnes qui se retrouvent en situation d'itinérance sur une année à Montréal est-il juste? Chose certaine, les indicateurs de l'accroissement du phénomène sont nombreux :

les services aux sans-abri se sont détériorés.

qui logeait et suivait 230 sans-abr

500 logements sociaux, n'est d'aucun secours pour la clientèle itinérante atteinte de troubles mentaux.

Nos clients, ce n'est pas nécessairement au premier essai qu'ils réussissent à rester en logement. C'est souvent au troisième ou au quatrième essai.

«Le Québec fait fausse route et dilapide des ressources dans des modèles éculés de réponse à l'itinérance», conclut-il.

Nous rencontrons à nouveau les établissements concernés à ce sujet d'ici la fin de la semaine pour faire le suivi avec eux

le CHUM avait dit craindre une congestion massive de ses urgences psychiatriques.

porte-parole de l'agence de la santé de Montréal.

installer des lits de camp dans la cafétéria

L’Agence de la Santé

temporaire, pour l’hiver

crise économique

100 lits disponibles

violence familiale.

constamment occupés.

la Rue des Femmes

Malheureusement, on ne pouvait pas la recevoir

du pain et de l’eau

l’Agence de la santé et des services sociaux

à l’hôpital, attachés sur une civière

dans la rue

refuser les cas lourds

problème de détresse psychologique.

Plus âgée

plus diversifiée

maire Denis Coderre

janvier dernier

automne

première fois en plus de 15 ans

opération de dénombrement des personnes itinérantes dans la métropole

Marjolaine Despars, coordonnatrice adjointe du RAPSIM

On sait qu’il y a de plus en plus de femmes, de plus en plus de personnes âgées. Des Inuits et des personnes issues de l’immigration aussi 

hommes

majorité

femmes

problèmes légèrement différents

victimes de la crise économique

centres d’hébergement pour femmes

à la suite d’une maladie

ruinées par le jeu

population en croissance

tiers des itinérants

ayant perdu emploi et logement

taux d’occupation atteignait 125 %

population itinérante vieillit

ulnérable et moins en santé que la population en général 

a directrice générale de la Maison du père, France Desjardins

organisme aide depuis plus de 40 ans les hommes à sortir de la rue

rofil de santé semblable à celui de personnes de dix à vingt ans plus vieilles

bonne partie de la population itinérante âgée

celle-ci est éduquée

un travail pendant une bonne partie

sans rien

erd son emploi à 50 ans, c’est beaucoup plus difficile

solitude

Jeunes, vieux, femmes, hommes, issus de l’immigration ou originaires du Québec

Professeur à l’École de travail social de l’UQAM, Michel Parazelli

enjeux

partage de l’espace

public

on les force à bouger

à se déplacer

ne pas trop se montrer

pression

sortir des gens de la rue comme on en sort des objets

dans le dernier budget, les 8 millions prévus pour l’itinérance étaient maintenus

6 millions supplémentaires promis par le dernier gouvernement péquiste

3000 logements sociaux, soit 250 de moins que ce que le Parti québécois avait annoncé, dont 500 seraient réservés à la clientèle itinérante

policiers de Québec distribuaient chaque mois des centaines d'avis d'infraction à des itinérants.

300 et 500 avis d'infraction

devant le tribunal

lourde dette

contraventions impayées

radiation

pas été érigée en politique

itinérantes

pratique à certaines occasions.

santé mentale

d'évaluation

politique de gestion de leur dette

payer en effectuant des travaux compensatoires

projet de tribunal

répression «accroît [chez les personnes en situation d'itinérance] le sentiment d'injustice qu'elles vivent sans jamais répondre à leurs besoins psychosociaux, tout en aggravant leur situation, notamment en regard de la dette judiciaire qui pèse sur elles».

modification profonde

ébriété publique

répression des sans-abri porte essentiellement sur leur présence et leur

dérangerosité

montrent que 60% des participants de Chez soi qui avaient des besoins élevés

étaient toujours en logement stable au cours des derniers mois du programme. C'était également le cas de 72% des participants à besoins modérés.

Un sans-abri à besoins élevés coûte près de 63 000$ par an à la société québécoise, en frais d'hospitalisation, en hébergement dans les refuges, en temps passé en prison.

«Quand on a les moyens d'aider ces gens-là, que les conditions sont favorables, ils peuvent retrouver leur dignité. C'était impressionnant», affirme l'infirmière Nancy Keays,

Conclusion: «On peut faire mieux que ce qu'on fait actuellement pour mettre fin à l'itinérance. C'est possible de sortir les gens de la rue, et c'est possible de le faire rapidement. On le sait, maintenant», dit Eric Latimer.

270 millions de dollars dans la construction de

ogements sociaux,

Denis Coderre

10 millions de dollars seraient nécessaires

À Laval, vous ne verrez pas de personnes quêter dans les rues ou être assises sur un banc de parc.

rester dans leur véhicule

d'épuiser leurs ressources familiales

arce que l'itinérance, ça touche tous les aspects de la vie : la santé, l'éducation, les droits. »

permettre aux gens de vivre dans la dignité

Si depuis les années 90, la population itinérante semble s’être accrue et diversifiée à Montréal

programme fédéral Chez soi.

Le programme Chez soi est ambitieux. Il touche cinq villes canadiennes, dont Montréal. L'objectif: offrir un logement à un sans-abri qui souffre de maladie mentale.

Chez soi existe depuis deux ans et les résultats sont bons, très bons. Près de 80% des bénéficiaires sont restés dans leur logement, même s'ils se sont heurtés à des écueils: isolement, perte des amis de la rue, absence de soutien familial. Les coûts, par contre, sont énormes: 18 000$ par an, par personne.